Répercussions des facteurs climatiques sur les processus morphogéniques

Répercussions des facteurs climatiques sur les processus morphogéniques 

On observe au niveau de la Petite Côte, la domination des processus morphogéniques continentaux et maritimes de type éolien, les processus hydriques se limitant à la saison des pluies. Ainsi, la dynamique éolienne contribue à la formation des cordons littoraux le long de la côte suivant une direction NW-SE. Elle provoque également des ensevelissements des formations végétales ou le transport de sables entre l’estran et la haute plage.

L’harmattan, vent sec et chaud, accentue le phénomène d’évapotranspiration au niveau des sols de mangrove. L’insuffisance d’eau douce (liée à la courte durée de la saison des pluies), associée à une évaporation intense, déclenche des processus de salinisation et d’acidification des sols qui peuvent parfois être irréversibles, conduisant à l’édification et au développement des tannes (Marius, 1995). Le vent chaud et sec favorise également le colmatage des vasières et la mise en suspension des particules de poussières. De plus, ces vents continentaux apportent une quantité non négligeable de poussières et de sables.

Les volumes mobilisés sont relativement importants comme le montre l’estimation de 150 g. m -2.an-1, de sables et poussières, pour Mbour (1986-1987) et 200 g.m 2.an-1 pour Dakar (1984-1994) (Gac et al., 1994), soit une masse de 250 t.an-1 sur les 35 km qui séparent Joal de Mbour (pour une bande de 50 m de large).
• Par ailleurs, les alizés qui ont une direction NW-SE accompagnent des houles de direction NW-SE originaires de l’Atlantique Nord. Avec une incidence oblique sur le littoral, ces houles induisent une dérive littorale NW-SE qui contribue à l’édification des flèches sableuses, notamment celle de Mbodiène.
• Durant la saison des pluies, les vents (originaires de l’Atlantique Sud) sont de direction SW-NE, provoquant des houles de même direction, qui induisent une dérive littorale dirigée vers le Nord mais qui reste ponctuelle. Cette période est également marquée par la reprise des processus hydriques. L’intensité des pluies conduit rapidement à une saturation du sol et à des ruissellements. Cependant, la faible durée de cette saison et l’irrégularité de la pluviométrie, réduisent considérablement le rôle joué par ces processus par rapport aux processus éoliens.

Les sols 

Sur le plan pédologique, la zone d’étude est en général occupée par des vertisols. Ce sont des sols argileux de couleur gris-noir ou brun-olive, issus généralement de la pédogenèse d’une roche basique. A la saison des pluies, ces sols argileux se gorgent d’eau et leur surface devient lisse et glissante ; alors qu’à la saison sèche, ils perdent de l’eau et leur surface présente de nombreuses fentes de dessiccation. Outre les vertisols, on trouve également au nord (Mbour) et au sud (Joal) de Mbodiène des sols ferrugineux tropicaux non lessivés. Ce sont les sols formés sur les sables dunaires de l’Ogolien (Sarr, 1982). Ils sont actuellement dégradés, par suite de la culture et de l’élevage extensifs et du déboisement massif. Les particules fines et meubles sont alors emportées par le vent, ou par le ruissellement en début de la saison des pluies (Michel, 1973). Dans les zones de mangrove, on trouve les sols de mangrove, de couleur noir ou gris, sursalés et gorgés d’eau.

L’hydrographie

Le réseau hydrographique actuel ne comprend pas de véritables marigots. Ce sont en réalité des thalwegs à sec pendant la saison sèche. La durée de l’assèchement tend à augmenter ces dernières années avec la sécheresse. Le réseau fonctionne actuellement en saison des pluies, et en fonction de l’importance de la pluviométrie annuelle. Les crues interviennent après les violentes averses qui provoquent un intense ruissellement. Entre Mbour et Mbodiène, s’écoulent successivement les marigots suivants : Baling, Warang, Nianing, Tiémassas et les affluents de la lagune de Mbodiène . La lagune de Mbodiène reçoit en éffet successivement, du Nord vers le Sud, les marigots de Kalcoumba, Gopète, Ndiolome et Fasna. Ces derniers sont également des véritables thalwegs souvent asséchés pendant la saison sèche.

La végétation

La végétation naturelle est typique du climat soudano-sahélien. Elle est en constituée par une savane herbeuse, mais l’on trouve également quelques “forêts classées” (Nianing, Ngazobil etc.). Dans les zones littorales se développe une végétation à halophytes.

