RELATIONS ENTRE PERCEPTIONS SENSORIELLES ET PARAMETRES INSTRUMENTAUX

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Transformation des sensations en perceptions

Une fois détecté par le récepteur, le stimulus estconverti en influx nerveux et transmis au nerf afférent. Ce dernier le porte jusqu’à la moelle épinière. De là, l’influx monte vers l’encéphale en passant par le bulbe rachidien puis par le thalamus et finalement se rend à l’aire somesthésique du lobe pariétal. Cette aire fait uneanalyse partielle des informations reçues puis les redirige vers l’aire pariétale postérieurequi en fera une analyse plus fine (Mélissopoulos & Levacher, 1998). La perception compose ainsi l’étape finale de reconnaissance et d’identification initiée par le stimulus (Changeux, 1983).

La réponse sensorielle

La réponse sensorielle constitue l’étape suivante, après transformation des sensations en perceptions ; elle correspond à la description et l a quantification des perceptions par le sujet.
En fonction de l’objectif de l’essai sensoriel, la réponse sensorielle sera de nature différente.
Les objectifs peuvent être de différents types :
– Déterminer s’il existe une différence ou non entre deux produits ou plus, et la quantifier
– Catégoriser, classer par rang des produits
– Décrire les caractéristiques sensorielles des produits
– Obtenir des niveaux d’appréciation des produits par les consommateurs
– Expliquer les préférences des consommateurs.
Il est donc nécessaire de bien définir les objectifs de l’étude afin d’adapter la méthode d’essai. Notre étude s’est intéressée à la description des aractéristiques sensorielles des produits, et donc à l’aspect analytique de la perception, dénuéde tout aspect hédonique (correspondant au plaisir accompagnant la perception). Notre travail s’est donc focalisé sur l’analyse sensorielle descriptive, permettant d’obtenir un profil sensoriel des produits.

Aspect qualitatif

La description d’une perception est une opération assez complexe. Les humains communiquent entre eux par des mots, il leur est donc possible de retranscrire à l’aide de cette sémantique leurs perceptions. Cependant, chaque individu ayant notamment un vécu et une éducation différents, les mots employés pour décrire leurs perceptions n’ont pas forcément la même signification en fonction des individus (Muñoz& Civille, 1998). Le choix des descripteurs utilisés est donc une étape cruciale :ils doivent être discriminants, pertinents, précis et très bien définis.

Aspect quantitatif

Intensité de la perception

L’intensité d’une perception exprime le degré pourlequel la perception est présente dans le produit. Elle dépend de l’intensité du stimulus, mais ne lui est pas reliée linéairement, comme le montre la Figure 2.
Dans le domaine infraliminaire, la sensation est confuse, noyée dans le bruit de fond et le panéliste n’arrive pas à l’extraire du bruit de fond, même dans des conditions expérimentales contrôlées. Dans le domaine liminaire, la sensation reste très faible, et est perçue de manière aléatoire. Dans le domaine supraliminaire, la sensation est nette, son intensité augmente avec l’intensité du stimulus. Et dans le domaine de saturation, la sensation reste quasi constante même si la grandeur du stimulus augmente.
Le domaine supraliminaire est le domaine qui nous intéresse pour pouvoir décrire et quantifier les perceptions perçues. Dans cette zone, deux rela tions simples ont été proposées pour rendre compte de la relation existant entre l’intensité de la sensation et la grandeur du stimulus. Pour Fechner (Fechner, 1860), un psychologue allemand, l’intensité de la sensation S varie linéairement avec le logarithme de la grandeur du timulus I : S= a0 + a1×log(I) (1)
Tandis que pour Stevens (Stevens, 1957), un psychologue américain, l’intensité de la sensation varie selon une loi de puissance avec la grandeur du stimulus : S= a0×(I) n (2)
Ces modèles ont été largement utilisés dans le domaine des odeurs (Cain et al., 1992; Chastrette et al., 1998) et dans le domaine alimentaire (Szczesniak, 1987; Norwich, 2001) mais peu d’études traitent de cette relation dans la cas de la texture.

