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MILIEU BIOTIQUE
Flore et végétation
La forêt d’Ankerana appartient à la flore du vent selon PERRIER DE LA BATHIE (1921). Phytogéographiquement, le massif forestier d’Ankerana fait partie du domaine de l’Est (HUMBERT, 1955), de la zone écofloristique orientale de basse et de moyenne altitude (FARAMALALA & RAJERIARISON, 1999) et dans l’écorégion humide (SCHATZ, 2001).
La végétation du massif est formée principalement arp des forêts denses humides sempervirentes de basse altitude (inférieures à 800 m d’altitude) et de moyenne altitude (entre 800 m et 1200 m d’altitude). La forêt dense humide sempervirente présente trois niveaux d’intégrité suivant le degré de dégradation (Carte4) :
– la forêt dense humide sempervirente intacte qui occupe principalement la zone d’étude,
– la forêt dense humide sempervirente partiellement égradée qui se trouve au pied du massif et dans la zone tampon,
– les prairies boisées et les prairies (formations herbeuses et ligneuses secondaires en mosaïque) se trouvant éparpillés à la périphérie etautour du massif d’Ankerana.
III.2. Faune
Le massif d’Ankerana est caractérisé par une granderichesse en faune, entre autre (Photo n°1 à 6 en annexe VIII) :
– Les reptiles et les amphibiens y sont très abondants et diversifiés telles que les espèces de Aglyptodactylus madagascariensis, Mantidactylus biporus, Boophis luteus
(MANTELLIDAE), Anodonthyla boulengeri, Platypelis pollicaris (MICROHYLIDAE), Sanginia madagascariensis (BOIDAE), Leioheterodon madagascariensis, Stenophis betsileanis (COLUBRIDAE) (DBA, 2012).
– Des petits mammifères comme Hemicentetes semispinosus, Microgale fotsifotsy, Oryzorictes hova, Tenrec ecaudatus (Afrosoricida) et Brachytarsomys albicauda, Eliurus minor, Eliurus tanala, Gymnuromys roberti, Eliurus webbi (Rodentia) sont fréquents dans cette forêt.
variegata, Propithecus diadema,
Milieu d’étude
– Douze (12) espèces de lémuriens ont été inventoriées dans cette forêt (GERP, 2012) : quatre espèces sont nocturnes : Cheirogaleus major, Allocebus trichotis, Microcebus sp. (CHEIROGALEIDAE), Avahi laniger (INDRIIDAE) et huit autres espèces sont diurnes :
Eulemur fulvus, Eulemur rubriventer, Hapalemur griseus, Lepilemur mustelinus (LEMURIDAE), Indri indri (INDRIIDAE), Varecia
Daubentonia madagascariensis.
– Des mollusques et des poissons dont Anguilla marmorata sont abondants.
On peut citer aussi les groupes des insectivores, chiroptères, carnivores et des oiseaux.
MILIEU HUMAIN
Population humaine
Dans la Commune rurale de Maroseranana, la population est composée principalement par des Betsimisaraka, avec une densité moyenne de 48 habitants par km2 (PRD, 2005). D’après les enquêtes, le taux de scolarisation estfaible (14%) à cause de la pauvreté.Les infrastructures comme les salles de classe et les logements administratifs sont insuffisantes ou en mauvais état.
Activites socio-économiques
Les principales activités de villageois proches dumassif sont l’agriculture itinérante, élevage de volaille et la chasse. Les paysans cultivent du riz, des bananiers et des caféiers avec des cultures potagères, mais la riziculture constitue l’activité principale de la population. La production, et particulièrement celle des rizières est insuffisante pour l’ensemble de la population. A noter que, la production de riz est insuffisante pour satisfaire les bésoins en nourriture de la population. C’est pourquoi il est nécessaire de pratiquer d’autres cultures. Ainsi, pour faire face à cette situation les paysan s defrichent la forêt pour laisser place au Tavy. La période de soudure dure 5 mois (Octobre- Février).
La forêt constitue, pour les communautés locales, neu source permanente de diverses matières indispensables. Les communautés locales yrécoltent des plantes médicinales. Mais elles exploitent surtout les bois de chauffe et les bois de construction dans la forêt. De plus, les riverains collectes du miel dans la forêt. Pource faire, ils abattent l’arbre pour la cueillette.
