Quelques résultats de recherches intersectionnelles
L’analyse intersectionnelle des rapports sociaux de classe et de « race » a permis à Wallerstein et Balibar de mettre en évidence la transformation du modèle capitaliste durant la mondialisation . Le développement de la « prolétarisation », c’est-à-dire le fait de rendre salarié un travail qui jusqu’à maintenant ne l’était pas tout en le dévalorisant, a fait augmenter le « travail dévalorisé » . Ce système aurait été permis par le racisme, qui aurait fait fusionner les rapports de classe et les rapports de « race ». Il convient d’ajouter à cette transformation du capitalisme que ce travail dévalorisé est invisible, et dépend majoritairement de femmes migrantes en situation de précarité venant des périphéries et exerçant des activités de « Care extorqué » au sein de la métropole occidentale . En effet, l’évolution des rapports sociaux de sexe au sein des anciens pays coloniaux a autonomisé les femmes qui y vivent en leur donnant un plus grand accès au marché du travail, mais les tâches afférentes au privé et à la maison qui leur étaient assignées auparavant n’ont pas été partagées entre les sexes. Ce sont les femmes migrantes des pays périphériques qui les ont remplacées . Par ailleurs, lorsque des femmes racisées exercent les mêmes tâches de Care que d’autres qui ne le sont pas, elles sont plus dévalorisées . Cela a créé une division sexuelle et internationale du travail, permise par le désinvestissement du Care par l’Etat.
Définition du sujet de recherche
Lors de la rencontre entre les lectures théoriques et le terrain, la richesse des données qualitatives recueillies a obligé la recherche à être limitative. Ainsi, la nécessité de s’intéresser à la seule étude du genre et des rapports sociaux de sexe est apparue peu à peu, afin de permettre une analyse cohérente. Néanmoins, les autres systèmes de domination n’ont pas été invisibles, au contraire. Ainsi, le recueil a mis en évidence des différenciations s’effectuant autour d’appartenances ethniques supposées, de langues ou encore de religion. Par ailleurs, l’origine sociale des participant·e·s à l’enquête sociologique n’a pu être clairement déterminée et aurait nécessité de passer plus de temps sur le terrain. En outre, il a été choisi de comprendre la seule création d’une masculinité hégémonique, et de laisser de côté l’analyse des masculinités complice, marginale et subordonnée, car leurs définitions nécessiteraient plus encore la prise en compte de rapports sociaux multiples. Chacune de ces thématiques aurait pu constituer un travail de recherche universitaire indépendant et leurs croisements pourraient donner lieu à une analyse fondamentale. En ces pages, nous tenterons seulement d’étudier le genre, en espérant que cette recherche pourra être poursuivie afin de la croiser avec les données d’autres rapports sociaux.
Au fur et à mesure de la lecture d’ouvrages et d’articles scientifiques sur les rapports sociaux de sexe, il est apparu que le point fondamental de leur existence est leur relativité, c’est-à-dire la capacité des pôles masculin et féminin à se construire mutuellement, en confrontation permanente, au sein d’une spatio-temporalité précise. Les reproductions de norme de genre qui peuvent se mettre en place dans le secteur social ont également été un point fort de ces apports scientifiques. C’est pourquoi il a paru essentiel de confronter les analyses théoriques sur le sujet à la réalité d’un espace clos à caractère social, où se croiseraient des femmes et des hommes, et donc de considérer un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale comme terrain.
Afin de mieux saisir l’objet de cette étude, le premier chapitre est consacré à la synthèse théorique d’analyses sur les rapports sociaux de sexe et le travail, ainsi que sur les masculinités.
Puis, le second chapitre s’intéresse à la définition du cadre méthodologique de la recherche et à la présentation du terrain. La troisième partie clôt ce travail grâce à l’analyse conjointe des données théoriques et empiriques recueillies.
Genre et rapports sociaux dans le travail social
En général, peu de recherches sociologiques font des liens directs entre l’étude des rapports sociaux de sexe, spécialement le genre, et le travail social . Néanmoins, pour certain.e.s auteur.e.s, il s’agit d’une perspective essentielle de leur analyse, puisque c’est un secteur fortement féminisé, dont les pratiques sont genrées.
