RESULTAT D’ANALYSE DES SOLS, ENGRAIS ET PURINS

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LES ENGRAIS BIOLOGIQUES

Les engrais apportent aux plantes cultivées les éléments nutritifs dont elles ont besoin. Ils permettent d’augmenter la production et d’améliorer la qualité des cultures vivrières et celle des cultures de rente. Grâce aux engrais, il est possible d’améliorer la fertilité des sols pauvres qui ne cessent de se dégrader sous l’effet d’une surexploitation (FAO, 2003).

Le fumier

Les amendements organiques d’origine animale se présentent sous forme sèche ou liquide selon la manière dont ils sont stockés. Leur teneur en éléments minéraux dépend de l’espèce animale, des aliments consommés par les animaux et des modalités de stockage des déchets (NOUFOU, 2009). Les fumiers font parties de ces amendements, et contiennent des quantités plus ou moins importantes de M.O d’origine animale, mélangées ou non à des litières (paille, sciure, copeaux..). Ces produits ont une double valeur agronomique en tant que fertilisants azotés, phosphorés et  potassiques et aussi comme amendement organique et basique (KOULL, 2007).

Le compost

C’est un engrais composé de débris organiques et de matière minérale, il est utilisé comme amendement du sol. Le compost est le meilleur fertilisant organique. Après son épandage au sol, il est capable de vivifier la vie microbienne de ce sol, d’améliorer la structure de ses agrégats et de pourvoir à la nourriture des plantes en corrigeant leurs dysfonctionnements : besoins de croissance, autodéfense, santé, reproduction, conservation,…Les propriétés formidables du compost sont principalement dues à la formation de complexes colloïdaux argilo-humiques (HERINOMENJANAHARY, 2005).

Le guano

Le guano est constitué par les excréments de chauves-souris et revêt un intérêt certain pour certaines régions. Ce sont des engrais utilisés notamment pour leur richesse en azote et en phosphore (FENOLIO et al., 2006).

Exigences culturales

Le pak choï peut être cultivé sur tout type de sol mais il est préférable de le cultiver sur un sol humifère, frais avec une bonne irrigation. En cas d’utilisation de fertilisants, les engrais azotés sont recommandés. En effet, les légumes feuilles nécessitent pour leur croissance un sol plus ou moins riche en azote car il favorise le développement des feuilles. Durant une saison, le pak choï demande entre 90 à 120 kg d’azote par hectare. Pour un bon rendement, un pH acide du sol est à éviter, les Brassicaceae préfèrent un sol dont le pH avoisine la neutralité, généralement entre 6 et 7,5. La température adéquate à la culture du pak choï est de 15 à 20°C (LAUMONIER, 1963), toutefois le pak choï est, parmi les Brassicaceae, le moins sensible aux températures élevées (MESSIAEN et LAFON, 1965) mais aussi aux basses températures. Le pak choï a besoin de beaucoup d’eau lors de sa croissance, un arrosage fréquent est donc préférable. Après le semis des graines, les plantules obtenues sont repiquées, ou les graines peuvent être semées directement avec un bon ensoleillement mais à l’abri de vent fort. Il faut en général entre 45 à 60 jours après le semis pour faire la récolte (TECHNISEM, 1994). Les récoltes peuvent être stockées dans un local avec une humidité relative de 90 à 100% et à basse température durant 3 à 4 semaines.

Le fumier de parc

Le fumier est une matière organique obtenue en mélangeant les déjections d’animaux (excréments et urine) avec de la litière. Le fumier utilisé dans cette étude est le fumier de parc constitué uniquement de déjections bovines et de litière. C’est un engrais dont la valeur fertilisante est connue depuis des millénaires tant comme source d’éléments nutritifs que comme amendement organique des sols (N’DAYEGAMIYE, 1990).

La fiente de poulet

Les fientes sont les déjections pures de volailles élevées sans litière (http 1). Ce sont des engrais riches en éléments nutritifs que l’on peut utiliser en quantité modérée pour chaque type de culture.

Le guano

Le guano est constitué par les excréments des oiseaux marins ou des chauves-souris. Ce sont des engrais organiques utilisés généralement comme engrais de fond pour le potager aussi bien que pour les jardins.

Les purins de plantes

Les purins de plante sont des préparations à base de plantes utilisées pour le bien des autres plantes. Les préparations sont issues de diverses plantes choisies en fonction de leurs effets. Pour chaque type de plante, nous pouvons ainsi choisir le purin le mieux adapté pour le traiter (http 2). Les plantes à utiliser pour la fabrication des purins sont cueillies tôt le matin car c’est à ce moment que les plantes sont les plus chargées en métabolites secondaires (http 2).
Les plantes choisies pour préparer ces purins sont la grande consoude et le chou cabus.

Le sol

Un sol ferrallitique est choisi pour l’expérimentation. Ce type de sol remplit les critères pour tester l’efficacité des traitements basés principalement sur la fertilisation. Le sol provient du même campus que la serre, à l’Université d’Antananarivo. Prélevé pendant la saison de pluie, le sol est tout d’abord séché avant d’être utilisé. Après une semaine de séchage à l’ombre, le sol est tamisé avec un tamis muni de mailles de 0,5 cm.

Approvisionnement en engrais

Les engrais utilisés dans cet essai ont été collectés au niveau des paysans qui travaillent avec le FOFIFA à Mahitsy pour le cas des fumures de parc et des fientes de poule, tandis que le guano a été acheté auprès des revendeurs de la société Guanomad.