Echelles de notation utilisées

La notation peut s’effectuer à l’aide d’une échelle d’intensités structurée ou non structurée. Dans le premier cas, la signification de chaque barreau de l’échelle est donnée par une note ou un terme. Tandis qu’une échelle non structurée estformée d’un segment de droite, dont les deux extrémités sont définies par des référencesplicitesex. L’intensité de la perception d’un produit correspond donc à la longueur entre l’extrémité gauche de l’échelle et la marque du sujet. Les échelles non structurées (ou linéaires)sont généralement favorisées, car elles sont plus précises et permettent d’éviter le biais lié l’utilisationà de chiffres ronds.

L’analyse sensorielle descriptive

L’analyse sensorielle descriptive, utilisée dans cette étude, permet de décrire qualitativement et quantitativement les produits de manière objective, afin d’établir leur profil sensoriel. L’objectif du profil sensoriel est de décrire, avec un minimum de mots et un maximum d’efficacité, le produit à analyser, de manière à lui donner une carte d’identité précise, reproductible et compréhensible par tous.
Différentes méthodes de description sensorielle existent, certaines ayant été établies il y a plusieurs dizaines d’années. Le profil de flaveur a été développé dans les années 40 par Arthur D. Little, Inc. (Keane, 1992), tandis que le profil de texture a été développé dans les années 60 afin de définir les propriétés de texturedes produits alimentaires (Brandt et al., 1963). Celui-ci a été par la suite adapté par (Civille & Szczesniak, 1973) et (Civille & Liska,
1975) afin d’inclure des descripteurs spécifiques pour l’évaluation des produits alimentaires semi-solides, des boissons, mais aussi des produits de soin de la peau (Schwartz, 1975) et des tissus et papiers (Civille & Dus, 1990). Ces profils sont plus rarement utilisés aujourd’hui, au profit de méthodes plus modernes comme le profil conventionnel et les techniques de profil libre. Le profil conventionnel est basé sur la recherche et la quantification de descripteurs appropriés. Tous les sujets utilisent le même vocabulaire, préétabli ou élaboré par le panel lui-même. Ils subissent ensuite une phase d’entraînementplus ou moins longue avant l’évaluation finale des produits. Tandis que les techniques de profil libre, comme le Free-choice-profiling (A. A. Williams & Langron, 1984) et le profil flash (Sieffermann, 2000), consistent à ne pas imposer un vocabulaire commun aux panélistes mais de les laisser complètement libres du choix des descripteurs.
Dans notre étude, nous avons uniquement utilisé leprofil conventionnel. Les deux méthodes communément utilisées pour les produits cosmétiquessont développées ci-après.

