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ETUDE MONOGRAPHIQUE DU FOKONTANY D’AMBOHIMIDASY
En matière de travail domestique des enfants, le fokontanyAmbohimidasycommune Ankadimanga, par le biais de l’association PACA, constitue notre objet d’étude. En effet l’existence et la présence de nombreux enfants qui travaillent dans des différents foyers sont les raisons pour lesquelles nous avons choisi ce fokontany comme terrain de recherche pour faire les enquêtes et l’observation.
Le fokontany d’Ambohimidasy
Ambohimidasy fait partie des six fokontany regroupés dans la commune rurale Ankadimanga, district Atsimondrano qui se trouve à 12 kilomètres de la capitale dans la région Analamanga. Le fokontany d’Ambohimidasy compte environ 3500 habitants. Les statistiques sur la population sont, ainsi, difficilement mises à jour à cause du fait que certaines familles ne sont pas encore enregistrées au fokontany, d’après les dires des responsables.
Aucune statistique concernant les activités de la population active n’a été obtenue mais les responsables au sein du fokontany affirment que la plupart de la population vit grâce à l’élevage de volaille, et à la pêche.
Nous avons mentionné ci-dessus que les statistiques sur la population du fokontany d’Ambohimidasy sont difficilement mises à jour. Le dernier recensement date de 2010. D’après ce tableau, nous constatons qu’il y a plus d’enfants, au nombre de 2452, que d’adultes au nombre de 1096, donc c’est une populat ion à majorité jeune. Nous pouvons aussi voir que le nombre des enfants âgés entre [5-15[ s’élève à 1298. d’après nos enquêtes, c’est à cet âge que les enfants entrent dans le monde du travail dans ce fokontany.
REPERES THEORICO-CONCEPTUELS SUR LE TRAVAIL DES ENFANTS
Maintenant nous allons découvrir le cadre théoriquesur le travail des enfants que nous entamerons par l’historique de l’enfant et de l’éducation.
CONCEPTUALISATION
Le domaine du travail est un domaine très important en Sociologie car le travail constitue une dimension importante dans la vie sociale. Le travail est une source d’épanouissement pour chaque individu adulte et en âge de travailler, et c’est un principal vecteur d’intégration sociale ; mais pour un enfant, cette source de développement, c’est l’école et il devrait y exercer le métier d’élève. Cependant, un phénomène contradictoire prend de plus en plus d’ampleur à Madagascar, car beaucoup d’enfants, ne disposant ni de la force ni de savoir-faire requises en la matière, sont sur le marché du travail tandisque des adultes sont au chômage.
Parlant de cadre théorique sur le travail des enfants, il nous semble nécessaire d’entamer l’historique, dans lequel nous discuteron s de l’histoire de l’enfance (définition), et de l’éducation ainsi que leurs considérations àMadagascar.
Histoire de l’enfance, de l’éducation
Histoire de l’enfance
Le Lexique des sciences sociales2définit l’enfance comme terme venant du latin infanssignifiant, « qui ne parle pas ». Ce terme désigne d’abord l’enfant qui ne parle pas puis, au sens plus large, en latin impérial, l’enfant jusqu’à l’âge de sept ans. Et c’était la définition de l’enfant considérée pendant des siècles.
Psychologiquement, le Lexique des sciences sociales définit encore l’enfancecomme « période du développement de l’individu de la naissance à l’adolescence » c’est-à-dire, englobant le « nourrisson (0 à 1 an ), âge préscolaire (1 à 5 ans), âge scolaire (5 à 13 ans), et l’adolescence (12, 13 à 18, 20 ans ) »
De nos jours, l’enfant est défini comme « tout êtrehumain âgé de moins de dix-huit ans ». Cette définition se base sur la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant, adoptée à l’unanimité par les Etats membres de l’ONU le 20 novembre 1989.
Selon Le travail des enfants dans le monde3, pour définir l’enfance « Il s’agitd’une période de développement physique et psychique quinécessite la protection des adultes, une période qui est plus naturellement consacrée au jeu qu’au travail, mais qui admetl’apprentissage progressif d’un savoir. »
La considération de l’enfant à Madagascar
L’enfant prenait une place considérable dans la société malgache. Le fait d’avoir un enfant, c’est-à-dire un descendant ( taranaka) assure l’immortalité des parents. Les nombreuses appellations données à l’enfant permettent d’évaluer cette conception sans égale de l’enfant.