A. Un secteur fortement féminisé Dans un premier temps, pour comprendre la féminisation du travail social, il faut saisir sa construction historique. Direct successeur des œuvres de charité de la période hygiéniste, le travail social s’est professionnalisé au cours du XXème siècle . Dès le début, les premières bénévoles à s’inscrire dans l’intervention sociale étaient des femmes qui aidaient d’autres femmes à s’occuper de leurs enfants ou de leur budget . La professionnalisation du secteur a permis le développement de l’autonomie de ces travailleuses sociales, en leur donnant accès à la sphère publique et au travail . Cependant, cette indépendance a été à double tranchant, puisqu’elle s’est faite autour de l’assignation aux femmes de valeurs dites naturelles, telle que la « maternité sociale » . D’une certaine manière, cela a enfermé les travailleuses sociales dans une ambivalence, le travail social étant pour elles à la fois émancipateur et essentialisant.
Le travail social, un domaine du Care
Peu de travaux mettent en lien le travail social et la notion anglo-saxonne de Care.
Cependant, d’après Marc Bessin, il s’agit d’un lien à faire nécessaire pour comprendre non seulement la féminisation du travail social, mais également la division sexuée de ses pratiques.
D’après la définition qu’il en donne, le Care serait un secteur « de la prise en charge, du soin et du souci d’autrui » qui prend en compte la valeur d’altruisme, dans lequel il inscrit le travail social. Cela permettrait de mettre en évidence l’invisibilité du travail profane dans l’intervention sociale, peu reconnu mais fortement sexué. Pour démontrer cela, il prend l’exemple des femmes d’éducateurs au sein des foyers d’accueil après la Deuxième Guerre Mondiale, et du travail d’accompagnement invisible qu’elles réalisaient.
Cette perspective d’analyse des liens entre travail social et Care permettrait de mettre en évidence les éthiques sous-jacentes à son fonctionnement. Au sein du Care, une place importante est donnée au « travail émotionnel » , alors que le travail social penserait l’émotion comme une absence de professionnalisme, en défendant une « éthique de justice ». Il s’agit d’un enjeu fortement sexué, puisque cette dernière serait propre à la construction sociale des hommes. La professionnalisation du travail social devrait passer par une rationalité de l’action que ne permettrait pas l’émotion ; la rationalité étant socialement construite comme masculine, et l’émotion comme féminine.
D’une certaine manière, le travail social serait donc un secteur féminisé, s’inscrivant dans le Care, mais défendant une professionnalisation rationnelle grâce à des principes de justice considérés comme masculins.
Les enjeux genrés des mutations récentes de l’intervention sociale
Les récents changements au sein du travail social sont essentiellement dus à la diffusion majeure dans la société d’un « nouvel esprit du capitalisme » néolibéral. Celui-ci promeut l’individualisation des pratiques professionnelles, ainsi que la gestion en réseau et le fonctionnement par projet. Ainsi, depuis 2002, les structures sociales dépendant du Code de l’action sociale et des familles doivent mettre en place des projets individualisés auprès de leurs « usagers et usagères ». Au sein de l’intervention sociale, cela implique la création de dispositifs partenariaux et le fonctionnement à court terme, dépendant plus de compétences quantitatives et de techniques de communication que de capacités relationnelles à long terme. Traditionnellement, ces premières sont assignées aux hommes alors que les secondes sont dites « féminines ». Par extension, la rationalisation du travail social selon des logiques propres au « nouvel esprit du capitalisme », serait concomitante avec l’arrivée d’un nombre plus important d’hommes au sein du secteur. De la sorte, le travail social pourrait faire face à une mutation profonde : alors que la professionnalisation de la charité a été intimement liée à des compétences socialement attribuées aux femmes, sa rationalisation actuelle serait considérée comme masculine.
Si les évolutions du travail social semblent se fonder sur des logiques genrées, est-ce le cas de l’accompagnement qu’il propose ?
Un travail social reproducteur d’inégalités ?