La méthode QDA

L’Analyse Descriptive Quantitative, ou Quantitative Descriptive Analysis QDA, développée par Stone et al. (1974), est basée sur la capacitédes sujets à verbaliser de manière fiable les perceptions sensorielles d’un produit. La singularité de cette méthode repose sur le fait que le panel développera et utilisera son propre langage pour décrire toutes les perceptions sensorielles des produits testés. Cette méthode estdevenue au cours du temps une méthode standard de description quantitative. Elle est basée sur de nombreux traitements statistiques. Elle consiste dans un premier temps à rechercher un maximum de descripteurs, qui pourront donner un maximum d’informations sur les propriétéssensorielles du produit à analyser ; puis à quantifier l’intensité des propriétés sensorielle perçues pour chaque descripteur choisi ; et enfin à construire le profil sensoriel du produit g râce aux différents descripteurs quantifiés.
La démarche d’élaboration du lexique sensoriel s’efectue en trois étapes:
La première étape consiste à rechercher le plus grand nombre possible de descripteurs caractérisant un même type de produits. Pour cela,un groupe de sujets se réunit, et un certain nombre de produits (environ le même nombre de produits que le nombre de descripteurs présents dans la liste définitive) est présenté unpar un à chaque sujet. Les sujets doivent alors exprimer tous les mots qui leur viennent à l’esprit , pouvant décrire la perception du produit qu’ils analysent. Par exemple, pour établir le profil sensoriel de texture d’une crème cosmétique, il est demandé aux sujets de décrire laperception de cette crème, selon ses caractéristiques d’aspect et de texture, avant, pendant et après application de celle-ci sur la peau. Le procédé d’évaluation des produits est divisé en quatre étapes, qui rappelons-le, sont les phases d’apparence (avant manipulation), de pick-up (avant application), de pénétration (pendant application) et d’apparence résiduelle (après application).
La seconde étape correspond au choix des termes les plus pertinents ; elle s’effectue généralement par trois tris successifs. Le panel garde dans un premier temps les termes cités plus d’une fois par la même personne et élimine lestermes hédoniques ou non pertinents. Le groupe effectue ensuite un deuxième tri, en évaluant une seconde fois les produits à partir des descriptifs préalablement sélectionnés. Pour chaquedescripteur, l’intensité de la sensation perçue est notée sur une échelle allant de 0 à 5. Seuls les descripteurs les plus cités, ou dont la somme des intensités cumulées est la plus grande, onts gardés. Un troisième et dernier tri, de nature statistique, est réalisé. Il a pour but de éduire la liste des descripteurs, en ne gardant que les descripteurs indépendants, ayant un fort pouvoir discriminant.
Cette étape de choix des descripteurs permet généralement de passer d’une liste de 150 à 200 termes à une liste finale de 10 à 15 termes.
La dernière étape constitue l’évaluation finale des produits. Pour cela, une phase d’entraînement des sujets au bon emploi des descrip teurs est nécessaire. Les descripteurs sélectionnés en phase finale sont accompagnés de définitions précises, de protocoles d’évaluation stricts et de références susceptiblesd’aider à la compréhension et à la mémorisation des perceptions. Les références données se situent généralement aux bornes extrêmes de l’échelle d’intensité. L’entraînement ste très important, il représente une phase longue, répartie sur plusieurs séances, et permet ’obtenird des réponses répétables et discriminantes. L’évaluation finale des échantillons s’effectue de façon monadique (présentation des échantillons un par un).
La notation s’effectue à l’aide d’une échelle d’int ensités non structurée utilisant un segment mesurant 15 cm. L’intensité de la perception d’un produit correspond donc à la longueur entre l’extrémité gauche de l’échelle et la marque du sujet.
L’étude de la performance du panel, et l’analyse et l’interprétation des données s’effectuent grâce à des traitements statistiques, comme l’analy se de variance (ANOVA) et l’Analyse en Composantes Principales (ACP). Ces techniques sont explicitées dans la Partie 2, Chapitre 4 du mémoire.
V. A. L. Wortel et Wiechers (2000) ont utilisé la méthode QDA pour évaluer les propriétés de texture de 10 produits commerciaux et 55 ingrédients cosmétiques. Leur objectif était d’analyser les similitudes et différences de propriétés sensorielles entre les ingrédients et les produits finis. 31 descripteurs ont été utilisés pour décrire les propriétés sensorielles des ingrédients avant (BR-before rubbing), pendant (DR-during rubbing) et après application (AR-after rubbing), tandis que 41 descripteurs ont été nécessaires pour décrire la variabilité des produits commerciaux. Deux ACP ont été réalisées, la première sur le set des ingrédients et la seconde sur le set des produits commerciaux. Concernant l’ACP des ingrédients, la première composante principale PC1 a expliqué 68 %de la variance, avec principalement les descripteurs épaisseur relié positivement et Absorption relié négativement à la PC1. Tandis que la seconde composante principale PC2 a expliqué 12 % de la variance et est reliée essentiellement aux descripteurs Opacité, Etalementet Odeur (Figure 3a). Concernant l’ACP des produits commerciaux (Figure 3b), la PC1 a expliqué 50 % de la variance et a été reliée principalement aux descripteurs Epaisseur et Absorption, comme pour les ingrédients, tandis que la PC2, reliée essentiellement au descripteurArôme a expliqué 22 % de la variance.

