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Les globules rouges ou érythrocytes ou hématies
Ce sont des cellules anucléées dont le constituant essentiel est une hémoprotéine de liaison de l’oxygène : l’hémoglobine, qui donne la couleur rouge au sang. C’est la cellule la plus abondante des cellules sanguines avec des variations physiologiques selon l’âge et le sexe : 4,5 à 6,2 T/l chez l’homme, 4 à 5,4 T/l chez la femme, 3,6 à 5 T/l chez l’enfant, 5 à 6 T/l chez le nouveau-né [6].
Le rôle du globule rouge est de véhiculer l’oxygène des poumons vers les tissus et de transporter les gaz carboniques des tissus vers les poumons.
Les globules blancs ou leucocytes
Ce sont les cellules impliquées en général dans la défense de l’organisme. Ils sont au nombre de 4 à 10 G/l normalement. Ce sont les cellules les moins nombreuses mais les plus volumineuses, les seules nucléées et constituées par plusieurs catégories :
– Les granulocytes ou polynucléaires [5-7].
o Neutrophiles : 40 à 75% (1,5 à 7,5 G/l)
o Eosinophiles : 1% (< 0,6 G/l)
o Basophiles : < 1% (0 à 0,1 G/l)
– Les monocytes : < 10% (< 1 G/l)
– Les lymphocytes : 20 à 40% (1,5 à 4 G/l)
Des variations physiologiques qui dépendent de l’âge peuvent exister.
Les plaquettes ou thrombocytes
Ce sont les plus petites des cellules sanguines, également anucléées ayant leur rôle principal dans l’hémostase. Elles sont au nombre constant de 150 à 450 G/l sans variation physiologique [6, 8].
Rôles et fonctions du sang
Le sang est un moyen de transport. C’est le seul système qui permet de transporter des substances et molécules dans l’organisme. Il assure ainsi l’apport des nutriments, de l’oxygène ainsi que l’évacuation des déchets de l’organisme.
Le sang a un rôle de défense de par ses constituants notamment contre les infections et les hémorragies, il a également un rôle fondamental dans le maintien de l’homéostasie.
Période foetale et embryonnaire
Au cours de la période foetale et embryonnaire, le stade primitif mésodermique (20ème au 60ème jour de vie) est suivi du stade hépatosplénique (40ème jour au 6ème mois) et enfin du stade dans la moelle osseuse à partir du 100ème jour de la vie [9,11].
Période post-natale
Le lieu exclusif de l’hématopoïèse est la moelle osseuse des os courts ou plats (sternum, sacrum, crane) et dans l’épiphyse des os long [9,11].
Régulation de l’hématopoïèse
La régulation du système hématopoïétique repose sur des facteurs extrinsèques et intrinsèques [11].
Facteurs extrinsèques
Le microenvironnement médullaire
– Matrice extracellulaire : c’est un réservoir des facteurs de régulation de l’hématopoïèse.
– Cellules stromales médullaires : l es cellules fibroblastiques et myofibroblastiques, les adipocytes, les macrophages, les cellules endothéliales et les ostéoblastes.
Les facteurs de croissance
Ce sont des cytokines qui agissent sur les cellules hématopoïétiques en régulant leur survie, leur prolifération et leur différenciation. Ils sont actifs à très faibles concentrations [12,13] :
– Facteurs de croissance de promotion : agissent sur des cellules souches totipotentes en augmentant le nombre de cellules en cycle cellulaire : SCF, IL-1, IL-4, IL-6.
– Facteurs de croissance multipotente : permettent la survie et la différenciation des cellules souches les plus immatures lorsque celles-ci ont déjà été sensibilisées par les facteurs de promotion : GM-CSF, IL-3.
– Facteurs restreints : agissent sur les cellules souches engagées en favorisant leur multiplication et leur maturation. Ces facteurs sont résumés dans le tableau I.
– Les vitamines et les oligoéléments :
Vitamines : notamment B12, folates, B6.
Oligoéléments et minéraux : fer, cuivre, zinc.
Acides aminés..
Les différentes étapes de l’érythropoïèse
Les cellules souches
Ce sont les ancêtres communs de toutes les cellules sanguines. Elles sont caractérisées par 2 propriétés essentielles :
– l’auto-renouvèlement (reproduction à l’identique pour maintenir le pool de cellules souches).
– la différenciation (division et différenciation de façon irréversible pour devenir une cellule souche engagée dans un lignage cellulaire sous l’influence des facteurs de croissance. En ce qui concerne l’érythropoïèse, il y a une différenciation en progéniteurs multipotents de la lignée myéloïde ou CFU-GEMM sous l’influence des facteurs de croissance [10,12,14].
