Depuis l’Antiquité, l’Homme s’est développé au bord de l’eau pour diverses raisons. A partir du XVIIIème siècle, pour des raisons d’hygiène et de santé publique, nous nous en sommes éloignés. Toutefois en 1994, le Ministre de l’Environnement, Michel Barnier, lance le premier Plan Fleuve, le « Plan Loire Grandeur Nature ». S’en est rapidement suivi le Plan Meuse, le Plan Sein, le Plan Rhône et enfin le Plan Garonne. Considéré désormais comme de véritables atouts pour les cœurs des villes, on souhaite renouer avec les fleuves et leurs berges, reconquérir ces espaces naturels pour les intégrer au développement des villes.
Un espace plein de potentiels grâce à un rayonnement toulousain important
Un site au cœur de la quatrième métropole française
Forte de ses 458 298 habitants, Toulouse est la quatrième plus importante commune de France derrière Paris, Marseille et Lyon. Préfecture de la Haute-Garonne et siège de Toulouse Métropole qui rassemble 725 091 habitants autour de 37 communes, cette ville possède la plus forte croissance démographique du pays. Elle est expliquée par plusieurs paramètres qui font de Toulouse une ville où la vie y est des plus agréables. Il s’agit d’une métropole rayonnant jusqu’à l’échelle européenne. Premièrement de part son aspect de Technopole puisqu’elle réunit plusieurs industries de pointes dans les secteurs aéronautique, aérospatial, chimie, pharmaceutique… Elle possède aussi d’importants centres de recherche à la fois dans le domaine de la médecine (le CHU de Rangueil est un des meilleurs centre hospitalier français) mais aussi dans le domaine spatial ou architectural et dispose d’une très conséquente offre étudiante qui la classe quatrième ville étudiante de France. La commune est aussi dotée d’une identité très forte : surnommée la « ville rose » en raison de la brique rouge-orangée qui orne toutes les anciennes bâtisses toulousaines, elle possède d’autres symboles forts tels que les galets utilisés en compléments des briques dans l’architecture, la violette, l’Occitan et le rugby qui demeure le sport emblématique de la ville. Qui plus est, Toulouse possède un important patrimoine culturel et architectural qui lui ont valu le titre de « ville d’Art et d’Histoire » . Son climat représente un atout de taille : la ville bénéficie d’une température annuelle moyenne de 13,8°C, son fort ensoleillement équivalent à 270 jours par an (seuls 95 jours en moyenne dans l’année où l’on remarque des précipitations) et ses deux axes aquatiques (le Canal du Midi et la Garonne).
L’ensemble de ces éléments font de Toulouse une métropole rayonnante, attractive, et ce à plusieurs échelles. Ce statut implique des avantages et des opportunités. L’impact d’un aménagement possédera une visibilité plus importante dans la métropole que dans les communes de plus petites tailles et de moindre importance ; il s’agit d’un enjeu qui sera à considérer par la suite. Ce projet s’intéresse plus précisément à un espace toulousain : le quai de la Daurade. Situé en plein cœur de la ville, il présente un grand potentiel comme sa localisation avantageuse, son environnement typiquement toulousain et un accès facile.
Un site au cœur d’activités économiques et décisionnelles
Toulouse est découpée en 7 secteurs et 20 quartiers. Le quai de la Daurade est situé dans le secteur Toulouse Centre, et plus précisément dans le quartier Capitole-Arnaud Bernard-Carmes, cœur historique, politique et culturel de la ville.
Le quartier Capitole-Arnaud Bernard-Carmes dénombrait en 2011 30 489 habitants, soit 15 % de la population totale toulousaine. Il est considéré comme le quartier le plus riche de la ville, avec seulement 0,036 % de la population touchant le RSA contre 19,3% des allocataires de la commune, et près d’un quart exerçant des métiers de cadres ou de professions dites supérieures . Doté de nombreux équipements de centralité structurants à l’échelle de la ville, de l’agglomération, voire de la Région, il bénéficie de 46 établissements scolaires (certains de renommée nationale comme le collège-lycée-classe préparatoire Pierre-de-Fermat), 19 établissements culturels, 87 commerces alimentaires, et 91 offres de services.
Il est toutefois essentiel de considérer que toutes ces infrastructures sont réparties inégalement dans les trois sous-quartiers Capitole, Arnaud Bernard, et Carmes, chacun possédant sa propre identité. Le sous-quartier du Capitole abrite principalement des bars, des restaurants et des établissements de commerce non alimentaires.