La méthode SDA

Une autre méthode fondamentale utilisée pour l’établissement d’un profil conventionnel est la Spectrum Descriptive Analysis method (SDA), développée par Muñoz et Civille (1992). Cette méthode consiste à fournir une description complète, détaillée et exacte des propriétés sensorielles d’un produit. Comme l’analyse descript ive quantitative, la méthode SDA consiste à rechercher le maximum de descripteurs caractérisant un produit, et à évaluer l’intensité de chaque descripteur pour le produit considéré. Maiscontrairement à la méthode QDA, les niveaux d’intensités notés, par les sujets, pour chaque descripteur sont mesurés par rapport à des échelles absolues ou universelles. En effet, laméthode développée par Muñoz et Civille est basée sur l’utilisation intensive de points de référence. L’utilisation de ces références permet d’une part de diminuer grandement la variabilité d’un panel (Rainey, 1986), et d’autre part de comparer les intensités relatives des propriétés d’un même produit mais également de comparer les produits entre eux. De plus, la méthode SDA nécessite que la terminologie soit développée et décrite par un panel, ayant connaissance des principes physiques sous-jacents à l’évaluation. Par exemple, un panel devant décrirela couleur d’un produit doit savoir qu’elle est composée de trois grandeurs : la luminance, la chrominance et la saturation. Un panel devant évaluer la texture de produits cosmétiques doit avoir notion des contraintes rhéologiques et mécaniques soumises aux échantillons lors des différentes phases d’évaluation de leur texture et de l’influence de différents paramètres comme la taille de particules ou le taux d’humidité sur les propriétésde texture (Meilgaard et al., 2006b).
La démarche d’élaboration du lexique sensoriel s’efectue de la même manière que pour la méthode QDA, mais en incluant de nombreuses références lors de l’établissement des définitions et des échelles d’intensité pour chaquepropriété. En se basant sur la méthode de graduation universelle élaborée par Muñoz et Civille, des matériaux de référence pour chaque propriété sont sélectionnés et les sujets s’entraînt à mémoriser leurs intensités.
L’entraînement est très long (environ 40-50h pour l’élaboration de la terminologie, des procédures d’évaluation et des échelles d’intensité, et 50-75h de pratique, car les sujets s’entraînent à mémoriser la gamme entière d’intensités pour chaque descripteur).
La terminologie SDA développée pour l’évaluation dela texture des crèmes et laits cosmétiques (Civille & Dus, 1991; ASTM Standard E1490, 1992; Meilgaard et al., 2006b) est présentée dans le Tableau 1. L’échelle de notationutilisée peut être une échelle linéaire non structurée de 10 cm de longueur ou une échelle ordonnée à 10 points (les intensités pouvant être exprimées en dixièmes de points, produisant orsal une échelle à 100 points). Une liste de produits référents, comme aides à la notation de chaque descripteur, a été développée par l’entreprise Sensory Spectrum Inc. De 3 à 6 niveaux d’intensité de chaque descripteur sont alors représentés par des produits référents. Cetteliste est détaillée dans le Tableau 2.

Les propriétés rhéologiques et mécaniques des émulsions cosmétiqu es

Le comportement physique des émulsions cosmétiquessoumises à différentes sollicitations peut également être caractérisé par la rhéologiel’analyseet de texture. Ces techniques sont notamment très utiles pour étudier la stabilité desémulsions dans le temps et pour anticiper leur comportement de leur fabrication jusqu’à leur utilisation par les consommateurs.

