Repolitiser la communication associative européenne pour légitimer l’UE ?

Problématique et hypothèses de départ

Nous nous demanderons, tout au long du mémoire, en quoi le discours produit par le Mouvement Européen-France est le reflet de tensions liées aux statuts de l’association mais également en quoi la campagne « L’Europe en Mieux » cristallise les défis communicationnels auxquels sont confrontées les associations européennes.
Nous supposons, d’une part, que les éléments discursifs produits par le Mouvement Européen-France ne sont pas uniquement le reflet de tensions liées à des statuts associatifs complexes mais participent à son positionnement. La campagne « L’Europe en Mieux » est un dispositif de communication mis en place par des associations pro-européennes pour répondre aux critiques faites au projet européen. Nous avançons donc, par ailleurs, l’idée selon laquelle dans un contexte de forte contestation des institutions européennes et du projet européen, le monde associatif européen fait le choix de réinjecter du débat au niveau national et local afin de légitimer leur vision de l’Union européenne.
La campagne cristallise également les enjeux auxquels doivent faire face les associations européennes, à savoir promouvoir les acquis du projet européen actuel mais également toucher un plus grand public, peu sensibilisé aux questions européennes.

Présentation du corpus et méthodologie

La méthodologie mise en œuvre pour étudier la communication des associations européennes vise à mettre en lumière leur particularité en tant qu’organisme associatif visant l’intérêt général dont l’activité principale consiste à promouvoir un projet politique.
Pour ce faire, nous emploierons des techniques de collecte de données variées. Dans un premier temps, nous complèterons nos recherches par des extraits d’entretiens exploratoires qui ont été effectués en début de stage afin de saisir la complexité de la structure et de son organisation. Ces entretiens ont été l’occasion de relever des tensions à différents niveaux et notamment au niveau des statuts de l’association. Nous valoriserons uniquement quelques extraits pertinents tout au long du mémoire afin d’illustrer les hypothèses de départ.
Dans un second temps, nous avons construit un corpus composé de documents concernant ou produits par l’association. Ce corpus se compose de documents textuels, iconographiques, numériques, d’archives et de textes législatifs et administratifs. Les documents pédagogiques du ME-F (Livret du citoyen européen, Le Parlement européen et Le petit libre bleu sur l’Europe) feront l’objet d’une analyse approfondie, notamment en se plaçant dans le champ de l’analyse du discours, afin de mettre en lumière un « lissage discursif » que nous analyserons comme un moyen de légitimer et d’appuyer la demande d’acquisition du statut d’utilité publique et d’intérêt général. Les éléments qui composent la campagne « L’Europe en Mieux » et notamment les tracts, ainsi que les éléments du paratexte qui accompagnent et justifient la campagne, vont également donner lieu à une analyse afin de souligner des pratiques propres à une communication plus politisée et partisane. Les archives et copies numériques (sites internet, réseaux sociaux) vont, quant à elles, nous permettre, tout au long de ce mémoire, de mettre en avant la spécificité de cette structure, son intérêt et l’originalité de ce terrain d’analyse.
Enfin, des données ont également été recueillies lors de la participation observante au cours du stage de six mois au sein de l’association (ME-F). Ce stage a été l’occasion, à la fois, de participer pleinement aux activités de l’association tout en prenant parfois le recul nécessaire afin d’observer et d’analyser des éléments susceptibles d’appuyer nos recherches. Ces données ne peuvent être collectées qu’en faisant partie intégrante de l’organisation de l’association et renforcent le caractère particulier de ce mémoire de recherche. Il est important de mettre en avant qu’en tant que participant à l’activité de l’association, nous pouvons être affectée par ce terrain. Cependant les données empiriques recueillies nous aident à approfondir notre problématique et donnent à ce mémoire son double caractère recherche-professionnel.