En effet, plusieurs noms communs sont attestés par la société malgache pour désigner ce qu’est un enfant, entre autres :
Le « sombin’nyaina », pouvant être traduit comme le « fragment de la vie » ;
Cela montre que l’enfant fait partie de la vie de ses parents car par lui, ces derniers se considèrent comme immortels, étant donné que le «fofon’aina » (ou souffle de la vie) se perpétue.
Le « menakynyaina» ou « substantifique moelle de la vie ». L’enfant constitue ainsi ce qui permet à ses parents de vivre. Il est, en qu elque sorte la raison de vivre de ces derniers.
Le « solofo» ou le bourgeon par lequel la vie se régénère.
L’éducation
L’éducation à Madagascar
Le Lexique dessciences sociales le définit comme un terme venant du latin ex duceresignifiant « tirerhors, élever. » C’est une « action exercée généralement sur autrui, pour augmenter lespossibilités du corps, de l’intelligence, du caractère. » Le Lexique des sciences sociales continue avec la définition relative à la psychologie, c’est l’« ensemble des moyensqu’une société assure à ses membres pour les socialiser c’est-à-dire faire partager,surtout aux jeunes, les valeurs qu’elle privilégie, sa culture, en même temps quetransmettre les connaissances nécessaires à l’épanouissement de leur personnalité. Cettetâche est généralement, dans des proportions variables, partagée entre la famille etl’école. Pour Durkheim, l’éducation est essentielle pour obtenir le consensus nécessaireet une bonne intégration à la société. »
INSTRUMENTS D’ANALYSE
Les théories sociologiques relatives à notre thème s’orientent vers :
La sociologie de la famille
« Une famille est une communauté d’individus réunispar des liens de parenté existant dans toutes les sociétés humaines » selon l’anthropologue Claude Lévi-Strauss. Elle est dotée d’un nom, d’un domicile, et crée entre ses membres une obligation de solidarité morale et matérielle, censée les protéger et favoriser leur développement social, physique et affectif. Si cette notion est universelle, le nombre d’individus qu’elle inclut ou la solidarité accordée est variable, c’est même une sdenotions centrales dans la culture. Il en découle de grandes différences par exemple dans le droit, dans la transmission du patrimoine ou la religion.
La sociologie de l’enfance
« L’enfance est comprise comme une construction sociale. En tant que telle, elle fournit un cadre interprétatif permettant de contextualiserles premières années de la vie humaine. L’enfance, en tant que phénomène distinct de l’immaturité biologique, n’est pas plus un élément naturel ou universel des groupes humains, mais apparaît comme une composante spécifique tant structurelle que culturelle d’un grand nombre de sociétés. »
L’enfance est donc considérée non pas simplement comme un moment précurseur, mais comme une composante de la culture et de la société. L’enfance prend donc place comme un des âges de la vie nécessitant une exploration spécifique, à l’instar de la jeunesse ou de la vieillesse. Car c’est une forme structurelle, qui ne disparaît jamais, bien que ses membres changent constamment, et dont la forme évolue historiquement. Les enfants doivent être considérés comme des acteurs à part entière et non pas simplement des êtres en devenir. Les enfants sont à la fois produits et acteurs des processus sociaux. Il s’agit de renverser la proposition classique, non pas de s’interroger sur ce que fabriquent l’école, la famille ou l’Etat mais de se demander ce que fabrique l’enfant à l’intersection de ces instances de socialisation.
L’enfance est une variable de l’analyse sociologique que l’on doit considérer à part entière, tout en l’articulant à des variables classiques comme la classe sociale, le genre, ou l’appartenance ethnique.
