Relation entre les hématomes intra ou péri –cérébraux avec les fractures

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Données scannographiques

Résultats TDM

Les examens scannographiques étaient anormaux dans 45,3 % des cas dans notre étude.
On avait un taux d’examens normaux plus élevé.
Dans notre cadre d’étude, le CHR était le seul site de référence de la région. Les autres structures de santé étaient en majorité des postes de santé réparties dans les différents villages, où débarquent les patients avant leur arrivé soit directement dans notre service soit en passant par les urgences.
Ainsi la diversité des prescripteurs de TDM et la qualité de l’examen clinique entrainent une invasion de bulletins avec comme indication TCE seul sans précisions des signes cliniques voire même une exagération de celles-ci.
La prescription abusive par ces praticiens d’un scanner cérébral explique le taux élevé d’examens normaux le plus souvent, d’où l’importance d’établir des règles à appliquer dans les services d’urgence devant un TCE [26].
H.amjed Fekih et al [10] et M. Toure [21] avaient trouvé respectivement 50,3% et 50 % de cas normaux.
O.Sano [31], avait trouvé plus de cas anormaux 73,8 %.
Les accidents des voies publiques représentaient 60% des circonstances de survenue des TCE. Le moyen de transport le plus utilisé à Kaolack était les deux roues, il s’y ajoute un non-respect du code de la route et des routes en mauvais état. On note ainsi une augmentation des accidents des voies publiques donc des traumatises cranio-encéphaliques.
Certains auteurs [27,31] avaient aussi comme circonstance de survenue dominante les AVP.
Dans notre série on note une légère prédominance des lésions cérébrales (28 cas sur 43) par rapport aux lésions osseuses (27 cas sur 43).
Ces résultats sont superposables avec ceux de M. Seck [27] avec un taux de 42,5 % pour les lésions cérébrales et 40 % pour celles osseuses.
La tomodensitométrie, moyen d’imagerie, incontournable en cas de TCE présente des limites comme dans le cas des lésions axonales diffuses qui sont diagnostiquées à l’IRM car certains patients peuvent avoir un Glasgow très bas contrastant avec un examen TDM normal.
Ces lésions axonales diffuses résultent d’une accélération ou d’une décélération de la boite crânienne, éventuellement amplifiées par un mouvement rotatif.
La rareté de l’IRM dans notre pays à fortiori la région de Kaolack freine l’exploration chez ses patients symptomatiques contrastant avec un scanner cérébral normal.
Il n’existait pas de neurochirurgien dans le CHR.

Lésions intracrâniennes

Les lésions intracrâniennes sont variées dans cette étude mais les plus fréquentes sont les lésions de contusions hémorragiques 14,70 %. Les auteurs comme S. Sidibé et al [36], S. Guidah [34] avaient trouvé des taux plus élevés qui sont respectivement 62,9% et 38,28%.
Ces lésions sont expliquées le plus souvent par le fait que l’énergie du choc non consommée par un traumatisme des enveloppes va être transmise au cerveau sous -jacent au point d’impact et entraîner des lésions lobaires focales à type de lésions de contusions hémorragiques.
L’HED représentait 7,37 %, ce résultat est un peu plus élevé pour S. Guidah [34] 11,22% et M. Seck [27] 12,5%.
Cependant certains auteurs comme S. Sidibé et al [35] ont trouvé un taux plus élevé d’hématome extradural 66,8%.
L’impact direct entraînait une déformation voire une rupture des enveloppes (plaie du scalp, fracture du crâne) susceptibles d’être à l’origine de lésions intracrâniennes comme hématome extradural.
Les autres hématomes sont faiblement représentés dans notre étude et sont l’hématome sous dural, l’hémorragie intra-parenchymateuse et l’hémorragie sous arachnoïdienne avec un taux égal à 2,11%pour chacun.
Seck .M [27] et S. Sidibé et al [36] avaient des taux qui sont respectivement 12,5% et 20,2% pour les hématomes sous duraux.

Lésions secondaires

Dans cette série les lésions secondaires ont été négligeables avec un taux de 1,10%, représentées essentiellement par l’engagement sous falcoriel (1 cas).
M. Touré [21] avait 4 cas d’engagement cérébral sur 298 et M. Seck [27] avait un taux de 12,5%.
Il n’y avait pas de cas d’œdème cérébral dans cette étude, M. Touré [21] n’en avait pas retrouvé aussi.
Les lésions secondaires sont les plus redoutées en cas de traumatisme cranio-encéphalique car pouvant engager le pronostic fonctionnel et ou vital.