Annonce du plan

Ainsi, dans le premier chapitre de ce mémoire, nous reviendrons sur l’histoire du Mouvement Européen-France, sur son organisation interne et sur la complexité et la particularité d’une telle association européenne. Ce chapitre sera l’occasion de mettre en avant l’évolution de la professionnalisation du secteur associatif européen ainsi que la transformation progressive des statuts du ME-F. Ces évolutions, comme nous pourrons le voir tout au long du mémoire, influent sur la communication qui émane de la structure. En nous basant sur l’expérience de terrain et sur nos lectures, nous mettrons en avant la manière dont l’association s’inscrit, à la fois, dans le champ de la communication publique et la communication politique. La définition de ces deux champs d’action de la communication va nous permettre de développer et analyser plus amplement, dans les chapitres 2 et 3, les activités de communication du ME-F et plus particulièrement la campagne « L’Europe en Mieux ».
Dans un deuxième chapitre, en nous appuyant sur des concepts en analyse de discours, nous analyserons les statuts associatifs du ME-F afin d’en relever les principales tensions. Afin d’appuyer une demande d’obtention des statuts d’association d’utilité publique et d’intérêt général, l’association a entrepris des changements statutaires. Nous rendrons compte de ces changements afin de mettre en avant la volonté du ME-F de se construire discursivement une légitimité d’association d’intérêt général. Cette légitimité se traduit, au sein du ME -F, par la mise en place d’un discours dit neutre, apolitique et essentiellement pédagogique. Nous appuierons cette affirmation par l’étude de trois documents pédagogiques, outils de communication venant souligner un effacement discursif de tensions internes et de divergences d’opinions.
Enfin, dans le troisième chapitre nous soulignerons le processus de repolitisation à l’œuvre au sein de l’association et les raisons d’une telle évolution. Nous mettrons en avant la manière dont cette évolution se reflète dans la communication de l’association. Notre attention se portera tout particulièrement sur la campagne « L’Europe en Mieux » mise en place par trois associations européennes, dont le ME-F. L’analyse de la campagne, et plus particulièrement des tracts, nous permettra, en nous appuyant sur la notion de « genre », de mettre en lumière le caractère militant et politique de la campagne. Nous nous interrogerons, donc, sur la manière dont le dissensus et le débat sont construits discursivement et quel impact cela a sur le positionnement du ME-F.

La communication des associations européennes : reflet d’une organisation singulière

L’objectif de ce premier chapitre est de contextualiser de manière approfondie notre problématique. Nous intéresser à la communication et au discours des associations européennes nécessite une compréhension de leur histoire et de leur organisation interne. Ce chapitre sera l’occasion de mettre en avant la complexité de ces structures, et notamment du Mouvement Européen-France et les enjeux qu’elle implique.
Dans un premier temps, nous reviendrons sur la naissance du Mouvement Européen France, à l’origine un groupe de pression fortement politisé, militant pour plus de coopération entre les pays européens. Nous nous pencherons également sur les statuts de l’association qui la définisse en tant qu’ « association transpartisane ». Après avoir défini ce terme nous tenterons de mettre en lumière les tensions que ce terme implique. Enfin, en nous appuyant sur le courant de la sociologie interactionniste, nous mettrons en avant les particularités de cette fédération d’associations. La coexistence entre des acteurs bénévoles et des salariés donne naissance à des campagnes de communication qui sont le reflet direct de cette organisation particulière.
Dans une deuxième partie nous interrogerons donc la notion de professionnalisation en ce qui concerne le secteur associatif en illustrant les recherches avec des exemples concrets de notre terrain d’analyse. Après avoir défini ce concept, nous nous demanderons si la professionnalisation constitue une source de délégitimation pour le secteur associatif européen et quels enjeux majeurs cette professionnalisation met en exergue.
Enfin la dernière partie du chapitre nous permettra de poser le cadre théorique de notre problématique en nous intéressant aux concepts de « communication politique » et de « communication publique ». Ces deux concepts, bien distincts dans le champs des sciences de l’information et de la communication, vont nous permettre de mieux comprendre la spécificité de la communication européenne. Les activités du ME-F semblent se trouver au croisement de ces deux concepts. L’association cherche, à la fois, à mettre l’accent sur des activités de pédagogie tout en mettant en place des campagnes de communication plus militantes et politisées.

