La Rochelle, une commune littorale
Sa localisation
La Rochelle est située au centre de la côte atlantique française, elle est le chef-lieu de la Charente-Maritime (17). Elle fait partie de la région Poitou-Charentes maintenant rattachée à la région Aquitaine et Limousin dans la nouvelle carte 2015 des 13 régions. Elle est localisée au bord du pertuis* d’Antioche, face aux îles de Ré à l’Ouest, d’Oléron et d’Aix, au Sud et Sud-ouest.
Son accessibilité
La Rochelle possède 3 ports (pêche, de plaisance et de commerce). Son port de plaisance, le port des Minimes, est le plus grand de toute la côte atlantique de la France. Celui de la Pallice est aussi l’unique port maritime en eau profonde sur la façade Atlantique pouvant recevoir des navires de plus de 250 000 tonnes. La ville dispose ainsi d’un atout considérable pour le développement et les échanges nationaux et internationaux. Elle est située à 472 km au Sud-ouest de Paris, reliée par l’autoroute A10 depuis 1981, et par le TGV depuis 1993 en seulement 3h15. Vis à-vis des grandes métropoles de l’Ouest de la France, elle est positionnée à 147 km au Sud de Nantes et à 187 km au Nord de Bordeaux. Dans la région Poitou Charentes, elle est localisée à 125 km au Sud-ouest de Poitiers, capitale régionale avant la réforme des régions en 2015. En Charente-Maritime, la ville est bien reliée aux deux autres centres principaux du département : à 70 km de Saintes par l’autoroute A837, deuxième ville du département et ancienne capitale de la Saintonge, et à 30 km de Rochefort, qui est un pôle industriel. Depuis le 19 mai 1988, La Rochelle est reliée à l’île de Ré par le pont de l’île de Ré. De plus, la ville dispose d’un aéroport « La Rochelle – île de Ré » qui est devenu la principale plate forme aéroportuaire entre la Loire et la Gironde. Bien que La Rochelle se situe dans une position enclavée, elle a mis en place de nombreuses infrastructures de communication lui permettant de réaliser un réel désenclavement du département et ainsi de se retrouver proche temporellement des métropoles régionales et de villes au rayonnement national et européen.
L’agglomération et l’aire urbaine rochelaise
La commune de La Rochelle avec ses 74 880 habitants en 2011 (chiffres Insee) s’étend sur 2 843 hectares. La communauté d’agglomération de La Rochelle CDA composée de 28 communes (en 2014), comporte 162 781 habitants répartie sur 327 km2 de superficie. Elle dispose de 70 kilomètres de côtes et 9 communes sur 28 sont en bord de mer, à proximité des îles de Ré, d’Oléron, d’Aix et Madame. La Rochelle est la seule commune de plus de 70 000 habitants. Les autres communes décomptent moins de 10 000 habitants. La Rochelle est la première commune de la CDA de par sa population (elle accueille la moitié de la population de l’agglomération) et en est ainsi le principal pôle de développement. Selon le dernier zonage effectué par les services de l’INSEE en 2010, l’aire urbaine de La Rochelle se situe au 47ème au rang national et compte 200 296 habitants en 2008 s’étendant sur 63 communes (1004.16 km² de superficie) dont une partie dans le département de la Vendée. Elle demeure la deuxième aire urbaine de la région Poitou-Charentes avec 204 418 habitants, se situant après celle de Poitiers (252 381 habitants). Selon l’INSEE, l’aire urbaine de La Rochelle fait partie des grandes aires urbaines de la France c’est-à-dire ayant plus de 10 000 emplois.
La Rochelle et ses quartiers
La Rochelle est composée de 11 quartiers, dont la plupart sont représentés par un « comité de quartier », ce qui en fait un tissu micro-local très vivant avec des ambiances urbaines très variées. Un comité de quartier est une association d’habitants permettant un échange d’informations entre les habitants et les services municipaux. Par ce biais, les habitants participent à l’orientation des projets d’évolution de leur quartier selon leurs aspirations.
La Rochelle, une collectivité attractive
Evolution démographique de la population
De 1954 à 2011, la commune de La Rochelle a vu sa population croître de plus de 30% (74880 habitants en 2011 contre 58 799 en 1954). Au cours de cette période, la ville a connu trois phases distinctes dans son développement. Entre 1954 et 1977, la ville est dans sa phase d’industrialisation la plus importante, elle connaît alors une croissance démographique soutenue gagnant 1,46 % de population chaque année. Entre 1977 et 1990, une période de crise succède au cycle précédant, cette période de malaise économique repose sur une crise des secteurs industriels et de la pêche. La population va alors perdre près de 8 600 habitats en 15 ans, enregistrant une diminution de 0,76% de population par an. A partir de 1995, retour de la croissance économique avec un développement démographique important passant de 71 117 habitants à 74880 en 2011.
Les mouvements migratoires
Au cours de la dernière décennie, La Rochelle a bénéficié, grâce à un solde migratoire élevé, d’un taux de croissance plus rapide que celui de la moyenne des villes françaises. Cet afflux de population a été particulièrement important à partir de 1995. Le faible solde naturel de la commune conduit à analyser la croissance à travers la migration résidentielle qui est constante depuis plusieurs recensements. La seconde composante concerne les migrations d’actifs et de familles d’actifs. Entre 1990 et 1999, la population active de La Rochelle a augmenté grâce aux migrations (taux élevé de création d’emplois) tandis que la croissance naturelle y a très peu contribué. Ce profil d’évolution de la population active est caractéristique des grandes villes du littoral atlantique. On remarque grâce au graphique ci-dessous, que La Rochelle connaît un fort excédent pour les 15-28 ans et un déficit entre 30-44 ans. Pour la première tranche, la croissance est liée à l’existence de grands équipements publics tels l’Université. En effet, les jeunes viennent suivre des formations supérieures puis quittent l’agglomération à la fin de leurs études. Actuellement, l’enseignement supérieur à La Rochelle représente 9 800 étudiants, ces effectifs sont en hausse constante depuis l’ouverture de l’université en 1993. Concernant la deuxième tranche d’âge, la baisse est liée au prix du foncier à La Rochelle qui est très élevé (≈ 3000 €/m2) ainsi les 30-44 ans quittent la ville pour se loger en périphérie, là où le foncier est plus abordable.
