Le géranium est originaire du cap de Bonne Espérance (Afrique Australe). Il a été importé en Europe vers la fin du XVIIème siècle. Il commençait à être cultivé à Madagascar dans les années 80. Le géranium est répandu partout comme plante d’ornement, ce n’est qu’à partir de 1819 qu’il est introduit en Europe comme plante à parfum. Plus tard, de nombreux voyageurs rapportèrent d’autres espèces qui firent alors leur apparition dans les jardins Européens. Mais c’est à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle qu’aurait lieu le plus grand nombre d’hybridation. Actuellement, beaucoup d’espèces sont cultivées en vue de la production d’essences : en Europe, dans plusieurs pays d’Afrique, d’Asie et surtout à l’île de la Réunion. Le principal producteur d’huile de géranium dans le passé était la Réunion, et la qualité de son huile est un référence pour les huiles d’autres origines. La Chine est devenue aujourd’hui le principal producteur. Les autres principaux producteurs sont l’Egypte, le Maroc, la Réunion, l’Inde et l’ancienne Union Soviétique. La production annuelle mondiale est d’environ 300t alors que la demande est estimée à 500t. Les principaux importateurs sont les Etats-Unis, l’Europe et le Japon. La production de l’Inde et de l’ancienne Union Soviétique est utilisée entièrement sur place. Le géranium rosat est cultivé généralement par de petits producteurs. Il entre souvent en culture intercalaire, par exemple dans les vergers ou avec des légumes secs. La mécanisation et la distillation deviennent des investissements rentables pour les plantations de 200 – 300ha. Une grande partie des ressources de Madagascar provient de l’exportation des produits agroalimentaires. Parmi ces produits, l’exportation des plantes aromatiques n’est pas à négliger, c’est le cas notamment des huiles essentielles de basilic, de palma rosat, de girofle et d’Ylang ylang. L’agriculture tient une place importante dans le revenu des paysans de la région centrale Malgache ; mais étant pauvres, ces paysans entrent très peu dans le circuit économique. Ils représentent cependant une assez grande disponibilité en main d’œuvres. Le climat est l’un des facteurs qui influence les revenus de ces cultivateurs. Voici quelques données climatiques de la région d’Antsirabe qui se trouve dans la région centrale.
Le type de sol dans cette région est favorable aux différentes cultures mais le microclimat tropical d’altitude entraine quelquefois des problèmes. Il est possible d’améliorer le niveau de vie de ces cultivateurs à travers l’agriculture.
La région d’Antsirabe produit toute une gamme de plantes aromatiques qui méritent d’être exploitées et transformées. Tel est le cas de géranium rosat de non scientifique : pélargonium X aspérum, de la famille géraniacées. Le géranium rosat est cultivé pour son essence, la matière première dans l’industrie de parfumerie et qui présente une source considérable de devise. C’est pour cela que nous avons choisi comme thème : « RELATION ENTRE TYPE DE SOL, TYPE DE MICROCLIMAT, ET VARIETE DE GERANIUM PLANTEE DANS LA REGION DE SAMBAINA ANTSIRABE ».
Elaboration du concept de recherche
Les hypothèses, la méthodologie et les objectifs ont été déterminés à partir d’études bibliographiques se rapportant plus ou moins directement au sujet ; des descentes sur terrain et d’informations recueillies ayant permis de mieux orienter la recherche. Parmi les documents et outils indispensables à cette phase du travail figurent :
➤ La carte topographique ;
➤ Les photographies aériennes : l’examen stéréoscopique des photos permet de délimiter les différents unités pédomorphologiques et les terrains.
Méthodes et outils utilisés
Bibliographie
La bibliographie a été effectuée pour accueillir des informations et connaissances reliant au thème. Elle nous a permis de bien comprendre la problématique générale du sujet et d’avoir une vision globale et préliminaire du secteur d’étude. La bibliographie a permis d’obtenir des diverses informations sur l’écologie du géranium, le sol et le climat nécessaire à celui-ci.
