Une image à double facette
En effet, nous constatons que de nos jours, la société ainsi que les Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication entretiennent l’idée d’une image positive et enviable de la profession d’écrivain.
Cette représentation de l’auteur a toujours été une image assez stéréotypée.
L’individu de tout temps a constamment entretenu ce cliché : passant de l’image de génie, au rentier ou bien encore à celle de l’être solitaire. Métier libre, sans contraintes et qui fait rêvé, voilà l’image que l’on peut avoir des écrivains. Cependant, il semblerait que l’avènement du numérique révèle une image à double facette.
• Un statut en dehors des normes : l’image visible de l’écrivain.
On constate que l’écriture a toujours été une profession en dehors des normes, présentant souvent l’écrivain comme un homme vivant « d’amour et d’eau fraîche ».
Cette image existe toujours et nous l’avons retrouvé au travers des dires de nos entretiens. Les écrivains que nous avons pu rencontrer nous expliquent que cette image semble être la représentation que notre société en fait, un métier sans réel problème et marginal.
« […] il y a quelques poètes qui sont très riches, je ne citerai pas de noms, mais qui roulent dans de belles voitures, mais ce sont des rentiers, il en existe quelques-uns [..] »
« […] il y aura encore des émissions de télé, il y aura toujours des crétins à chevelure qui se feront passer pour des héros romantiques du XIXeme et il y aura toujours des rentrées littéraires…85 » ou encore :
« […]qu’on arrête de voir une sorte d’espèce de crétins gominés sur les plateaux de télé qui font croire que l’écrivain c’est une espèce d’être…et puis cela pose le statut économique puisque tous les gens qui jouent aux écrivains, qui font les écrivains relayent une espèce d’imaginaire de l’écrivain dans l’opinion publique, sont des gens qui pour la plupart gagnent bien leur vie, qui sont soit éditorialiste, ou autre, cela ne correspond pas du tout à la réalité de ce qu’est l’écriture aujourd’hui. »
De plus, on observe que le numérique accélère considérablement cette image du génie et la rend toujours plus médiatique. Ainsi, les nouvelles technologies entretiennent cette vision un peu mystique qu’ont les écrivains avec leurs oeuvres.
Nous sommes souvent dans une image du paraître et on note que le numérique accentue énormément ce cliché. Nous sommes vraiment dans la représentation du personnage public et qui, entouré des Nouvelles Technologies de l’Information et Communication se voit ainsi exposé à l’ensemble d’un lectorat. Le numérique crée alors cette image lisse et parfaite d’une profession enviée par de nombreux lecteurs.
De plus, les réseaux sociaux y sont pour beaucoup. Ils aident à créer ce que l’on souhaite donner et montrer sur et pour la sphère publique et numérique. Comme certains qui écrivent sous pseudonyme – une expérience faite à peu près dans l’ensemble de la profession d’après Benoît Conort : « […] on écrit beaucoup sous pseudo c’est tout le problème d’Internet, mais ce n’est pas nouveau ça non plus, il y a tellement d’écrivains qui écrivent sous pseudo, je ne connais pas un écrivain à un moment ou à un autre qui n’ait risqué un truc sous pseudo. Parfois il a honte donc il n’ose pas le dire. »
Ainsi, les nouvelles technologies permettent de se présenter sous couverture, de montrer qu’une certaine image de soit.
L’image de l’auteur, cette face visible ne montre alors que le côté enviable de la profession : écrire, créer, faire connaître son écriture et réussir correctement dans sa vie. Une image complètement stéréotypée puisque l’on constate que cette situation n’est possible que pour un petit nombre d’entre eux, au contraire la majorité des écrivains ne peuvent vivre de leur plume, c’est malheureusement ce que nous confirme Benoît Conort :
« Moi j’appartiens à une catégorie d’écrivains qui de toute façon ne fera pas de « fric », je ne connais pas un poète qui vive de sa plume réellement. Parfois il vit de sa plume, mais au prix d’ateliers d’écriture, au prix de faire autre chose […] »
Une situation difficile : l’image cachée de l’écrivain
En effet, le numérique joue énormément sur le statut de l’écrivain et accentue cette image enviable de la profession. Certes, il existe de nombreux écrivains dont la situation professionnelle ne semble pas poser de problèmes : ils écrivent, se font publier et peuvent ainsi vivre de leur métier. Cependant, ce n’est pas le cas de tout le monde et on constate qu’un certain nombre d’écrivains ne peut vivre seulement de leur plume.