Préparation des purins

Les purins de plante sont préparés avant la mise en place de l’essai. Trois lots de feuilles de consoude et de chou ont été utilisés. La méthode de macération prolongée est utilisée avec, pour eau de macération, de l’eau de pluie. Cette méthode consiste à macérer 1kg de fragments de plante ou de plante entière avec 10L d’eau dans un récipient de préférence non métallique au risque de détériorer la qualité du purin. La préparation est entreposée à l’ombre durant 2 à 3 semaines. Pour une bonne qualité du purin, l’usage de l’eau de pluie est préféré. Durant la macération prolongée, il se produit une décomposition aérobie qui se caractérise par l’apparition de petites bulles qui remontent à la surface du liquide. La préparation doit être remuée au moins une fois tous les deux jours. Le purin est généralement prêt une fois que les bulles ne remontent plus (http 2). Le liquide obtenu prend une teinte noirâtre avec une odeur très marquée. En moyenne, le temps de macération des purins a été de 20 jours avec comme indicateur le bullage. Après la macération, les purins sont filtrés pour séparer le liquide et les restes de feuilles, puis stockés dans des bouteilles en plastique bien à l’abri de la lumière.

Analyses des engrais

Avant d’utiliser les engrais pour l’expérimentation, des analyses concernant la teneur en éléments nutritifs ont été faites au laboratoire de pédologie du FOFIFA, Tsimbazaza, pour pouvoir déterminer la quantité d’engrais à utiliser durant l’essai. En effet, les engrais solides sont apportés de façon à fournir les besoins en azote du pak choï qui est en moyenne de 120 kg/ha d’azote pour une saison (McDONALD et al., 2004).

Mise en place de l’essai

Après les phases de préparation, le dispositif a été mis en place. Des seaux de 5L ont été utilisés dont chacun a été rempli de 4kg de sol. Les engrais sont apportés par la suite au sol enfouis à 3cm de profondeur à raison de 9g de guano ou 12g de fumier de parc associés à 4g de fiente de poule pour les traitements correspondants. Le fumier de parc et la fiente de poule sont associés et bien mélangés pour faire un seul type d’engrais avec une proportion de ¾ ; ¼. Cette association d’engrais est basée sur des données d’essais en milieu paysan fournies par le Département de Recherche Agronomique du FOFIFA sis à Ambatobe. L’apport des purins de plantes est effectué au cours de l’expérience. Le semis a été fait le 8 avril 2015 à raison de 3 graines par pot. Les graines sont semées dans des petits trous de 0,5cm de profondeur puis recouvertes d’une fine couche de sol.
A cause de la petite surface des pots, une seule plantule de chaque pot a été gardée pour l’expérience, ainsi un démariage a été nécessaire au bout d’une semaine après la germination. La plante choisie est celle qui est la plus vigoureuse parmi les trois et la vigueur a été évaluée uniquement en fonction de la taille des plantules.

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Table des matières

I AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.1 Définition
I.2 Principe
I.3 Historique
II LES ENGRAIS BIOLOGIQUES
II.1 Le fumier
II.2 Le compost
II.3 Le guano
MATERIELS ET METHODES
I MATERIEL VEGETAL
I.1 Description du pak choï
I.1.1 Rappel taxonomique
I.1.2 Morphologie
I.1.3 Exigences culturales
II LES INTRANTS BIOLOGIQUES
II.1 Les engrais biologiques
II.1.1 Le fumier de parc
II.1.2 La fiente de poulet
II.1.3 Le guano
II.2 Les purins de plantes
II.2.1 La consoude
II.2.2 Le chou cabus
III SITE D’ETUDE
IV METHODES EXPERIMENTALES
IV.1 Dispositif expérimental
IV.2 Itinéraires techniques
IV.2.1 Le sol
IV.2.2 Approvisionnement en engrais
IV.2.3 Préparation des purins
IV.2.4 Analyses des engrais
IV.3 Mise en place de l’essai
IV.4 Entretiens
IV.4.1 Conditions d’arrosage
IV.4.2 Ajout des purins de plantes
IV.5 Suivis de l’expérience
IV.5.1 Nombre de feuilles
IV.5.2 Couleur des feuilles
IV.5.2.1 Utilisation de la plaquette couleur foliaire (PCF)
IV.5.2.2 Utilisation du chlorophyllomètre SPAD
IV.5.3 Longueur du rachis
IV.5.4 Surface foliaire
IV.5.5 Analyses en laboratoire
IV.5.6 Analyse statistique
RESULTATS ET INTERPRETATIONS
I RESULTAT D’ANALYSE DES SOLS, ENGRAIS ET PURINS
II GERMINATION
III NOMBRE DE FEUILLES
IV COULEUR DES FEUILLES
IV.1 Méthode par la plaquette couleur foliaire (PCF)
IV.2 Méthode par la chlorophyllomètre SPAD
V LONGUEUR DU RACHIS
VI SURFACE FOLIAIRE
VII BIOMASSE DES PLANTS DE PAK CHOÏ
VII.1 Poids frais des plants
VII.2 Poids frais des feuilles et des tiges de pak choï
VII.3 Poids secs des feuilles et des tiges de pak choï
– Efficience de l’utilisation de l’eau
VIII QUALITE DES PRODUITS
VIII.1 Teneur en azote
VIII.2 Teneur en phosphore
VIII.3 Teneur en potassium
IX EFFETS RESIDUELS DE LA FERTILISATION SUR LE SOL
DISCUSSIONS
I FORMATION DE LA BIOMASSE AERIENNE
II QUALITE DES PRODUITS OBTENUS
II.1 Couleur des feuilles de pak choï
II.2 Teneur en éléments
CONCLUSION
PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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