Comme cela a été montré précédemment, le travail social peut être reproducteur de normes. Ainsi, Kimberlé Crenshaw montre l’invisibilité de la réalité socio-économiques des femmes noires étatsuniennes pour les travailleur·se·s socia·lles·ux blancs . Leur inscription au sein de rapports sociaux hiérarchisés peut leur masquer des situations de domination qui leur sont étrangères. Il pourrait s’agir d’un « sociocentrisme du travail social ».
En outre, cette invisibilisation peut également provenir de la volonté, au sein du travail social, de mettre en place un universalisme de la prise en charge, un « principe d’égalité formelle » .En individualisant les pratiques, les personnes sont personnellement responsabilisées de leur situation, sans qu’un travail soit réalisé sur l’appartenance d’un individu à un groupe social particulier . D’une certaine manière, le travail social, bien qu’il soit fondé sur des principes de justice sociale forts, peut être reproducteurs d’inégalités sociales.
Masculinités et rapports sociaux
Origine(s) et enjeux des masculinités
Comme cela a été montré précédemment, les études féministes se sont d’abord intéressées aux rapports sociaux de sexe par le prisme du genre féminin. Dans les années 1970 et 1980, les premiers travaux sur les hommes se sont concentrés sur la construction du rôle masculin. Cependant, l’apport des études gay et de la psychanalyse a montré que la classe des hommes n’est pas unifiée, et les recherches sur les masculinités ont pris un « virage ethnographique » à partir de la fin des années 1980, en réalisant des travaux spatialement et empiriquement situés . Le développement de ces recherches, spécialement par des auteurs masculins, a provoqué de nombreux débats et controverses. Il a été reproché à beaucoup, dont Pierre Bourdieu à propos de son ouvrage La domination masculine, le peu de visibilité donnée à des recherches féministes pourtant antérieures, l’androcentrisme de leurs travaux, voire l’absence de citations des analyses produites par d’autres. Par ailleurs, des chercheur.e.s ont réalisé des études sur les hommes n’inscrivant pas leurs travaux dans des rapports sociaux de sexe asymétriques.
Néanmoins, pour d’autres auteur.e.s travaillant sur les masculinités, il est nécessaire d’inscrire leurs travaux au sein des rapports sociaux de sexe . L’absence d’unité de la classe des hommes n’oblitère pas la domination de celle-ci sur les femmes, les rapports sociaux de sexe divisant et hiérarchisant les groupes sociaux antagonistes . Ainsi, l’ensemble des hommes se trouverait en position de domination sur les femmes, surtout au sein de la sphère publique, mais ils pourraient avoir été construits selon des masculinités multiples. Le système de genre serait la mise en place d’un « double standard asymétrique » qui se construirait en confrontation hiérarchisé des pôles féminin et masculin, et dont les expériences différentielles de privilèges et d’oppressions ne pourraient être étudiées comme étant symétriques.
Des modèles masculins
D’après Daniel Welwer-Lang, les hommes se construisent par rapport à des modèles masculins qui leur sont donnés à voir, et plus particulièrement lorsqu’ils se réunissent en non mixité . Cette « homosocialité » se mettrait en place dans la « maison-des-hommes », lieu de construction collective des masculinités . Ce dernier concept, forgé d’après les travaux de Maurice Godelier sur le peuple Baruya , permet de définir la transmission des valeurs masculines des plus anciens aux plus jeunes hommes et de montrer la domination des « Grands Hommes » sur les autres . Cette construction collective a lieu dans la souffrance, les « petits hommes » se soumettant aux « Grands » afin d’apprendre comment être un homme selon les critères de la société de laquelle ils font partie, et comment dominer les femmes. Ainsi, l’homophobie, comme concept sociologique, serait le rejet des attributs de l’autre genre (attributs socialement considérés comme féminin chez un homme et inversement), et ferait partie des valeurs transmises au sein de la « maison-des-hommes . Les hommes, pour correspondre à ce que la société attend d’eux, devrait « donner l’apparence de ne pas en être mais plutôt d’en avoir », afin d’être des hommes « comme papa, Serge Lama ou 3615- Gay Musclé » . L’homophobie ne jugerait pas la sexualité des hommes, mais leur correspondance à des modèles de genre érigés socialement.