Nous sommes donc face à des écrivains multifonction : la situation est telle que ces différentes personnes ne sont écrivains que la nuit ou quand le temps le permet.
C’est d’ailleurs le cas de nos deux auteurs rencontrés : Gilles Amalvi et Benoît Conort, tous deux sont écrivains mais ont un autre métier à côté de cette profession. Ainsi, l’un est critique de danse tandis que l’autre est professeur des Universités.
Ces derniers – comme une grande partie de la profession – ont donc un double statut, ainsi « il y a beaucoup de fonctionnaires qui sont écrivains mais parce qu’un écrivain ne peut pas vivre de sa plume. » En effet, « 98% des auteurs publiés ont un autre métier. »
Pour remettre cela dans notre contexte de recherche, il est intéressant de montrer que les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ont de plus en plus une implication dans cette situation. Bien sûr, bien avant les nouvelles technologies, beaucoup d’auteurs étaient aussi multifonction : Claudel, Bonnefoy ou encore Duras, cependant, force est de constater qu’elles accentuent davantage la profession d’écrivain comme une profession à risque.
Mais en quoi ?
Comme dit précédemment, les nouvelles technologies ont suscité de nouveaux formats d’écriture, les réseaux sociaux ou bien les plateformes d’écriture tels que les blogs apportent, dans le milieu du livre le développement même de cette profession. Ainsi, il y a de plus en plus de personnes qui souhaitent se lancer dans cette aventure de l’écriture, cependant il semblerait que la situation ne soit pas si facile que cela et que les chances d’être publié et d’être reconnu sont assez maigres… C’est en tout cas ce que nous explique cet article « Comment les écrivains français gagnent leur vie » :
« Sujet tabou entre tous, le train de vie des grandes plumes françaises reste un secret bien gardé par les grandes maisons de Saint-Germaindes- Prés. En tout, les écrivains vivant de leurs livres ne sont pas plus de cent cinquante. »
Les nouvelles technologies favorisent une écriture de masse, un flux important d’informations, de textes et d’oeuvres et il est alors difficile pour les écrivains de réussir à se démarquer des autres pour se faire éditer et publier.
Numérique : accélérateur de visibilité
Le numérique et surtout Internet amènent à repenser l’écriture autour de nouveaux formats comme nous venons de le dire. Cependant, on constate aussi qu’il permet une accélération de la visibilité.
En effet, il semble logique et indissociable de parler de la notoriété et de l’avenir du statut d’écrivain dans les nouvelles formes d’écriture. Ainsi, si Internet permet une meilleure diffusion de par de nombreux supports, nous pouvons émettre l’hypothèse qu’une nouvelle situation du livre et un nouveau profil davantage basé sur les nouvelles technologies puissent exister.
La « blogo-sphère » ou comment valoriser la littérature
En effet, nous pouvons dire que la sphère numérique permet de valoriser la littérature car elle incite les internautes à parler de l’ouvrage du ou des écrivains, c’est alors une communication gratuite et donnant lieu à une accélération de la visibilité des auteurs, c’est ce qu’explique Denis Lefebvre, responsable des projets en médias numériques au sein du groupe Libella :
«L’idée est d’inciter les internautes à parler du roman, le Web ne faitpas forcément vendre plus, mais c’est un accélérateur de visibilité. »
Ainsi, on note que l’internaute n’est plus considéré seulement comme un consommateur mais qu’il peut aussi être défini comme un « consomm’acteur », c’est-à-dire que les internautes sont des personnes qui, sur la sphère numérique, reçoivent et créent de l’information.