Une fédération d’associations européennes : une communication impactée par une structure complexe

Aux origines du Mouvement Européen : un groupe de pression

C’est le 25 octobre 1948, à l’issu du Congrès de la Haye, que fut créé le Mouvement Européen International. Ce mouvement, qui succède au Comité International des Mouvements pour l’Unité  Européenne , fut présidé par des personnalités politiques telles que Duncan Sandys, élu Président du Mouvement, mais aussi Léon Blum, Winston Churchill, Alcide De Gasperi et Paul-Henri Spaak, Présidents d’honneur. Ces personnalités, issues de bords politiques divers, permettent de placer, dès sa création, l’action de l’organisation dans une perspective transpartisane et détachée du clivage traditionnel droite-gauche. La première grande réalisation du Mouvement Européen fut la création du Conseil de l’Europe en mai 1949. Cette organisation intergouvernementale se donne pour objectif de s’investir dans les domaines de la protection des droits de l’homme et du renforcement de la démocratie en Europe. L’objectif premier du Mouvement Européen est de mettre en relation les différents acteurs nationaux en faveur de la  construction européenne en coordonnant leurs actions pour leur donner plus de poids auprès de leurs gouvernements respectifs et ainsi faire entendre leurs revendications. Etant donné son succès, le Mouvement Européen se divise, rapidement après sa création, en conseils nationaux partout en Europe. C’est de cette manière que nait le Mouvement Européen-France, association au sein de laquelle nous avons effectué un stage professionnel et qui constitue, tout au long de ce mémoire, le terrain d’analyse et de mise en contexte de notre problématique.
Le ME-F, crée en 1949 est, selon ses propres termes, « indépendant de tout parti politique et se garde de tout débat partisan. »
Il regroupe ainsi dans ses instances des « personnalités politiques de toutes les tendances désireuses d’agir ensemble en faveur de la construction européenne, des experts, des représentants de la société civile etc. »
Afin de mieux comprendre cette association, ses spécificités, sa complexité et la pertinence de ce terrain d’analyse, nous devons nous intéresser à son histoire et son positionnement en tant qu’association pro-européenne.
A la suite de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe souhaite trouver des solutions pour, à la fois restaurer les dommages matériels et restaurer l’activité économique. D’un point de vue politique, les États souhaitent essentiellement empêcher le retour de conflits entre Etats européens. C’est dans ce contexte que se multiplient des mouvements pro-européens qui militent activement en faveur de l’unité européenne. L’activité du ME-F s’inscrit dans cette optique d’un « militantisme européen traditionnel » « dont l’action consiste à faire du lobbying auprès des élites politico-administratives tant nationales que communautaires. »
De ce fait, le ME-F apparaît comme un groupe de pression qui milite activement pour une Union européenne, pour plus de coopération entre les États mais aussi pour défendre une culture et des idéaux communs. Le mouvement est donc, à ses débuts, fortement politisé, défini dans ses statuts comme un mouvement fédéraliste.
En effet, le ME-F se positionne dans ses statuts comme une association qui « a pour but de développer en France l’information et la pédagogie sur l’Europe et son histoire […] et de contribuer à la réalisation d’une Union politique à caractère fédéral. »
Pour atteindre cet objectif et « mobiliser l’opinion publique » le ME-F s’est allié, au cours de sa construction, à d’autres associations européennes qui défendent des causes communes et adhèrent aux valeurs et idéaux du mouvement. Aujourd’hui l’association coordonne les activités de dix-neuf Associations Nationales Membres (ANM) en plus de l’activité de ces cinquante-trois sections locales. Malgré une mutualisation des forces de ce réseau pro européen,  l’impact de cette association est aujourd’hui restreint notamment du fait de difficultés économiques. Le mouvement semble avoir mis de côté son image de groupe de pression pour se concentrer d’avantage sur des activités pédagogiques d’éducation populaire, tel qu’il est stipulé dans les statuts de l’association.

Une association “transpartisane” : des statuts institutionnels au cœur du conflit

L’association se distingue également dans ses statuts en tant d’association transpartisane. « Pluraliste par essence, elle […] veille à assurer l’équilibre au sein de ses instances, » des instances présidées par un Président du Mouvement, élu pour une durée de trois ans par les membres de l’Assemblée générale. Le Président désigne quatre Vice-présidents du Conseil d’administration qui garantissent l’équilibre politique des instances. Actuellement ce sont Karima  Delli, Députée européenne, représentante d’Europe Écologie Les Verts, Fabienne Keller, Sénatrice, représentante de Les Républicains, Catherine Morin-Dessailly, Sénatrice, représentante de l’Union des Démocrates et Indépendants et Catherine Trautmann, Viceprésidente de l’Eurométropole Strasbourg, représentante du Parti Socialiste, qui assurent cette pluralité politique au sein de l’association.

