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Caractéristiques et arguments en faveur des taux dechange fixes
Un régime de change fixe suppose la définition d’une parité de référence entre la monnaie du pays considéré et une devise, à laquelle la banque centrale s’engage à échanger sa monnaie. Lorsque le marché des changes est libéralisé, le spectre de cet engagement lui impose d’intervenir sur le marché des changes dès que leauxt de change s’éloigne de la parité établie, par l’achat de la monnaie nationale si la monnaie tend à se déprécier sur le marché des changes, par sa vente dans le cas contraire. Lorsque le marché des changes est contrôlé, la monnaie est inconvertible, la parité est définie arbitrairement et soutenue artificiellement.
Les taux de change fixes facilitent le développement des échanges internationaux puisque la fixité supprime le risque de change. Ils constituen également un point d’ancrage pour l’inflation, ce qui permet à l’économie de rester compétitive sur le plan international. Le régime de taux de change fixe favorise en outre les investissements d’origine extérieure et donne une crédibilité à la politique monétaire.
Le risque de change naît généralement de la spéculation. En effet, tout système de change quel qu’il soit peut être troublé lorsque les spéculateurs anticipent une instabilité du taux de change futur ; cette anticipation peut amplifier l’instabilitéde ce taux de change. La spéculation est dommageable pour l’économie car elle peut entraîner une panique financière et des mouvements de prix qui créent un climat défavorable aux investissements. Une spéculation déstabilisatrice est plus probable avec des taux de change flexibles qu’avec des taux de change fixes car si les autorités officielles sont vraiment décidées à maintenir la parité fixe quoi qu’il arrive, les spéculateurs ne pourront que suivre et ne pourront pas déstabiliser l’économie. Par contre lorsque les taux de change flottent, toute annonce de la part des Autorités n’estpas crédible et dans ce cas, les spéculations peuvent amener à des fluctuations erratiques du taux de change.
Une discipline des prix peut être atténuée par un flottement des monnaiesIl. s’en suit une inflation plus grande. Le mécanisme d’ajustement théorique est le suivant :ne cas d’augmentation du prix mondial des exportations, l’accroissement des exportations va entraîner une augmentation des réserves qui relèvera le prix des facteurs de production et celui des biens de consommation nationaux par rapport à ceux de l’étranger, et orientera les consommateurs de ce fait vers les biens étrangers devenant relativement bon marché ; les importations augmentent alors, au détriment des exportations, mouvement qui se poursuit jusqu’à ce que l’équilibre ducompte courant soit rétabli. Mais parfois cet équilibre n’est que de courte durée en raison de la supériorité, de façon permanente, des importations comparées aux exportations ; et ceci à cause de la présence des biens dont la consommation est incompressible.
En régime de change fixe, le taux de change est fixé à la suite d’accords entre banques centrales. En fait, les banques centrales assurent la stabilité du taux de change fixé par des interventions sur le marché des changes. Ces interventions visent à ajuster l’économie nationale au taux en vigueur. En cas de déficit, les pertes de réserve opèrent une ponction sur la masse monétaire nationale et déflatent l’économie4, jusqu’à ce que l’offre et la demande de devises redeviennent égales au même taux de changefixe établi par les banques centrales.
Cependant, ce système n’est soutenable que si les économies en présence ne divergent pas trop du point de vue de certains critères tels que l’inflation. Sinon, le pays à la plus forte inflation verra se détériorer sa balance de paiements5. La banque centrale devra alors puiser dans ses réserves ou recourir à l’emprunt. Mais de telles possibilitéslorsqu’elles s’épuisent, entraînent une dévaluation de la monnaie ou l’adoption d’unrégime de taux de change plus souple.
En général, ce type de régime (celui de taux de change fixe) qui stabilise le taux de change effectif bilatéral, mais pas le taux de change effectif multilatéral, a été généralement le fait des PED dont la monnaie n’a pas de marché extérieur et dont lesmarchés internes des capitaux sont de faible taille. Les nombreuses crises survenues depuis l’effondrement du système de Bretton Woods remettent en cause la viabilité de taux de change fixe, générateur de crises spéculatives et d’instabilité. Ils distinguaient deux cas, celui où les taux de change sont flexibles, celui où les taux de change sont maintenus par l’Etat temporairement rigides, mais susceptibles d’être modifiés sur décision de ce dernier, Friedman considérait le système de change temporairement rigide comme le pire des cas :
« Ce système ne fournit ni la stabilité que des taux de change réellement rigides pourraient fournir dans un contexte de commerce sans restrictions, ni la volonté et la capacité d’ajuster la structure intérieure des prix aux conditions extérieures, ni la sensibilité continue de taux de change flexibles. » Friedman (1953).