METHODES D’ETUDE
ETUDES PRELIMINAIRES
Recueil bibliographique
Pour bien cerner le thème de ce recherche et mieux préparer les missions pour les relevés de données sur le terrain, des documents relatifs à ce thème et au milieu d’étude ont été réunis et analysés. Pour le massif forestier Ankerana,d’ quelques études écologiques et géologiques récentes ont été faites. Elles ont étéexploitées et servies comme informations nécessaires pour la réalisation de ce présent mémoire.
Cartographie
D’après CEGET & UNESCO en 1976, la cartographie est définie comme une méthode permettant d’aboutir à l’élaboration d’une image sc hématique de la réalité. Cette étape est importante car elle permet d’élaborer une précartepour distinguer les différents types de formations existantes dans le massif forestier d’Ankerana. Ensuite, pour les vérifier, une descente sur terrain est effectuée pour déterminerles occupations de sols et les différents habitats du massif d’Ankerana. Après vérification sur terrain, toutes les entités sont bien distinguées. La réalisation de la carte est alors laborée.
Prospection et localisation des sites d’études
Une étude est déjà faite par l’équipe de DBEV depuis l’année 2010. Cette étude a permis de faciliter la délimitation et la localisation de sites d’études. Pendant l’étude, 2 sites ont été choisis (Tableau 1) : Site 1 nommé ANKERANA OUEST (expédition 2011, DBEV2011) ;
Choix des sites de relevés
Par la méthode d’échantillonnage stratifiée, plusieurs cartes sont utilisées : carte topographique, carte de la végétation, carte géologique et carte pédologique afin de choisir l’emplacement des relevés. Pour la caractérisation des habitats du massif forestier d’Ankerana, le choix des sites de relevés a été fait en tenant compte de la topologie du massif, des divisions phytogéographiques (HUMBERT, 1955 ; CORNET & GUILLAUMET, 1976 ; FARAMALALA, 1988), et des trois critères de l’homogénéité :
– homogénéité floristique,
– homogénéité physionomique,
– uniformité des conditions écologiques apparentes.
Ainsi, les niveaux d’altitudes, les différents niveaux topographiques et les différents types de substrat ont été pris en compte lors de l’emplacement des relevées. D’ailleurs, 10 relevés ont été effectués dans l’ANKERANA OUEST (R1 au R10)et 14 relevés ont été réalisés dans l’ANKERANA EST (R11 au R24) (Carte 5). Les caractéristiques des relevés écologiques effectués dans l’ensemble du massif forestier d’Ankerana sont présentées dans l’annexe II.
COLLECTE DES DONNEES
L’étude de l’habitat concerne la caractérisation structurale et l’inventaire floristique (DBEV, 2012). Elle demande l’utilisation des méthodes de collecte de données adéquates qui pourraient répondre aux objectifs établis auparavant. Ces méthodes sont choisies en tenant compte de leur flexibilité face aux diverses contraintes (conditions météorologiques, matériels, superficie du milieu d’étude, volume dutravail).
Selon GODRON & al. (1983), « un relevé est un ensemble d’observations écologiques effectuées sur une unité élémentaire du milieu quidoit être le plus homogène possible ».
Récoltes d’échantillons
Des récoltes de spécimens d’herbiers sont effectuées pendant la réalisation des relevés écologiques et durant la prospection des différentshabitats. La détermination de ces spécimens d’herbiers a été effectuée aux herbaria ationaux (DBEV- Ankatso, TAN-Tsimbazaza et TEF- Ambatobe).
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Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : MILIEU D’ETUDE
I. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
II. MILIEU PHYSIQUE
II .1.Climat
II.2. Géologie et Géomorphologie
II.3. Pédologie
II.4.Hydrographie
III. MILIEU BIOTIQUE
III.1. Flore et végétation
III.2. Faune
IV. MILIEU HUMAIN
IV.1.Population humaine
IV.2.Activites socio-économiques
Deuxième partie : METHODES D’ETUDE
I.ETUDES PRELIMINAIRES
I.1.Recueil bibliographique
I.2.Cartographie
I.3.Prospection et localisation des sites d’études
I.4.Choix des sites de relevés
II.COLLECTE DES DONNEES
II.1.Récoltes d’échantillons
II.2.Méthode de relevé linéaire
II.3.Méthode de relevé de surfaces
II.4.Méthodes d’étude du sol
II.5.Enquêtes ethnobotaniques
III.ANALYSE DES DONNEES
III.1. Analyse floristique
III.1.1.Richesse floristique globale
III.1.2.Particularité floristique
III.1.3.Affinités biogéographiques
III.1.4.Similarité floristique
III.2. Analyse structurale
III.2.1. Structure verticale
III.2.2. Structure horizontale
III.3. Analyse multi-variée
III.3.1.Classification Ascendante Hiérarchique(CAH)
III .3.2.Analyse Factorielle des Correspondances (AFC).