Professionnalisation des organisations associatives et marketing associatif : source de délégitimation ?

Naissance de la professionnalisation du secteur associatif et ses spécificités

Afin de mieux appréhender la professionnalisation du secteur associatif, et plus particulièrement celle du ME-F, il est nécessaire de contextualiser et de définir ce terme. Dans un premier temps « au sein du monde associatif, la professionnalisation désigne, […] l’importation de méthodes se voulant professionnelles, par opposition à un amateurisme associé aux bénévoles. »
Dans un contexte associatif c’est donc, bien souvent, le passage du statut de bénévole à celui de salarié qui caractérise la professionnalisation. Ce terme implique également, dans l’esprit de bons nombres des acteurs, l’application de techniques utilisées au sein d’entreprises commerciales en recherche d’efficacité.
La professionnalisation du secteur associatif à l’œuvre en France depuis les années 1980 s’explique notamment par « la réduction du périmètre d’intervention de l’État social et à la libéralisation de la société civile. » « Les associations sont de plus en plus confrontées à la recherche d’efficacité. En raison de l’ampleur de leur activité ou d’exigences qui s’imposent à elles […], elles ne peuvent s’en remettre aux seules bonnes volontés, à l’esprit engagé ou militant. »
En effet, la complexité des structure et la recherche, de plus en plus complexe, de financement, a engendré une professionnalisation du secteur associatif. Les pouvoirs publics financent désormais, non plus l’activité de l’association, mais d’avantage des projets précis.
Cette nouvelle pratique implique la mise en place de dossier de financements complexes qui demandent des qualifications précises. F. Mayaux estime que cette professionnalisation comporte des risques pour le secteur associatif et notamment le risque d’être considéré d’avantage comme un prestataire que comme un partenaire associatif.

Une communication à la croisée de la communication politique et de la communication publique

Des concepts opposés en sciences de l’information et de la communication

La communication politique et la communication publique sont deux concepts biens distincts dans le milieu de la recherche. Cette distinction théorique, mise en avant notamment par D. Wolton, oppose ces concepts du point de vue de leurs objectifs. Nous tenterons, dans un premier temps, de souligner leurs différences théoriques pour mieux souligner leur imbrication au sein des associations européennes. Cette particularité, qui ne s’applique pas uniquement au secteur associatif, influence néanmoins la communication qui émane de ces structures. Il est intéressant d’analyser, dans un premier temps, la distinction théorique de la communication politique et la communication publique et d’en relever les spécificités. Pour P. Riutort « la communication politique, au sens moderne, [désigne] l’ensemble des pratiques visant à établir des liens entre les professionnels de la politique et leurs électeurs, en usant notamment des voies offertes par les médias. » Cette conception théorique qui décrit la communication politique comme un espace d’interactions, rejoint la définition qu’en donne D. Walton. En effet, il définit la communication politique comme un « espace où s’échangent les discours des trois acteurs qui ont la légitimité à s’exprimer publiquement sur la politique et qui sont les hommes politiques, les journalistes et l’opinion publique au travers des sondages.»
Cette « définition dialogique, presque délibérative, de la communication politique » présente cette activité comme des plus démocratiques puisqu’elle permet les échanges et le débat dans l’espace public.
Néanmoins, les activités des communicants politiques sont considérées comme instrumentales voire manipulatrices.