Cependant la supériorité d’un régime de taux de change quelconque par rapport à l’autre n’étant pas établie de manière univoque, la littérature économique suggère d’autres régimes qui sont les régimes de taux de change intermédiaires (voir dans la page suivante le graphique lié à l’évolution des régimes de change pour un échantillon de 53 pays dans le monde).
Le tableau suivant (tableau 1) résume les neuf grands régimes de taux de change, du plus souple au plus rigide, avec leurs définitions et leurs caractéristiques.
Les régimes de taux de change intermédiaires
Au-delà de la dichotomie traditionnelle fixe-flexib le, se trouve un spectre de régimes de taux de change. Il existe une large gamme de régimes allant d’une fixité en permanence à des zones cibles, à des flottements avec grande, légère ou sans intervention.
Les régimes de rattachement
Les régimes de rattachement comprennent la parité justable et la parité rampante. La parité ajustable exprime le régime de taux de change qui a prévalu sous le système de Bretton Woods entre 1944 et 1971. Chaque monnaie a une parité officielle déclarée au F.M.I., parité que les autorités défendent tant que de petites doses d’ajustement de l’économie nationale suffisent à maintenir le taux officiel. Mais en cas de déficit de la balance des paiements, les autorités doivent avec l’accord du F.M.I., modifierleur parité (dévaluer ou réévaluer leur monnaie). Une évolution trop divergente des économies dans un tel système peut entraîner des crises monétaires spéculatives précédant les valuationsdé.
La parité rampante ou encore glissante consiste en des réajustements de petite ampleur à des intervalles de temps fréquents. Chaque réajustementest aléatoire tant par son ampleur que par sa date, de façon à éviter des spéculations. Le taux de réajustement est calculé en tenant compte de l’évolution des prix internes et chez lespartenaires commerciaux de façon à maintenir les prix des biens exportés exprimés en evisesd à un niveau stable. Une telle politique a l’avantage de tenir l’inflation domestique loin des problèmes de compétitivité extérieure.
Mais une telle politique de réajustements occasionnels a ses inconvénients : elle peut ne pas être suffisante pour équilibrer la balance des paiements. Si l’économie subit un choc important – un accroissement du service de la dette du fait de la montée des taux d’intérêt étrangers par exemple -, une dépréciation réelle est nécessaireSi. le taux de change est surévalué, les cambistes peuvent anticiper les prochaines dévaluations. Ainsi les importateurs essayeront d’accélérer leurs achats pour bénéficier des prixaibles,f tandis que les exportateurs vont suspendre les ventes en attendant de prix meilleurs après la dévaluation. Avec des importations et des exportations de plus en plus mal évaluées, les industries de substitution aux importations vont diminuer leur production et les exportateurs suspendre les leurs.
Les importations massives pousseront les taux d’intérêt à la hausse tout comme l’accumulation des stocks. Les crédits seront alors orientés versle financement de la spéculation sur la dévaluation plutôt que vers les autres activités. Politiquement, l’idée de dévaluation rend impopulaire les gouvernements et ceux-ci auront plutôt tendance à ajourner l’inévitable et donc à laisser le taux de change s’éloigner d’avantage de son équilibre, ce qui affaiblira le secteur du commerce. En somme, ce régime de taux dechange à crémaillère ne donne qu’une assurance partielle d’une bonne politique de taux de change.
Les régimes de flottement
Les régimes de flottement peuvent être soit du typedirigé, soit du type à bande glissante.
Suivant un régime de flottement dirigé, les autorités tentent de modifier progressivementle taux de change en procédant à des ajustements macroéconomiques au sein de l’économie nationale jusqu’à ce qu’un nouvel équilibre soit atteint.
Le régime de flottement est à bande glissante lorsqu’il y a un engagement politique à intervenir pour que le taux de change s’établisse dans une zone d’amplitude connue, autour d’un taux de référence annoncé. Les pouvoirs publics doivent alors choisir :
· le taux de change spécifique à utiliser comme taux pivot, c’est-à-dire un taux fixe vis-à-vis d’une seule monnaie ou d’un panier de monnaies,
· la fréquence et la forme des ajustements du taux de référence. Pour cela, les taux centraux peuvent soit être soit fixés pour une durée indéterminée après laquelle on procède à leur réalignement, soit établis quotidienement.
· La largeur de la bande,
· Les modes d’intervention et les politiques d’accompagnement du régime.
Par exemple, les politiques monétaires et fiscalesdoivent être compatibles avec les paramètres de la bande. On peut également introduire dans la catégorie des régimes de taux de change flexibles, d’autres variantes que sont les mécanismes de coopération monétaire, la flexibilité sur la base d’un certain nombre d’indicateurs, la flexibilité par rapport à une seule monnaie.