Troisième partie : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
I. APERCU SUR LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU MILIEU
II.CARACTERISTIQUES EDAPHIQUES
III.CARACTERISTIQUES FLORISTIQUES GLOBALES
III.1.Richesse floristique globale
III.2. Répartition suivant les formes biologiques ou Spectre biologique
III.3.Diversité taxonomique
III.2.1. Diversité au niveau Famille
III.2.2. Diversité au niveau Genre
III.4.Affinité biogéographique
IV.CARACTERISATION FLORISTIQUE DES DIFFERENTS TYPES D’HABITAT FORESTIERS
IV.1.Caractéristique floristique des habitats par niveau d’altitude
VI.1.1.Flore de la zone inférieure à 600 m d’altitude
VI.1.2.Flore de la zone entre 600-700 m d’altitude
VI.1.3.Flore de la zone entre 700-800 m d’altitude
VI.1.4.Flore de la zone entre 800-900 m d’altitude
VI.1.5.Flore de la zone entre 900-1000 m d’altitude
VI.1.6.Flore de la zone plus de1000 m d’altitude
IV.2.Caractéristique floristique des habitats suivant le type de substrat
IV.2.1.Caractéristique floristique de la végétation sur sol profond
IV.2.2.Caractéristique floristique de la végétation sur sol à grains d’oxyde de fer
IV.2.3.Caractéristique floristique de la végétation sur cuirasse ferrugineuse
IV.3.Caractéristique floristique des habitats suivant la situation topographique
IV.3.1.Caractéristique floristique de la végétation sur versant
IV.3.2.Caractéristique floristique de la végétation sur Crête
IV.3.3.Caractéristique floristique de la végétation sur Replat
IV.3.4.Caractéristique floristique de la végétation sur le Plateau sommital
IV.3.5.Caractéristique floristique de la végétation sur Bas fond
V.CARACTERISATION STRUCTURALE DES DIFFERENTS TYPES D’HABITAT FORESTIERS
V.1. Caractérisation structurale des habitats par niveau d’altitude
V.1.1.Végétation de la zone inférieure à 600 m d’altitude.
V.1.2.Végétation de la zone entre 600-700 m d’altitude.
V.1.3.Végétation de la zone entre 700 et 800 m d’altitude.
V.1.4.Végétation de la zone entre 800 et 900 m d’altitude.
V.1.5.Végétation de la zone entre 900 et 1000 m d’altitude.
V.1.6.Végétation de la zone supérieure à 1000 m d’altitude.
V.2. Caractérisation structurale des habitats suivant les types de substrat
V.2.1.Végétation sur le sol profond
V.2.2.Végétation sur le sol à grain d’oxyde de fer
V.2.3.Végétation sur cuirasse ferrugineuse
V.3. Caractérisation structurale des habitats suivant la situation topographique
V.3.1.Végétation sur bas fond
V.3.2.Végétation sur versant
V.3.3.Végétation sur replat
V.3.4.Végétation sur crête
V.3.5.Végétation sur le plateau sommitale
VI.SIMILARITE FLORISTIQUE
VI.1. Similarité floristique entre les Six habitats suivant l’altitude dans le massif d’Ankerana.
VI.2. Similarité floristique entre les cinq (5) habitats suivant la situation topographique dans le massif d’Ankerana.
VI.3. Similarité floristique entre les trois habitats suivant les types de substrat du massifd’Ankerana.
VII. FACTEURS PREPONDERANTS DE LA DISTRIBUTION DE LA FLORE D’ANKERANA
VII.1. Identification des groupes floristiques
VII.1.1. Résultat de la CAH ou Classification Ascendante Hiérarchique
VII.1.2. Résultat de l’AFC ou Analyse Factorielle de Correspondance
VII.2. Facteurs determinant la distribution de la flore
VIII. UTILISATIONS DES RESSOURCES NATURELLES
IX.PRESSIONS ET MENACES
Quatrième partie : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
I.DISCUSSION
I.1.Remarque sur la méthodologie
I.2. Remarques sur les résultats
II.RECOMMANDATIONS
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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