Lésions osseuses

Les lésions osseuses représentaient 28,4 %.
Certains auteurs dont S. Sidibé [36], M. Seck [27] avaient trouvés des taux qui sont respectivement 24,8% et 40 %.
Les fractures simples étaient notées dans 17,9 % des cas soit 17 cas, alors les embarrures avaient un taux plus faible 10,5 %. Ce résultat est superposable à ceux trouver chez certains auteurs [27,17] avec toujours une prédominance des lésions fracturaires simples.
Cependant les fractures étaient associées le plus souvent à des lésions intra ou péri-cérébrales soit 29,6 % pour les hématomes d’une manière générale. Mais l’association HED et fracture était représentée raisonnablement (25,9 %) par rapport aux autres associations par exemple HSD et fracture qui était pratiquement inexistante dans notre analyse.
Une interprétation minutieuse et rigoureuse s’imposent en cas de traumatisme cranio-encéphalique. Car certaines fractures peuvent passer inaperçue c’est le cas de celle du rocher.

Lésions associées

Le bilan lésionnel d’un traumatisé cranio-encéphalique est souvent composé de lésions typiquement cérébrales et d’autres siégeant aux autres parties du corps humain.
Les lésions associées peuvent être localisées au niveau du thorax, de l’abdomen, des extrémités et même du pelvis. Ces différents sites de lésions sont le plus souvent observés chez les polytraumatisés.
Dans cette étude les lésions associées concernaient (14 cas) 14,7 %. La plus fréquente était les fractures du massif facial (11 cas) pour un taux de 78,6 %.La suivante est la fracture du rachis cervical pour un taux 14,2 %. Ces résultats sont retrouvés chez O. Sano [31] 89% et J. Mendy [17] 52,7 %, mais S. Guidah [34] avait un taux très faible de fractures du massif facial 0,64 %.
Les fractures du rachis cervical alourdissement souvent le bilan lésionnel et ont comme conséquence une augmentation de la morbi-mortalité lors des traumatismes cranio-encéphaliques.

Relation entre les hématomes intra et ou péri-cérébraux avec les fractures

Fractures associées le plus souvent à des lésions intra ou péri-cérébrales soit 29,6 % pour les hématomes d’une manière générale.
La relation entre hématome intracrânien et fracture était statistiquement significative (p=0,007). Le risque d’hématome était 5, 3 fois plus élevé chez les individus avec une fracture, comparés à ceux sans fracture.
L’association HED et fracture était bien représentée (25,9 %) par rapport aux autres associations par exemple HSD et fracture qui était pratiquement inexistante dans notre analyse.
Relation statistiquement significative (p=0.001).
Dans la littérature ce couple fracture et hématome extradural était fréquent [21, 27, 37].

Relation entre circonstance de survenue et hématome intra et ou péri-cérébral

L’association hématome et circonstance de survenue nous permettait d’établir un lien entre les AVP et la survenue des hématomes en général. Ainsi dans 76,9 % des cas les hématomes étaient liés aux AVP, suivis des étiologies non précisées (15,4 %) et des rixes (7,7 %).
Certains praticiens sont pris au piège par la routine car ils prescrivaient souvent des bulletins d’examen avec une indication vague « TCE » et l’étiologie était non précisée.
Dans la littérature plusieurs auteurs avaient trouvés comme étiologie principale les accidents de la voie publique [3, 19, 27, 31, 34,36].
Les AVP sont responsables de la majorité des traumatismes cranio-encéphaliques, donc de cette morbi-mortalité élevée par conséquence posent un problème de santé publique.
Le moyen de transport principal à Kaolack étant les deux roues, il s’y ajoute un envahissement des taxis ’’clandos’’, une absence de permis de conduire et un non-respect du code de la route.
L’étude de M.B Diallo [22] met en évidence une prédominance des accidents liés aux deux roues. K. Beavogui [19] avait comme étiologie principale une domination des accidents de la voie publique.

