Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
Situation administrative et localisation géographique de la zone d’étude
Notre zone d’étude appartient au pied de la falaise séparant les Hautes Terres de la côte Est, située en pays Tanala : les habitants riverains de la forêt ». Elle est à la lisière du corridor Ranomafana-Andringitra qui fait l’objet d’une politique de conservation depuis les années 1990 (Parcs nationaux de Ranomafana et d’Andringitra, réserve du Pic d’Ivohibe, Corridor COFAV1). (RANDRIAMAHEFA S., 2015) .
Sur le plan administratif, le secteur d’étude fait partie du fokontany de Tolongoina, Commune Rurale de Tolongoina, District d’Ikongo, Région de Vatovavy-Fitovinany, Province de Fianarantsoa (Cf. figure 1). La commune s’étend sur une superficie physique de 342 km².
Situé à 47Km de Fianarantsoa à l’ESE, 36Km au NNE d’Ikongo, elle est accessible toute l’année par deux voies de communications : le chemin de fer FCE (Tolongoina est à 61 km de Fianarantsoa), la RIP 4 (RIP : Route d’Intérêt Provincial) reliant Ikongo (48 km à partir de Tolongoina) et Ifanadiana (48 km à partir de Tolongoina).
L’existence d’un bassin de 6,28 km2 nommé bassin versant d’Andasy au sein du Fokontany Tolongoina, dans la partie SW de la feuille Ifanadiana P53. Il est localisé sur le haut de l’escarpement qui sépare les Hautes-Terres des Basses-Terres, appelé aussi « falaise de l’Est », à une altitude moyenne de 1050 m. Il est encadré au Nord et au Sud par deux sommets : Vohijanahary et Amboasary. Dans cette zone, les bas-fonds sont quasi-inexistants, la majorité des thalwegs ayant un profil en V.
Hydrographie
La rivière Mandiazano traverse la Commune du Nord-Ouest au Sud-Est pour se jeter dans le fleuve Faraony (cf. figure 2). A cet endroit, le cours d’eau provenant de l’escarpement du corridor Ranomafana-Andrigintra présente de nombreuses chutes d’eau et une importante dénivellation de plus de 150 mètres avant de rejoindre la plaine de Tolongoina en passant sous les rails du chemin de fer. Le chef-lieu de la commune rurale de Tolongoina, se situe à proximité d’une chute d’eau, Mandiazano, qui peut être exploitée pour l’alimenter en hydro électricité.
Dans le secteur d’étude, tous les cours d’eaux sont à régime permanent. Le type de réseaux hydrographiques est dendritique.
Occupation du sol sur le bassin versant d’Andasy
En zones agricoles, 27 ménages sont actuellement installés dans le bassin versant. Ils sont issus de petits noyaux de peuplement arrivés dans les années 40. Ils représentent une population de 120 individus, aux origines contrastées et donc aux caractéristiques socio-économiques différentes. Ils présentent peu de liens sociaux avec les communautés vivant en contrebas de la falaise. Cependant, les conditions agro climatiques du haut de la falaise, où est localisé le bassin versant de la microcentrale, sont peu propices aux systèmes de culture Tanala. Cela explique la prédominance du couvert forestier et l’absence de cultures irriguées. (RAJAOBELISON D. et al., 2011).
Au niveau du versant, une partie de la forêt est dégradée ainsi que du sol dénudé.
Les bas-fonds et les vallées sont occupés par des parcelles de cultures.
Selon RAKOTONIRINA A. et SERPANTIE G., sur le 6,28Km2 du BV d’Andasy :
– 90% de forêts et 10 % agricoles .
– Une partie dans la NAP (Nouvelle Aire Protégé) COFAV
– Zones agricoles occupés par 30 ménages .
– Des pratiques agricoles conservatrices, mais aussi à risques (gingembre) .
– Relief accidenté dominant (pente forte de 30°), régime torrentiel.
Population et démographie
La pression démographique est supérieure à la moyenne nationale. Le nombre total de la population était de 20 600 en 2004. Avec un taux d’accroissement annuel de 2,9 % (2,8% au niveau national), il serait de l’ordre de 22 400 habitants en 2007 (ALAIN R. et al., 2007). La densité de la population est de 97 hab/km² en 2004 (Ministère de l’intérieur, 2007)et 85% de la population de la commune travaille dans le secteur agricole ( POUSSIN J., 2011), les 15% partagés par diverses activités (RANDRIAMAHEFA S., 2015).
Activités économiques
Le 15% de la population est fort dominé par les activités d’exploitation des ressources forestières vue qu’elle est dans la lisière du corridor Ranomafana-Andringitra et les activités touristiques car elle est traversée par la ligne de chemin de fer FCE (Fianarantsoa Côte-Est) facilitant l’accès au site.
Agriculture
L’agriculture est basée sur les cultures vivrières et les plantations pérennes pour les revenus monétaires. La population pratique essentiellement :
– En cultures vivrières : le riz (irrigué, pluvial, de tavy) et le manioc .
– En cultures de rentes : la banane, le café, la vanille (culture récente), l’arachide et le gingembre (culture récente).