La Sociologie de l’éducation
Le père de la sociologie française, Emile Durkheim5 est considéré comme étant le précurseur incontesté de la Sociologie de l’éducation. Selon lui, l’éducation de l’enfant commence au sein de la famille, et est renforcée par l’école. Après une analyse approfondie, il est arrivé à la définition de l’éducation, comme suit : L’éducation est l’action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter et de développer chez l’enfant un certain nombre d’états physiques, intellectuels et moraux que réclament de lui et la société politique dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est particulièrement destiné. « …Il résulte de la définition qui précède que l’éducation consiste enune socialisation méthodique de la jeune génération. »Selon Durkheim, grâce à l’éducation, l’être individuel se transforme en être social car l’éducation est un processus de socialisation. Par l’éducation, les individus de « la jeune génération » sont intégrés dans la sociétéenintériorisant les valeurs, les normes et les codes symboliques et en apprenant la culture en général. Ce sont la famille et l’école les premières responsables de cette intégration par lebiais de l’éducation et de la socialisation.
L’éducation concerne l’individu en intégralité, lephysique, l’intellectuel et le moral. Ce sont les adultes qui agissent sur les plus jeunes pour le développement et l’épanouissement de leur personnalité, et ce dernie est en accord avec les valeurs et normes existant dans la société où ils vivent.
La sociologie du travail
La sociologie du travail est une branche de la sociologie. Georges Friedmann7 la définit ainsi : « L’étude, sous leurs divers aspects, de toutes les collectivités qui se constituent à l’occasion du travail » La sociologie du travail a pour but de questionner les rapports que tissent les hommes et les femmes dans le milieu du travail, en partant du postulat que ces rapports sont multiples, complexes, et concernent à la fois le temps du travail et le temps hors travail, le « dedans » et le « dehors » de l’entreprise, de l’atelier, du lieu de travail.
Le « dedans » se déploie autour de l’ambiance de travail, des subjectivités au travail (plaisirs et souffrances ; tensions et harmonies…), des modes de gouvernance, des styles de management ou des types de commandement, etc. Enjeu sont les conflits, les modes de résistances, les façons effectives d’organiser le travail dans l’atelier souvent de façon informelle et opératoire, les pratiques de travail, les tours de main, le rapport parfois ambigu de l’humain à son poste de travail, les modes d’apprentissages et de qualification, la qualification du travailleur et la qualification du poste de travail…
Le « dehors » se rapporte aux incidences du travail sur la vie familiale, les loisirs ou les identités sociales conçues comme coextensives des identités professionnelles. Cette dernière dimension interroge aussi les rapports du milieu de travail avec son environnement local, c’est-à-dire la cité, chère aux philosophes grecs. Le « dehors » concerne aussi l’espace public, le marché, l’environnement, bref l’ensemble des lieux à partir desquels les univers de travail puisent leurs ressources, trouvent leur justification, et destinent leurs productions, que ces dernières soient positives (création de richesses) ou négatives (impact toujours possible de l’activité économique sur l’environnement).
La sociologie de développement
La sociologie de développement se questionne sur le processus de développement socioéconomique. Cette branche de la sociologie place ce processus en regard de ses impacts sur la société (communauté, village, ville,pays ou région). Le terme « sociologie du développement » est plus courant dans la littérature en anglais qui ne l’est pas en français.
La sociologie du développement est généralement à al croisée des chemins de l’histoire, de l’anthropologie et de la science politique.
PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
Problématique
Notre problématique tourne autour du travail des enfants qui est un problème mondial, et qui touche de près Madagascar. La réalité observée permet de démontrer que beaucoup d’enfants à Madagascar sont déjà sur le ma rché du travail.
Ainsi se pose notre problématique : « Pourquoi les enfants travaillent-ils précocement ? Quelles sont les raisons qui poussentà les faire travailler?Sachant les causes et les conséquences du travail des enfants, est-ilpossible d’envisager une diminution, voire une abolition de ce fléau? »
Hypothèses
Dans cette recherche, nous émettons les hypothèses suivantes :
La pauvreté est à la fois cause et conséquence du ravailt domestique des enfants ;
L’enfant qui travaille ne se développe pas normalement, sa responsabilité précoce ne laisse à l’enfant ni le temps, ni l’occasion de s’épanouir normalement sur le plan physique, intellectuel et mental ;
Le travail domestique des enfants peut être amoindri, voire aboli, sous certaines conditions.
Le travail des enfants compromet l’avenir de l’enfa nt, du pays
DETERMINATION DES OBJECTIFS SPECIFIQUES
Il s’agit de recueillir des informations sur les raisons entraînant les enfants à s’intégrer dans le monde du travail précocement, etsur les conséquences que l’emploi précoce fait subir à ces enfants sur divers plans. Formuler les conditions nécessaires pour contribuer à la diminution du travail domestique de s enfants, voire à son abolition fait partie de nos objectifs.