Les progéniteurs
Les progéniteurs multipotents myéloïdes CFU-GEMM vont ensuite se différencier vers un progéniteur restreint dans la voie érythroide appelé BFU-E et CFU-E qui sont des cellules monopotentes. Les BFU-E sont les plus immatures : il existe les BFU-E précoces et les BFU-E tardives. Leur prolifération-différenciation est sous la dépendance du SCF. Ils sont peu sensibles à l’érythropoïétine mais le sont à l’Interleukine 3.
Les CFU-E sont plus matures. Leur prolifération-différenciation est sous la dépendance de l’érythropoïétine et d’IGF [18-20].
Les précurseurs
Ce sont les premières cellules identifiables morphologiquement dans la moelle osseuse. Quatre stades sont identifiés. Deux phénomènes surviennent de façon synchronisés : la synthèse d’ADN et la synthèse d’hémoglobine mais la synthèse d’ADN s’arrête quand la concentration en hémoglobine est égale à 32% [21-23].
Proérythroblastes
Ce sont des cellules de grande taille de 20 à 25 μm, avec un rapport nucléocytoplasmique élevé. Le cytoplasme est intensément basophile, dépourvu de granulations avec une, voire deux excroissances en forme d’oreilles.
Erythroblastes basophiles
Elles sont caractérisées par deux stades du point de vue cinétique, mais un seul stade morphologique. La taille diminue de 14 à 18 μm, de noyau arrondi avec chromatine partiellement condensée, les nucléoles ne sont plus visibles. Le cytoplasme est franchement basophile. Il y a 2 mitoses avec une maturation.
Erythroblastes polychromatophiles
La taille de la cellule est encore diminuée à 12 à 15 μm avec un noyau rond central. La chromatine est épaisse, en mottes régulières. Le cytoplasme est gris-bleu dû à la présence simultanée d’ARN et d’hémoglobine. En effet, la synthèse d’hémoglobine commence à ce stade.
Erythroblastes acidophiles
C’est la dernière cellule nucléée, avec une taille de 8 à 10 μm, le noyau est rond, excentré à chromatine dense. Le cytoplasme est acidophile dû à la saturation en hémoglobine. Il y a ensuite expulsion nucléaire.
Réticulocyte
Il se différencie de l’érythroblaste acidophile du fait qu’il ne possède plus de noyau. Il persiste à ce stade des organites : mitochondries, ribosomes qui constituent la substance granulo-filamenteuse visualisée par la coloration vitale au bleu de crésyl brillant. Ces organites disparaîtront au stade suivant de globule rouge qui de ce fait est dépourvu de toute capacité de synthèse (d’hémoglobine en particulier). Sa taille est proche de celle des hématies. La durée de sa maturation médullaire est de 24 h. Il migre vers les sinus médullaires par diapédèse, puis fait un passage trans-endothélial et arrive dans le sang, devient cellule circulante, achève sa maturation sanguine en 24-48 h en faisant disparaître les derniers organites qu’il possédait: mitochondries, ribosomes puis devient une hématie.
Le taux de réticulocyte détermine le caractère central ou périphérique d’une anémie [6].
La membrane érythrocytaire
Fonctions
Elle assure au globule rouge sa forme, sa plasticité, sa grande déformabilité qui lui permet de passer à travers des pores de plus petit diamètre que lui. Elle permet aussi l’intégrité du milieu intérieur et a un rôle essentiel dans les échanges avec le milieu extérieur par l’intermédiaire des protéines transmembranaires [13].
Structure de la membrane
La membrane érythrocytaire comporte des protéines et des lipides intriqués dans une structure complexe. Les lipides sont répartis en double couche dans laquelle baignent de volumineuses molécules protéiques. Du coté interne se trouve un réseau protéique qui constitue le cytosquelette et qui confère la forme discocytaire au globule rouge assurant ainsi sa grande déformabilité. Du coté externe se situent les récepteurs et les motifs antigéniques du globule rouge [13].
Le cytosquelette protéique comporte 3 protéines principales : l a Spectrine, l’Actine ou Protéine 5, la Protéine 4.1. Ces trois protéines transmembranaires permettent la stabilité de forme du globule rouge en se fixant sur ces protéines [13].
Propriétés physiques
Sa forme biconcave lui donne l’aptitude à la déformabilité et confère une plus grande surface d’échange pour un volume réduit. La membrane interne est chargée négativement évitant ainsi l’agglutination entre eux. La structure de la membrane permet la diffusion passive du glucose.
L’hémoglobine
Principal constituant du globule rouge, l’hémoglobine est une chromoprotéine assurant l’oxygénation tissulaire. Il est maintenu à l’état fonctionnel grâce aux enzymes érythrocytaires.
Structure de l’hémoglobine
C’est un hétéro-tétramère formé de 4 chaînes de globines et 4 molécules d’hèmes (4 sous-unités d’Hb) [24-26].
L’hème
C’est une molécule plane formée d’une protoporphyrine avec en son centre un atome ferreux. La protoporphyrine est constituée par 4 noyaux pyrroles unis par des ponts méthényles. Le fer se trouve au centre de l’hème, se lie aux 4 atomes d’azotes du noyau protoporphyriniques et forme 2 autres liaisons de part et d’autre du plan de l’hème : une liaison avec l’oxygène qui ne peut se faire qu’à l’état ferreux et une autre liaison avec une chaîne polypeptidique de globine [26].
La globine
C’est la partie protéique de l’hémoglobine. Elle est formée par 4 chaînes polypeptidiques identiques 2 à 2. Chaque chaîne porte une molécule d’hème. Il y a 4 types de chaînes : la chaîne Alpha composée de 141 acides aminés, les chaînes beta, gamma et delta composé chacun de 146 acides aminés [26, 27].
Synthèse de l’hémoglobine
La synthèse de l’hémoglobine s’effectue dans la moelle osseuse hématopoïétique. Elle débute au stade de l’érythroblaste polychromatophile. La synthèse de la chaîne de globine suit le schéma de la synthèse protéique et se situe au niveau du chromosome 16 pour la chaîne alpha et du chromosome 11 pour les autres chaînes.
La synthèse de l’hème a lieu dans les mitochondries des érythroblastes. Sa synthèse se fait en 3 étapes :
– la formation de l’acide delta amino-levulinique (ALA) ;
– la formation de la protoporphyrine
– l’incorporation du fer [26].
Les différents types d’hémoglobines
Plusieurs hémoglobines se succèdent au cours de la vie et à tout moment il en existe plusieurs simultanément. Chez l’embryon, l’érythropoïèse siège dans le sac vitellin : les Hb Gower I (ζ2ε2), Gower II (α2ε2), Portland (ζ2γ2), et F (α2 γ2) coexistent dans les cellules nucléées. Chez le foetus, l’érythropoïèse est hépatosplénique. L’HbF (foetale) est majoritaire et l’hémoglobine adulte représente moins de 10% de l’hémoglobine totale. En fin de grossesse, la production des chaînes γ décroît et la synthèse des chaînes β devient prépondérante. A la naissance, l’érythropoïèse devient médullaire. L’hémoglobine F n’est plus que de 60-85%. Il faut attendre 6 mois après la naissance pour que le profil électrophorétique adulte soit réalisé. Chez l’adulte normal, les globules rouges contiennent 3 types d’Hb en proportion bien définie : HbA1 (α2β2) = 97%, HbA2 (α2δ2) < 3%, HbF (α2 γ2) < 1% [24-27].
Métabolisme et enzyme érythrocytaire
L’érythrocyte est une cellule anucléée incapable de synthèse enzymatique alors qu’elle a besoin d’enzyme nécessaire pour maintenir l’intégrité de son milieu intérieur, la structure de sa membrane, son hème à l’état fonctionnel.
Buts du métabolisme érythrocytaire
Les buts du métabolisme érythrocytaire sont de :
– produire l’ATP indispensable à l’intégrité de la membrane ;
– produire les NADH et NADPH pour la fonctionnalité de l’hémoglobine (maintenir l’hémoglobine sous forme active) ;
– produire le 2-3 diphosphoglycérate qui régule l’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène [25, 26].
Catabolisme érythrocytaire
La durée de vie des globules rouges est limitée à 120 jours pour une hématie normale. Après cette période, les globules rouges deviennent sénescents et il y a une perte physiologique du contenu enzymatique, altération de la membrane érythrocytaire avec perte de sa plasticité. Les globules rouges arrivés au terme de leur vie sont phagocytés par les macrophages du système réticulo-endothélial. Le siège principal de la destruction érythrocytaire est la moelle osseuse (50%). Le reste est détruit dans le foie et la rate. L’hémolyse physiologique est extravasculaire. Les acides aminés de la globine sont récupérés par l’organisme, le fer est stocké dans les macrophages puis réutilisé, le reste de l’hème, après perte de fer, est transformé en bilirubine libre. Cette bilirubine libre est ensuite liée à l’albumine, passe dans le sang puis captée par le foie et transformée en bilirubine conjuguée.
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Table des matières
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. LE SANG
I.1 Définition
I.2 Composition
I.2.1 Le plasma
I.2.2 Les éléments figurés du sang
I.3 Rôles et fonctions du sang
II. HEMATOPOIESE
II.1 Définition
II.2 Localisation
II.2.1 Période foetal et embryonnaire
II.2.2 Période post-natale
II.3 Régulation de l’hématopoïèse
II.3.1 Facteurs extrinsèques
II.3.2 Facteurs intrinsèques
III. L’ERYTHROPOIESE
III.1 Définition
III.2 Les différentes étapes de l’érythropoïèse
III.2.1 Les cellules souches
III.2.2 Les progéniteurs
III.2.3 Les précurseurs
IV. PHYSIOLOGIE DES HEMATIES
IV.1 Définition
IV.2 Rôles
IV.3 Morphologie
IV.4 Données quantitatives
IV.5 Structure
IV.5.1 La membrane érythrocytaire
IV.5.2 L’hémoglobine
IV.5.3 Métabolisme et enzyme érythrocytaire
IV.5.4 Catabolisme érythrocytaire
V. ANEMIE MICROCYTAIRE
V.1 Définition
V.2 Epidémiologie.
V.3 Aspects pathologiques du métabolisme du fer
V.3.1 L’anémie ferriprive
V.3.2 L’anémie inflammatoire
V.3.3 L’anémie mixte : ferriprive dans un contexte inflammatoire
V.4 Diagnostic positif
V.4.1 Les signes cliniques
V.4.2 Les signes biologiques
V.5 Diagnostic différentiel
V.6 Diagnostic étiologique de l’anémie microcytaire
V.6.1 L’anémie férriprive
V.6.2 L’anémie inflammatoire
V.6.3 Thalassémies
V.7 Prise en charge thérapeutique de l’anémie microcytaire
DEUXIEMEPARTIE:METHODESETRESULTATS
I. METHODES
I.1 Objectif
I.2 Cadre de l’étude
I.3 Recrutement de la population d’étude
I.3.1 Type d’étude
I.3.2 Période d’étude .
I.4 Sélection de la population recrutée
I.4.1 Critères d’inclusion
I.4.2 Critères d’exclusion
I.4.3 Critères de non inclusion
I.4.4 Critères de jugements
I.4.6 Recherche étiologique
I.4.7 Prise en charge
I.4.8 Traitement des données
I.4.9 Considération éthiques
II. RESULTATS
II.1 Etude descriptive
II.1.1 Fréquence de l’anémie microcytaire.
II.1.2 Répartition des patients anémiques microcytaires selon le genre
II.1.3 Répartition des patients anémiques microcytaires selon l’âgé
II.1.4 Répartition des patients anémiques microcytaires selon son origine
II.1.5 Répartition des patients anémiques microcytaires selon le niveau de l’activité professionnelle
II.1.6 Répartition des patients anémiques selon les circonstances de découvertes
II.1.7 Répartition des patients selon les signes cliniques de l’anémie
II.1.8 Répartition des patients selon les signes cliniques orientant vers une étiologie
II.1.9 Répartition des patients anémiques microcytaires selon le taux d’hémoglobine
II.1.10 Répartition des patients anémiques microcytaires selon la concentration corpusculaire moyenne de l’hémoglobine
II.1.11 Répartition des patients anémiques microcytaires selon le taux des leucocytes et des plaquettes
II.1.12 Répartition des patients anémiques microcytaires selon le taux de fer sérique et ferritinémie
II.1.13 Répartition des patients anémiques microcytaires selon le taux de férritinémie
II.1.14 Répartition des patients selon les examens paracliniques réalisés.…
II.1.15 Recherche étiologique de l’anémie microcytaire chez les patients ayant un résultat du bilan martial
II.1.16 Recherche étiologique de l’anémie microcytaire chez les patients n’ayant pas pu bénéficier du bilan martial
TROISIEME PARTIE: DISCUSSION
I. SUR LA METHODOLOGIE
II. CONCERNANT LES RESULTATS OBTENUS
II.1 Profil sociodémographique des malades enquêtés
II.1.1 Selon la fréquence
II.1.2 Répartition des patients anémiques microcytaires selon le genre
II.1.3 Répartition des patients anémiques microcytaires selon l’âge
II.1.4 Répartition des patients anémiques microcytaires selon l’acticité professionnelle
II.2 Analyse des résultats de l’examen cliniques des patients
II.2.1 Selon les circonstances de découvertes
II.2.2 Selon les signes cliniques rencontrés au cours de l’anémie microcytaire
II.2.3 Selon les signes cliniques orientant vers une étiologie
II.3 Analyse des résultats des examens paracliniques réalisés
II.3.1 Répartition des patients selon le taux d’hémoglobine
II.3.2 Répartition des patients anémiques microcytaires selon le taux du fer sérique et de ferritinémie
II.3.3 Répartition des patients anémiques microcytaires selon le taux de férritinémie
II.3.4 Répartition des patients selon les examens paracliniques réalisés.…
II.3.5 Répartition étiologique de l’anémie ferriprive chez les patients ayant un bilan martial
II.3.6 Répartition étiologique de l’anémie inflammatoire chez les patients ayant un bilan martial
II.3.7 Répartition étiologique de l’anémie microcytaire chez les patients
n’ayant pas un bilan martial.
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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