Répartition des espèces suivant les strates végétales
La litière
Introduction générale
De tout temps, les plantes cultivées ont eu à souffrir des maladies fongiques bactériennes et virales, des mauvaises herbes, et des animaux vertébrés (Oiseaux et Rongeurs) et invertébrés (Insectes, Acariens, Araignées, Mollusques, Nématodes, Myriapodes et Crustacées).Cependant diverses causes ont contribué à rendre les plantes agricoles plus sensibles que la flore indigène, et par conséquent une pullulation inévitable des parasites. Les principales causes sont:
Culture des végétaux (arbres fruitiers, maraîchage, blé..) hors de leurs pays d’origine, ce qui modifie leur mode de croissance normal.
Sélection de végétaux pour les qualités productives, et non pour la résistance aux parasites.
Extension des cultures, en particulier les monocultures.
Développement des échanges internationaux des plantes cultivées, et par conséquent introduction de nouvelles maladies et de nouveaux ravageurs.
Elimination de la faune utile, suite à l’utilisation non raisonnée de la lutte chimique.
Pour résoudre le problème de pertes inestimables de récoltes, l’intervention de l’homme par différentes méthodes s’avère nécessaire. Parmi ces dernières, nous pouvons citer:
Les moyens agronomiques et physiques: choix du site et rotation étudiée, emploi de variétés ou de porte-greffes résistants, désinfection du sol par la chaleur, etc.
Les moyens mécaniques: arrachage et brûlage d’organes végétaux utilisation de filets protecteurs (oiseaux, insectes, etc..).
Les moyens biologiques: utilisation d’insectes utiles, épandage de produits d’origine microbienne ou de préparation à base de virus, etc.
Les moyens chimiques: utilisation de pesticides (insecticides, molluscides, nématicides, acaricides, herbicides, fongicides, rodenticides, etc.).
Actuellement, dans les pays en voie de développement, la protection des cultures se fait principalement par les moyens chimiques; le marché des produits phytosanitaires a connu une évolution considérable depuis la seconde guerre mondiale et surtout durant les trente dernières années. (AFRHANI, 2004) Les céréales sont les plantes les plus cultivées au monde Par la superficie et par le volume récolté, c’est le blé qui est le plus important (PASTRE et ROA, 1993). Il tient de loin, la première place quant à l’occupation des terres agricoles, parce qu’elles servent de base à l’alimentation des habitants.
Présentation de la plante hôte
Importance du blé dans le monde
Depuis plus de 10.000 ans, l’histoire de la civilisation humaine et celle de la culture du blé ont évolué conjointement Le blé constitue la première ressource en alimentation humaine et la principale source d’hydrates de carbone des pays de la zone tempérée. L’importance des surfaces consacrées au blé sur la planète dépasse celle de toutes les autres cultures (BONJEAN et PICARD, 1990).
Parmi les pays producteurs de blé dans le monde, la Chine, les Etats Unis, la France, l’Inde, la Turquie, le Canada et l’Ukraine (CLEMENT-GRANDCOURT et PRAT., 1970; PASTRE et ROA, 1993).
La production mondiale de blé qui était aux environs de 247 millions de tonnes en 1961, a
doublé en 1981 pour atteindre 485 millions de tonnes. A partir de cette date, la progression dans le temps de cette production était lente pour atteindre plus de 584 millions de tonnes en 1996, ce qui correspond â 25 % de la production totale des céréales qui est de 2 milliards de tonnes (ANONYME, 1998a).
En Méditerranée, la France est le premier producteur de blé. En 1996, elle a produit 36 millions de tonnes. Elle a également enregistré les plus hauts rendements, pour le blé également, avec 7 tonnes/ha. Des améliorations de rendements ont été obtenues un peu partout en Méditerranée et en Arabie Saoudite .Les superficies céréalières sont en légère régression, les plus importantes emblavures céréalières sont celles de la Turquie avec 14 millions d’hectares, de la France avec 8,8 millions d’hectares, de l’Espagne avec 6,7 millions d’hectares et enfin le Maroc avec 6 millions d’hectares (ANONYME, 1998a). (Fig 01).
Morphologie
Le blé se présente comme une plante herbacée à feuilles assez larges (BONJEAU et PICARD 1990).
La tige ou chaume ne commence à prendre son caractère de tige qu’au début de la montaison Celle-ci, d’abord pleine, devient creuse sauf au niveau des noeuds qui restent pleins (CLEMENT-GRANDCOURT et PRAT, 1970).
Les feuilles sont alternées, ligulées et engainantes (BONJEAU et PICARD, 1990).Elles ont des nervures parallèles et sont terminées en pointe (CLEMENT-GRANDCOURT et PRAT, 1970) L’inflorescence est toujours en épillets associés en inflorescence complexe, épis ou grappes d’épillets, se recouvrant étroitement les uns aux autres. La fécondation est autogame Le fruit est un caryopse ou grain (CLEMENT-GRANDCOURT et PRAT., 1970; BONJEAN et PICARD, 1990).
