SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Sur le plan géomorphologique le Sénégal, au quaternaire, présentait quatre grands golfes dont le plus méridional est celui de la Casamance. En général, le modelé du Sénégal est dans l’ensemble plat et peu élevé avec d’immenses plateaux qui s’étendent à perte de vue sauf dans la partie sud-est où le relief est accidenté. D’après le rapport de la Mission de Formulation et de Gestion du Millenium Account (MCA, 2009), la région administrative de Sédhiou représente la Moyenne Casamance avec des plateaux moins étendus et des vallées plus fréquentes soient prés de 25 000 hectares en 2009.Selon le Rapport sur Le Schéma Régional d’Aménagement du Territoire de Région de Sédhiou (STRAT,2014),le relief est relativement plat avec une légère pente vers le fleuve mais aussi elle est parsemé de bas-fonds et de versants peu abrupt vers son affluent le Soungrougrou. Par ailleurs, cet espace de la Casamance connait des zones sédimentologiques avec une teneur en matières organique assez élevé.
Sur le plan climatique, Marcel Leroux dans sa publication intitulée la dynamique de la grande sécheresse au Sahel en 1995 expose deux éléments important de compréhension du climat principalement le mécanisme de la pluviogénése sahélienne et les causes de la sécheresse. Il insiste sur la circulation atmosphérique générale car pouvant expliquer le phénomène du glissement vers le sud des isohyètes et la dilatation de l’hémisphère météorologique nord. Dans la publication de Mbaye Diop en 1996, une analyse spatiotemporelle de la saison des pluies au Sénégal à travers la mise en évidence de la relation début et durée saisonnière y est représentée. Il permet de déterminer les aires potentielles de localisation des longueurs de cycle des cultures. Les résultats suivants ont été relevés concernant cette étude :
Durant l’intervalle 1950-1970, la durée de l’hivernage est supérieure à la moyenne de série d’où un excédent d’humidité et du nombre de jour de précipitation. Cependant, un raccourcissement de la saison durant l’intervalle 1970 -1991 avec une réduction du nombre de jour y est noté. Bref, la série connait une tendance déficitaire. La migration saisonnière de l’équateur météorologique évoque l’évolution et la similarité des tendances entre durée d’une saison et cumul annuel avec une corrélation qui n’est guère significative.La durée saisonnière est d’une grande variabilité spatiale. Ce faire, elle est plus longue au sud avec 157jours à Ziguinchor et 170jours à Kédougou néanmoins une opposition sud Ŕest/sud-ouest subsiste dans cette partie car la saison dure plus longtemps à Kédougou alors qu’elle est plus humide à Ziguinchor qui reçoit plus de pluies. Bref, pour ce qui est de la durée, elle est tributaire de la dynamique d’apparition saisonnière de l’équateur météorologique dont la progression lente cache un retrait rapide.
Ndong J B, dans sa thèse en 1996 apporte une explication à la variabilité pluviométrique au plan national. Après avoir divisé le pays en quatre domaines climatiques selon les totaux annuels pluviométriques, les points suivants y ont été exposés sur la période 1931/1993. D’abord, il évoque le caractère irrégulier de la saison hivernale accompagnée d’une alternance d’années excédentaires et déficitaires avec un déficit des pluies recueillies sur l’ensemble du territoire pouvant justifier la migration vers le sud des isohyètes. Ensuite, la relation précipitation et nombre de jour de pluie n’est pas équivalente car des disparités existent entre les différentes années. Parmi les conséquences de cette variabilité nous notons la déflation éolienne et l’hypersalinisation des eaux de la Casamance, de l’estuaire des iles du Saloum ou la remontée spectaculaire du biseau salé dans la région du Fleuve Sénégal justifiant l’érection de barrage comme Diama, Guidel et Bignona. Par ailleurs, la végétation est touchée de par sa densité, sa hauteur et sa composition floristique. En général, le cycle végétatif connait un raccourcissement entrainant la diminution de la taille des plantes et de la productivité totale à cause du déficit pluviométrique et sa mauvaise distribution.
