La recherche documentaire
Elle constitue une étape très importante du travail de recherche. En effet, la recherche documentaire nous a permis de visiter plusieurs bibliothèques majeures pour avoir une idée claire sur les relations qu’entretiennent la pluviométrie et la production agricole. De ce fait, les différentes Bibliothèques visitées sont : la Bibliothèque Universitaire (BU), la Bibliothèque du édépartement de géographie, l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), le Centre de Suivi Ecologique (CSE), l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM), la Direction des Travaux Géographiques et Cartographiques (DTGC), l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN), l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), l’Institut Géographique National (IGN), l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation(FAO), l’Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT). D’ailleurs, la documentation a été accompagée par l’internet notamment Google et Wikipédia. Cette phase a été aussi complétée par l’exploitation des cartes qui servent de localisation, par des photos d’illustration et de la consultation des personnes susceptibles de nous apporter des informations utiles. Ainsi, les différentes informations collectées nous ont permis de mieux comprendre les relations existant entre la pluviométrie et la production agricole et en même temps de pouvoir définir des stratégies d’adaptation face aux dégâts pluviométriques.
Géologie et Relief
La Commune de Dialacoto se distingue par un socle Néo Protérozoique et Paléozoïque qui couvre une plus grande partie du milieu. Ainsi, apparaissent quelques formations dans les villages comme Timbifara, Diatafila, Sinthiou Diatafila mais aussi dans le Parc National de Niokolo Koba. En plus, le milieu est caractérisé aussi par un faciès homogènes gréso-argileux du Continental Terminal. D’ailleurs, Monfort M. (1996) explique que le Continental Terminal est un ensemble continental détritique cénozoïque postérieur au Crétacé supérieur et antérieur au Quaternaire, qui sont souvent azoïques ou très peu fossilifères. Le modelé est celui d’un plateau très faiblement ondulé, localement cuirassé en surface et entaillé par un réseau hydrographique. Ce modelé est souvent colmaté par des épandages colluvio-alluviaux avec un régime à tendance endoréique. Dans la partie ouest, se distinguent les formations du Saloum, du Taïba et celle du Lam-Lam dans les villages comme Bankou, Sinthiou Oumar Sadio, Bady Niériko, Médina Couta, Simenti et Dialacoto. En effet, ces différentes formations datent exactement de la période Quaternaire/Paléogène à la période de l’Eocène Lutétien. Le Quaternaire ancien et celui de moyen qui recouvrent les formations sédimentaires du Continental Terminal (CT) expliquent la nature du relief du milieu. De même, le Département de Tambacounda est un milieu spécifique des formations géologiques du Secondaire, du Tertiaire et du Quaternaire. Ainsi, Ndione J.A. (1998) a remarqué que la morphologie du relief du milieu d’étude est très variée. Par ailleurs, un remarquable réseau hydrographique traverse la Commune de Dialacoto. A côté de lui, se notent la présence du fleuve Gambie et quelques cours d’eau qui apparaissent notamment à côté du Parc Nationale de Niokolo Koba (PNNK) et dans les villages comme Damantan, Nionghani, Simenti, Tenghoto, Gnoufaye, Bankou, Mansadala, Difourou. Ces différents cours d’eau ont été marqués par une formation alluviale d’âge Holocène. D’ailleurs, ce territoire est compartimenté par un réseau hydrographique cité par Ndione J.A. en 1998. Dans ce même ordre d’idées, il soutient que le réseau hydrographique est dense et bien hiérarchisé dans les parties où affleurent le socle et sa couverture paléozoïque plus ou moins imperméable. En fait, le relief du milieu est le résultat des différents épisodes géomorphologiques du Secondaire au Quaternaire qui ont abouti à la formation de deux unités géologiques à savoir le Bassin sédimentaire et le socle. Au niveau du Bassin sédimentaire, le relief est relativement plat. Par contre, là où dominent les affleurements du socle, il devient accidenté majoritairement avec des plateaux plus ou moins cuirassés et des vallées. Par ailleurs, le même type de relief se prolonge dans la partie sud vers le fleuve Gambie. En ce sens, Mbow C. et al. (2007), dans la « contribution à l’étude des insolations et du ruissellement sur la surface absorbante », ont soulevé que le relief du Sénégal est quasi-plat à l’exception du Sud-est et les plateaux de Thiès. Les plateaux apparaissent à l’est de la commune. On