Cette conceptualisation d’une hiérarchie au sein de la classe des hommes fait également partie des analyses de Raewynn Connell , chercheure australienne. D’après elle, toute société construit une « masculinité hégémonique » spatialement et temporellement située, qui n’est pas forcément celle à laquelle appartient le plus grand nombre d’hommes de cette société donnée.
Les masculinités sont multiples, dynamiques (évolutives), construites collectivement et activement (selon les interactions) et peuvent être contradictoires au sein de la construction d’un même individu . Il faudrait distinguer quatre formes de masculinité :
Les masculinités « hégémoniques » , qui correspondent aux modèles masculins érigés dans des sociétés données, l’idéal que les hommes devraient atteindre.
Les masculinités « complices » , qui soutiennent les masculinités hégémoniques et les défendent, sans posséder l’ensemble des privilèges qu’elles permettent.
Les masculinités « marginalisées » , définissant les hommes qui ne pourront jamais atteindre les masculinités hégémoniques, car ils possèdent des attributs sociaux les excluant de fait (« race » sociale, handicaps, etc.)
Les masculinités « subordonnées » , qui s’opposent aux modèles de masculinités hégémoniques mais en dépendent, tel que l’homosexualité. De fait, ces études françaises et anglo-saxonnes montrent la prégnance d’un système hiérarchisé entre le genre féminin et le genre masculin, tout en déconstruisant l’unité de ce dernier. A l’instar des travaux sur l’intersectionnalité des rapports sociaux, qui ont montré que le groupe social des femmes n’était pas unifié, les travaux sur les masculinités ont démontré que bien que les hommes dominent les femmes, ils peuvent également se dominer entre eux.
Masculinités post-coloniales
Ainsi que cela a été montré précédemment, les rapports sociaux peuvent s’inscrire dans des processus post-coloniaux. La diffusion d’un ordre de genre mondial aurait été permise par la « mondialisation du genre » lors de la colonisation . La diffusion d’institutions gérées par des hommes pour des hommes et des rapports sociaux de sexe provenant de la métropole coloniale a pu parfois modifier les ordres de genre locaux. La colonisation a importé la division sexuelle du travail propre au centre européen, par exemple, bien qu’elle n’ait pas été assimilée telle quelle dans les territoires colonisés. Cette diffusion d’un ordre de genre mondial a également été celle de deux types de masculinités : celle des conquérants, violente et égoïste, ainsi que celle des « colon[s] sédentarisé[s] » . Des rapports de pouvoir ayant été institués entre le centre et les périphéries, les masculinités hégémoniques des territoires colonisés se situeraient « entre cultures locale et mondiale » . La diffusion de masculinités violentes par le biais des armées occidentales aurait créé des masculinités de résistances particulières, se fondant sur une exacerbation des rapports de pouvoir entre les genres et se constituant autour de l’ethnie.
Dans les territoires métropolitains, la peur de « [l’] indigénisation » des pratiques des colons aurait été constitutive de nombreuses décisions politiques . Alors que l’impérialisme aurait créé des masculinités hégémoniques autour de la rationalité économique individuelle dans les territoires périphériques, le centre se serait développé autour de l’évolution des rapports de genre. Cela aurait eu pour conséquence la naissance de l’androgynie, mais également le développement du « fondamentalisme masculin », dont la version extrême serait le fascisme.
En France, peu de recherches chercheraient à lier masculinités et études post-coloniales. Néanmoins, certaines hypothèses peuvent être faites : des « crispations virilistes » de jeunes hommes issus de l’immigration pourraient être dues à des rapports post-coloniaux entres les pays d’origine de leurs ascendants et celui où ils vivent ainsi qu’à l’augmentation du chômage.
Plus qu’une prison ou une caserne, une maison – des – hommes
En réalité, la comparaison du centre d’hébergement avec une caserne ou une prison est un moyen de saisir l’ambiance d’autarcie masculine du lieu grâce à l’utilisation d’images culturellement ancrées. Collectivement, les lieux militaires et carcéraux renvoient à la mise en place d’une structure de vie, relativement close, où les hommes se socialisent en non mixité selon des modes de fonctionnement hiérarchiques. C’est également le cas du centre d’hébergement que nous étudions. De la sorte, il peut être analysé comme une maison-deshommes.
