Depuis quelques années, le tourisme est devenu l’industrie principale dans le monde entier. Il représente d’importants enjeux économiques. Les flux engendrés par le tourisme correspondent à des déplacements temporaires de consommateurs en vacances, et s’accompagnent de transferts financiers importants. Le tourisme international affiche chaque année des résultats records : l’année 2000 avoisinait le seuil des 700 millions d’arrivées, alors que ce chiffre n’était que de 25 millions en 1950 et de 285 millions en 1980. Le nombre s’est élevé à 1 milliard 138 millions en 2014, soit 51 millions de plus qu’en 2013. Cette remarquable croissance reflète les transformations de notre monde, notamment l’enrichissement des sociétés où les déplacements se densifient à mesure que progresse le niveau de vie. Le tourisme est une activité économique majeure permettant aux régions où il se développe d’obtenir une source de revenus importants. Dans ce secteur, l’imagination et la créativité permettent la mise en place de nouveaux produits et services et sont nécessaires pour satisfaire les attentes des voyageurs. Une grande qualité des produits et des prestations, une meilleure coordination et une concertation sur le plan international s’imposent pour le maintien de l’équilibre et la continuité de cette activité. Récemment, plusieurs destinations basent leur produit touristique sur le tourisme solidaire et durable. Un tourisme typique qui se veut de respecter les communautés d’accueil, leurs us et coutumes tout en participant au développement local. Il a fallu quelques années pour que le tourisme solidaire ait totalement gagné sa place dans les offres des tours opérateurs. Madagascar en fait partie vu que c’est un pays en voie de développement riche en beauté naturelle et culturelle. La partie Sud de Madagascar est la région la plus visitée des touristes. La Route Nationale 7 relie la capitale Antananarivo à Tuléar, sur la côte Sud-Ouest. Axe vital du pays, la RN7 est la route la mieux entretenue. Cette route mythique impressionne par la diversité des paysages qu’elle traverse. Il existe de grands espaces dans le Grand Sud, ponctuées de massifs granitiques à l’approche des parcs nationaux de l’Andringitra et de l’Isalo. Devenue un passage incontournable, la RN7 offre une excellente approche de la culture et des traditions de groupe de population Betsileo et Mahafaly. Les villes d’Antsirabe et Fianarantsoa et les bourgs d’Ambositra et Ambalavao constitueront des étapes qui ne manquent pas d’attraits : petits artisans, quartiers historiques, marchés, … C’est l’une des raisons que les villes telles qu’Ambatolampy, Ambalavao, Fianarantsoa et Ifaty ajoutent à ses activités le tourisme solidaire. Andranovory est une commune qui se situe sur la route nationale n°7. Malgré cela, il n’est qu’un lieu de passage pour aller à Tuléar ou Fort-Dauphin. C’est donc l’une des raisons du thème : « retombées sociales et économiques de l’implantation du tourisme solidaire à Andranovory Tuléar ».
Présentation des travaux
Problématique et intérêt de l’étude
Problématique
Un voyage n’est pas seulement une découverte de nouveaux horizons, d’une faune et d’une flore. C’est aussi un moment de rencontres, d’échanges, de partages avec des cultures différentes. Le tourisme peut être non seulement une amorce vers le développement mais aussi un levier de croissance économique des localités d’accueil. Le tourisme solidaire est donc une opportunité de découvrir la commune Andranovory Tuléar. C’est une occasion de vivre au milieu des communautés villageoises, de partager leur quotidien, de comprendre leur culture, et d’apprécier leur artisanat authentique. Ces activités permettent de maximiser des retombées positives tout en limitant le plus possible les impacts négatifs. L’enjeu ici est donc d’attirer l’attention des acteurs du tourisme sur le rôle capital que peut jouer ce secteur dans le développement solidaire et la croissance économique des localités d’accueil.
Evolution du tourisme
Généralités sur le tourisme
Le tourisme, au sens large, s’est développé avec l’apparition des congés payés, et le développement des moyens de transport qui n’ont cessé et ne cessent de faciliter la mobilité internationale. Selon l’OMT, « le tourisme est un phénomène social, culturel et économique qui implique le déplacement de personnes vers des pays ou des endroits situés en dehors de leur environnement habituel à des fins personnelles ou professionnelles ou pour affaires. Ces personnes sont appelées des visiteurs (et peuvent être des touristes ou des excursionnistes, des résidents ou des non-résidents) et le tourisme se rapporte à leurs activités, qui supposent pour certaines des dépenses touristiques. » .
