Répartition géographique et description des marchés

L’évolution actuelle de Madagascar en général, et de Majunga en particulier, est le résultat des contrats entre le centre ville et ses périphéries. Ces contrats créent dans la ville des dynamismes économiques et des problèmes sociaux causés par les poussées migratoires, en tant que centre de consommation et de polarisation. La ville dépend de ses périphéries pour son alimentation mais aussi de régions un peu plus éloignés, comme Tananarive, Antsirabe et Fianarantsoa. Ces différentes zones sont considérées comme les points forts pour le maintien des produits alimentaires divers dans les zones consommatrices de la région que sont les marchés.

Certes, le développement de la ville de Majunga est basé sur ses conditions naturelles dans la mesure où la majorité de la population dépend de l’agriculture, ce qui prouve les caractéristiques d’un pays sous-développé. Mais le caractère du sous développement d’un pays ou d’une nation ne doit pas négliger l’existence des zones plus ou moins étendues présentant des signes concrets qui pourraient être matériellement satisfaisantes comme Madagascar, en particulier, la région de Majunga.

PEUPLEMENT ET ETUDE PHYSIQUE DE LA REGION DE MAJUNGA (BOENY)

HISTORIQUE DE LA VILLE DE MAJUNGA

La ville de Majunga se trouve sur la côte Nord-Ouest de Madagascar à 570 km de la Capitale. Elle est située dans la baie de Bombetoka à l’estuaire du fleuve Betsiboka. Crée par les Antalaotra qui ont évincé les Vazimba vers le XVe siècle, Majunga fut baptisé la capitale du royaume Sakalava d’Andriamandisoarivo. Ces Sakalava ont dominé la région pendant plus d’un siècle ; mais dès le début du XIXe siècle, la conquête entreprise par Radama I° a mis fin à cette hégémonie. Les Merina ont construit le « Fort » dans la haute terre, d’où ils peuvent surveiller le trafic maritime à la base, et surtout les échanges avec les Etrangers (Arabes, Européens,…). En 1895, le débarquement du corps expéditionnaire français aboutit à la colonisation de Madagascar. La ville a ainsi connu un épanouissement à l’époque coloniale et durant la première République. Les difficultés surviennent dans les années 80. Aujourd’hui, Majunga est une ville de migration avec 47,5% d’immigrés.

Fondation et peuplement de la ville

Fondation de la ville
C’est dans la première moitié du XVIIIe siècle que l’on peut situer la fondation de la ville de Majunga à l’endroit qu’elle occupe actuellement. Quant à l’origine du nom de la ville, plusieurs versions sont rapportées, entre autres, on peut citer trois versions qui sont majeures :
– La première version fut celle des Sakalava qui pensent qu’on doit l’appellation du nom de la ville au fondateur du royaume Sakalava du Boina Andriamandisoarivo (1685- 1715). Il résolut un jour de consulter le destin, en offrant en sacrifice sa petite fille. Voulant savoir si le « Zanahary », c’est-à-dire le Die créateur et les ancêtres étaient favorables à son royaume du Boina, le roi Andriamandisoarivo monta dans une pirogue à la pointe de la baie de Bombetoka. Il emporta avec lui une caisse de bois sec dans laquelle sur une couche d’herbes, il avait couché sa petite fille, la laissant en pleine mer et il dit : « Si je dois conserver le royaume de Zafimbolamena dans le Boina, si ma lignée doit y rester puissante et prospère, que les flots te poussent vers la terre ferme. Si au contraire, les Zafimbolamena ne doivent pas guider ce royaume, que l’eau t’entraîne au loin vers le large ». Une fois les imprécations finies, il abandonna la caisse aux courants de la mer et aux souffles du vent.

Enfin, grâce à la protection du « Zanahary » et des ancêtres, la caisse, poussée par les marées, échoua dans l’embouchure même de la Betsiboka. Recueillie par des pêcheurs qui l’emmenèrent au roi, Andriamnadisoarivo, joyeux et attendri, donna à sa petite fille le nom de Ramahatsimandisoarivo et commanda de bâtir une ville à l’endroit où la mer l’avait rejetée, et il la nomma Moudzangayeh (terre d’élection, lieu de choix) ; mais cette traduction suggérée, reste incertaine pour certains, car on ne sait pas exactement en quelle langue le nom est censé vouloir dire « terre d’élection ».

– Une deuxième version, d’origine Antalaotra, explique le nom de la ville de la manière suivante : le nom de Moudzangaïe serait un composé des mots Moudza et Angaïe, et la nouvelle cité aurait nommé en raison de ce que le lieu était couvert d’arbustes et des buissons dont les fleurs variées charmaient les yeux.