En effet, les relations sociales y sont construites autour de la confrontation, entre les résidents et avec les travailleur·se·s socia·lles·ux, et mettent en scène des rapports de force hommes/hommes. Ces derniers créent une hiérarchie sociale forte, poussant les résidents et les travailleur·se·s socia·lles·ux à recourir à la violence afin de ne pas être dominés. Les tensions se cristallisent autour de valeurs dites viriles et socialement assignées au pôle masculin, telles que « la force, le courage, la capacité à se battre, le droit à la violence » . A l’instar des prisons ou des casernes, le centre d’hébergement non mixte est un lieu d’homosocialisation, où les hommes se hiérarchisent entre eux.
Par ailleurs, la violence des hommes à la rue a pu décrite par une partie des travailleur·se·s socia·lles·ux comme un état de fait. Cela peut être analysé dans le cadre des constructions sociales des masculinités : si la tendresse est socialement assignée aux femmes, la violence l’est aux hommes. Elle est considérée comme naturelle ; un homme aurait besoin de décharger sa violence sur autrui, car elle serait intrinsèque à son sexe. En réalité, comme nous l’avons vu précédemment, il s’agit d’une construction sociale des masculinités.
Néanmoins, cette position est nuancée au sein de la structure : certains seraient au contraire les victimes de cette violence entre hommes, et le travail de l’équipe socio-éducative serait, finalement, de protéger les hommes faibles comme les hommes forts. Ce faisant, les relations sociales au sein de la structure d’hébergement confirment la mise en place d’une maison-deshommes, où les « Grands hommes » peuvent dominer les plus faibles.
Cette analyse met en place un paradoxe important au sein du centre d’hébergement : bien que le travail social soit un secteur professionnel historiquement constitué autour des femmes et des qualités qui leur sont assignées , le foyer montre au contraire une construction axée sur les masculinités, en étant créé par et pour des hommes. Par conséquent, on peut supposer sa culture professionnelle comme double, autour de valeurs à la fois dites féminines et masculines.
Dans toutes les maisons-des-hommes, ces derniers se hiérarchisent entre eux selon des pratiques socialement et localement définies. Il serait intéressant de se questionner sur les types de modèles masculins valorisés au sein d’un Centre d’Hébergement et Réinsertion Sociale.
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Table des matières
Remerciements
Sigles et abréviations
Introduction
Au départ
Rapport social
Rapports sociaux de sexe
Origine(s) et définition(s) de l’intersectionnalité
Quelques résultats de recherches intersectionnelles
Définition du sujet de recherche
Partie 1. Cadre théorique
Chapitre 1. Genre et rapports sociaux dans le travail social
A. Un secteur fortement féminisé
B. Le travail social, un domaine du Care
C. Les enjeux genrés des mutations récentes de l’intervention sociale
D. Un travail social reproducteur d’inégalités ?
Chapitre 2. Masculinités et rapports sociaux
A. Origine(s) et enjeux des masculinités
B. Des modèles masculins
C. Masculinités post-coloniales
Hypothèses de recherche
Partie 2. Cadre empirique
1. Méthodologie
A. La négociation du terrain
B. Vers une recherche participative
C. Le recueil des données
D. Point de vue situé
2. Le terrain de recherche
A. Histoire de la structure
B. Présentation de l’équipe socio-éducative
Partie 3. Analyse conjointe des données théoriques et empiriques
Chapitre 1. Représentations des hommes résidents dans un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale
A. Le centre d’hébergement non mixte comme maison-des-hommes
C. Résister aux règles, ne pas se plaindre
D. La mise en place d’un modèle hégémonique
Conclusion de chapitre
Chapitre 2. Pratiques de genre de l’équipe socio-éducative
A. La mixité sexuelle de l’équipe
B. Partage des tâches et professionnalités différenciées
C. Ethos professionnel des femmes dans la « maison-des-hommes »
D. Du cadre à l’émotion, le dépassement du genre
Conclusion de chapitre
Conclusion
Synthèse des résultats
Limites et perspectives de recherche
Bibliographie
Annexes
Annexe 1. Grille d’analyse conversationnel des réunions
Annexe 2. Grille d’entretien semi-directif
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