Démarche de travail
Dans ce travail de mémoire, nous avons effectuées deux opérations:
D’une part, la recherche bibliographique: Etant donné qu’il s’agit d’une synthèse bibliographique, cette étape était plus qu’indispensable. Ainsi, elle a été effectuée avant et pendant le traitement du sujet. Cette investigation bibliographie effectuée essentiellement sur des publications, des ouvrages divers, des rapports, des articles concernant les paramètres environnementaux et l’aménagement du BV. Elle a donc formé la base même de la recherche et a servi comme intervalle afin de bien encercler le plan d’étude.
D’une autre part, une synthèse des informations reçues par l’intermédiaire des ouvrages a permis de rédiger les hypothèses et plan direct du travail.
Géomorphologie
L’altitude varie entre 350 m (Volohosy) et plus de 1 200 m (Andrambovato). Des reliefs accidentés dominent le paysage qui porte des forêts primaires sur les sommets, des forêts secondaires en cours de dégradation sinon des lambeaux forestiers en disparition sur les falaises. Des pentes fortes aux dénivellations importantes ponctuées par des chutes de rivière encadrent des étroites et profondes vallées. (ALAIN R. et al., 2007).
Ainsi, on peut citer : les reliefs à pentes fortes (30 et 40°), à pentes moyennes (15 à 25°), les lignes de crêtes et le replat (Tanala / Betsileo). (RAJAOBELISON D. et al., 2011).
Les pentes du bassin versant régulent la force et la vitesse de ruissellement. Ainsi, la stabilisation de ces pentes doit réduire le débit solide total, mais l’effet de cette réduction sur la sédimentation en aval dépend des caractéristiques du lit du fleuve et de la plaine d’inondation (RASOANAMBININA H. et al., 2012).
Facteurs de dégradation des paramètres environnementaux d’un BV
Le secteur de l’eau est censé subvenir à des besoins sociaux, environnementaux et économiques. Devant la pénurie croissante de l’eau exacerbée par l’explosion démographique et l’urbanisation, la mauvaise affectation des ressources, la dégradation de l’environnement et la mauvaise gestion des ressources en eau, contribuent aux processus de dégradation dans les bassins versants par la pression anthropique et changement climatique. Cela a toujours abouti à des effets néfastes pour les infrastructures hydro-agricoles tels que les barrages, les canaux, les digues et même les pistes rurales. (RASOANAMBININA H. et al., 2012).
Facteurs naturels et humains
A Madagascar, les bassins versants sont souvent dégradés par le passage répété de feux de brousse, les pratiques agricoles utilisant le brûlis et la déforestation qui s’ensuit.
Dans le cas du BV d’Andasy, les principales causes de l’érosion et la dégradation du sol sont : les activités agricoles menées, le défriche et le « tavy ». Ces actions anthropiques apparaissent comme des facteurs aggravant qui interviennent dans la modification de la couverture du sol (AURELIE T., 2011).
Les facteurs naturels sont : la nature des sols, les pluies intenses et cycloniques (régimes pluviométriques) et les facteurs pentes (relief).
D’une manière générale, la déforestation dans les bassins versants réduit les capacités de stockage en eau des sols, augmente les débits de pointe, mène à une augmentation des charges sédimentaires et en nutriments des rivières. Initialement, dans les bassins versants sous forêt humide, la charge sédimentaire est minime. Dans ces conditions, seules les pluies cycloniques et les éboulements en forêts naturelles peuvent causer une augmentation significative des charges sédimentaires. L’exposition à l’érosion pluviale, l’absence d’aménagement antiérosif et de pratiques de régénération de la fertilité des sols accentuent les phénomènes d’érosion. Celle-ci se traduit par des transports solides qui réduisent la durée de vie moyenne des infrastructures de la microcentrale et en accroissent les coûts d’entretien. (RAJAOBELISON D. et al., 2011). La vie quotidienne de l’homme dépend aux ressources naturelles telle que l’exploitation dans les forêts pour subvenir ses besoins : l’élevage, coupe sélective, bois de feu, fabrication des meubles, bois d’oeuvres, extension des surfaces cultivables par les cultures vivrières. Cependant, l’exploitation abusive de la forêt pourrait entrainer leur dégradation et diminution.
La pression démographique contribue à la dégradation de la forêt et les ressources naturelles car les besoins de la population augmentent.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES
Chapitre I : CONTEXTE DE LA ZONE D’ETUDE
I.1 Situation administrative et localisation géographique de la zone d’étude
I.2 Milieu physique
I.3 Milieu biologique
I.4 Contexte socio-économique
PARTIE II : METHODOLOGIE
Chapitre II : MATERIELS
II.1 Outils de traitement de données
II.2 Matériels utilisés :
Chapitre III : METHODES
III.1 Démarche de travail
III.2 Synthèse des démarches méthodologiques utilisées
PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Chapitre IV : RESULTATS DE L’ETUDE DES PARAMETRES ENVIRONNEMENTAUX D’UN BASSIN VERSANT
IV. 1 Caractéristiques du bassin versant d’Andasy
IV.2 Facteurs de dégradation des paramètres environnementaux d’un BV
IV.3 Conséquences néfastes des activités humaines et naturels sur le BV
IV.4 Propositions des mesures d’aménagement du BV
Chapitre V : DISCUSSION
CONCLUSIONS
Télécharger le rapport complet