La plante étudiée Lippia cifriodora
Les huiles essentielles
Définition des huiles essentielles
Ce sont des extraits volatiles et odorants que l’on extrait de certains végétaux par distillation à la vapeur d’eau, pressage ou incision des végétaux qui les contiennent. Elles se forment dans un grand nombre de plantes comme sous produits du métabolisme secondaire. Les huiles essentielles sont des composés liquides très complexes. Elles ont des propriétés et des modes d’utilisation particuliers et ont donné naissance à une branche nouvelle de la phytothérapie qui est l’aromathérapie (Benayad, 2008).Au point de vue chimique, il s’agit de mélanges extrêmement complexes. Les Huiles essentielles (HE) sont constitues de différents composants comme les terpènes, esters, cétones, phénols, et d’autres éléments (Benayad, 2008).Les HE doivent leur nom à ce qu’elles sont très réfringentes, hydrophobes et lipophiles. Elles ne sont que très peu solubles ou pas du tout dans l’eau et on les retrouve dans le protoplasme sous forme d’émulsion plus ou moins stable qui tende à se collecter en gouttelettes de grosse taille. Par contre, elles sont solubles dans les solvants (acétone, sulfure de carbone, chloroforme, etc.) des lipides et, à l’inverse des glycérides, dans l’alcool (Benayad, 2008).Mais à ces caractères de solubilité se limite la ressemblance avec les huiles grasses. Si les HE forment une tache transparente sur le papier, celle-ci disparaît rapidement car les essences végétales sont très volatiles (contrairement aux résines qui, habituellement dissoutes dans les essences, laissent un résidu visqueux ou solide après évaporation des essences). Grâce à cette propriété, les essences végétales diffusent rapidement au travers des épidermes, même au travers des cuticules épaisses et se répandent dans l’atmosphère. Ce caractère, 20 associé à la propriété qu’ont la plupart des essences végétales de posséder une odeur très prononcée, et souvent agréable, les rend responsables de l’odeur caractéristique de nombreux végétaux odoriférants (Benayad, 2008).
Répartition systématique et caractères chimiques des huiles essentielles
Les HE n’ont pas une présence générale chez les végétaux. Environ 1% des espèces élaborent des essences. Certaines familles se caractérisent par le grand nombre d’espèces à essences qu’elles regroupent, en particulier les labiés (Thym, Menthe, Lavande, Origan, Sauge, etc.), les Ombellifères (Anis, Fenouil, Angélique, Cumin, Coriandre, Persil, etc.), les Myrtacées (Myrthe, Eucalyptus), les Lauracées (Camphrier, Laurier-sauce, Cannelle) (Benayad, 2008).Les huiles essentielles peuvent être stockées dans divers organe fleur (origan), feuillés (citronnelle), écorce (cannelier), bois (bios de rose), rhizomes (acore), fruits (badiane), ou grain carvi (Boudjemaa et Ben Cuegua, 2010).Selon Djossou (2006) le marché international des huiles essentielles possède son importante place à coté des produits commercialisés (Tableau 02).
Propriétés et activités biologiques des huiles essentielles
Elles ont des propriétés et des modes d’utilisation particuliers et ont donne naissance a une branche nouvelle de la phytothérapie l’aromathérapie.Les huiles essentielles possèdent de nombreuses activités biologiques. En phytothérapie, elles sont utilisées pour leurs propriétés antiseptiques contre les maladies infectieuses, cependant, elles possèdent également des propriétés cytotoxiques qui les rapprochent donc des antiseptiques et désinfectants entant qu’agents antimicrobiens à large spectre
(Hammoudi, 2008; Ferhat et al., 2009).
Antibactérienne
Selon Benayad (2008), les phénols (carvacrol, thymol) possèdent le coefficient antibactérien le plus élevé, suivi des monoterpénols (géraniol, menthol, terpinéol), aldéhydes (néral, géranial), etc.
Antivirale
Les virus donnent lieu à des pathologies très variées dont certaines posent des problèmes non résolubles aujourd’hui, les HE constituent une aubaine pour traiter ces fléaux infectieux, les virus sont très sensibles aux molécules aromatiques (Benayad, 2008).
Antifongique
Les mycoses sont d’une actualité criante, car les antibiotiques prescrits de manière abusive favorisent leur extension, avec les HE on utilisera les mêmes groupes que ceux cités plus haut, on ajoutera les sesquiterpéniques et les lactones sesquiterpéniques. Par ailleurs, les mycoses ne se développent pas sur un terrain acide. Ainsi il faut chercher à alcaliniser le terrain (Benayad, 2008).
Antiparasitaire
Le groupe des phénols possède une action puissante contre les parasites (Benayad, 2008).
Antiseptique
Les aldéhydes et les terpènes sont réputés pour leurs propriétés désinfectantes et antiseptiques et s’opposent à la prolifération des germes pathogènes (Benayad, 2008).