Les forêts classées

Elles comportent quelques grands arbres : baobabs géants (Adansonia digitata) et fromagers dans les villages (Ceiba pentandra), etc. Les arbustes épineux sont plus nombreux : Acacia seyal, etc. On trouve aussi d’autres espèces non épineuses, telles que : Sclerocarya birrea, Combretum glutinosum, etc. Le tapis herbacé est surtout constitué de graminées très diversifiées, mais qui se dessèchent en saison sèche. Cette végétation naturelle, bien que très dégradée, ne subsiste plus que dans les forêts classées de Nianing (au Nord de Mbodiène), Ngazobil et Joal (au Sud de Mbodiène). Elle fait de plus en plus place aux jachères et aux cultures. En effet, les cultures traditionnelles sont principalement le mil, le sorgho et l’arachide. Le sorgho est surtout cultivé sur les vertisols, à Mbodiène et Nianing (Sarr, 1982). L’agriculture est généralement associée à l’élevage (bœufs, moutons, chèvres, ânes, chevaux, etc.).

La mangrove

Elle se développe de façon résiduelle à proximité de l’embouchure de Mbodiène. Elle est colonisée par les Rhizophora d’abord et Avicennia, après. Autour de la lagune de Mbodiène, on rencontre quelquefois des zones submergées parfois tannifiées.

L’hydrogéologie

D’après Sarr (1982), deux systèmes aquifères, superficiel et profond, sont exploités dans la zone de Mbodiène.

La nappe superficielle de l’Eocène 

Dans les secteurs où ils fissurés, les calcaires marneux de l’Yprésien supérieur et de l’horizon de Ngazobil constituent des aquifères. La nappe superficielle de l’Eocène a une épaisseur très variable, et sa perméabilité est généralement faible (entre 10⁻⁴ et 10⁻⁵ m.s -1) (Sarr, 1982).

L’aquifère profond de l’Eocène

D’après Sarr (1982), de nombreux niveaux aquifères se rencontrent à diverses profondeurs dans les niveaux calcaires de l’Eocène inférieur. Cependant, les relations entre ces divers niveaux aquifères sont mal connues et leur épaisseur est souvent faible. Les teneurs en fluor des nappes seraient élevées.