Les mécanismes de coopération monétaire s’agissentfondamentalement du système de fonctionnement du SME. La flexibilité sur la base d’un certain nombre d’indicateurs concerne les régimes de taux de change dans le cadre desquel le taux de change est ajusté à des intervalles rapprochés, en fonction de l’évolutiond’indicateurs prédéterminés. Ce système est pratiqué par le Chili et le Nicaragua. La flexibilité par rapport à une seule monnaie, c’est le cas du régime de taux de change des monnaies qui sesont révélées peu flexibles par rapport au dollar. Ce sont les monnaies d’Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis et du Qatar.
A titre de résumé, les caisses d’émission, la dollarisation et les unions monétaires forment un régime d’ancrage dur (AD). Le flottement indépendant est un régime de change flexible (Flex), tandis que tous les autres régimes sont considérés comme intermédiaires (Int).
Les années 1990 ont été marquées par un fort pourcentage de régimes intermédiaire et ce, quelque soit le groupe de pays. Même si ces régimesintermédiaires continuent à être majoritaires dans les années 2000, il apparaît que les pays en développement ont tendance à adopter davantage de régimes d’ancrage dur alors que les pays émergents ont opté pour plus de flexibilité. Les crises de changes, qui ont essentiellement frappé les régimes de change intermédiaires, semblent à l’origine de l’abandon de ce type de régimes.
Le graphique ci-après montre l’évolution comparée esd régimes de change entre les pays en développement et les pays émergents.
Voilà en ce qui concerne les enjeux du choix de régime de change. Qu’en est-il alors des déterminants du choix de régime de change ?
Les déterminants du choix d’un régimede taux de change.
D’entrée de jeu, le choix d’un régime de taux de change se fait sur la base de l’espérance que l’on se fait quant à son impact sur la performance macro-économique. Mais aucun régime n’est meilleur qu’un autre à priori. Un taux de change fixe est préférable si les perturbations qui heurtent l’économie sont beaucoup plus d’origine monétaire et donc affectent le niveau général des prix. Un taux de change flexible (ou plus souple) est préférable si les perturbations sont beaucoup plus réelles ou proviennent de l’extérieur. Par ailleurs, plus al politique macro-économique nationale est stable, plus les taux de change flottants paraissent préférables. En effet, il arrive que dans les PED,les mesures de politique monétaire et budgétaire soient une grande source d’instabilité macro-économique. Dans ce cas, un taux de change fixe est préférable à un taux de change flexible. Mais si la politique macroéconomique est stable et prévisible, un régime de taux de change flottants permet à l’économie de se prémunir contre les chocs extérieurs.
On recense un certain nombre de facteurs déterminants de ce choix. Il s’agit des caractéristiques structurelles de l’économie, de la nature des chocs qu’elle subit et de sa sensibilité face à ceux-ci, des conditions macroéconomiqueset institutionnelles, des préférences des autoritéspolitiques.
Ces critères malgré le fait qu’ils fassent l’objetde controverses et ne permettent pas toujours de fonder une position unanime sur les principes pouvant conduire un pays à adopter de manière univoque un régime particulier.
Les caractéristiques structurelles
· Les objectifs économiques et les préférences des autorités politiques
Les autorités politiques doivent choisir un critèred’optimisation généralement lié à une fonction de bien-être. Le choix d’un régime de tauxde change tiendra compte de sa capacité à stabiliser la performance macro-économique, ou encore à minimiser les fluctuations de certaines variables telles que l’output, la consommation, les prix internes ou toute autre variable macro-économique, en présence de perturbations aléatoires sur l’économie nationale.
Toutefois, ce critère pose un double problème. D’une part, il faudrait définir correctement les objectifs des autorités, ce qui est loin d’être aisé, et d’autre part, la stabilisation d’une variable macroéconomique particulière peut en déstabiliser neu autre qui est importante, elle aussi, dans la fonction de bien-être général. Les conclusions basées sur un tel critère font valoir qu’un régime pur (fixité permanente ou flottement ur)p est sous optimal pour atteindre une stabilité macro-économique. Un compromis entre fixité pure et flexibilité pure, flottement dirigé ou parité ajustable, permettrait d’atteindrecet objectif de stabilisation, mais encore faut-il définir le degré de souplesse à accorder au régime de taux de change.
Le choix d’un régime de taux de change dépend en outre du degré de liberté que les autorités politiques veulent donner aux politiques macro-économiques nationales. Plus les autorités politiques souhaitent accroître leur souveraineté dans la formulation et la mise en œuvre des politiques économiques, plus ce degré sera élevé pluset un régime de taux de change flexible sera préférable à un régime de taux de change fixeCar. alors, en théorie, le taux de change aura pour objectif d’assurer l’équilibre extérieurtout en contrebalançant les effets néfastes de politiques expansionnistes sur l’inflation et les taux d’intérêt.