CONCLUSION

Les traumatismes cranio-encéphaliques posent un problème de santé publique dans notre pays le Sénégal.
Ce travail avait pour but de connaitre les aspects tomodensitométriques des traumatismes cranio -encéphaliques au CHR de Kaolack El Hadji Ibrahima NIASS. Il s’agissait d’une étude prospective, descriptive et analytique à propos de 95 cas sur une durée de 4 mois allant du 03 aout au 03 décembre 2015.
L’objectif principal était d’évaluer l’apport du scanner à Kaolack dans la prise en charge des traumatises cranio-encéphaliques.
Les objectifs spécifiques étaient :
• de décrire les différents aspects scannographiques des TCE à Kaolack ;
• de rechercher une relation entre les hématomes intra et ou péri-cérébraux avec les fractures ;
• d’établir une relation entre la circonstanced de survenue et
l’hématome intra et ou péri-cérébral.
Les individus de notre population étaient âgés entre 1 et 80 ans avec une moyenne d’âge de 25 ans et une prédominance masculine (75,8%).
La circonstance de survenue dominante était les AVP (60%).
Parmi les signes cliniques la PCI seule représentée 29 cas sur 95 et a été le signe dominant en dehors des NP (40 cas).
Les examens ont été réalisés sans injection de produit de contraste avec une interprétation minutieuse pour chaque patient.
Les données recueillies ont été saisie à l’aide d’Excel 2013 et l’analyse par le logiciel Epi Info 7.Les tests statistiques utilisés sont celui de Fishier et de Student .L’association a été statistiquement significative pour une valeur de p inférieur ou égale à 5 %.
Les anomalies scannographiques ont été classées en lésions péri et intracérébrales, osseuses et associées.
Les examens tomodensitométriques ont été anormaux dans 45,3% des cas.
Dans cette étude les HED représentaient 7,7% des cas, les HSD 2,1%.Les lésions de contusions hémorragiques étaient dominantes 14,7% tandis que les HIP et les HSA avaient un taux de 2,1% chacun.
Parmi les lésions cérébrales il existait des lésions secondaires, seul 1cas d’engagement cérébral (sous falcoriel) a été noté. Il n’y avait pas d’œdème cérébral.
Les lésions osseuses étaient de 28,4%.Elles étaient composées de 17,9% de fractures simples et de 10,5% d’embarrures.
L’hématome extradural était associé à une fracture dans 25,9%dees cas.
Les fractures du massif facial occupaient 78,6% des lésions associées donc la première place. Elles sont suivies par les fractures du rachis cervical (14,2%).
Les hématomes avaient comme étiologie les AVP 76,9% dans cette étude.
Les traumatismes cranio-encéphaliques sont potentiellement graves au Sénégal. La tomodensitométrie permet de mieux appréhender les différentes types de lésions cranio-encéphaliques d’origine traumatique, de préciser leur topographie et leur gravité .L’intégration de ces données a permis l’évaluation des lésions cranio-encéphaliques pour une bonne prise en charge clinique et thérapeutique pour la survie des patients. Le coût élevé du scanner entrave souvent la prise en charge et ou son délai.

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Table des matières

INTRODUCTION
NOTRE ETUDE
I-MATERIEL ET METHODE
1-Type d’étude
2-Cadre d’étude
3- Patients
3.1 Critères d’inclusion
3.2 Aspects épidémiologiques
3.3 Paramètres étudiés
II. Résultats
1. TDM cérébrales normales
2. Anomalies scannographiques
2.1 Lésions intracrâniennes
2.1.1 HED
2.1.2 HSD
2.1.3 Hémorragies intra-parenchymateuses
2.1.4 Lésions de contusions hémorragiques
2.2 Lésions secondaires
2.3 Lésions osseuses
2.3.1 Fractures simples
2.3.2 Fractures embarrures
2.4 Lésions associées
3. Relation entre les hématomes intra ou péri –cérébraux avec les fractures
4. Relation entre fracture et hématome extradural
5. Relation entre circonstance de survenue et hématome intra et ou péri -cérébral
DISCUSSION
1. Données scannographiques
1.1 Résultats TDM
1.2 Lésions intracrâniennes
1.3 Lésions secondaires
1.4 Lésions osseuses
1.5 Lésions associées
2. Relation entre les hématomes intra et ou péri-cérébraux avec les fractures
3. Relation entre circonstance de survenue et hématome intra et ou péri-cérébral
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES

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