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LES ÉTAPES DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE
A propos de ces étapes de la croissance économique,W.W.Rostow4 considère que toute nation passe nécessairement par cinq phases : la phase de tradition ; La phase de transition ; La phase de décollage ; la phase de maturité ; et la phase de la consommation de masse.
Société traditionnelle
C’est le stade d’un pays resté étranger à tous les progrès de la science et dans lequel l’échelle des valeurs s’inspirait de ce que l’on pourrait appeler un fatalisme à long terme. Dans cette société encore agricole, la structure sociale est déterminée par la propriété foncière, seule source de richesse.
Les conditions préalables au décollage
Au cours de cette seconde étape, les sociétés se ouventtr en voie de transition. Une mutation des structures fondamentales s’effectue grâce à la profonde évolution du secteur agricole. Il est, en effet, nécessaire que la productivité de l’agriculture augmente afin de libérer une partie de la population, qui pourra alors se consacrer à l’industrialisation. Dans le même temps, une infrastructure doit être mise en acepl grâce, en général, aux investissements publics. Ces mutations économiques s’accompagnent de l’apparition de structures nouvelles qui se manifestent dans l’ordre politique, sociologique et psychologique.
Le démarrage ou décollage (take-off)
C’est la phase au cours de laquelle la nouvelle société renverse les obstacles qui s’opposaient à sa croissance régulière. Des événements politiques, des découvertes techniques, une révolution commerciale peuvent constituer l’élément cristallisateur autorisant le décollage économique. Le démarrage permet d’atteindre un régime de croissance autonome, auto-entretenu, où la croissance se poursuit à vitesse constante. Pour atteindre ce stade, deux conditions sont essentielles :
Une hausse du taux moyen d’investissement représentant environ un doublement de celui-ci (il peut passer de 5% du revenu national à 10% ou plus, par exemple) ;
La création d’industries motrices : pendant la phase de démarrage, les industries nouvelles se développent rapidement.
De ce processus d’expansion des industries motrices, il s’ensuit que l’économie tire parti de ressources naturelles et de méthodes de production négligées jusque-là. Enfin, ces nouvelles techniques se diffusent dans l’agriculture. Ainsi, en l’espace d’une ou deux décennies, la structure fondamentale de l’économieet la structure sociale et politique de la société se transforment de telle façon que le tauxde croissance de l’économie pourra par la suite rester constant.
La marche vers la maturité
Il s’agit de la période au cours de laquelle se généralisent à l’ensemble de l’économie les techniques qui étaient apparues au sein des industries motrices. En fait, entre la phase de démarrage et la phase de maturité, ça demande beaucoup de temps environ une cinquantaine d’année.
L’ère de la consommation de masse
Au cours de cette période, l’économie considérée teintat un potentiel industriel important grâce auquel la production de biens de co nsommation durables et de services se trouve largement diffusée.
Selon cette analyse, les phases 2 et 3 apparaissent essentiellement au développement du processus de la croissance. La seconde phase, en recensant les conditions préalables au décollage, permet de mettre l’accent sur certains des facteurs sociaux, juridiques, politiques et culturels de la croissance. La troisième phase, celle du « take-off », montre l’importance de l’augmentation quantitative du facteur capital ainsi que le rôle des industries motrices.
Tout ça nous permet alors de mieux comprendre et de mieux saisir cette notion de la croissance économique. Si cela concerne alors le concept « croissance économique », nous allons maintenant aborder le concept « développement » et ensuite de la pauvreté et le sous-développement.
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
La croissance économique est une condition nécessaire au développement, mais il est à noter que ce n’est pas une condition suffisante. Le développement implique en plus de la croissance, une meilleure satisfaction des besoins fondamentaux (alimentation, santé, éducation), une réduction des inégalités, du chômage et de la pauvreté. Ainsi il s’agit d’un mouvement vers le haut de tout le corps social, et plus précisément du processus de hausse du revenu par habitant sur une longue période, accompagnée d’une réduction de la pauvreté et des inégalités. Cependant, l’augmentation du revenumoyen par habitant n’est pas synonyme de progrès. Elle peut, en effet, s’accompagner d’une dégradation des conditions de vie (pollution, nuisance…), d’une dégradation des équip ements collectifs ou encore d’une aggravation des inégalités et de l’exclusion. Le développement peut alors se définir comme suit: « une transformation des structures sociales, mentales, techniques et institutionnelles qui va permettre la croissance économique et le progrès économique ». Ainsi, nous pouvons constater que la croissance crée le développement et en retour le développement permet la croissance.
INDICATEUR DU DÉVELOPPEMENT
D’une manière générale, une mesure du bien être parle seul indicateur du PIB par tête peut induire en erreur car cela ne permet pas de rendre compte du changement de la structure d’un pays. En effet, à côté du PNB, de nombreux ind icateurs sont utilisés pour évaluer le niveau de développement. On pourra distinguer les ndicateurs économiques des indicateurs sociaux, ce qui permettra de faire apparaître les différences ente la croissance et le développement.