La rhéologie des émulsions cosmétiques

La rhéologie (du grec rheo, couler et logos, étude) est la science de l’écoulement et de la déformation de la matière sous l’action de contraintes. Le terme de rhéologie a été introduit pour la première fois en 1920 par le scientifique américain Eugène Bingham (1878-1945). Les analyses rhéologiques permettent de caractériser l’ensemble des comportements intermédiaires entre les liquides parfaits (fluides newtoniens) et les solides purs (comportements hookéens). La rhéologie joue un rôleimportant dans les procédés de mise en œuvre des produits cosmétiques, à savoir notamment la rationalisation des opérations de mélange et de dispersion. Elle fournit une caractérisation fine de la structure des émulsions, permettant des corrélations et des interprétations moléculaires et un suivi au cours du vieillissement. De plus, par l’étude du comportement visqueux d’un lait, du seuil d’écoulement et des propriétés viscoélastiques d’unecrème, tous s’accordent pour considérer que la rhéologie constitue potentiellement l’un des outils les plus prometteurs si on cherche à prévoir et traduire quantitativement les propriétéssensorielles de texture des produits cosmétiques lors de leur prélèvement ou de leur étalement (Tranchant et al., 2001). Ce dernier aspect demeure cependant, à ce jour, très peu décrit dans la littérature, probablement en raison de la complexité à établir de façon satisfaisante le lien entre ces grandeurs.

Grandeurs caractéristiques

Lorsqu’elles subissent de grandes déformations, les émulsions de type crème ou lait cosmétique s’écoulent. L’écoulement d’un matériauste engendré par un mouvement relatif de l’ensemble des constituants du liquide. Le matériau est alors assimilé à une superposition de couches adjacentes d’épaisseur infiniment mince san qu’il y ait transfert de matière entre les couches. Lors d’écoulements de cisaillement, le mouvement est laminaire (non turbulent). Les couches glissent les unes sur les autres. Il apparaît alors à l’interface des forces de frottement tangentielles, appelées forces de cisaillement. Or,lors de l’application d’une crème ou d’un lait, on peut considérer que le produit cosmétiqueest cisaillé entre deux surfaces parallèles, étant d’une part la surface de la peau et d’autre part la surface de la main.
Pour caractériser les propriétés d’écoulement des atériaux,m nous devons définir plusieurs termes. Considérons un matériau subissant une forcede cisaillement F, illustré par la Figure 7.
Au repos, le matériau a une épaisseur x, une longueur l0. Faisons l’hypothèse que le bas du matériau (en contact avec le support) est fixe et que le haut peut bouger. A cause de la contrainte subie, la couche supérieure est déplacéed’une longueur dl, et son épaisseur varie de dx. Les différentes grandeurs permettant de caractériser les propriétés d’écoulement des matériaux sont :
– La contrainte σ, exprimée en Pa, définie comme la force de cisaillement F par unité de surface S créée ou produite par l’écoulement σ:=F/S
– La déformationγ, sans dimension, définie comme la variation du déplacement, quand on se déplace d’une couche à l’autre :
La déformation peut varier tout au long de l’épaisseur du matériau. Si l’écoulement est laminaire, l’écoulement sera maximum au niveau de la couche supérieure du matériau, et sera minimum au niveau de la dernière couche. Ainsi, si la couche supérieure du matériau bouge à une vitesse v, on peut définir :
– Le taux de cisaillement γ& (également nommé gradient de cisaillement ou tauxde-1 déformation), exprimé en s, défini par : . Il correspond à la dérivée de la déformation par rapport au temps.
La viscositéη, exprimée en Pa.s, définie comme le rapport de lacontrainte de cisaillement sur la vitesse de cisaillement correspondante. Elle correspond à la résistance du matériau à l’écoulement:

Outils de caractérisation

Les appareils permettant de caractériser les propriétés rhéologiques des crèmes et lotions cosmétiques sont principalement de deux types :
– Les rhéomètres rotatifs
– Les rhéomètres oscillants.

