Résultats de la DMO en fonction de la durée de la ménopause

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Type d’étude et période d’étude

Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique survenue sur une période de 6 mois allant du 1er Février au 31 Juillet 2015.

Cadre d’étude

Les patientes ont été recrutées dans le service de radiologie et d’imagerie médicale de l’hôpital Aristide Le DANTEC de Dakar.
Le plateau technique comporte un appareil de scannographie (64 barrettes), une table de radiographie os-poumon, une table télécommandée, un mammographe, un ostéodensitométre, une panoramique dentaire et un appareil d’échographie.

Critères d’inclusion

Nous avons inclus toute femme sénégalaise ménopausée âgée de 50 ans ou plus, ayant bénéficié d’une ostéodensitométrie.

Critères de non inclusion

Nous n’avons pas inclus
– Les patientes grabataires
– Les patientes démentes,
– Les patientes présentant des troubles de déambulation ;
– Les patientes hospitalisées

Technique d’exploration

La mesure de la DMO a été effectuée sur 2 sites : le rachis lombaire et le col fémoral.
Au niveau du col: La patiente était en décubitus dorsal, les membres inférieurs en légère abduction et en rotation interne de 20°.
La mesure a été réalisé sur le col gauche par convention (le même côté en cas de contrôle).

DISCUSSION

La mesure de la DMO nous a permis d’étudier le profil densitométrique des femmes ménopausées et de rechercher d’autres facteurs de risques associés.

Site de mesure

Il est recommandé de mesurer la DMO sur 2 sites : le rachis lombaire et l’extrémité supérieure du fémur et de faire le diagnostic d’ostéoporose densitométrique en cas de Tscore ≤ -2,5 sur au moins un des sites [2].
Dans notre étude, la moyenne de la DMO est légèrement plus basse au niveau du col fémoral qu’au niveau lombaire (respectivement -1,4 et -1,1).
Ces données sont identiques à celles d’une étude caennaise [8] qui a trouvé des valeurs de DMO plus basses au niveau de la hanche qu’au niveau lombaire avec une moyenne de -1,2 sur le col et -1,1 au niveau du rachis. Selon l’IOF, le site à privilégier est la hanche totale ou le col fémoral [3, 4], car elle offre à la fois des informations sur l’os cortical et sur l’os trabéculaire [5].
En péri-ménopause, le site lombaire est particulierement propice car la perte osseuse prédomine au rachis à cette période. Apres 60 ans, le fémur reste le site privilégier du fait de certains artéfacts liés à l’arthrose rachidienne ou les calcifications aortiques importantes qui peuvent augmenter artificiellement la mesure de la DMO rachidienne.[16]

DMO et âge

Dans notre étude, l’âge varie entre 50 ans et 70 ans et plus.
On note une dimunition de la minéralisation osseuse avec l’âge soit une corrélation négative entre la DMO et l’age, de -0.58.
Une étude en cameroun par M Singwe-Ngandeu chez 367 femmes d’âge différent montre une augmentation du pourcentage de femmes ostéopéniques et ostéoporotiques avec l’âge. Chez les femmes de 50 ans et plus, l’ostéoporose est présente chez 17.9% des cas, contre 0.6 % chez les femmes de moins de 50 ans. Au-delà de 70 ans, 55.8% ont une ostéoporose. [9]
L’âge est un des facteur de risque majeur d’ostéoporose. L’âge égal ou supérieur à 65 ans est reconnu à lui seul comme une indication à prescrire l’ostéodensitométrie dans de nombreuses recommandations, qu’il existe ou non de facteurs de risque associés.[17,18]

DMO et durée de la ménopause

Dans notre étude, on note une augmentation de l’ostéopénie et de l’ostéoporose chez les patientes avec une durée de ménopause > 5 ans.
Dans notre étude 75% des patientes ostéoporotiques ont une durée de ménopause supérieure > 13 ans.
Le coefficient de corrélation de la DMO en fonction de la durée de la ménopause est de -0.49.
Le risque que représente la ménopause sur l’ostéoporose repose sur la carence en stéroïdes sexuels, qui dépend de l’âge, des circonstances de la ménopause et du morphotype (développement de la masse grasse), ce qui lui confère une certaine variabilité individuelle. Le caractère précoce, avant 40 ans, de la ménopause est reconnu comme un facteur de risque majeur d’ostéoporose.
A partir de 55 ans, cette différence se perd. [14]
Dans notre série, il est noté une ostéoporose sévère chez une patiente qui avait subi une hystérectomie à l’âge de 48 ans.
Dans une étude hollandaise, il est décrit que l’hystérectomie favorise le risque de fracture au cours de la vie [15].
Ce qui laisse supposer que le caractère post chirurgical de la ménopause serait un risque supplémentaire. [15]