Analyse des documents cartographique
L’analyse des documents cartographiques est très utile pour pouvoir situer le milieu d’étude. L’observation des cartes topographiques et géologiques nous permet d’avoir une idée préliminaire du pédopaysage. En outre, les données climatiques reçues au service Météorologique d’ANTANANARIVO nous permettent de bien comprendre le climat dans la zone d’étude.
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Localisation géographique
La région de SAMBAINA se trouve dans une vaste plaine des hauts plateaux Malgache. Elle est traversé par la RN.7 à 34km au nord de la ville d’ANTSIRABE et aussi par le chemin de fer de TA (Tananarive – Antsirabe). SAMBAINA est situé dans la vaste plaine proche du massif d’ANKARATRA. Elle se trouve dans les hautes terres (altitude supérieure à 1.000m) et entre deux points géodésiques remarquables : le pic à 1807m de hauteur à 3km à l’ouest du village et le pic à 1726m de hauteur à 2km au Sud – Est du village. SAMBAINA se trouve entre les coordonnées géographiques 19° 37’ 0’’ (Latitude) Sud et 47° 8’ 0’’ Est (Longitude).
Appartenance administrative
La commune rurale de SAMBAINA est composée de 15 Fokontany. Elle est dans la sous-préfecture d’ANTSIRABE II, de la région de Vakinankaratra.
Contexte socio-économique
Population
La région de SAMBAINA est une région peu peuplé, même si elle possède une vaste plaine cultivable au bord de la RN.7. La population se concentre au bord de la route, au village de SAMBAINA, il n’y a que des petits nombres qui dispersent loin de la route. Les jeunes et les enfants sont les plus nombreux dans la population. La plupart de ces jeunes travaillent dans l’agriculture et l’élevage.
Pour la scolarisation, le nombre des élèves à l’école diminue lorsque les classes montent, ce qui explique la faiblesse du taux de scolarisation dans le village. Les mariages précoces sont nombreux et le taux de natalité est supérieur au taux de mortalité. Ce qui entraîne l’augmentation de la population du village. Par conséquent, on ne peut pas définir exactement le nombre de personnes qui ont une espérance de vie environ de 51 ans. Dans cette population les femmes sont nombreuses par rapport aux hommes.
Activité économique
La production agricole et l’élevage
L’Agriculture tient une place importante pour les paysans, c’est leur principale source de revenu. Le terrain à cultivé est composé de rizière et de « tanety ». Les paysans cultivent deux fois par an : la culture pluviale et la culture contre saison. En saison de pluie, ils cultivent du mais, de la patate douce, de pomme de terre,…. sur les tanety et le riz sur les rizières. En saison sèche, les paysans pratiquent la culture de contre saison, elle est destinée pour les terrains agricoles irrigués. Ils cultivent sur ces terrains des carottes des petits pois, de la pomme de terre,…. Les récoltes de la culture de contre saison sont en partie autoconsommée mais la majeur partie est destinée pour la vente au marché local et en ville. Pour les produits fruitiers, il y a aussi ceux qui sont autoconsommés et ceux qui sont vendus. L’agriculture est toujours accompagné par l’élevage, les paysans élèvent des volailles qui sont destiné à la vente. Pour les bœufs, les mâles servent pour les travaux des champs tandisque les femelles servent pour la production laitière et pour obtenir des nouvelles générations. L’élevage du porc est une manière d’économiser pour les paysans, ils les vendent souvent pour assurer la cérémonie de « Famadihana ». Les revenus obtenus par l’agriculture et l’élevage sont insuffisants pour les paysans, ils adoptent d’autres activités pour avoir de l’argent.
Problèmes de l’agriculture et de l’élevage
Les techniques traditionnelles sont toujours pratiquées par les paysans dans l’agriculture et dans l’élevage. Les principaux problèmes sont :
– L’insuffisance des techniciens qui peuvent encadrer et donner des conseils aux paysans dans leurs travaux.