Un site au cœur d’activités culturelles et économiques
C’est parce qu’il représente une part dominante du cœur historique de la ville qu’on a rapidement vu se développer un si grand nombre de restaurants et bars visant à attirer les touristes ou tout simplement répondre à la demande de la population de ce quartier et du reste de la ville. Ainsi des établissements étoilés de grande renommée ont vu le jour tels que Les Jardins de l’Opéra place du Capitole et le restaurant Michel Sarran boulevard Armand Duportal ; mais aussi des bars aux ambiances typiques, notamment place Saint-Pierre, repère emblématique des soirées toulousaines.
Mais ce pôle commercial est loin de représenter l’unique intérêt de ce quartier. On dénombre d’importants monuments historiques classés et d’intérêt touristique attirant les touristes ou essentiel à la culture toulousaine. De toute évidence on peut évoquer le Capitole et le couvent des Jacobins (ainsi que le musée qui lui est dédié), mais aussi la basilique Notre-dame de la Daurade, de même que le pont Neuf d’un point de vue architectural ou le musée des Augustins .
La richesse patrimoniale et commerciale du quartier fait du quai de la Daurade un point de passage incontournable, à la fois dans le quotidien des habitants mais aussi pour les touristes : il constitue une étape pour pas moins de trois des cinq itinéraires touristiques proposés par la mairie (sans parler des balades en bateau). Ainsi la place basse de la Daurade s’inscrit dans le cœur historique, décisionnel, économique et culturel de la ville.
Un espace facilement accessible
Grâce à sa centralité et son importance dans la commune, ce quartier se trouve être très bien desservi par les transports en commun. Pas moins de 7 arrêts de métro permettent d’y accéder, il fait aussi partie du circuit de nombreuses lignes de bus, et il existe des navettes de centre-ville gratuites mises à disposition pour ceux qui le souhaitent. Toutefois, comme on peut l’observer désormais dans de nombreuses villes, la voiture prend de moins en moins de place dans les quartiers centraux. Dernièrement, la rue Alsace-Lorraine, rue principale du shopping pour les toulousains qui passe juste derrière le Capitole, est devenue piétonne sur presque toute sa longueur (1000m). Ce changement a eu pour conséquence un afflux vers les parkings des Carmes, du Capitole, et de Jean Jaurès qui totalisent 2704 places disponibles. Ainsi pour arriver jusqu’au site tous les moyens de transport peuvent être empruntés, la voiture, les transports doux (marche à pieds, vélo..), et transports en commun.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
I. Un espace plein de potentiels grâce à un rayonnement toulousain important
1. Un site au cœur de la quatrième métropole française
2. Un site au cœur d’activités économiques et décisionnelles
3. Un site au cœur d’activités culturelles et économiques
4. Un espace facilement accessible
II. Un espace à requalifier
1. Un usage exclusif du territoire
2. Un caractère d’espace vert peu pertinent
III. Un site inscrit à différentes échelles
1. L’échelle du bassin versant : le Plan Garonne
a. Présentation Garonne aval : des promenades à pieds et à bicyclette
b. Un projet incomplet sur le quai de la Daurade
3. L’échelle communale : un contexte de renouvellement urbain
IV. Enjeux
ENJEU N°1 : Les quais de la Daurade : un espace à requalifier au cœur d’un quartier drainant un important flux de population
ENJEU N°2 : Un projet à compléter pour mieux répondre aux objectifs du Plan Garonne dans un contexte de renouvellement urbain
ENJEU N°3 : Une réglementation stricte à considérer
PARTIE 2 : PROJET
I. Comparaison avec les enjeux et projets actuels
1. Le marché de plein vent
a. Présentation
b. URBACT Markets
2. Un nouvel espace de convivialité
3. Une nouvelle activité économique
4. Une mise en valeur de la ville et de la région
5. Un complément essentiel au projet actuel
II. Étude de faisabilité et impacts du projet
1. Concurrence des marchés toulousains
a. Les marchés de plein vent alimentaires
b. Le modèle du marché Victor Hugo
2 Accessibilité
3. Attractivité
III. Présentation du projet
1. Présentation globale du projet
2. Mise en place du marché
3. Représentation du projet
4. Promotion du marché
5. Exemples de spécialités à commercialiser
a. Les plats et pâtisseries
b. Les produits
6. Intégration de l’art
a. Expositions temporaires
b. Structures éphémères
CONCLUSION
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