METHODOLOGIE
Dans l’étude des faits sociaux, il est essentiel d’avoir une méthodologie de recherche. Nous allons présenter dans ce chapitre les techniques de recherche sociologique utilisées et la méthode sociologique. D’abord, parlons de l’échantillonnage :
Echantillonnage
Il est évident que même si la recherche concerne unthème ou un objet d’étude restreint, il nous est impossible d’enquêter tous esl individus concernés. Il est ainsi nécessaire de réduire le nombre d’individus à enquêter à ce qu’on appelle « échantillon ».
Pour constituer un échantillon, on peut choisir entre deux méthodes : la méthode des quotas et la méthode aléatoire. Pour la première, l i faut connaître la distribution de certaines variables clefs de la base de sondage comme l’âge, le sexe etc. Il faut ainsi tenir compte de la base de sondage ou population mère, c’est-à-dire l’ensemble de tous les individus concernés par l’objet de recherche. Pour ne pas biaiser l’échantillon et pour qu’il soit représentatif, il devrait être constitué de llte sorte que tous les membres de la population mère ait la même probabilité d’en fairepartie et que toutes les caractéristiques de la base de sondage soient respectées.
Pour la seconde, la méthode aléatoire, possédant une base de sondage, on tire au sort sans remise le nombre d’individus de l’échantillon désiré. Vu que le travail des enfants est difficilement quantifiable et qu’ainsi, les statistiques ne sont pas réellement complètes, nous avons choisi la méthode aléatoire pour constituer l’échantillon d’enquête.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : CADRAGE CONTEXTUEL, CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE SUR LE TRAVAIL DES ENFANTS
CHAPITRE I : ETAT DES LIEUX SUR LE TRAVAIL DOMESTIQUE DES ENFANTS
Nous verrons premièrement la présentation de l’association PACA, et deuxièmement l’étude monographique du fokontany d’Ambohimidasy où nous avons effectué nos enquêtes.
SECTION I-1 : PRESENTATION DE L’ASSOCIATION PACA
SECTION I-2 : ETUDE MONOGRAPHIQUE DU FOKONTANY D’AMBOHIMIDASY
CHAPITRE II : REPERES THEORICO-CONCEPTUELS SUR LE TRAVAIL DES ENFANTS
Maintenant nous allons découvrir le cadre théorique sur le travail des enfants que nous entamerons par l’historique de l’enfant et de l’éducation.
SECTION II-1 : CONCEPTUALISATION
SECTION II-2 : INSTRUMENTS D’ANALYSE
Les théories sociologiques relatives à notre thème s’orientent vers :
SECTION II-3 : PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
SECTION II-4 : DETERMINATION DES OBJECTIFS SPECIFIQUES
CHAPITRE III : METHODOLOGIE
III-1- Echantillonnage
III-2- Techniques de recherche sociologique utilisées
III-3- L’observation
III-4- Les entretiens
III-5- Méthode : quantitative et qualitative combinées
PARTIE II : APPLICATION DES CHOIX THEORIQUES SUR LE TERRAIN
CHAPITRE IV : ASPECT ESSENTIEL DU PROBLEME: LA PAUVRETE
Le travail domestique des enfants est classé dans les pires formes de travail des enfants que nous verrons en annexe. Dans cette partie, nous allons, en premier lieu, établir la situation familiale des 36 enfants travailleurs domestiques dans le fokontany d’Ambohimidasy, la situation des employeurs, les critères de sélection à domestiquer les enfants; et en deuxième lieu, nous allons
exposer d’autres aspects de ce problème, les causes profondes du travail domestique des enfants
sur différents plans.