– L’insuffisance des matériels et des moyens financiers pour effectuer les travaux de production.
– La présence des maladies qui attaquent les animaux domestiques et au niveau de la culture.
– La présence des voleurs.
LE MILIEU PHYSIQUE
Le climat
La région de SAMBAINA se trouve dans les hauts plateaux centraux malgaches. Le climat de la région est du type tropical d’altitude. Ce climat est caractérisé par une alternance de deux saisons : la raison sèche, du mois d’Avril au mois d’octobre et la saison humide, du mois de Novembre au mois de Mars. La saison cyclonique se situe entre les mois de janvier et Mars. La durée des jours et des nuits est sensiblement inégale, il existe chaque année deux solstices et deux équinoxes :
• Le solstice d’été du 21 ou 22 Décembre
• L’équinoxe d’automne le 20 ou 21 Mars
• Le solstice d’hiver du 20 ou 21 juin
• L’équinoxe de printemps le 22 ou 23 septembre .
Température
Tout au long de l’année, la température moyenne dans la région est la plus basse par rapport aux autres zones climatiques de Madagascar. En hiver, le matin et la nuit sont les plus fraîches. La température la plus basse peut atteindre environ de 5°C. Cette température est faible le matin, augmente jusqu’à l’après midi et redescend le soir et la nuit. Les mois de Juin et Juillet sont les mois les plus froids de l’année. En été, la température maximale tourne autour de 27°C, il n’y a pas de grande variation de température entre le matin, midi et le soir.
Pluie
La saison de pluie commence du mois de Novembre au mois de Mars. La pluviosité est élevés dans la région de SAMBAINA ; elle se réparti mal dans l’année. Le passage des cyclones ou des dépressions tropicales augmente la pluviométrie. L’altitude élevée (supérieure à 900 m) de la zone est le plus grand facteur qui entraine la forte pluviosité. A chaque année, le taux et le nombre du jour de pluie pour chaque mois sont différents dans la région ; de plus l’arrivée des pluies est quelquefois en retard. Elle dépende de diverses circonstances ; l’effet de la destruction de l’environnement et le temps de passage des cyclones ou dépressions tropicales. En saison sèche, la présence des pluies fines et des brouillards augmentent le taux de pluviosité.
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie I : LE CADRE CONCEPTUEL DU TRAVAIL
Chapitre I : PROBLEMES
Chapitre II : HYPOTHESES DE RECHERCHE
I. DU MILIEU
II. LES PARAMETRES DE CULTURE
III. DES AGENTS TECHNIQUES
Chapitre III : METHODOLOGIE
I. ELABORATION DE CONCEPT DE RECHERCHE
II. METHODES ET OUTILS UTILISES
1. Bibliographie
2. Analyse des documents cartographiques
III. TRAVAUX DE TERRAIN
1. Observation et mesure direct sur terrain
2. Description des profils pédologiques
3. Enquêtes et interview
IV. ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES AU LABORATOIRE
1. Analyse physique
2. Analyses chimiques
2.1. Le pH
2.2. Le carbone organique
2.3. L’Azote total (Kjeldahl)
2.4. Les cations échangeables
2.5. La capacité d’échange cationique (CEC)
2.6. Le phosphore assimilable
V. SCHEMA SIMPLIFIE DE LA METHODOLOGIE