Rhéométrie rotative

En rhéométrie rotative, le fluide est soumis à un cisaillement entre deux surfaces solides, l’une en rotation autour de son axe (nommée rotor), et l’autre immobile (nommée stator). Les trois grandeurs expérimentales de base sont le couple C, l’angle de rotation du rotor mesuré à partir de la position au repos α, et la vitesse de rotation du rotor ω. Ces grandeurs peuvent être soit imposées, soit mesurées. Les surfaces solidespeuvent être de trois types :
– Géométrie de Couette (cylindres coaxiaux)
– Géométrie plan-plan
– Géométrie cône-plan.
A partir de ces différentes variables, il est possible d’obtenir la contrainte de cisaillement, mesurée à partir du couple à appliquer pour mainten ir le mouvement du rotor, et le gradient de cisaillement, déterminé à partir de la géométrie dela surface et de la vitesse de rotation du rotor.
Les rhéomètres rotatifs peuvent être regroupés eneuxd grandes classes, selon que l’on impose la vitesse de rotation (c’est alors le couple exercé sur le corps de mesure qui est mesuré), ou que l’on impose le couple (la vitesse de rotation est alors mesurée dans ce cas). Mais on parle généralement de rhéomètre à taux de cisaillement imposé ou à contrainte imposée, car le taux de cisaillement est proportionnel à la vitesse de r otation, tandis que la contrainte est proportionnelle au couple. Les rhéomètres à contrainte imposée sont apparus dans les années 80 et sont bien adaptés pour la détermination des euils d’écoulement.
La description des principales géométries employéesest réalisée ci-après.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE 1 : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE 1 : L’ANALYSE SENSORIELLE DE LA TEXTURE
1. Perception de la texture
1.1. Définition de la texture
1.2. Propriétés de la texture
1.3. De la sensation à la perception
1.3.1. Le sens du toucher
1.3.2. Transformation des sensations en perceptions
2. La réponse sensorielle
2.1. Aspect qualitatif
2.2. Aspect quantitatif
2.2.1. Intensité de la perception
2.2.2. Echelles de notation utilisées
3. L’analyse sensorielle descriptive
3.1. La méthode QDA
3.2. La méthode SDA
4. Conclusion du chapitre
CHAPITRE 2 : LES PROPRIETES RHEOLOGIQUES ET MECANIQUES DES EMULSIONS COSMETIQUES
1. La rhéologie des émulsions cosmétiques
1.1. Grandeurs caractéristiques
1.2. Outils de caractérisation
1.2.1. Rhéométrie rotative
1.2.1.1. Géométrie plan-plan
1.2.1.2. Géométrie cône-plan
1.2.1.3. Géométrie de type Couette
1.2.2. Rhéométrie oscillante
1.3. Les propriétés rhéologiques des crèmes cosmétiques
1.3.1. Propriétés d’écoulement
1.3.1.1. Comportements observés
1.3.1.1. Cas particulier des fluides thixotropes
1.3.1.2. Relation entre gradients de cisaillement et manipulation des fluides cosmétiques
1.3.2. Propriétés viscoélastiques
1.3.2.1. Domaine statique
1.3.2.2. Domaine dynamique
2. L’analyse de texture
2.1. Définition
2.2. Tests réalisés
3. Conclusion du chapitre
CHAPITRE 3 : RELATIONS ENTRE PERCEPTIONS SENSORIELLES ET PARAMETRES INSTRUMENTAUX
1. Détermination des conditions rhéologiques opérant lors de l’évaluation sensorielle d’un produit cosmétique
2. Corrélations entre propriétés sensorielles et paramètres rhéologiques/mécaniques
3. Corrélations entre propriétés sensorielles après application et mesures instrumentales
3.1. Mesures du frottement à la surface de la peau
3.2. Mesure de l’hydratation de la peau
CONCLUSION GENERALE
PARTIE 2 :MATERIEL ET METHODES DE CARACTERISATION
CHAPITRE 1 – MATERIEL