Propriétés physique des huiles essentielles
Malgré leurs différences de constitution, les huiles essentielles possèdent un certain nombre de propriétés physiques communes (Tableau 03). Elles sont généralement sous forme liquides à température ambiante et leur grande volatilité les oppose aux « huiles fixes » (lipides). Lorsqu’elles viennent d’être préparées, leurs teintes est généralement comprise dans une gamme allant de l’incolore, à jaune pâle. Il existe toutefois quelques exceptions, comme l’huile essentielle de camomille romaine (Anthemis nobilis) qui possède une coloration bleu clair due à la présence du chamazulène (Faye et aI., 1997).Leur densité est le plus souvent inférieure à l’unité. Seules 3 huiles essentielles officinales ont une densité supérieure à celle de l’eau: il s’agit des huiles essentielles de cannelle, de girofle et de sassafras. Elles possèdent un indice de réfraction souvent élevé et sont douées de pouvoir rotatoire puisque constituées, pour l’essentiel, de molécules asymétriques. Peu solubles dans l’eau, elles lui communiquent cependant leurs odeurs (eaux distillées aromatiques). Elles sont solubles dans les alcools et dans la plupart des solvants organiques. Elles sont très facilement altérables et sensibles à l’oxydation, mais ne rancissent pas. Le caractère odorant des huiles essentielles est lié à la volatilité des molécules qui les composent ce qui permet de les obtenir par entraînement à la vapeur d’eau (Faye et al., 1997).
Tableau 03: Constantes physicochimiques de quelques constituants volatils (Rivera, 2006).
Chimie des huiles essentielles
Les huiles essentielles représentent un mélange complexe de molécules chimiques qui peuvent comporter plus de soixante composants différents, parmi lesquels deux ou trois sont des composants majeurs constituant de 20 à 70% du mélange comparativement aux autres qui se trouvent le plus souvent sous forme de traces. A titre d’exemple, le carvacrol et le thymol sont les composants majeurs des hùiles essentielles d’Origanum compactum, le linalol pour les huiles essentielles de Coriandrum salivum, le menthol et le menthone pour les huiles essentielles de Mentha piperila. Généralement ces composants majeurs déterminent les propriétés biologiques des huiles essentielles (Garnon, 1991).La plupart des composants des HES sont inclus dans deux groupes : les terpénoïdes et les phénylpropanoïdes, les deux sont synthétisés à travers deux voies métaboliques séparées. Les terpénoïdes : Ils représentent le groupe le plus diversifié des métabolites secondaires, végétaux, plus de 15.000 composés différents sont décrits dans la littérature. Ils dérivent d’une structure de base à cinq carbones (C5H8), communément appelée isoprène (Calsamiglia et al., 2007) (Figure 03). Selon le nombre répétitif de cette unité, les terpénoïdes sont classés en : monoterpénoïdes (do), sesquiterpénoïdes (C15) et diterpénoïdes (C20). Dans la composition de la plupart des huiles essentielles les monoterpénoïdes et les sesquiterpénoïdes forment la majeure partie (Combrinck et al., 2007 ; Karray-Bouraoui et al., 2009) (Figure 04).
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Table des matières
Introduction
Chapitre I La plante étudiée Lippia cifriodora
I . Noms communs
– 2. Description de Lippia citriodora
3. Classification de L. citriodora
– 4. Habitat et culture de L. citriodora
5. Utilisation en médecine traditionnelle de L. citriodora
6. Composition en polyphénols de l’infusé de Lippia citriodora
7. Propriétés antioxydantes de l’infusé de Lippia citriodora
8. Récolte et séchage de Lippia citriodora
9. Marché de Lippia citriodora
– Chapitre II Les huiles essentielles
1. Définition des huiles essentielles
– 2. Répartition systématique et caractères chimiques des huiles essentielles
3. Propriétés et activités biologiques des huiles essentielles
3.1. Antibactérienne
3 .2. Antivirale
3 .3. Antifongique
3.4. Antiparasitaire
3 .5. Antiseptique
4. Propriétés physique des huiles essentielles
5. Chimie des huiles essentielles
6. Extraction des huiles essentielles
6.1. Principales méthodes d’extraction
6.2. Autres méthodes d’obtention des extraits volatils
7. Les applications alimentaires des huiles essentielles
8. Utilisation des huiles essentielles
9. Mode d’action des huiles essentielles
10. Parfumerie et cosmétologie
11. Toxicité des huiles essentielles
12. L’aromathérapie
13. Contrôle de qualité des huiles essentielles
Chapitre III Matériels et méthodes
1. Prévenance de matériels végétal
– 1-1 .Situation géographique de la zone d’étude
1.2. Récolte et conservation de la plante (Lippia citriodora)
2. Extraction l’huile essentielle de plante étudié
2.1. Procédé d’extraction et conservation des huiles essentielles
– 2.2. Matériels utilisés
2.3. Méthode
– 2.4. Conservation de l’huile essentielle obtenue
2.5. Le rendement(Rd)
3. L’activité antioxydante
3.l.Le test duDPPH
3.2. Le teste de l’ABTS
Chapitre IV Résultats et discussion
1. propriétés organoleptiques d’huile essentielle extraite
2. Rendement en huile essentielle
3. Evaluation de l’activité antioxydante
3.1. L’activité antioxydante de l’huile essentielle de Lippia citriodora par le test de DPPH
3.2. L’activité antioxydante de l’huile essentielle de Lippia citriodora par le test de I’ABTS
Conclusion générale
Références bibliographiques
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