· Le degré de rigidité des prix nominaux
Le degré de rigidité des prix et des salaires affecte le choix du régime de taux de change. Un ajustement réel de l’économie par appréciation ou arp dépréciation nominale du taux de change exige une rigidité des prix et des salaires , d’où la supériorité d’un régime de taux de change flexible sur un régime de taux de change fixe. En revanche, lorsque les prix sont flexibles, un ajustement fréquent du taux de change entraînera des distorsions macro-économiques réelles. C’est pourquoi dansces conditions, un régime de taux de change fixe est préférable.
· La mobilité des facteurs de production
Plus les facteurs de production et particulièrement la main d’œuvre seront mobiles, plus les salaires et les prix seront rigides à la baisse et plus le régime de taux de change flexible sera préférable au régime de taux de change fixe. Pour ecqui est de la mobilité des capitaux, lorsqu’elle est associée à des chocs d’origine monétaire, un régime de taux de change fixe est préférable. Mais lorsque les chocs proviennentde la demande intérieure, il faudrait mettre en place une politique de taux de change flexibles.
· Dimension de l’économie et ouverture
En s’appuyant sur la théorie des zones monétaires ptimales,o les premières études sur le choix du régime de taux de change concluaient que plus ladimension de l’économie est grande, plus un régime de taux de change flexible est justifié tequ’une grande ouverture de l’économie sur l’extérieur requiert l’utilisation d’un régime deauxt de change fixe. En fait, le régime de fixité est justifié en ceci que l’ouverture permettrait d’évacuer un choc monétaire intérieur. Mais l’ouverture permet également à un ajustement du taux de change de stabiliser la production en cas de chocs au niveau de la demande intérieure ou de la demande extérieure, imposant ainsi des réajustements fréquents. L’ouverture n’est pasde ce fait, un critère décisif dans le choix d’un régime de taux de change.
· La variété dans la production et dans les exportations
Une économie spécialisée dans la production d’un nombre réduit de biens échangeables est sujette aux variations des cours mondiaux de ces produits qui la déstabiliseront. Elle devrait dans ce cas adopter un régime de taux de change flexible.
· La concentration géographique des échanges
Plus la proportion des échanges entre deux économies est forte, plus il est préférable de définir un taux de change fixe entre leurs monnaies.
· Le degré de développement économique, financier etinstitutionnel
Un régime de taux de change flexible sera plus attractif lorsque le développement économique et financier est important. La faiblesse des institutions justifie en partie12 l’argument en faveur des taux de change fixes selon lequel des intermédiaires financiers en nombre limité, des marchés financiers trop étroits ou inexistants ne euventp permettre l’organisation d’un véritable marché des changes où se confronteraientl’offre et la demande de devises; et qu’un régime de taux de change flottant dans ces conditions risque d’être très instable.
Le différentiel d’inflation entre l’économie et lereste du monde.
Il est nécessaire d’ajuster fréquemment le taux dechange lorsque l’écart entre l’inflation d’un pays et celle de ses principaux partenaires commerciaux est élevé. Mais on pense que si elle l’est extrêmement, un régime de taux de change fixeconduisant à une rigueur économique peut ramener ce différentiel à un niveau soutenable.
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Table des matières
Introduction
Partie I : Vue d’ensemble sur les raisons des régimes de change différents dans les PED
Chapitre I : Les enjeux du choix de régime de change
1. Taux de change flexibles et taux de change fixes, éléments d’une controverse
2. Les régimes de taux de change intermédiaires
Chapitre II : Les déterminants du choix d’un régime de taux de change.
1. Les caractéristiques structurelles
2. Le différentiel d’inflation entre l’économie et le reste du monde.
3. La nature des chocs
4. La crédibilité de la politique monétaire
5. Les autres considérations liées au choix du régime de taux de change
Chapitre III : La tendance actuelle de régime de change
1. Une tendance à la bipolarisation
2. La transition de la fixité vers le flottement
3. La justification d’un tel changement
Partie II : Relation entre régime de change et stabilité macroéconomique interne
Chapitre IV : Lien entre régime de change et stabilité macroéconomique : revue de la littérature économique
1. Inflation et taux de change
2. Régime de change et croissance économique
Chapitre V : L’importance du régime de taux de change dans la stabilité macroéconomique interne
1. Présentation de l’impact du choix régime de change sur l’inflation et la croissance
2. Constats de l’impact du régime de taux de change, après l’étude empirique
3. Evidences empiriques sur les liens de causalité vis-à-vis du choix de régime de change
Chapitre VI : Efficacité du choix de régime de change dans la stabilité macroéconomique
1. Stabilité macroéconomique plus évidente en régime de change fixe et en régime de change intermédiaire
2. Possibilité de ciblage de l’inflation en régime de change plus souple
3. Régime de change, croissance, investissement et croissance du commerce extérieur
4. Le flottement et la nécessaire maîtrise des prix : Cas de Madagascar
Conclusion
Bibliographie
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