La région naturelle de la Casamance se trouve dans le domaine soudanien de type guinéen avec une pluviométrie annuelle comprise entre 1000 et 1500mm, néanmoins elle subie les effets néfastes de la sécheresse noté au Sahel depuis 1970. Selon l’étude de la géographie physique de l’estuaire de la Casamance (1986), la pluviométrie subie une tendance à la baisse accompagnée de période sèche accentuée durant les années 1972, 1977, 1980 et surtout en 1983.La durée de l’hivernage connait un raccourcissement passant de cinq à moins de quatre mois. Pour ce qui est du facteur thermique, l’espace connait des variations saisonnières d’amplitude relativement faibles. Les températures moyennes mensuelles les plus basses concernent les mois de décembre et janvier, les plus élevées sont enregistrées en mars et septembre d’après le rapport de l’ANSD sur la Situation Economique, Sociale et Régionale de Sédhiou (2015). De plus, nous notons la présence de vents d’ouest très dominant avec parfois des vents de secteur nord-est. Pour ce qui est de l’évaporation, elle est très forte et est en grande partie responsable de l’augmentation de la salinité du fleuve.
Situation géographique, géologie et relief du terrain
Situation géographique
Situé sur la rive droite du Fleuve Casamance, entre 12°27’ et 12°35’ de latitude Nord, et entre 15°50’ et 15°55 de longitude Ouest, Diattacounda se localise dans le sud du Sénégal et à l’Ouest de la Région de Kolda. Elle appartient à la Moyenne Casamance qui correspond à la Région de Sédhiou. C ‘est un Arrondissement du Département de Goudomp (carte1).Diattacounda, ancien village érigé en commune suite à la réforme intervenue en 2008 par la loi numéro 2008-14 du 18 mars 2008 (journal officielle, 31 décembre 2008).
Elle est limitée par le village de Hamdallaye Balante au Sud, le village de Thiar à l’Ouest,le fleuve Casamance au Nord et à l’Est (carte2). Sa position d’espace ouvert sur la route nationale RN6 (71km de Ziguinchor et 112km de Kolda) fait d’elle un carrefour. Distante de 22km de Sédhiou avec une barrière naturelle en l’occurrence le fleuve Casamance, la communication et l’accès aux services administratifs et commerciaux constituent unobstacle majeur pour l’essor de la localité.
Géologie et relief du terrain
La géologie
La région naturelle de la Casamance appartient au bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien. La formation et l’évolution de ce bassin restent liées à un cisaillement du socle ancien occasionné aussi bien par la tectonique que d’une charge importante de sédiments (USAID, 1986). Plusieurs séries se sont succédées sur ce bassin toutefois notre étude concerne uniquement le Quaternaire. Le Quaternaire est caractérisée par un refroidissement général du globe, par convention il commence vers 1,65 M.A., il est marqué par des cycles répétés de refroidissements (glaciations accompagnées d’un fort abaissement du niveau de la mer) et de réchauffement (interglaciaires).
Le Quaternaire moyen et ancien
Ils se caractérisent par un affaissement de manière progressive du fond du bassin sédimentaire. Durant cette période, il est noté une importante formation de cuirasse et de grés ferrugineux. Ces dépôts recouvrent d’immenses plateaux tabulaires constitués par la série argilo-sableuse tertiaire appelée aussi Continental Terminal où s’est incisé un réseau de fleuve et de marigots en Casamance (Seck A, 1955).
Le Quaternaire récent
Il occupe une place importante dans l’évolution morphologique du bassin de la Casamance. Les grès constituent le matériau originel tributaire de la formation des sols. C’est au cours de cette sous-période qu’une pédogénèse ferralitique très développé en période humide a donné naissance à une ouverture pédologique profonde de plusieurs mètres (Montoroi, 1993). Une transgression marine est observée dans les zones basses induisant à un dépôt sédimentaire. Elle est suivie d’une régression marine qui coïncide avec un assèchement du climat : c’est l’Ogolien. Cette phase est synonyme pour la Casamance de pédogénèse, c’est le cas des sols ferralitiques.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
Chapitre I : Cadre physique
Chapitre II : Cadre socio-économique
DEUXIEME PARTIE: CARACTERISTIQUES PLUVIOMETRIQUES DE LA COMMUNE DE DIATTACOUNDA ET DEROULEMENT DE L’HIVERNAGE 2007
Chapitre III : Etude de la pluviométrie entre 1975 et 2010
CHAPITRE IV : Déroulement de l’hivernage 2007
CHAPITRE V : Analyse de l’hivernage 2007 à Diattacounda
TROISIEME PARTIE: RELATION PLUVIOMETRIE ET EVOLUTION DU COUVERT VEGETAL DANS LA COMMUNE DE DIATTACOUNDA
Chapitre VI : Dynamique du couvert végétal à Diattacounda et Simbandi Balante
Chapitre VII : Relation pluviométrie et évolution du couvert végétal
Chapitre VIII : Stratégie de lutte contre la dégradation du couvert végétale
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE