Relations ville/campagne

L’espace rural

             La campagne sert de cadre de vie à la moitié de la population mondiale. C’est un espace plus ou moins hétérogène avec une densité moins élevée.
1. La campagne
• Au XVII siècle, Nicot1 renvoie la campagne à « campagna », c’est-àdire cloche. D’après lui, la campagne est une étendue de pays en long et en large, sans montagne ni vallée. Et, si elle est démunie de bosquets, bocage ou arbres d’alignement, on parle de campagne rase.
• Près de 90ans plus tard, l’Académie française dans son dictionnaire (1964) considère que la campagne est une plaine, grande étendue de champ. C’est à cette époque qu’on cite quelques expressions comme grande campagne, rase campagne, en pleine campagne …… Telle est, donc, l’histoire de ce mot. Cette histoire n’arrête pas d’évoluer, étant donné l’apparition de nombreuses définitions.
2. Definitions
a) Définition étymologique : Etymologiquement, Emile Littré définit l’espace rural comme l’ensemble des espaces cultivés, par opposition aux espaces urbanisés (ville, agglomération, zones industrielles)
b) Définition géographique : En géographie humaine, l’espace rural ou la campagne caractérise souvent un type de paysage rural formé de champs ouverts (openfield) sans clôture ni haies. Ce terme s’oppose parfois à bocage. Aujourd’hui l’espace rural se comprend comme un espace sur lequel l’activité agricole est prédominante. Toutefois, la présence d’autres activités n’y est pas minimisée. De ce fait, les agriculteurs sont majoritaires par rapport à d’autres professions. L’organisation sociale se consacre alors à la production agricole.

L’organisation économique rurale

                 Avant, le mode de production rural est assuré par les structures de la parenté. Sur ce point, on a mis en relief le rôle de l’ainé ou « Zokiolona ». A cette époque, on stocke les produits dans un grenier commun. La gestion de ce grenier appartient à l’ainé. Mais, de nos jours, pour plusieurs raisons, la situation change. Ce sont les détenteurs de terrain qui sont à la tête de grandes exploitations. C’est alors une culture d’autosubsistance pour la majorité des ruraux. Par conséquent, le métayage et le fermage sont les systèmes les plus exploités par les paysans, alors que, ce mode de production ne permet pas d’avoir une très grande rentabilité. C’est pourquoi, à l’intérieur des communautés villageoises, les disparités entre propriétaires et non propriétaires se sont accentuées. Economiquement, l’aîné ou le « Zokiolona » n’a plus de pouvoir, Cettesituation s’accentue quand l’aîné est privé de propriété terrienne. Aujourd’hui, le pouvoir appartient à celui qui détient une grande parcelle. Le fait d’être aîné n’a pas plus de signification. Le rapport de pouvoir tourne autour de la propriété terrienne. L’influence du mode de production capitaliste contribue beaucoup à ce changement. Maintenant, on impose donc une politique aux ruraux, pour se développer. En effet, la solidarité ou « Fihavanana » est remplacée par la compétence individuelle. L’organisation économique rurale change alors en fonction du temps. Malgré ce changement, le monde rural reste pauvre. Les problèmes d’infrastructure aggravent cette pauvreté. Parlons maintenant du monde urbain.

L’organisation sociale urbaine

                 Pour la ville, on assiste à une autre forme de solidarité qui est la solidarité mécanique. En effet, le statut social d’un individu est en fonction de l’emploi qu’il occupe, d’où les catégories socioprofessionnelles. Concernant toujours l’organisation sociale urbaine, l’espace urbain constitue un facteur d’ascension sociale incitant les jeunes ruraux à y émigrer. Cette situation engendre un problème d’urbanisme. Le phénomène de surpeuplement débouche sur une certaine crise d’identité, étant donné que la ville ne réussit pas à tout le monde. Alors, ce phénomène déstabilise l’organisation urbaine parce qu’il y a problème d’intégration, aggravé par l’effet de la mondialisation et l’universalisation de mode de vie. Ainsi, la ville assure deux ordres de fonctions qui sont en un sens antagonistes. D’une part, elle entraîne la dégradation des structures sociales et des systèmes de valeurs des individus qui viennent s’y établir, et d’autre part, elle reprend ces éléments disparates et les intègre dans un ordre proprement urbain. Il faut noter l’émergence d’un nouveau modèle de groupement familial, d’une élite. Mais, il est encore constaté la persistance des liens de parenté et des solidarités traditionnelles

Développement comme mot d’ordre économique

                 Le concept de développement apparaît vers les années 70. C’est dans le mécanisme des échanges économiques qu’on utilise surtout ce concept. De ce fait, les pays retardés économiquement sont qualifiés de pays en voie de développement. Cette qualification concerne surtout les pays nouvellement indépendants. A cette époque, les politiques de développement étaient centrés sur l’aspect économique. Les problèmes d’infrastructure et les lacunes financières constituent un obstacle majeur pour développer le pays.

GENÈSE DE LA VILLE D’ANTANANARIVO ET LA MODERNITÉ ENDOGÈNE

               La modernité endogène est l’un des faits qui est à la base de la ville de milles. Cette modernité est typiquement malgache. En d’autres termes, elle a été opérée par les Malgaches eux-même. On ne peut parler d’existence de la ville des milles sans remonter à sa source. La population de Madagascar s‘appelle les Malgaches et ont été constitués par de migrants successifs .Ceux-ci sont arrivé à Madagascar et ont établi des toby ou campement. Cela duré 2.000ans environ. Puis au 18 ème, le Fanjakana a émergé comme entité politique régionale. En fait, ce sont des dynasties fondatrices de “ Fanjakana ” qui vont essayer de s’installer à travers les régions malgaches. Ces dynasties ont conquis les villages. D’où il y a eu affrontement entre Fanjakana et village. Par ailleurs, selon la géocosmique malgache, les vohitra ont été installés sur les hauteurs pour des raisons de sécurité, ils descendent vers les plaines. Il est à noter que le “ vohitra ” est le nom initial de “ tanana ”. Toutefois, le Fanjakana a changé ces réalités. Il a insaturé un village central, autrement dit, le “ vohitra ” est devenu le village central. Celui-ci conquit les villages satellites ou périphériques. C’est pourquoi, on dit que la modernité endogène s’est faite par les Malgaches eux même. On assiste à une opposition entre le “ renivohitra ” ou village central qu’on nomme aussi village mère, et le “zanabohitra ” village satellite ou périphérique. Cette oppostion se trouve dans le vocabulaire utilisé, c’est-à-dire les “ tambanivohitra ” pour désigner ceux qui vivent au village central et les “ tambonivohitra ” pour désigner ceux qui habitent les villages satellites. Cette contradiction prend au niveau de vocabulaire politique par exemple l’opposition entre Andriana ou Fanjakana et vahoaka. Ce dernier (vahoaka) signifie le vohitra ou village conquis par les dynasties fondatrices de Fanjakana. Les coutumes et les rites eux – mêmes distinguent la manière andriana et celle des vahoaka : la fandroana merina et la famorana illustrent bien ce fait. Et, c’est peu à peu la ville s’est érigée. La ville a résulté de la transformation en Fanjakana des vohitra, c’est-àdire sur les hautes terres. Nampoina a commencé par la construction des villages mères où siègent des Fanjakana villageois, tel Alasora qu’il conquiert en premier lieu, puis Ambohimanga des Tsimahafotsy et des tsimiamboholahy. Mais, c’est Analamanga qui va connaître un sort spécial. Nampoina y a installé sa nouvelle capitale. Il faut noter qu’Analamanga s’est situé au centre des Fanjakana Merina réunis. Le Roi y installa un Colonnat de 1.000 (mille). “ Voromahery ” pour le défendre. Analamanga est devenu la ville des mille en raison de ces 1.000 voromahery. Donc, Analamanga village conquérant dévient la capitale régionale et aussi la capitale Royale qui n’est que la capitale Nationale et Internationale aujourd’hui. En outre, selon le souhait d’Andrianampoinimerina (Nampoina) qui dit que l’océan serait la limite de son royaume. “ Ny ranomasina no valamparihiko ”, la ville des mille a pour rôle d’unifier les régions et de construire le Fanjakana central ainsi que la Nation ou le Firenena. Telle est la dynamique de la modernité endogène à l’origine de la capitale de Madagascar. Mais il y a aussi la modernité exogène qui participe à cette formation.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Présentation de sujet