Le tourisme a donc des répercussions sur l’économie, sur l’environnement naturel et bâti, sur la population locale de la destination et sur les touristes eux-mêmes. En raison de ces impacts multiples, de la gamme et de la variété des facteurs de production requis pour produire ces biens et ces services achetés par les visiteurs, et de l’éventail d’agents intéressés ou touchés par le tourisme, il convient d’adopter une approche intégrée en matière de développement, de gestion et de contrôle du tourisme. Cette approche est fortement recommandée pour la formulation et l’application des politiques touristiques nationales et locales, ainsi que des accords ou autres mécanismes internationaux nécessaires concernant le tourisme. Le tourisme génère directement et indirectement une augmentation de l’activité économique dans les endroits visités (et au-delà), essentiellement en raison de la demande de biens et de services qui doivent être produits et fournis.
Selon l’OMT, le tourisme est l’une des principales activités économiques de la planète, puisqu’il représente 12% du PIB mondial. De 536 millions de déplacements touristiques internationaux dans les années 95, on est passé à 903 millions en 2007. L’OMT en prévoit 1600 millions en 2020. Ce sont les pays de l’Europe, l’Amérique, l’Asie et pacifique qui ont bénéficié principalement.
Tendance du tourisme dans le monde
Alors que le tourisme génère d’importantes richesses et contribue aux échanges interculturels, son essor incontrôlé peut entraîner de sérieux déséquilibres et de graves dégâts écologiques et sociaux. Il faut rappeler que la hausse de la fréquentation touristique s’était accompagnée d’une intense urbanisation, peu contrôlée, au cours des années 1960. Le tourisme s’est donc vu rapidement affecté par les enjeux de respect de l’environnement et de retombées socio-économiques locales, en raison de sa nature même : recherche de sites remarquables et implantation d’activités dans des localités excentrées. Face à ce constat et à la forte croissance du tourisme, plusieurs opérateurs s’orientent vers le développement d’un tourisme mesuré et de qualité. En outre, depuis près de 20 ans, la tendance va vers un retour aux choses simples qui respectent l’environnement, les cultures et qui sont en faveur d’un développement équitable. En ce sens, le tourisme, qui a certes des avantages économiques pour les pays d’envoi et les pays d’accueil, a vu sa branche responsable et solidaire se développer ces quinze dernières années. La sensibilisation des personnes aux effets néfastes de la surconsommation, de la mauvaise redistribution des retombées économiques et du non-respect pour autrui est de plus en plus importante et, on constate aujourd’hui que cette remise en question a eu un impact positif pour le tourisme solidaire. Dans ce contexte, le tourisme d’aujourd’hui et plus encore de demain se doit d’être plus respectueux à la fois de la nature, des équilibres de la société et de l’économie. Cette utopie au cœur de la notion de développement durable, avec ses trois piliers, économique, environnemental et social, est bien présente aussi dans le tourisme dit solidaire. Il constitue désormais un levier très actif de remodelage des représentations, des produits et des territoires. Il est défini comme une activité touristique qui respecte et préserve à long terme les ressources naturelles, culturelles et sociales et contribue de manière positive et équitable au développement économique et à l’épanouissement des individus qui vivent, travaillent ou séjournent sur les lieux visités. Il aspire donc à un développement raisonné, associant les acteurs du tourisme, publics et privés, les ONG et la population locale, dans un système plus solidaire, permettant de réels développements locaux par un partage plus équitable des bénéfices et des charges engendrés par le tourisme. Par conséquent, l’émergence de nouvelles alternatives apparaît avec le tourisme alternatif, l’écotourisme, le tourisme responsable, éthique, social, solidaire ou équitable. Ces démarches novatrices sont initiées par des organismes privés, des associations ou des collectifs. Conscients des enjeux de développement, les professionnels du tourisme équitable et solidaire se rassemblent pour améliorer et consolider ensemble des pratiques responsables.
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Table des matières
Introduction
Première partie: Etude conceptuelle
Chapitre I: Présentation des travaux
Chapitre II: Développement d’une forme alternative de tourisme
Chapitre III: Présentation de la zone d’étude: la commune Andranovory Tuléar
Deuxième partie: Méthodologie appliquée dans l’analyse socioéconomique de l’implantation du tourisme solidaire
Chapitre IV: Les théories liés à l’organisation
Chapitre V: Méthodologie générale
Chapitre VI: Méthodologie spécifique liée au calcul d’impact des retombées socioéconomiques
Troisième partie: Résultats et interprétations
Chapitre VII: Retombées à court terme du tourisme solidaire
Chapitre VIII: Résultats
Chapitre IX: Interprétations
Conclusion
Bibliographie
Annexes