SECTION IV-1 : SITUATION FAMILIALE DES 36 ENFANTS TRAVAILLEURS DOMESTIQUES
SECTION IV-2 : SITUATION DES EMPLOYEURS, LES CRITERES DE SELECTION DES ENFANTS A DOMESTIQUER
SECTION IV-3 : LA PAUVRETE (ASPECT ESSENTIEL)
CHAPITRE V : LES CAUSES DU TRAVAIL DOMESTIQUE DES ENFANTS DANS LE FOKONTANY D’AMBOHIMIDASY
SECTION V-1 : L’IMPACT DES TRADITIONS
SECTION V-2 : FAIBLESSES DU SYSTEME EDUCATIF
SECTION V-3 : MANQUE DE PROTECTION SOCIALE POUR LES ENFANTS
SECTION V-4 : LA MIGRATION ET L’EXODE RURAL
CHAPITRE VI : LES CONSEQUENCES DU TRAVAIL DOMESTIQUE DES ENFANTS
SECTION VI-1 : LES CONSEQUENCES SUR L’ENFANT
SECTION VI-2 : LES CONSEQUENCES SUR LA FAMILLE ET LA NATION
SECTION VI-3 : IMPACTS SUR LE RESPECT DES DROITS DE L’ENFANT
SECTION VI- 4 : BILAN DE NOTRE ETUDE SUR LE TRAVAIL DOMESTIQUE DES ENFANTS
Le travail domestique des enfants est un grave problème, alors que beaucoup de gens le considèrent comme un simple problème car ils ignorent le danger qu’implique ce fléau. La pauvreté, le niveau d’instruction, la culture sont à l’origine du travail des enfants. Nous avons
constaté sur le terrain que la pauvreté est à la fois cause et conséquence du travail des enfants,
ce que nous avons énoncé dans les hypothèses, et les enfants qui travaillent précocement ne se
développent pas normalement.
De tout ce qui précède, nous reconnaissons que tous nos enquêtés sont plus ou moins impliqués, à des degrés divers, dans les causes et conséquences révélées dans les pages précédentes. L’association PACA continue de les surveiller, beaucoup d’entre eux (28) sont encore restés et continuent leurs études au moment où nous avons fini notre stage, et d’autres (8), ont abandonné pour diverses raisons comme l’appât du gain, absence de motivation pour les études, réfractaire à la discipline, ou la paresse. Donc il peut y avoir réussite, mais ce n’est encore suffisant, il faut encore renforcer la lutte contre le travail des enfants.
L’association PACA rencontre certaines difficultés expliquant le fait que la réinsertion scolaire des 36 enfants enquêtés n’est pas encore satisfaisante à cause de l’insuffisance de ressources humaines ou financières. Nous avons aussi constaté que des associations comme PACA essaient de lutter contre ce travail des enfants mais ce n’est pas suffisant et le travail des enfants n’est pas encore le premier souci de l’Etat.
Donc, le travail des enfants reste néfaste, et ne connait pas que des conséquences négatives, mais une frange de l’opinion publique pense que cela peut aussi entrainer des aspects positifs sur l’enfant. De même, des parents enquêtés s’accordent sur la nécessité du travail domestique des enfants. Le travail est ainsi estimé être une amélioration des conditions de vie de l’enfant.
De même, dans l’introduction, nous avons vu que l’UNICEF et d’autres organisations catégorisent certains travails des enfants acceptables, qui apportent formation et statut à l’enfant et qui entre dans le cadre de son éducation. Sans ces petits métiers, les conditions de vie de l’enfant seraient pires. Etre domestique ou aide familiale, par exemple, cela permet à l’enfant d’avoir un toit, de la nourriture et tous les autres petits avantages que pourrait fournir cette activité. Une affirmation d’un père : « j’aime bien que ma fille travaille, ça lui permet d’apprendre beaucoup de choses pour son avenir, en plus ça nous rapporte un peu d’argent ».
PARTIE III : APPROCHE PROSPECTIVE SUR LA NECESSITE DE DIMINUER LE TRAVAIL DOMESTIQUE DES ENFANTS
CHAPITRE VII : POUR UNE LUTTE EFFECTIVE CONTRE LE TRAVAIL DOMESTIQUE DES ENFANTS
SECTION VII- 1 : REVALORISER L’EDUCATION SCOLAIRE
SECTION VII- 2 : SENSIBILISER A L’OUBLI DE CERTAINS US ET COUTUMES
SECTION VII- 3 : LUTTER ACTIVEMENT CONTRE LA PAUVRETE
SECTION VII- 4 : INSPECTION SUR LE TERRAIN
CHAPITRE VIII : QU’EN EST-IL DU ROLE DU TRAVAILLEUR SOCIAL ?
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
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