DMO et parité

Dans notre série 25% des patientes ostéopéniques et 75% des patientes ostéoporotiques ont un nombre d’enfants > ou égal à 5.
Au Maroc, plusieurs études ont retrouvé une DMO basse associée à un nombre d’enfant élevé. [20,21,24]
Plusieurs études publiées dans différentes populations ont montré que la multiparité est un facteur de risque d’ostéoporose alors que d’autres lui ont trouvé un rôle protecteur. [7]
Cependant l’allaitement constitue un facteur de risque d’ostéoporose.
L’allaitement est à l’origine d’une perte calcique de 250 à 400 mg/j et phosphorée d’environ 200 mg/j. [25]
Ainsi, il y aurait une récupération de la masse osseuse après l’allaitement, mais qui semble insuffisante lorsque cette phase se produit en cas d’allaitements répétés. [26,27]

DMO et IMC

Dans notre série, l’ostéoporose est plus fréquente dans le groupe de femmes avec un IMC normal ou avec une maigreur avec 37,5% contre 6,9% pour les patientes avec un surpoids ou une obésité.
Le coefficient de corrélation de la DMO en fonction de l’IMC est de 47%Le faible indice de masse corporelle (IMC) est un facteur reconnu de faible densité osseuse chez les femmes [6].
Au Maroc, deux études ont retrouvé que l’IMC élevé est un facteur protecteur de l’ostéoporose. [21,22]
Récemment Premaor et al. ont mené une étude chez 799 femmes dont respectivement 19.3% et 8.4% étaient en obésité (BMI 30-34.9 kg/m2) et obésité morbide (BMI ≥35 kg/m2). Chez les femmes obèses, 11.7% sont ostéoporotiques versus 4.5%, des femmes en obésité morbides (p<0.0001). Ceci serait dû au rôle protecteur du tissu adipeux sur le squelette. [23]
La masse grasse et ses adipocytes exercent une action positive sur la DMO chez la femme ménopausée, par l’intermédiaire de la conversion périphérique par les adipocytes des stéroïdes surrénaliens en oestrogènes et de la production de leptine, hormone aux effets supposés anabolisants sur les ostéocytes [11, 12,13]

DMO et corticothérapie

Parmi les patientes (40%) sous corticothérapie au long cours, 25% ont une ostéoporose et 50% une ostéopénie.
Nguyen-CUU signale dans sa thèse que 26 patientes ont été sous corticothérapie au long cours et seule la moitié de ces patientes ont une ODM et prennent un traitement pour l’ostéoporose. [29] En effet les glucocorticoïdes diminuent la formation osseuse par un effet direct sur les cellules et ils augmenteraient la résorption osseuse par leurs effets métaboliques [10]

DMO et risque de fracture

Dans notre étude, 28% des patientes (6 patientes) ont un ATCD personnel de fracture de fragilité (chute de sa hauteur, ou traumatisme mineur)
P. Guillot, dans son étude chez 203 femmes hostpitalisées pour fracture périphérique. L’ostéodensitométrie a montré chez 90 % une ostéopénie rachidienne ou fémorale et 52% avaient un T-score<-2,5 c’est à dire une ostéoporose sévère.
De nombreuses études prospectives ont montré qu’il existe un gradient de risque entre diminution de la densité osseuse et augmentation du risque de fracture. Elles montrent que:
– Le risque de fracture double à chaque diminution de la densité osseuse d’une déviation standard (soit 10-15%);
– Le risque relatif de fracture est estimé de la même manière par tous les sites. Seul le risque de fracture du col fémoral est mieux estimé par la mesure directe de la densité du col.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. MALADES ET METHODES
I.1 Type d’étude et période d’étude
I.2 Cadre d’étude
I.3. Critères d’inclusion
I.4. Critères de non inclusion
I.5. Population d’étude
1.5.1 Age
1.5.2 Durée de la ménopause
1.5.3 Parité
1.5.4 Données staturo-pondérales
1.5.4 Les antécédents
I.6 Matériels
1. 7 Méthodologie
1.7.1 Technique d’exploration
1.7.2 Les paramètres étudiés
1.7.3 Analyse statistique
II. RESULTATS
II.1. Résultats de la DMO
II.2: Résultats de la DMO en fonction de l’âge
III.3. Résultats de la DMO en fonction de la durée de la ménopause
III.4. Résultats de la DMO en fonction de la parité
III.5. Résultats de la DMO en fonction de l’IMC
III.6. Résultats de la DMO en fonction de la notion de corticothérapie
ICONOGRAPHIES
DISCUSSION
IV. DISCUSSION
IV.1. Site de mesure
IV.2. DMO et âge
IV.3. DMO et durée de la ménopause
IV.4. DMO et parité
IV.5. DMO et IMC
IV.6. DMO et corticothérapie
IV.7. DMO et risque de fracture
CONCLUSION
REFERENCES

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