I. GENERALITES
II. CHOIX DU THEME
III. CHOIX DU TERRAIN
IV. PROBLEMATIQUE
V. HYPOTHESES
VI. METHODOLOGIE
Partie I : généralités sur le milieu rural, urbain et le développement 
CHAPITRE I : Le milieu rural 
I. L’espace rural
1. La campagne
2. Definitions
a) Définition étymologique
b) Définition géographique
II. l’organisation sociale en milieu rural
III. L’organisation économique rurale
CHAPITRE II : Le milieu urabin
I. L’espace urbain
1. L’apparition de villes
2. Les définitions de la ville
II. L’organisation sociale urbaine
III. L’organisation économique urbaine
Chapitre III : Le développement 
I. développement comme mot d’ordre économique
II. L’aspect humain du développement
III. Le développement durable
Partie II : Les relations entre le monde rural et le monde urbain cas de la Commune Rurale de Talata Volonondry et de la Commune Urbaine d’Antananarivo
Chapitre IV : Monographie de la commune rurale de talata volonondry et la commune urbaine d’antananarivo
I. La Commune Rurale Talata Volonondry
A. Situation géographique
B. Historique de la commune
C. Situation démographique
II. La Commune Urbaine d’Antananarivo
A. Présentation globale
B. Formation de la ville d’Antananarivo
1. Genèse de la ville d’Antananarivo et la modernité endogène
2. La formation de la ville d’Antananarivo et la modernité exogène
a. L’arrivée des missionnaires
b. La violence coloniale et la formation de la ville d’Antananarivo
3. Le système eo-colonial et la formation de la ville d’Antananarivo
4 – Transformations post-coloniales de la ville
Chapitre V : Description des flux d’échanges
I. Les flux économiques
II. Les flux de migrations
III. Les Flux humains
Chapitre VI : Les relations démographiques 
I. Les villes et la terre
II. L’exode rural
1- Problèmes économiques
2- Problèmes culturels
Chapitre VII : Les relations économiques et fonctionnelles
I. Les villes et Organisation de l’espace
A- Structure et l’organisation de l’espace
1. Avant la colonisation
2. Durant la colonisaton
3. Sous l’indépendance
B- L’urbanisation
II. Les campagne face au développement urbain
A. L’évolution progressive de l’espace
B. L’abandon des méthodes traditonnelles
C. Changement de la structure sociale
III.Roles des établissements financiers dans le monde rural
1. L’OTIV
a. Présentation de l’OTIV
b. Organisation de l’OTIV
2. La CECAM
a. Présentation de la CECAM
b. Les membres
c. Organisation de la CECAM
IV. Problèmes rencontré par des instituions financières dans le monde rural
V. Impact des établissements financiers sur le développement rual
Partie III : RÉFLEXION ET PERSPECTIVE D’AVENIR DES RELATIONS VILLLE / CAMPAGNE
Chapitre VIII : Problèmatique 
I. Situation du centre ville
II. Politique de développement rural inadéquate
III. Problème d’accès au crédit
IV. L’exode rural
Chapitre IX : Proposition de solutions pour améliorer les relations ville/campagne 
I. Equilibre au niveau de l’infrastructure
II. Mise en place d’une politique adéquate
III. Falicitation de l’accès au crédit
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE .

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