Relation entre films américains et politique américaine

QUELQUES NOTIONS ESSENTIELLES

Représentation

Dans le présent mémoire nous retiendrons simplement le sens de représentation comme étant une image représentant une chose ou une idée. Ainsi, lorsque nous parlons de représentation de la démocratie dans le cinéma, nous sous-entendons l’image ou la forme que qu’elle rêvait ou que lui donne le cinéma. Nous n’entrerons pas dans le concept de représentation sociale , étant donné qu’au cours de nos recherches, nous nous intéresserons surtout à l’étude de ces représentations par rapport à la culture démocratique d’un individu. Cependant, suivant les traces du psychosociologue Serge MOSCOVICI , nous essaierons d’examiner successivement les points suivants: comment une nouvelle théorie scientifique ou politique est diffusée dans une culture donnée ? Comment est-elle transformée au cours de ce processus de représentation et enfin, comment elle change à son tour la vision que les gens ont d’eux-mêmes et du monde dans lequel ils vivent (culture démocratique) ? Nous aurons l’occasion d’en découdre dans les pages suivantes mais pour l’heure, hâtons-nous de passer au terme suivant qui est la culture.

Culture

En sociologie, la culture correspond à l’ensemble des valeurs, des normes sociales, des croyances, des modes de vie socialement hérités et transmis qui orientent les conduites des membres d’un groupe social ou d’une société. Ce « réservoir commun » évolue dans le temps, dans les formes des échanges et se constitue en manières distinctes d’être, de penser, d’agir et de communiquer.

Parler de la culture d’un individu n’est jamais chose aisée dans la mesure où de nombreuses variables entrent en scène. On peut citer des exemples comme la situation économique, le niveau d’instruction, l’Age, le sexe, valeurs, expériences personnelles… c’est pourquoi dans nos recherches nous nous focaliserons uniquement sur la culture relative à la démocratie : ce qu’on entend par culture démocratique. Mais pour permettre au lecteur de bien s’imprégner de la logique de nos recherches et de nos succession d’idées, il nous faut entrer plus dans les détails, c’est pourquoi nous verrons successivement ce qu’on entend par culture de masse et culture politique.

Culture de masse

La culture de masse est une culture produite, jouée et diffusée par les mass médias : la grande presse, le cinéma, la radio, la télévision… La sociologie des mass média constituerait son champ disciplinaire selon la formule de Lasswell : «Qui dit quoi à qui avec quel effet ». En s’y référant, dans nos recherches, nous pouvons remplacer le premier « qui » par le cinéma qui est l’émetteur, le « quoi » serait la représentation de la démocratie, contenu des messages et objet des analyses ou content analysis, le second « qui » constituerait les cinéphiles qui seront les récepteurs, et tout cela en tenant compte des effets sur la culture politique que nous allons découvrir ci-après.

Culture politique

Voici comment Philippe Braud définit la culture politique : « La culture politique peut être appréhendée comme l’ensemble des valeurs, des sentiments, des croyances, des représentations et des attitudes, d’un groupe ou d’un individu, à l’égard de la politique » .

La culture politique varierait selon les sociétés et si l’on se réfère à la typologie élaboré par Gabriel Almond et Sydney Verba, on pourrait faire la distinction entre :

– La culture paroissiale, qui serait une culture politique dite « primitive », centrée sur les intérêts locaux, ou renfermée sur elle-même ; Culture où l’on accorde peu ou pas d’intérêt à la vie politique nationale et où la structure politique est traditionnelle, peu connue et décentralisée. Dans cette optique, on note que certains exemples émanant d’un certain nombre de pays africains où le vote prend une dimension tribale ou ethnique qui dépasse largement le positionnement politique des partis qui se présentent aux élections dû au fait qu’ à l’origine, les représentations mentales du pouvoir seraient restreintes à l’horizon limité du village, du clan ou de la tribu. Ce type de culture politique serait également localisé dans des pays comme le Mexique.

– La culture de sujétion qui serait propre aux régimes autoritaires ou dictatoriaux, principalement caractérisée par la passivité des gouvernés, qui raisonnent en termes de règlements à subir et de bienfaits à espérer. La structure politique y serait autoritaire et décentralisée. Comme exemple, on peut citer l’URSS de Staline ou la Chine de Mao qui avaient imposé une soumission totale des individus à l’égard du pouvoir politique en utilisant la terreur policière.