Emploi
La zone d’emploi de La Rochelle comprend l’agglomération de La Rochelle, le pays d’Aunis, et l’Ile de ré, elle regroupe 80 communes sur une surface de 1230km². En 2007, elle représente 92 385 emplois selon les chiffres de l’INSEE RP 2007 dont 80 088 emplois salariés. La communauté d’agglomération de La Rochelle rassemble la plus grande partie des emplois (80% des emplois salariés de la zone d’emploi), la ville de La Rochelle concentre elle 63% de ces emplois. La structure des catégories socio-professionnelles de la population active depuis plus de 15 ans à La Rochelle montre l’importance des classes moyennes sur la commune. Les artisans, commerçants, chefs d’entreprise sont peu nombreux, tandis que les employés et les professions intermédiaires sont très représentés.
Le bassin d’emploi de La Rochelle se distingue par l’importance de la part du commerce et des services. Les services et commerces sont les secteurs les plus représentés sur la commune de La Rochelle avec 20 093 emplois (44,7% de l’ensemble des emplois), l’industrie par contre ne constitue que 3 690 emplois (12,4%) sur la commune alors que ce secteur est nettement plus important sur le bassin d’emplois.
Un pôle rayonnant d’équipements
La Rochelle dispose d’un bon niveau d’équipements aux fonctions variées. Leur rayonnement est intercommunal, c’est le cas des activités liés au nautisme, de l’aquarium et de l’Université. Les équipements sont essentiellement regroupés dans la partie centrale de la commune. Parmi les équipements spécifiques, on peut noter :
▶ Equipements universitaires : l’institut universitaire de technologie (IUT), puis l’école supérieure de commerce (sup de co), une école d’ingénieurs (EIGSI), l’Institut de formation en soins infirmiers, l’IUFM, ainsi que des classes préparatoires et des BTS.
▶ Equipements culturels
L’activité culturelle et événementielle de La Rochelle est dynamique et diversifiée. Chaque année, des manifestations sont organisées pour mettre en valeur son patrimoine culturel. Parmi les principaux équipements culturels on trouve :
– la maison de la culture (scène nationale),
– «la coursive» qui assure et crée chaque année plusieurs grands spectacles (danse, musique, théâtre, cinéma, conférence…), dont le plus emblématique est « Les Francofolies »,
– l’école nationale de danse et de musique,
– La médiathèque Michel Crépeau en bordure du port,
– L’aquarium de La Rochelle est le musée le plus visité de la ville,
– Le musée maritime,
– Le musée d’histoire naturelle de La Rochelle créé en 1772 possède une des plus riches collections d’objets animaliers, archéologiques, botaniques et ethnologiques de France.
▶ Equipements sportifs (1 piscine couverte avec bassin olympique, l’école de voile et 1 complexe nautique, terrain de baseball, 1 vélodrome…)
▶ Equipements transport en commun : 29 lignes de bus, stations yélo vélo (libre service), bateaux à propulsion électrosolaire (le passeur, et le bus de mer), Yélomobile (le libre-service de voitures électriques) .
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Table des matières
Introduction
Partie I : Présentation générale
I. La Rochelle, une commune littorale
A. Sa localisation
B. Son accessibilité
C. L’agglomération et l’aire urbaine rochelaise
D. La Rochelle et ses quartiers
2. La Rochelle, une collectivité attractive
A. Evolution démographique de la population
B. Les mouvements migratoires
C. Emploi
D. Un pôle rayonnant d’équipements
E. Une ville riche en patrimoine
Partie II : Diagnostic orienté
1. Une économie tournée vers le tourisme
A. Le tourisme à l’échelle de la région et du département
B. La Rochelle, un pôle touristique majeur
2. Une ville innovante
A. Une ville historiquement marquée par la mobilité durable
B. La Rochelle : la mobilité du futur
3. La friche du quartier du Gabut
A. Localisation
B. Histoire du quartier
C. Accessibilité
D. Un endroit stratégique
E. Un Secteur sauvegardé
F. Un Secteur soumis au risque de submersion marine
G. Présentation des anciens projets
Partie III : Les enjeux
1. Les enjeux de la friche
A. Dynamiser l’espace public
B. Aménager cet îlot urbain en un espace de convivialité
2. Les orientations de la commune
Partie IV : Projet d’aménagements
1. Tour d’horizon des projets existants
A. Tourisme de front de mer
B. Ludification des espaces publics
C. Le Carrousel des Mondes Marins de Nantes
2. Proposition de projet sur la friche du Gabut
A. Les limites du projet
B. Un projet innovant et intégrant le développement durable
C. Présentation du projet
D. Un aménagement touristique tripartite
E. Le recyclage des déchets
F. Une circulation douce
G. Eclairage public
H. La plantation d’arbres
I. La sécurité et signalétique sur le site
J. Le phasage et estimation du coût
K. Les acteurs porteurs du projet
L. Gestion du projet
M. Les impacts positifs et négatifs de cet aménagement
Conclusion
Index des sigles
Bibliographie / Webographie
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