1. Polymères utilisés
1.1. Ammoniumacryloyldimethyltaurate / VP copolymer
1.2. Carbomer
1.3. Ceratonia siliqua gum
1.4. Hydroxyethyl cellulose
1.5. Hydroxypropyl guar
1.6. Hydroxypropyl methyl cellulose
1.7. Polyacrylamide (and) C13-14 isoparaffin (and) laureth-7
1.8. Xanthane
2. Composition des émulsions
3. Protocole de formulation
4. Stabilité
5. Analyse bactériologique
CHAPITRE 2 – ANALYSE SENSORIELLE
1. Etablissement du lexique sensoriel
1.1. Choix des descripteurs, développement de définitions et protocoles d’évaluation
1.2. Elaboration d’une liste de référents
2. Recrutement du panel
3. Conditions expérimentales des tests
4. Entraînement du panel
5. Evaluation finale des produits
CHAPITRE 3 – CARACTERISATION INSTRUMENTALE
1. Mesure instrumentale de la brillance
2. Caractérisation rhéologique
2.1. Ecoulement
2.2. Viscoélasticité en mode dynamique
2.3. Viscoélasticité en mode statique
2.4. Combinaison d’oscillations et d’écoulement
3. Caractérisation instrumentale de la texture
3.1. Tests de pénétration
3.2. Tests de compression
3.3. Tests d’extrusion
3.4. Tests d’extension
3.5. Tests d’étalement
CHAPITRE 4 – OUTILS STATISTIQUES
1. Analyse unidimensionnelle : l’analyse de variance
1.1. Effet produit
1.2. Effet juge
1.3. Effet de l’interaction juge×produit
1.4. Répétabilité du panel
2. Analyse multidimensionnelle : l’analyse en composantes principales
2.1. ACP sur matrices produits×descripteurs ou produits×grandeurs instrumentales
2.2. ACP par descripteur sur matrices juges×produits
3. Calcul d’indices de performances du panel
3.1. Indice de discrimination par juge
3.2. Indice de répétabilité par juge
4. Les différentes méthodes de corrélations
4.1. La régression linéaire simple
4.2. La régression linéaire multiple
4.3. La régression Partial Least Square
5. Validation croisée
PARTIE 3 : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE 1 : CARACTERISATION SENSORIELLE DE LA TEXTURE DES PRODUITS
1. Analyse de la performance du panel
1.1. Résultats des ANOVAs
1.2. Calcul d’indices de performance par juge
1.2.1. Indices de discrimination
1.2.2. Indices de répétabilité
1.3. Amélioration des résultats par exclusion de juges
2. Caractérisation sensorielle des crèmes : Publication 1
3. Conclusion du chapitre
CHAPITRE 2 : CARACTERISATION INSTRUMENTALE DES PRODUITS
1. Analyse rhéologique et mécanique de la texture : Publication 2
2. Caractérisation instrumentale des propriétés d’élongation des crèmes et relation avec le Filant sensoriel : Publication 3
3. Analyses instrumentales complémentaires
3.1. Mesure de la brillance
3.2. Tests d’extrusion en retour
3.2.1. Résultats avec la sonde A/BE d35
3.2.2. Résultats avec la sonde A/BE d45
3.3. Caractérisation de l’étalement
3.3.1. Test d’étalement au texturomètre
3.3.2. Test d’étalement au TriboTouch
3.3.2.1. Description du dispositif expérimental
3.3.2.2. Test 1
3.3.2.3. Test 2
3.3.2.4. Conclusion
4. Conclusion du chapitre
CHAPITRE 3: PREDICTION DES PROPRIETES SENSORIELLES DE TEXTURE DE CREMES COSMETIQUES PAR DES MESURES INSTRUMENTALES SIMPLES
1. Sélection du nombre de variables instrumentales
2. Méthodologie d’établissement des modèles de prédiction
2.1. Régressions linéaires simples
2.2. Régressions linéaires multiples
2.3. Régressions PLS
3. Prédiction des propriétés sensorielles de texture par des mesures instrumentales : Publication 4
4. Conclusion du chapitre
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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