les rencontre majoritairement dans les villages comme Diénoudiala, Tambacounda Boulou et Diatafila. Par contre, les vallées alluviales et les collines dominées par des schistes se trouvent dans la partie centrale, au sud et à l’ouest avec des altitudes comprises entre 53m et 79m et on les retrouve dans les villages comme Madina Fouga, Gnoufaye, Bankou et Damantan. A cela, il faut ajouter également que les sols sont caractérisés, en profondeur, par une coloration rougeâtre qui, parfois prend une couleur de jaune. Cette coloration des sols est définie par la forte individualisation et la grande mobilité du fer. De même, ces sols sont essentiellement constitués d’argiles et de sables dans les couches superficielles. Ils présentent aussi d’importantes potentialités agricoles du fait de leur composition en argile et de leur capacité d’accumulation de réserve d’eau. Cependant, ils ont une potentialité agricole appréciable et recouvrent près de 50% de la surface du milieu et sont répartis en deux sous unités en fonction de la profondeur cité par Diouf G. (2001). Il s’agit des sols de profondeur inférieure à 80cm et des sols de profondeur supérieure ou égale à 80cm. En effet, ils sont caractérisés par une texture qui varie du sable limoneux ou limon sableux en surface au limon argilo-sableux en profondeur. Dans leur rapport sur l’état de l’environnement au Sénégal, CSE (2005) a caractérisé les sols du pays du Nord au Sud. On en déduit que les sols ferrugineux tropicaux et hydromorphes du Sénégal oriental ont une bonne aptitude culturale.
Durée de l’hivernage et le mois le plus pluvieux (1971-2010)
L’étude du tableau n°3 nous permet de constater que la durée de l’hivernage est variable dans le Département de Tambacounda. En effet, sur les 40 années de la série, 21 ont duré 6 mois soit 52.5% des fréquences. Il s’agit des années 1971, 1972, 1975, 1977, 982, 1983, 1986, 1987, 1989, 1992, 1993, 1995, 1996, 1997, 1998, 1999, 2004, 2005, 2006, 2009 et 2010. Les années qui ont reçu des pluies de cinq mois sont au nombre de 8. En effet, elles représentent 20% de la série et concernent les années 1980, 1985, 1990, 1991, 2000, 2001, 2002 et 2003. Par contre, nous notons que 11 années seulement ont une durée de 7 mois et ont un pourcentage de 27.5% des fréquences. Cependant les quantités de pluies reçues au niveau du département varient d’une année à une autre et d’un mois à l’autre. Ainsi, pour toute la série, nous dénombrons 21 années. Le mois d’Août est considéré comme le mois le plus pluvieux avec 53.8% des fréquences. Il est suivi par le mois de Juillet avec 33.3%. Par ailleurs, les mois de Septembre et d’Octobre avec respectivement 10.3% et 2.6% sont moins représentatifs.
Historique du peuplement
La Commune de Dialacoto était habitée pour la première fois par les ethnies Bassari, Bédik et Cognagui au Xième siècle, suivis par les Peulhs et le groupe mandé au XIIIième et au XVIième siècle constitué de plusieurs ethnies dont les Tandankés, les Mandingues, les Diakhankés et les Malinkés. En effet, l’installation de la commune résulte de facteurs historiques, car il a été fondé il y’a plus de trois siècles par des vagues de migrants Mandingues en provenance de la Casamance. Cette composition ethnique est à l’image du peuplement de la commune. Par ailleurs, Dialacoto est enclavée par deux aires protégées qui sont le Parc National de Niokolo Koba et la Forêt Classée de Diambour. En effet, certains villages sont marqués par leur déplacement suite aux évolutions progressives du Parc. En conséquence, les villages comme Bady, Nionghani et Damantan ont été déplacés en 1976 en raison de l’agrandissement du parc. Par la suite, ces nombreux déplacements ont eu des répercussions psychologiques et culturelles sur la population
L’évolution journalière des pluies
Pour l’étude de l’évolution journalière des pluies, nous avons pris la date 1990-2000. Ainsi, cette étude nous permet d’avoir un aperçu sur la variation journalière des pluies. En effet, l’évolution interannuelle du nombre de jour de pluie suit également la répartition mensuelle des pluies et elle varie d’une année à une autre. Cependant, la moyenne de la série 1990-2000 tourne autour de 46 jours et l’analyse des données du tableau présente quatre cas :
-Des années où nous avons observé une augmentation du nombre de jours et de la quantité des pluies ;
-Des années où il y’a une baisse du nombre de jours et une augmentation du volume d’eau ;
-D’autres années où il y’a une augmentation du nombre de jours et une baisse de la pluviométrie ;
-Enfin, des périodes où nous avons une baisse des deux éléments.