Cela permet donc que l’internaute, par le biais de ses choix, influence celui des autres, il devient de ce fait un véritable acteur sur le marché du livre. Le lecteur est alors un atout dans la visibilité en partageant son intérêt pour tel ou tel ouvrage, faisant ainsi la promotion du livre.
De plus, cela rend publique la littérature : Internet est un outil rapide et les réseaux sociaux sont l’outil le plus flagrant : des millions d’utilisateurs génèrent de nombreuses informations et permettent une activité et une interaction entre les internautes autour de différentes oeuvres. Ainsi le partage d’information – au travers de Facebook, Twitter ou encore les blogs de lecteurs – développe la visibilité et la notoriété des écrivains.
On observe donc que le numérique devient un accélérateur de visibilité car cela permet à la profession d’écrivain une amélioration de sa situation mais aussi pour les jeunes écrivains de se faire connaître plus rapidement. Internet est donc considéré comme une sphère sociale du numérique, on pourrait comparer cela aux salons et cercles littéraires du XVIIeme siècle. Ce lieu de diffusion permet de rendre publique la littérature de manière plus rapide et efficace, car l’on dénombre aujourd’hui que : « […] sur les 2,484 milliards d’internautes à travers le monde, 1,856 milliard sont inscrits sur un réseaux social, soit 74% des internautes et 26% de la population mondiale. »
Ainsi, les réseaux sociaux sont l’un des outils modernes les plus importants. Avec ces millions d’utilisateurs, le partage d’informations permet une accélération de la visibilité des écrivains, puisque le nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux représente une grande partie du lectorat. Facebook est donc très utile comme outil de communication :
« […] selon un sondage réalisé à l’issue de la BookExpo America, qui s’est déroulée en juin dernier, 60 % des acheteurs de livres américains étaient des adeptes des réseaux sociaux. » Cependant, l’usage seul du numérique ne suffit pas, la profession d’écrivain a aussi besoin du papier pour pouvoir résister. Ainsi, le duo crayon/clavier se doit d’être complémentaire et nécessaire pour assurer la survie du monde du livre.
Duo Internet /Papier : une complémentarité dans la visibilité
En effet, au vu de nos nombreuses recherches, il semblerait qu’une alliance entre le numérique et la tradition c’est-à-dire le papier soit l’une des réussites de la visibilité de l’écrivain.
De nos jours, on constate que la situation du livre n’est pas réellement une situation stable et définie, ainsi les écrivains doivent en permanence s’adapter aux nouvelles formes de communication s’ils veulent une certaine visibilité autour de leurs oeuvres. Le numérique en l’exemple.
Il est un outil important dans cette accélération de visibilité comme nous venons de le voir, il permet de toucher un plus grand nombre de lecteurs mais aussi d’en attirer de nouveaux.
Internet donc, donne lieu à une ouverture et à une diffusion beaucoup plus rapide et plus large de la littérature. Le web permet de toucher une plus grande majorité de personnes, non pas par l’écrivain lui-même mais par le partage d’informations et l’abandon de traces numériques des lecteurs sur la Toile. En ce sens, le numérique est un outil qui permet une très forte visibilité de l’auteur de manière gratuite et rapide.
Une présence importante sur les réseaux
On relève qu’avec l’avènement du numérique, le statut et l’écriture de l’écrivain se voient muter et se développer en abondance.
Le principal exemple est la quantité importante des sites dédiés à la littérature. Le plus connu et représentatif est sûrement celui de François Bon : http://www.tierslivre.net/.
Au travers de ces nouvelles technologies, cet écrivain permet alors de multiplier ses écrits et ainsi de toucher à de nouvelles expérimentations, ainsi « cela multiplie ses écritures, cela fait naître de nouvelles circonstances d’écriture le blog. »
Nous pouvons donc parler d’un statut en mutation car les écrivains expérimentent de nouvelles formes d’écrit : d’une écriture solitaire et silencieuse, le numérique les amène à créer une écriture solitaire certes mais davantage publique, dans un monde en réseau et fait de dérangement et de bavardages, c’est donc une ouverture complète sur la sphère publique qu’est Internet.
La présence importante de certains auteurs sur Internet et son réseau, permet alors à l’écrivain une intercommunication avec son lectorat. Ce nouveau genre d’écrit permet au travail de l’écrivain de pouvoir muter ; muter et apporter en ce sens une plus grande ouverture de lecture et surtout de découverte de lecture.
Même si nous pensons qu’un grand nombre d’écrivains est opposé à ce que nous allons énoncer – et en particulier Gilles Amalvi – il semblerait que l’écrivain soit en pleine mutation de son écrit et de son statut puisqu’il – sur la sphère numérique – adapte toujours plus son texte au support.
Ainsi, comme Gilles Amalvi nous l’explique, il est en désaccord avec cette idée car :
« Ecrire directement pour s’adapter me parait être le danger le plus grave. Cela met complètement à niveau ; l’écrivain, dans une perspective, devient juste une espèce de journaliste à la noix qui écrit des petits trucs car effectivement la présentation est très réduite.
Donc pour vous l’auteur ne doit pas s’adapter au support sur lequel il écrit ?
Au contraire, il doit le dresser, s’il vient juste s’adapter, finalement, du coup se recroqueviller pour pouvoir rentrer dans le moule, pour ne pas trop brusquer ses lecteurs qui ne peuvent pas lire plus de 140 signes là on marche sur la tête. Par contre qu’il repense, et donc qu’il force son support à accepter son travail à lui ».
Le numérique peut-il améliorer la situation ?
Le numérique semble être un outil d’amélioration de la situation de l’écrivain, non pas en supprimant le papier et les écritures traditionnelles mais il se doit d’apporter ce que le papier ne peut faire.
Le papier et le numérique doivent alors se compléter pour que le statut de l’écrivain puisse continuer d’exister.
Comme Internet permet une meilleure diffusion des écrits, on peut émettre l’hypothèse de la création d’une nouvelle situation de l’écrit et de son maître.
Ainsi, les nouvelles technologies peuvent alors apporter un nouveau profil d’écrivain – davantage basé sur les nouvelles technologies – qui peut alors se compléter à la figure traditionnelle.
Il ne faut donc pas voir le numérique et les nouvelles formes d’écriture comme une zone d’ombre et pessimiste dans l’univers littéraire. Il faut pouvoir puiser dans les ressources de ces nouvelles technologies ce qui permettrait à l’écrivain de se moderniser et de rester présent dans le milieu..
Le livre est un objet vecteur d’innovation, il est en perpétuelle évolution et ne peut donc être considéré comme un objet figé. Le numérique est alors un des outils qui permet la mutation de l’objet traditionnel et c’est donc pour cela que nous pouvons dire qu’il permet une amélioration de la situation.
Amélioration ?
Il est sans doute encore trop tôt pour le dire mais ce qui est sûr c’est que les nouvelles technologies sont une aide précieuse et réelle quant au statut de l’écrivain et des nouvelles formes d’écriture qui l’accompagnent.
Ainsi, le numérique a pris une place considérable et importante dans l’univers de l’écriture littéraire et est aujourd’hui une partie intégrante de ce secteur.
Les nouvelles technologies sont omniprésentes et interviennent dans l’ensemble de la production littéraire, on ne peut donc les dissocier du statut de l’écrivain…
En guise de conclusion, nous pourrions donc faire le constat que l’avènement du numérique et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication dans le milieu littéraire apportent au statut de l’écrivain des modifications. Modifications dans un premier temps de son écriture : l’omniprésence des nouvelles technologies reconsidère en tout point le rapport que l’écrivain a avec son texte. D’une écriture solitaire et silencieuse notre professionnel passe à une écriture interactive et publique, le numérique lui servant d’outil prégnant.
Entouré de ces nouvelles technologies, son rapport aux pratiques d’écriture et à son savoir se voit muté, modifiant à leur tour son statut…
Le web et ses nombreux supports et formats d’écriture amènent à reconsidérer le statut et la situation de l’écrivain dans notre société actuelle. Force est de constater que de nouveaux profils se dessinent redéfinissant de ce fait la profession.