Guillain (qui fut un capitaine de corvette ayant effectué en 1842 et 1843 une mission d’exploitation à la côte Ouest de Madagascar) attribue la fondation de la ville de Majunga aux Antalaotra qui parlaient le swahili et il explique ainsi le nom de la ville est composé des mots : mji (ville) et angaya (fleurs). Le sens donné donc par Guillain correspond bien à l’interprétation du nom en swahili : « ville des fleurs». Et c’est cette expression que les autorités ont, peut-être, repris sous la forme « Cité des fleurs ». C’est d’ailleurs ce même nom que les Comoriens continuent jusqu ‘aujourd’hui à utiliser pour désigner la ville avec leur prononciation de « Majyangaya ».

– Une troisième version opte pour une explication du nom par une étymologie malgache : Mahajanga (qui signifie en malgache Sakalava « qui peut guérir »). Et une légende assez connue à Majunga : après l’arrivée des Sakalava qui ont grossi les rangs des Antalaotra et des autres déjà en place, une maladie grave atteint le fils d’un souverain (Andriamahantiandriarivo) qui régnait à Marovoay. Après avoir été guéri par les soins d’un médecin portugais, le prince a prononcé la phrase suivante : « Mahajanga ahy ankitiny », c’est-à-dire, cet endroit m’a vraiment guéri ; d’où le nom Mahajangahy. Mais plus tard, sous la colonisation, le nom a reçu une forme française : Majunga.

Enfin, sous la Deuxième république (1975- 1991), Madagascar a connu une politique de malgachisation qui a touché même les noms des lieux. Ainsi donc, Majunga, comme plusieurs autres agglomérations urbaines, abandonna officiellement son nom français pour adopter la forme malgache Mahajanga. Mais beaucoup, sont ceux qui continuent à employer dans la conversation la forme française Majunga. En somme, qu’il s ‘agisse de Majunga, Madjangaya, Majunga ou Mahajanga, toutes ces différentes appellations sont révélatrices de l’histoire de la ville de Majunga.

La prospérité des Antalaotra dans la ville de Majunga

Aussitôt après la création de la ville vers 1745, un notable Antalaotra quitte la baie du Boina pour venir s’installer dans la cité naissante située sur la côté Nord de la baie de Bombetoka. La présence de ces colons ainsi que leurs descendants était favorisée en grande partie par les bateaux européens qui, ne trouvant plus dans la baie du Boina le tirant d’eau nécessaire pour les opérations d’entrée, ont préféré le mouillage dans la baie de Bombetoka. Les Antalaotra n’étaient pas seulement des marchands qui se contentaient de vivre dans les ports où se relâchaient les boutres et les bateaux en provenance de l’Extérieur. Ils étaient aussi des navigateurs disposant de nombreux boutres de diverses dimensions, destinés aux cabotages (navigations marchande côtière). Ils assuraient en outre, grâce à la voie fluviale, (la Betsiboka), un trafic intense entre Majunga et Marovoay, (résidence des souverains Sakalava devenue la plaque tournante avec l’intérieur du pays). Pour les relations commerciales entre Majunga et l’Outre Mer, les Antalaotra s’étaient dotées des bateaux pouvant affronter la haute mer et entreprendre de longs parcours. A la fois marchands et marins, ils assuraient le relais entre les Comores et la côte Est de l’Afrique, l’Inde, en passant par l’Arabie. Ils faisaient aussi le trafic d’esclaves qu’ils allaient chercher au Mozambique sur la côte orientale d’Afrique. Mais, après avoir été soumis d’abord aux conquérants Sakalava, les Antalaotra grâce à leur intelligence, leur aptitude commerciale, leur richesse et leurs relations avec les étrangers, ont su tirer profit de leur position pour exercer une grande influence sur les souverains successifs.

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Table des matières

Introduction
Chapitre I. Historique de la ville de Majunga
I.1. Fondation et peuplement de la ville
I.1.1. Fondation de la ville
I.1.2. La prospérité des Antalaotra dans la ville de Majunga
I.1.3. Peuplement de la ville de Majunga
I.1.4. Population de Majunga
Chapitre II. Etude physique de la ville de Majunga
II.1. Espace géographique
II.2. Climat et changement climatique
II.2.1. Phénomène météorologique extrême
II.2.2. Régimes pluviométrique et climatique
II.2.2.1. La pluviométrie
II.2.2.2.Les températures
II.2.2.3. Des maladies liées au climat
II.2.3. Classification des sols
II.2.4. La végétation
Chapitre III : Répartition géographique et description des marchés de Majunga
III.1. Localisation et description des marchés
III.1.1. Le marché de Bazary-Be
II.3.1.2. Le marché de Marolaka (ex-Analakely)
III.1.3. Le marché de Tsaramandroso
II.3.1.4. Le marché de Mahabibo
III.2. Quelques études des marchés de quartiers
III.2.1. Le marché d’Antanimasaja
III.2.2.Le marché d’Antanambao-Sotema
III.2.3. Autres points de vente
Conclusion

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