– La culture de participation, idéale au système démocratique, qui repose sur l’idée d’une participation possible et souhaitable des citoyens au pouvoir politique. L’exemple le plus connu et le plus représentatif en termes de pays concernés sont bien sur les Etats –Unis. C’est cette culture de participation directement liée au modèle démocratique américain que l’on retrouve dans les œuvres cinématographiques en provenance de ce pays, et diffusé à l‘échelle mondiale.

Tenant compte tenu du fait que la culture politique fasse plus ou moins partie intégrante du processus de socialisation , la culture politique des individus d’un endroit donné présente forcement de fortes similitudes. Ici, nous ne tiendrons pas trop compte de l’endroit, mais d’une situation commune qui est le fait de côtoyer de manière plus ou moins fréquente les films américains.

Enfin, la culture politique varie d’un individu à l’autre compte tenu par exemple de son niveau d’instruction qui peut être primaire, secondaire ou encore supérieur. De ce fait, on peut ajouter que chaque individu dispose potentiellement d’une culture civique basique qui lui serait propre ; culture civique auxquels viendront s’ajouter les apports de la télévision. La culture civique qui est défini comme étant un ensemble de connaissances et de croyances permettant aux individus de se situer dans l’espace politique et de guider leurs comportements. Cette dernière comprend trois dimensions à savoir :

– Une dimension cognitive : ensemble des connaissances, fondées ou non, sur les acteurs et les règles de fonctionnement du système politique. Plus le degré de connaissances est élevé, plus la participation du citoyen sera forte.
– Une dimension affective : perception émotionnelle qu’a l’individu de la vie politique : soit rejet des hommes politiques soit intérêt pour la chose publique. La première attitude provoquera un comportement de retrait alors que la seconde favorisera l’implication.
– Une dimension évaluative : capacité de porter des jugements de valeurs, éclairés ou non, sur l’action et le système politiques. Ainsi, le citoyen idéal porte une forte affection à la démocratie, a une bonne culture politique, et est capable de donner les aspects positifs de celle-ci.

Démocratie

Parler de démocratie n’est pas chose aisée étant donné sa complexité. Alors commençons avec quelques essais de définitions.

Essai de définition
Etymologiquement, démocratie vient de deux (2) mots grecs qui sont demos qui veut dire peuple et kratein qui veut dire gouverner ou régir. De par son étymologie, une première idée nous permet de la définir simplement comme le gouvernement du peuple. On parlerait donc d’un régime où c’est le peuple qui gouverne ou qui se dirige lui-même. Voici quelques définitions additionnelles :
❖ « gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple » Abraham Lincoln
❖ Régime politique où la souveraineté est exercée par le peuple. Dictionnaire Hachette encyclopédique
❖ Système politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple. Dictionnaire Larousse .

A partir de ce qui a été dit, on peut parler d’un peuple c’est-à-dire de la population ou plus précisément de la majorité établie dans un territoire donné jouant à la fois le rôle de gouvernant, étant donné qu’il a la main mise sur le pouvoir politique et de gouverner parce qu’il est aussi soumis à ce même pouvoir politique, et tout cela pour préserver au sein de son territoire ses intérêts propres et sa souveraineté. Bien que partant de principes liberté et de contrôle du pouvoir par le peuple, la pratique démocratique n’est pas une anarchie. En tant que forme étatique qui a la prétention de se démarquer de la monarchie, de l’aristocratie ou encore de la dictature, elle est régie par des institutions, des textes juridiques et des pratiques qui lui sont propres et qui ont été mis en place pour assurer son bon fonctionnement. Ces règles varient en fonctions de la formes de cette dernière que nous allons aborder de suite.

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Table des matières

Introduction Générale
Partie I : Cadre théorique
Chapitre I : Quelques notions essentielles
Chapitre II : Relation entre films américains et politique américaine
Partie II : Présentation des résultats d’enquête
Chapitre III : Présentation du film choisi
Chapitre IV : Les séances de projection
Chapitre V : Présentation des résultats de questionnaire
Partie III : Analyse qualitative et Approche prospective
Chapitre VI : Analyse qualitative des données obtenues
Chapitre VII : Approche prospective
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes

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