Les différents entretiens réalisés durant notre recherche anthropologique nous ont amené à constater que l’écrivain est en pleine évolution et que sa situation future est alors à repenser. De par ces nouvelles écritures, nous pouvons alors nous demander où en est le support de lecture.
Que doit-on penser de l’objet livre connu de tous ?
Si l’écriture se voit modifiée, pouvons-nous dire la même chose de la lecture ?
C’est ce que nous tenterons de voir dans un second et dernier chapitre : « le nouveau rapport du lecteur au livre. »
Renouvellement des pratiques sociales autour de la lecture
Une modification des normes culturelles
Pour comprendre en quoi le livre numérique peut être vu comme un renouvellement des pratiques sociales autour de la lecture, il semble important de voir dans un premier temps ce que l’on entend par pratiques sociales.
Pour que l’idée d’une société puisse fonctionner, l’individu doit inclure des pratiques sociales dans son environnement, lui permettant d’être intégré et imbriqué dans une civilisation et une culture. En ce sens, la notion de norme culturelle est importante pour comprendre les différentes questions qui construisent cette recherche universitaire. On parle alors ici de la notion de culture au sens restreint du terme c’est-à-dire la lecture, et de culture anthropologique à savoir la vie dans une société. La pratique sociale de la lecture représente donc une partie de cette notion.
Comprendre cet élément permet d’appréhender l’idée d’une nouvelle pratique de la lecture et de l’importance que celle-ci peut avoir sur l’apprentissage et la place qu’elle peut prendre dans notre société.
Comprendre ce qu’est une norme culturelle
C’est en assistant au cours de M. Le Moenne160 que nous avons pu réellement appréhender la notion de norme et ainsi faire le constat qu’il existe une différence entre les normes dites « sociales » et les normes « techniques ». Ainsi, les normes sociales et anthropologiques construisent notre rapport au monde, elles sont acquises par des processus d’imitation qui permettent à l’individu de pouvoir se définir dans une société. La notion de norme culturelle est donc une partie intégrante des normes dites « sociales ».
La notion de norme est alors importante car : « Les normes et standards interviennent dans la quasi-totalité des activités humaines : elles règlent d’ailleurs au premier chef les conduites sociales, les langages et les actes de communication. » De ce fait, le développement d’une nouvelle forme d’écriture et de lecture conduit à poser un certain nombre de questions concernant la numérisation du livre touchant les normes sociales et en cela la culture elle-même.
Comme vu tout au long de notre cursus en communication, nous savons que l’individu agit par imprégnation. En effet, ce dernier structure son rapport aux autres par le biais d’un certain mimétisme de ce qui peut l’entourer. Ainsi, la norme culturelle est une des manières dont les individus organisent leurs rapports sociaux.
Toucher de nouveaux publics
Dans l’article « Vers une mort programmée du livre », il est expliqué que le support numérique peut être envisagé comme une aide à la lecture, à l’apprentissage au travers de logiciels ou d’outils interactifs sur les nouveaux supports de lecture. En ce sens, cela permettrait une ouverture à une pratique qui n’est pas forcément facile d’accès pour certaines personnes, nous pensons ici aux personnes en situation d’handicap. Ainsi, le support numérique et le numérique en général permettent de repenser la lecture. Il y a alors une grande adaptation du texte au support ce qui donne lieu à un accès à la lecture pour les personnes handicapées tels que les dyslexiques, les malentendants ou encore les malvoyants.
Cela est aussi envisageable concernant les personnes âgées, le numérique facilite cette adaptation du texte au support, ainsi, par le biais des différents outils de lecture, le numérique permet d’agrandir le texte donnant lieu à un confort non négligeable pour la lecture. Il existe aussi de plus en plus de textes qui ont été réadaptés en version audio, donnant la possibilité aux malvoyants d’avoir accès à la littérature sans attendre une version en braille.
En ce sens, l’avènement du numérique peut permettre une démocratisation de la lecture à toute personne voulant y avoir accès. La lecture numérique offre alors la possibilité d’intégrer les individus à un monde qui ne leur est pas forcément familier.
