Soutenance mémoire
Le projet individuel de troisième année est un exercice nous permettant de choisir librement un thème d’aménagement afin de mieux nous familiariser avec cette discipline. Il doit nous mener à problématiser un sujet, en dégager les enjeux à l’aide d’un diagnostic du territoire, pour finalement présenter un projet d’aménagement. Pour ce travail, j’ai choisi de chercher un problème sur la commune dont je suis originaire, Vertou. C’est donc très vite que je me suis intéressé au collège Jean Monnet dont j’avais appris quelques temps avant la délocalisation. Me pencher sur cette structure importante de la commune correspondait en effet à mon envie de travailler sur un projet urbain, un domaine dans lequel je souhaite me spécialiser.
Un collège qui se déplace de 200 mètres au cœur de la ville de Vertou
Relocalisation du collège Jean-Monnet
Le collège Jean-Monnet, situé au 51 boulevard des sports à Vertou, est le premier collège public de la commune. Construit en 1967, il a accueilli jusqu’à 1.000 élèves avant la construction du collège Lucie Aubrac en 2007, localisé lui plus au nord de la ville. Il reçoit aujourd’hui entre 450 et 500 élèves, originaires de Vertou et des communes avoisinantes. Cependant, les conditions d’accueil ne sont pas idéales compte tenu de la vétusté des locaux, qui ne se trouvent plus adaptés à l’utilisation qui doit en être faite. Il est donc envisagé depuis de nombreuses années de proposer une solution afin de répondre à ce problème.
Après de multiples débats sur la rénovation, la reconstruction ou la suppression de l’établissement, le conseil général de Loire-Atlantique, en accord avec la mairie, a finalement choisi de réimplanter le collège à quelques pas de son terrain d’origine. Le futur collège sera construit sur l’actuel stade Sèvre et Maine. Il bénéficiera ainsi des équipements sportifs à proximité et pourra continuer à partager les transports scolaires avec le collège Saint-Blaise situé à proximité. Pour cela, la ville abandonne le stade et cède un terrain de 2,3 hectares au conseil général. En échange, l’espace laissé après le départ du collège devrait lui revenir ; d’autant plus que le transfert entre mairie et département n’avait jamais été fait, et que les parcelles sur lesquelles se trouve le collège appartiennent à Vertou comme le montre la découpe cadastrale.
Les élèves continueront à fréquenter les locaux actuels pendant la construction de la future structure. La rentrée dans ce nouvel établissement est prévue pour septembre 2018. La mairie se trouvera alors avec un terrain et des bâtiments inoccupés. Se pose donc la question de la requalification des lieux : que proposer à la place du collège Jean Monnet ?
La ville de Vertou
Vertou, située en Pays de la Loire, est une commune limitrophe de Nantes. Elle appartient à la communauté urbaine de Nantes Métropole qui regroupe aujourd’hui 24 communes. Ces dernières accueillent chacune entre 1.500 et 287.000 habitants pour une population totale de près de 600.000 individus. Avec ces 22.004 habitants, Vertou représente donc 3,7% de cette population. Le SCoT de la métropole Nantes/Saint-Nazaire, à laquelle la ville appartient, est dynamique à l’échelle européenne. Cela explique l’attractivité des communes appartenant à la communauté urbaine. La commune, qui s’étend sur 3.568 hectares au sud-est de Nantes Métropole, est partagée entre ville et campagne. Son urbanisation s’est faite principalement dans les années 80 et 2000, par la construction de zones pavillonnaires et lotissements. Même si ces constructions se sont implantées sur des champs et vignes, Vertou possède toujours une large occupation agricole (45,7% d’espace agricole sur la commune en 2012), notamment à vocation viticole compte tenu de la proximité du vignoble nantais localisé à l’est de la commune. La densité de population s’en trouve très hétérogène et est en moyenne de 6 habitants par hectare. Ainsi, même si Vertou touche Nantes, elle possède davantage les caractéristiques d’une ville de deuxième couronne.