Partie II : LA PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Chapitre I : SITUATION GEOGRAPHIQUE ET MILIEU PHYSIQUE
I. SITUATION GEOGRAPHIQUE
1. Localisation géographique
2. Appartenance administrative
3. Contexte socio-économique
3.1. Population
3.2. Activité économique
3.2.1. La production agricole et l’élevage
3.2.2. Problèmes de l’agriculture et de l’élevage
Chapitre II : MILIEU PHYSIQUE
1. Le climat
1.1. Température
1.2. Pluie
1.3. Saison
1.4. Humidité atmosphérique
1.5. Brouillards
1.6. Rosées
1.7. Vent
1.8. Insolation
2. Les sols
1.1. Généralités
1.2. Classes des sols à SAMBAINA
a. Classe de sol à Sesquioxydes
a.1. Sous classe de sol ferrallitique
– Groupe des sols faiblement ferrallitiques
– Groupe des sols fortement ferrallitiques
– Groupe des sols ferrallitiques lessivés
– Groupe des sols ferrallitiques humifiés
– Groupe des sols ferrallitiques indurés en place
b. Sols alluviaux
c. Sols volcaniques
1.3. Vocation des sols
1.3.1. Culture
1.3.2. Forêts
1.4. Mise en valeur
1.5. Géologie et géomorphologie
Chapitre II : VEGETATION
I. LA FORET
II. LA SAVANE
III. CULTURES ET FRICHES
IV. DYNAMIQUE FORET – SAVANE
V. LE FOURREES
Partie III : L’ETUDE DE COMPORTEMENT ECOLOGIQUE DU GERANIUM
Chapitre I : LE GERANIUM DE MADAGASCAR
I. DEFINITION
II. HISTORIQUE DU GERANIUM DE MADAGASCAR
III. LOCALISATION DES ZONES DE CULTURE
IV. PLACE DU GERANIUM DANS LA COMMUNE RURALE DE SAMBAINA
Chapitre II : LE GERANIUM CULTIVE DANS LA COMMUNE RURALE DE SAMBAINA
I. LE GERANIUM
II. LA MORPHOLOGIE
III. L’HUILE ESSENTIELLE DE GERANIUM
Chapitre III : CALENDRIER ET TRAVAUX DU GERANIUM
I. LE GERANIUM, LES SAISONS ET LES TRAVAUX
II. LA RECOLTE ET LA COMMERCIALISATION
Chapitre IV : LE CYCLE BIOLOGIQUE DU GERANIUM
I. GENERALITE
II. CYCLE DE VETATION ET REPRODUCTEUR
III. ECOLOGIE
IV. CULTURE
V. RECOLTE
VI. INTERET
Chapitre V : RESULTAT D’ENQUETE CONCERNANT LA PLANTATION DU GERANIUM
DANS LA REGION D’ANTSIRABE
I. LE GERANIUM
II. LE RENDEMENT
Chapitre VI : INTERPRETATION DES RESULTATS D’ENQUETE
I. INFLUENCE DU CLIMAT SUR LA CROISSANCE DU GERANIUM
II. IMPORTANCE DES ENGRAIS
III. PRESENCE DES MAUVAISES HERBES
Partie IV : L’ETUDE DE COMPORTEMENT ECOLOGIQUE DU GERANIUM
Chapitre I : LES RAVAGEURS DU GERANIUM
I. INSECTES ENNEMIS DU GERANIUM
Chapitre II : LES MALADIES LES PLUS COURANTES DU GERANIUM
Chapitre III : LES MALADIES, LES RAVAGEURS ET LA PRODUCTION DU GERANIUM…
Partie V : LES RESULTATS D’ANALYSE
Partie VI : LE TRAITEMENT ET LA RECOMMANDATION
Chapitre I : SUGGESTION
I. LUTTE CHIMIQUE
1. Les recours au désherbage chimique
1.1. Traitement prélevée
1.2. Traitement post levée
2. L’apport aux engrais
3. Insecticides et traitements phytosanitaires
II. LUTTE BIOLOGIQUE
III. RECOURS A LA HAUTE TECHNOLOGIE
1. Utilisation des machines
2. Création des techniques d’amélioration des variétés
2.1. Amélioration génétique
2.2. L’hybridation interspécifique et la transmission des caractères agronomiques
Chapitre II : LES CONSEQUENCES DE LA CULTURE DE GERANIUM
I. LES AVANTAGES
II. LES INCONVENIENTS
CONCLUSION
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