Malheureusement l’utilisation de ces outils laisse de nombreuses traces sur la sphère numérique. Cette nouvelle forme de lecture ne se veut plus privée comme dans un livre papier mais davantage publique.
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Table des matières
Introduction Générale
Chapitre I : Les nouvelles formes d’écriture, vers un changement du statut d’écrivain ?
I) Une métamorphose de l’écriture
A) Omniprésence des nouvelles technologies dans le corps littéraire
• Une pratique banale voire obligatoire
• Nouvelles technologies : une mise en valeur du texte
• Internet : nouvel outil à penser
B) L’hyper-écriture comme nouveau genre littéraire
• Comprendre ce qu’est l’hyper-écriture
• Un exemple d’hyper-écriture : la poésie
C) Une écriture collaborative
• La notion d’écrilecteur
• Une écriture à l’ère du numérique : l’auteur 2.0
• Le livre : nouvel outil interactif
II) Une évolution du travail d’écriture
A) Nouvelles technologies : mutations des pratiques d’écriture et du savoir
• L’importance d’Internet
• Crayon/Clavier : une écriture complémentaire
• Le numérique : pas seulement un support d’écriture mais surtout un outil
B) Inventions de nouveaux formats autour de l’écriture
• Le nouveau format du livre : le livre numérique
• Les réseaux sociaux : Facebook et Twitter
• Les plateformes de partage / microblogging
III) Evolution de l’écrivain
A) Une image à double facette
• Un statut en dehors des normes : l’image visible de l’écrivain
• Une situation difficile : l’image cachée de l’écrivain
B) Numérique : accélérateur de visibilité
• La « blogo-sphère » ou comment valoriser la littérature
• Duo Internet /Papier : une complémentarité dans la visibilité
C) Un statut en mutation
• Une présence importante sur les réseaux
• Ecrivain : une figure toujours plus publique
• Les nouveaux profils d’écrivains
D) Situation future de l’écrivain ?
• Une reconsidération du statut d’écrivain
• Vers un statut de l’écrivain fonctionnaire ?
• Le numérique peut-il améliorer la situation ?
Chapitre II : Le nouveau rapport du lecteur au livre
I) Un changement des codes traditionnels de lecture
A) Une nouvelle manière de penser le texte
• Une reconsidération de la pratique de lecture
• Une modification du rapport charnel
• La numérisation du livre : un renouvellement de la lecture
• Une nouvelle pratique sociale et de lecture
B) Une lecture de plus en plus interactive
• Interaction homme-machine
• Voyage au sein de l’hypertexte
• La lecture personnalisée
C) « Surfer » sur le Net ou comment survoler l’information
• Une lecture moins approfondie
• Balade sur la sphère numérique
• La lecture sur support numérique : une fatigue visuelle
II) Renouvellement des pratiques sociales autour de la lecture
A) Une modification des normes culturelles
• Comprendre ce qu’est une norme culturelle
• Evolution de la culture littéraire
• Nouvelle vision et nouvelle approche littéraire par le numérique
B) Le numérique : un substitut aux normes traditionnelles ?
• Un renouveau littéraire
• De nouvelles approches littéraires : une mutation de la lecture
• Un changement culturel
C) Un nouveau rapport avec l’objet qu’est le livre
• Un outil qui prône la facilité
• Une attirance pour les nouveaux outils de communication
• Appartenir à une communauté
III) Vers une cohabitation possible du papier et du numérique ?
A) Le support numérique : vers une démocratisation de la lecture ?
• Un complément au livre papier
• Toucher de nouveaux publics
• …au détriment de la vie privée
B) Numérisation du livre : une bibliothèque virtuelle ouverte à tous ?
• Le support numérique : un outil qui reste coûteux
• Y’a-t-il une solution ? Le projet Google Books
• Alexandrie 2.0, est-ce possible ?
Conclusion générale
Annexes
Annexe I
Annexe II
Annexe III
Annexe IV
Annexe V
Annexe VI
Annexe VII
Annexe VIII
Annexe IX
Annexe X
Annexe XI
Annexe XII
Bibliographie
Sitographie
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