Défendre une position d’intérêt général en gommant les traces de conflictualité et de polémique dans le discours

Ce deuxième chapitre est l’occasion de nous intéresser de manière beaucoup plus approfondie aux statuts associatif du ME-F afin d’en relever les spécificités et les tensions. Dans un contexte de forte remise en cause du discours abordant les questions européennes (discours émanent des institutions européennes et des médias européens) critiqué pour sa complexité, sa technicité et sa ponctualité, le ME-F se fixe pour principal objectif de simplifier ce discours en renforçant les activités de pédagogie sur l’Europe. Mission inscrite dans ses statuts, elle est valorisé dans la communication de l’association afin d’appuyer une demande d’obtention du statut d’association d’utilité publique et d’intérêt général. L’obtention de ces statuts permettrait à l’association, à la fois de gagner en légitimité mais également la possibilité de délivrer des reçus fiscaux. Etant un enjeu majeur pour l’association, nous nous intéresserons de plus près aux changements statutaires entrepris afin de correspondre aux critères définis par le code général des impôts et nous tenterons également de comprendre comment l’opposition entre politique et intérêt générale est construite discursivement et quelle influence cela a sur le positionnement de l’association.

Le discours sur l’Europe, entre discours d’expert et processus de simplification

L’Europe dans l’espace médiatique français

Nous nous sommes intéressée, tout au long du Chapitre 1, à la manière dont un présupposé « déficit d’information » de la part des institutions européennes joue un rôle dans la manière dont ces mêmes structures envisagent leur politique de communication. Le manque d’information a longtemps été la justification et/ou l’explication du manque d’intérêt des citoyens européens pour les causes européennes. Aujourd’hui l’information touchant aux questions européennes s’est largement développée et diversifiée. En France, il existe une petite vingtaine de médias européens (presse web, radio, télévision) dont notamment le portail web Toute l’Europe et EurActiv, ou encore l’émission Europe hebdo sur la chaîne de télévision LCP.

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Table des matières

REMERCIEMENTS 
SOMMAIRE 
INTRODUCTION 
Chapitre 1 – La communication des associations européennes : reflet d’une organisation singulière
I. Une fédération d’associations européennes : une communication impactée par une structure complexe
1) Aux origines du Mouvement Européen : un groupe de pression
2) Une association “transpartisane” : des statuts institutionnels au cœur du conflit
3) Une fédération d’associations : des bénévoles au service de la communication
II. Professionnalisation des organisations associatives et marketing associatif : source de délégitimation ?
1) Naissance de la professionnalisation du secteur associatif et ses spécificités
2) Marketing associatif : paradoxe ou nécessité ?
3) Financements privés et impact sur la communication associative
III. Une communication à la croisée de la communication politique et de la communication publique
1) Des concepts opposés en sciences de l’information et de la communication
2) La communication de l’association : reflet de la communication émanant des institutions européennes
Chapitre 2 – Défendre une position d’intérêt général en gommant les traces de conflictualité et de polémique dans le discours
I. Le discours sur l’Europe, entre discours d’expert et processus de simplification
1) L’Europe dans l’espace médiatique français
2) Les documents pédagogiques : un processus de simplification du discours mis en avant par le figement discursif
II. Une seule voix européenne : la recherche du consensus
1) Créer discursivement de l’unité et de la solidarité
2) Présenter une image plus consensuelle au travers des réseaux sociaux
III. Les statuts associatifs au cœur de la problématique
1) Acquérir le statut d’association d’utilité publique et d’intérêt général pour se construire un nouvel éthos
2) Reconnaissance de l’intérêt général : dépolitiser l’association pour toucher un plus grand public
3) Faire parler les textes fondateurs : le dialogisme au service du consensus
Chapitre 3 – Repolitiser la communication associative européenne pour légitimer l’UE ? 
I. La campagne « L’Europe en Mieux » ou comment réinjecter du politique dans le discours sur l’Europe
1) Communiquer sur la divergence pour légitimer l’Union européenne
2) Description du dispositif de campagne ; naissance, supports et spécificités
3) Négociations et division du travail entre les acteurs à l’initiative de la campagne
II. Mettre en place des formes d’action plus politiques : une communication engagée
1) Le tract : un genre favorable à l’expression d’idées orientées politiquement
2) Construction de l’autorité symbolique à travers la polyphonie
III. « L’Europe en Mieux » : mise en forme d’un discours de rupture ou de progressivité ?
1) Appréhender l’espace public contemporain et européen
2) Construction d’un contre-discours sur l’Europe en réponse à l’actualité
3) « L’Europe en Mieux » : un slogan entre rupture et progressivité
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 
TABLE DES FIGURES
ANNEXES 

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