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Table des matières
Introduction générale
La synthèse bibliographique
Problématique
Justification
Hypothèses
Méthodologie
1-La recherche documentaire
2-Le travail de terrain
3-Traitement des données
Première partie: Présentation générale du milieu
Chapitre 1: Cadre physique
Introduction
1.1- Géologie et Relief
1.2- Le climat
1.2.1- Les facteurs généraux
1.2.1.1- Les éléments du climat
1.2.1.1.1- Les vents
1.2.1.1.2- Les températures
1.2.1.1.3- La pluviométrie
1.2.1.2- Les caractéristiques des saisons pluvieuses
1.2.1.2.1- Les types de pluie
1.2.1.2.2- Début et fin de l’hivernage
1.2.1.2.3- Durée de l’hivernage et le mois le plus pluvieux (1971-2010)
1.3- Les ressources hydriques
1.3.1- Eaux souterraines
1.3.2- Eaux de surface
1.4- Les sols
1.5- La végétation
Conclusion partielle
Chapitre 2: Le cadre humain
2.1- Historique du peuplement
2.1.1- Evolution démographique
2.1.2- La répartition de la population
2.2- Les activités socioéconomiques
2.2.1- L’agriculture
2.2.2- L’élevage
2.2.3- La pêche
2.2.4- L’exploitation forestière
2.2.5- La cueillette
Conclusion partielle
Deuxième partie: Relations entre pluviométrie et la production agricole
Chapitre 3: L’évolution de la pluviométrie
3.1- L’évolution interannuelle de la pluviométrie
3.2- L’écart par rapport à la normale 1961-1990
3.3- L’écart par rapport à la moyenne en mm de 1981 à 2010
3.4- L’évolution décennale des pluies
3.5- L’évolution journalière des pluies
Conclusion partielle
Chapitre 4: Les impacts de la pluviométrie sur la production agricole
4.1- Relations entre pluviométrie et l’agriculture
4.1.1- Relations entre pluviométrie et les cultures vivrières pluviales
4.1.1.1- La culture du mil
4.1.1.1.1- Les superficies emblavées en mil
4.1.1.1.2- Relations entre pluviométrie et la production de mil de 1988 à 2010
4.1.1.2- La culture du maïs
4.1.1.2.1- Les superficies cultivées en maïs
4.1.1.2.2- Relations entre pluviométrie et la production de maïs de 1988 à 2010
4.1.1.3- La culture du sorgho
4.1.1.3.1- Les superficies cultivées en sorgho
4.1.1.3.2- Relations entre pluviométrie et la production de sorgho de 1989 à 2010
4.1.2- Relations entre pluviométrie et les cultures de rente
4.1.2.1- La culture d’arachide
4.1.2.1.1- Les superficies emblavées en arachide
4.1.2.1.2- Relations entre pluviométrie et la production arachidière de 1988 à 2010
4.1.2.2- Relations entre pluviométrie et la production cotonnière de 2004 à 2010
4.2- Relations entre pluviométrie et autres activités socioéconomiques
4.2.1- Lees impacts de la pluviométrie sur l’élevage
4.2.2- Les impacts de la pluviométrie sur les ressources forestières
4.2.3- Les impacts de la pluviométrie sur la pêche
Conclusion partielle
Troisième partie: Les stratégies de lutte et leurs limites
Chapitre 5: Les stratégies d’amélioration des rendements de la production agricole
5.1- Les stratégies développées dans l’agriculture
5.1.1- Les stratégies prises par l’Etat
5.1.2- Les actions prises par les ONG
5.1.3- La pratique de la jachère
5.1.4- Le labourage des champs
5.1.5- L’utilisation du fumier
5.1.6- L’utilisation de l’engrais chimique
5.2- Les stratégies développées dans l’élevage
5.3- Les stratégies développées dans la gestion des ressources forestières
Conclusion partielle
Chapitre 6: Les limites des stratégies entreprises
6.1- Au niveau de l’agriculture
6.1.1- L’agrandissement des aires protégées
6.1.2- L’insuffisance des moyens matériels et financiers
6.1.3- Les risques d’inondation
6.1.4- L’absence de gestion de la fertilité des sols
6.2- Au niveau de l’élevage
6.3- Au niveau de l’exploitation des ressources forestières
Conclusion partielle
Conclusion générale
Bibliographie
Listes des illustrations
Annexe
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