Les racines sont de type fasciculé peu développées ; 55 % du poids total des racines se trouve entre 0 et 25 cm de profondeur (CLEMENT-GRANDCOURT et PRAT, 1970).
Cycle végétatif du blé
On distingue trois périodes importantes dans le cycle végétatif du blé : une période végétative, une période de reproduction et une période de maturation (Fig 03)
Période végétative
Elle s’étend du semis au début de la montaison, elle est subdivisée en plusieurs phases :
Phase germination – levée
La germination commence quand le grain a absorbé environ 25 % de son poids d’eau. Les téguments se déchirent, la racine principale, couverte d’une en v eloppe appelée Coleorhize, apparaît, suivie par la sortie de la première feuille, couverte d’une enveloppe appelée Coléoptile. À la surface du sol, puis apparaissent d’autres racines et feuilles. La durée de cette phase varie avec la température de 8 à 15 jours. (CLEMENTGRANDCOURT et PRAT., 1970).
Phase levée – tallage
On peut distinguer pendant cette phase à travers le coléoptile, un filament ou rhizome, termine par un renflement qui va se gonfler de plus en plus pour former le plateau de tallage qui se forme presque au niveau de la surface du sol. Le plateau de tallage s’épaissit et des racines secondaires se développent très vite.
Adventices, maladies et ravageurs du blé : dégâts et lutte
Les plantes adventices
D’après (OUFROUKH et HAMADI, 1993), 20 % des pertes de rendements en céréaliculture sont dues aux mauvaises herbes.
Parmi les monocotylédones les plus importantes en Algérie, la folle avoine (Avena sterilis), le brome (Bromus rigidum), le Phalaris (Phalris brachystachys et Phalaris paradoxa) et le ray grass (Lolium multiflorum) (BELAID, I990).
La folle avoine s’enracine, talle et forme des tiges mieux que le blé. Elle peut recouvrir ce dernier et l’étouffer, ce qui provoque une concurrence à tous les stades de développement de la culture. Cet adventice est limité par la courbe d’attitude 700 m.
Le brome présente un cycle court Il est limité par la zone d’attitude supérieure à 700 avec une pluviosité inférieure a 400 mm (OUFROUKH et HAMADI, 1993).
Tenues des cultures
Le champ est mal entretenu. Cela est du d’une part au manque de moyens, et d’autre part au fait que les habitants de la région sont non qualifiés, et négligeant quant aux pratiques d’entretien des champs.
Travail du sol
Le travail du sol crée les conditions d’une bonne germination, chaleur, aération, humidité que doit réunir le « lit de semence » (SOLTNER, 1986). Il participe à l’assainissement des cultures, en détruisant les mauvaises herbes et un bon nombre de parasites animaux et végétaux.
Pour le travail effectué au champ d’étude, il se limite à un labour effectué en automne avant le semis, ce qui favorise la germination des graines des mauvaises herbes avec la levée des céréales. Il serait préférable d’effectuer un déchaumage qui pourrait éviter le taux élevé de la flore adventice.
Le semis est également pratiqué d’une façon traditionnelle à la volée et non au semoir en ligne.
Les grains sont alors enfouis à des profondeurs variables et non contrôlées.
Fertilisation
Les champs prospectés ne bénéficient d’aucun apport d’engrais. En général les céréales ont des besoins en phosphore variant entre 1,3 et 1,6 kg de P2O5 par quintal de grains. Les besoins en potasse sont plus variables et son absorption est très précoce. L’absorbation de l’acide phosphorique est maximale durant la phase de maturation et la solution Azotée (Urée + ammonitrate) est la mieux adoptée aux besoins des céréales (ANONYME, 1989).
Conclusion
L’inventaire que nous avons établi montre que le champ que nous avons prospecté présente une grande diversité des groupes entomologiques (64 espèces).
L’intérêt que nous avons porté à l’étude de l’entomocenose dans sa totalité s’est répercuté sur la richesse totale de notre inventaire.
La comparaison de nos résultats avec les travaux de MADACI (1991), BOUNECHADA (1991) et MALOUFI (1991) a. montré une grande différence dans l’importance des peuplements recensés. Cependant et malgré cette richesse, l’inventaire que nous avons réalisé est loin d’être exhaustif, puisque plusieurs espèces n’ont pas pu être déterminées à cause du manque des clés d’identifications et de spécialistes dans ce domaine.
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : Monographie de la plante hôte
1. Présentation de la plante hôte
1.1. Importance du blé dans le monde
1.2. Importance du blé en Algérie
1.3. Position systématique
1.4. Morphologie
1.5. Cycle végétatif du blé
1.5.1. Période végétative
a – Phase germination – levée
b-Phase levée – tallage
c-Phase tallage-montaison
1.5.2. Période de reproduction
a-Phase de la montaison
b-Phase de l’épiaison
1.5.3. Période de maturation
2. Adventices, maladies et ravageurs du blé : dégâts et lutte
2.1. Les plantes adventices
2.2. Les maladies
2.2.1. Les fusarioses
2.2.2. Le charbon du blé
2.2.3. La carie du blé
2.2.4. Les rouilles
2.2.5. Mosaïque du blé
2.3. Les ravageurs
2.3.1. Les oiseaux
2.3.2. Les rongeurs
2.3.3. Les Nématodes
2.3.4. Les Insectes
a-Les pucerons
b-Les Punaises
c-Les vers blancs
d -Les criocères des céréales
e-La Mouche de Hesse
f-Autres insectes ravageurs du blé
Chapitre II: Présentation de la région d’étude
1. Caractérisation générale de du milieu d’étude
1.1. Localisation géographique et juridique
1.2. Situation économique
1.3. Milieu Physique
1.4. Conditions Climatiques
1.4.1. La température
1.4.2. Les précipitations
-Pluies
-Neige
– la grêle
1.4.3. Gelées et humidité relative
1.4.4. Vents
1.5. Synthèse climatique
1.5.1. Diagramme Ombrothermique
1.5.2. Climagramme d’Emberger
Conclusion
2. Présentation générale des champs de Céréales (Blé) prospect
2.1. Localisation
2.2. Composition floristique
2.3. Tenues des cultures
2.3.1. Travail du sol
2.3.2. Fertilisation
2.3.3. Irrigation
2.3.4. Traitement phytosanitaire
Chapitre III: Matériel et méthodes d’étude
1. Choix des stations
2. Description des stations
3. Méthodes de recensement exhaustif de la zoocoenose
Principe
4. Matériel et techniques utilisées
4.1. La récolte
4.1.1. Le fauchage
4.1.2. La Chasse à vue
4.2. Le piégeage
4.2.1. Pièges colores
4.2.2. Pièges Trappes
5. La conservation
5.1. Matériel utilisé au champ
Sachets en plastique
Boites de Pétri
Tubes à essai
5.2. Matériel et techniques de conservation au Laboratoire
Matériel de montage
Etalage des insectes
6. Méthodes de détermination des relations bioécologiques dans la biocénose des cultures de blé dur
6.1. Répartition spatiale
6.2. Répartition temporelle
7. Dispositif de piégeage
7.1. Pièges colorés
7.2. Pièges trappes
7.3. Profils creusés
8. Dénombrement et collecte des résultats
Cas des Acridiens
Cas des Aphides
Cas d’autres insectes
9. Méthodologie statistique
Chapitre IV: Résultats et discussion
1. Résultats qualitatifs
1.1. Liste systématique des espèces récences
Résultat
Discussion
Comparaison avec d’autre inventaire
Ordre des Coléoptères
Ordre des Hyménoptères
Ordre des Orthoptères
Ordre des Hétéroptères
Ordre des Diptères
Ordre des Homoptères
Ordre des Lépidoptères Dermoptères et Dictyoptères
Ordres des Névroptères et des Thysanoptères
Conclusion
1.2. Structure et organisation de la faune inventorié
1.2.1. Résultats
Les espèces phytophages
Les espèces prédatrices
Les espèces polyphages
Les espèces Saprophages
Les espèces Coprophages
Les espèces Parasites
1.3. Répartition des espèces suivant les strates végétales
La litière
Tiges et feuilles
Fleurs et épis
1.4. Répartition des espèces suivant les stades phénologiques
1.5. La Bio-Ecologie des espèces déprédatrices des céréales
1.5.1. Discussion
Les pucerons
Les Orthoptères
Les Punaises
Les vers blancs (Geotrogus deserticola)
Le criocère (Oulema sp.)
Le Taupin (ver fil de fer)
Les thrips (Haplothrips sp)
Les Cèphes ( Cephus pygmaeus )
1.6. Relation trophique et place des espèces
2. Résultats quantitatifs
2.1. Fréquence d’abondance et d’occurrence
Discussion
Conclusion
2.2. Qualité de l’échantillonnage
Discussion
Conclusion
2.3. Diversité
2.3.1. Résultats du piégeage
Discussion
Conclusion
2.4. Résultats du comptage des Aphidiens
Discussion
Conclusion
2.5. Résultats de l’estimation de la densité de la population des vers blancs
Discussion
Conclusion
2.6. Résultat du comptage des acridiens
Discussion
Conclusion
3 . D i s t r i b u t i o n te mp o r e l l e d e l ‘ e n tomo f a u n e
Conclusion générale
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