Localisation du terrain étudié
Le collège Jean Monnet se situe actuellement sur un terrain de 2,1 hectares, situé à 600 mètres du centre-bourg de Vertou. Ce dernier ne s’est pas développé dans la continuité de Nantes Métropole, mais tout autour de l’ancien bourg, expliquant ainsi sa forme concentrique. Cet espace est le principal lieu de vie et de centralité de la ville. Il concentre en effet un bon nombre d’équipements, de services et de commerces ; donnant ainsi au terrain du collège un emplacement privilégié.
Le bourg regroupe ainsi:
• Une gare de bus : Cette dernière est empruntée par les lignes 28, 42, 47, 97 et E4 du réseau de bus de l’agglomération nantaise géré par la Semitan. Ces lignes permettent de rejoindre le centre-ville de Nantes en 30 min, de desservir les hameaux du sud de la commune ou simplement de rejoindre le busway (bus à au niveau de service du réseau).
• Une offre éducative importante : On retrouve en effet dans et autour du bourg le multi-accueil « la Garenne » qui reçoit 60 enfants de 2 à 4 ans pour un accueil de type crèche ou halte-garderie ; Les écoles les Treilles, l’Enclos et Saint-Martin/Saint Jospeh; les collèges Saint-Blaise et Jean Monnet.
• Des commerces de proximité : Variés et concentrés ils se localisent principalement autour de la place Saint Martin et des rues adjacentes.
• Des équipements sportifs et culturels.
• Des équipements communaux tels que la mairie ou un cimetière.
• L’église Saint-Martin
• Des salles associatives
• …
Le terrain bénéficie comme le bourg de la proximité de la voie « de l’hameçon » regroupant les RD 59, 105 et 115 et permettant de rejoindre facilement la porte de Vertou du périphérique nantais.
Les bâtiments laissés par le collège
Sur le terrain de 20.000 m² laissé par le collège, plus de 5.000 m² sont bâtis, répartis entre différents bâtiments auxquels on peut ajouter les préaux et passerelles. Les constructions sont de types simples rez-de-chaussée à R+2. Une majorité d’entre elles sont des bâtiments à structure métallique réalisées en 1967, pour l’ouverture de Jean Monnet. Le collège est associé à ceux de de type « Pailleron » construits entre 1960 et 1975. Ces établissements ont mauvaise une réputation, ils sont en effet nommés ainsi suite à l’incendie du collège Edouard Pailleron en 1973 qui avait couté la vie à 16 élèves et 4 adultes. C’est alors tous les collèges construits durant les 15 années précédentes qui avaient été pointés du doigt. En effet, au début des années 60, le nombre d’élèves du second degré augmente fortement suite au « baby-boom» et à la prolongation de l’école obligatoire jusqu’à 16 ans. L’Etat doit alors trouver le moyen de construire des collèges en grande quantité, rapidement et dans les limites du budget ; c’est la période du « un collège par jour ». Plus de 1.000 collèges à structure métallique vont être construits selon une procédure standardisée. Cependant, si les constructions métalliques sont beaucoup plus rapides à mettre en œuvre et plus économiques, elles n’en restent pas moins beaucoup plus sensibles à la chaleur. Contrairement à une construction en béton, une structure métallique peu facilement s’effondrer quelques dizaines de minutes après le départ de l’incendie. De plus, le feu se propage très vite entre les différents niveaux dans ce type de bâtiments.
|
Table des matières
Introduction Générale
Partie I : Diagnostic
1- Un collège qui se déplace de 200 mètres au cœur de la ville de Vertou
2- Trois perspectives possibles
3- Changement de zonage PLU
Partie II : Dimensionnement du problème
1- Le logement à Vertou
2- Contexte de la localisation spatiale
3- Règlement PLU
Partie III : Proposition d’aménagement
1- Zone Ouest
2- Zone Est
3- Autres Espaces publics et espaces verts
4- Visuels
5- Phasage
Conclusion
Télécharger le rapport complet