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Table des matières

I. INTRODUCTION GENERALE
I.1. Problématique
I.2. Objectifs
I.3. Hypothèses de travail
I.4. Méthodologie
I.4.1. Recherche bibliographique
I.4.2. Enquête préliminaire de terrain
I.4.3. Missions de terrain
I.4.4. Collecte et traitement des photographiques aériennes et des images satellitaires
I.5. Organisation du mémoire
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE
I. CADRE GEOGRAPHIQUE
I.1. Localisation de la zone d’étude
I.2. Le climat
I.2.1. Introduction
1.2.2. Analyse des éléments du climat
I.2.2.1. Les vents
I.2.2.2. Les précipitations
I.2.2.3. L’humidité relative
I.2.2.4. La température
I.2.2.5. L’évaporation
I.2.2.6. Répercussions des facteurs climatiques sur les processus morphogéniques
I.3. Les sols
I.4. L’hydrographie
I.5. La végétation
I.5.1. Les forêts classées
I.5.2. La mangrove
I.6. L’hydrogéologie
I.6.1. La nappe superficielle de l’Eocène
I.6.2. L’aquifère profond de l’Eocène
I.7. Le relief et la géomorphologie
II. CONTEXTE GEOLOGIQUE
II.1. Contexte géologique général
II.1.1. Evolution anté-Quaternaire
II.1.1.1. Le Secondaire
II.1.1.2. Le Tertiaire
II.1.2. Le Plio-Quaternaire
II.1.2.1. Les cuirasses ferrugineuses (Plio-Pléistocène)
II.1.2.2. L’ Inchirien (40 000 à 20 000 ans BP)
II.1.2.3. L’Ogolien (20 000 à 11000 ans BP)
II.I.2.4. Le Tchadien (11 000 à 6800 ans BP)
II.1.2.5. Le Nouakchottien (6800 à 4500 ans BP)
a) Marigot de Baling
b) La terrasse de Nianing
c) La terrasse de Mbodiène
d) Plages soulevées de Ngazobil
e) La terrasse de Joal-Fadiouth
f) Les îles du Saloum
II.1.2.6. Le Tafolien (4 500-3 000 BP)
II.1.2.7. La période sub-actuelle
II.2. La tectonique
II.3. Evolution morpho-sédimentaire de la lagune de Mbodiène au cours du Quaternaire récent
III. CONTEXTE HYDRODYNAMIQUE
III.1. Les houles et les courants induits
III.1.2. Les houles sur le littoral sénégalais
III.I.3. Les courants induits par les houles
III.2. Les marées et les courants induits
III. 2.1. Les marées sur le littoral sénégalais
III.2.2. Courants induits par les marées
III.3. Les upwellings
VI. CONCLUSION
DEUXIEME PARTIE : EVOLUTION MORPHO-SEDIMENTAIRE DU LITTORAL DE MBODIENE
I. INTRODUCTION
II. METHOLOGIE
II.I. La méthode topographique
II. I.1. Levés topographiques
II.1.2. Analyse des profils de plage
II. I. 2 .1. Analyse morphologique
II. I.2.2. La plage aérienne
a) La haute plage
b) L’estran ou zone intertidale
II.I.2.3. La plage sous-marine
II.1.3. Analyse des mouvements verticaux mensuels de la plage
II.2. La méthode sédimentologique
II.2.1. Analyses sédimentologiques
II.2.1.1. La moyenne (Mz en unités phi)
II.2.1.2. L’indice de classement sigma (Sig)
II.2.1.3. L’indice d’asymétrie ou skewness (Sk)
II.2.1.4. L’indice d’acuité ou kurtosis (K)
III. ANALYSE DES RESULTATS OBTENUS
III.1. Profil 1
III.1.1. Analyse des résultats morphologiques
III.1.1.1. Caractéristiques morphologiques
III.1.1.2. Evolution des mouvements verticaux
III.1.2. Résultats sédimentologiques
III.2. Profil 2
III.2.1. Analyse des résultats morphologiques
III.2.1.1. Caractéristiques morphologiques
III.2.1.2. Evolution des mouvements verticaux
III.2.2. Analyse des résultats sédimentologiques
III. 3. Profil 3
III.3.1. Analyse des résultats morphologiques
III.3.1.1. Caractéristiques morphologiques du profil 3
III.3.1.2. Evolution des mouvements verticaux
III.3.2. Analyse des résultats sédimentologiques
III.4. Profil 4
III.4.1. Analyse des résultats morphologiques
III.4.1.1. Caractéristiques morphologiques
III.4.1.2. Evolution des mouvements verticaux
III.4.2. Résultats sédimentologiques
III.5. Profil 5
III.5.1. Analyse des résultats morphologiques
III.5.1.1. Caractéristiques morphologiques
III.5.1.2. Evolution des mouvements verticaux
III.5.2. Analyse des résultats sédimentologiques
III.6. Profil 6
III.6.1. Analyse des résultats morphologiques
III.6.1.1. Caractéristiques morphologiques
III.6.1.2. Evolution des mouvements verticaux
III.6.2. Résultats sédimentologiques
IV. SYNTHESE ET DISCUSSION DES RESULTATS
IV.1. Synthèse des résultats morphologiques
IV.I.I. Synthèse des résultats morphologiques des profils 1 à 5
IV.I.2. Synthèse des résultats morphologiques du profil 6
IV.2. Synthèse des mouvements verticaux mensuels
IV.2.1. Synthèse des mouvements verticaux mensuels de P1 à P5
IV.2.2. Synthèse des mouvements verticaux mensuels le long de P6
IV.3. Synthèse des résultats sédimentologiques
IV.3.1. Analyse des variations transversales de la moyenne (Mz)
IV.3.2. Analyse des variations longitudinales de la moyenne (Mz) et de l’indice de classement (sig) sur le bas estran
IV.3.3. Variation de la moyenne Mz au cours de l’année selon les unités morphologiques
V. CONCLUSION
TROISIEME PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES PHOTOGRAPHIES AERIENNES ET DES IMAGES SATELLITAIRES
I. RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS DE BASE EN TELEDETECTION
I.1. Définition
I.2. Origine des radiations captées en télédétection
I.3. Le spectre électromagnétique
I.4. Le rayonnement électromagnétique
I.4.1. Propriétés des ondes électromagnétiques
I.4.2. Les interactions des rayonnements électromagnétiques avec l’atmosphère
I.4.3. Les interactions des rayonnements électromagnétiques avec la surface terrestre
I.5. Notion d’image
II. EVOLUTION HISTORIQUE DE LA LIGNE DE RIVAGE (1954 à 2002)
II.1. Introduction
II.2. Méthodologie
II.2.1. Acquisition des données
II.2.2. Transfert des photos sous format numérique à partir du scanner
II.2.3. Prétraitement des images
II.2.3.1. Choix de points de contrôle pour la correction des photos
II.2.3. 2. Correction géométrique
II.2.3.3. Mosaïque des photos
II.3. Traitement de images
II.3.1. Détermination des taux d’évolution
II.3.1.1. Extraction de la ligne de rivage
II.3.2. Choix des points repères
II.3.3. Mesures de distances
II.3.4. Photo interprétation et réalisation des cartes d’occupation des sols
II.3.5. Composition des couleurs des cartes
II.3.6. Vérification des thèmes sur le terrain et correction
II.4. Résultats obtenus
II.4.1. Evolution du littoral de Mbodiène entre 1954 et 2002
II.4.2. Evolution de l’extrémité distale de la flèche de Mbodiène (1954 à 2005)
II.4.2.1. Introduction
II.4.2.2. Cinématique de l’extrémité distale de la flèche de Mbodiène (1954 à 2005)
II.4.3. Evolution de l’occupation des sols autour de la lagune de Mbodiène (1954 à 2005)
CONCLUSION GENERALE

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