Indicateurs économiques
Entre autres, on peut citer les indicateurs économiques suivants :
– La répartition des activités entre lestrois secteurs est significative du niveau de développement. Celui-ci se caractérise par des transferts successifs de la population active de l’agriculture vers l’industrie, puis vers les servi ces, à la suite des gains de productivité atteignant tour à tour ces trois secteurs. Tout d’a bord, le calcul de la production agricole, industrielle, de service permet de suivre l’évolution des répartitions des activités par secteur. Ensuite, le calcul du PIB par région et de son tauxde croissance permet d’indiquer l’évolution des déséquilibres régionaux. Ainsi même un taux croissancede élevé du PIB ne peut cacher la baisse de certaines productions et le déclin de certaines régions.
-Le niveau des consommations alimentaires est habituellement mesuré en fonction du nombre de calories par jour et par habitant. On parlera de sous nutrition pour une quantité inférieure à 2400 calories correspondant aux besoins normaux d’un individu pour une journée.
Indicateurs sociaux
Les principaux indicateurs sociaux sont relatifs : à la santé : à titre d’exemple l’espérance de vie, mortalité infantile, nombre d’habitant par médecin, taille moyenne des individus, etc.
à l’instruction : taux de scolarisation, taux d’alp habétisation ;
aux conditions de logement : pourcentage des ménages ayant accès à l’eau courant, ayant des installations sanitaires, pourcentages de logements précaire, etc.
à l’urbanisation : pourcentage de la population urb anisée ; à la démographie.
LA PAUVRETÉ ET LE SOUS-DÉVELOPPEMENT
Le terme sous-développement est souvent utilisé pour distinguer les pays qui souffrent de la pauvreté, de la maladie, de la famine, de l’analphabétisme. Ces pays ont du retard économique par rapport aux autres pays qui sont déjà développés. Si on se réfère aux étapes de la croissance économique de W.W. Rostow, cités ic-dessus, les pays en voie de développement se trouvent encore jusqu’à maintenant à la phase 2 c’est-à-dire la phase de transition. Il y a même des pays qui restent toujours dans la première phase. Il est difficile pour les pays en voie de développement de surmonterla phase de transition et surtout la phase du démarrage ou bien du décollage. En fait, la principale cause de cette difficulté des pays en développement est l’insuffisance financière c’est-à-dire le manque d’épargne. Non seulement, cela empêche de surmonter les différentes étapes dela croissance, mais devient également un cercle vicieux de la pauvreté pour le pays.
CARACTÉRISTIQUE DU PAYS EN DÉVELOPPEMENT
La pauvreté dans les pays en développement est surtout marquée par :
L’appauvrissement de larges couches de la population, c’est-à-dire que beaucoup des ménages vivent en dessous du seuil de la pauvreté tesouffrent de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire ;
La faiblesse du taux de croissance de l’économie par rapport au taux de croissance démographique se traduisant par la diminution du revenu par tête d’habitant ;
L’accélération du taux de d’inflation ;
Le degré élevé d’analphabétisme et une situation nitairesa désastreuse ;
L’insuffisance de la mise en place d’un Etat de dro it d’où un accaparement de la richesse par juste quelques personnes dans le pays et surtout une fuite massive des richesses du pays vers les autres pays extérieurs qui sont développés ;
L’instabilité politique : les pays sous-développés sont généralement des Etats autoritaires et faibles où la mauvaise gouvernance et la corruption règnent ;
Pour compléter tout ça, les pays moins avancés se aractérisent aussi par la part peu élevée de l’industrie dans leurs activités, la déficience des communications, le degré élevé d’analphabétisme et une situation sanitaire désastreuse. Ces pays pratiquent une agriculture de substance, et leur croissance a été très faible oumême négative. Ils sont très dépendants de quelques produits d’exportation et de l’aide intern ationale, qui représente une part élevée de leurs ressources. Ce sont, alors, des pays sous industrialisés.
Par ailleurs, l’organisation des Nations Unies ont classés les pays moins avancés en fonction de trois critères suivants : un faible revenu; ensuite, l’insuffisance des ressources humaines; et enfin, le taux d’alphabétisation des adultes. Selon les Nations Unies, 50 pays faisaient parties du groupe des pays les moins avancés
Afin de sortir les pays pauvres du sous-développement, certains auteurs ont avancés l’aide extérieure comme un des remèdes pour favoriser la croissance économique du pays et ensuite de son développement. Nous ne pouvons pas bien étudier cette relation entre croissance économique d’un pays et « aide extérieure », aussi bien sur le plan théorique que pratique, sans savoir ce que c’est vraiment l’aide extérieure. Donc, après avoir parlé sur les notions de croissance et développement, ce concept « aide extérieure » mérite maintenant d’être expliqué.
AIDE EXTÉRIEURE
L’aide extérieure peut se définir comme des financements que reçoivent les pays en développement et provenant des différents bailleursmultilatéraux, bilatéraux, des ONG internationaux. En effet, l’aide extérieure est traitée dans un contexte plus large des sources exogènes du financement comme partie constituante de la stratégie de croissance d’un pays en voie de développement. L’aide internationale peut prendre plusieurs formes et pour sa coordination, certains mécanismes ont été adoptésant au niveau des bailleurs de fonds que des institutions nationales. Nous allons alors parler dans cette sous partie les différentes formes des aides extérieures et ensuite les conditionnalités, le réaménagement et l’annulation de la dette.
LES DIFFÉRENTES FORMES DES AIDES EXTÉRIEURES
Selon la comité d’aide au développement (CAD), l’aide publique au développement correspond aux courants d’aide en direction de pays en développement et d’institutions multilatérales émanant d’organismes publics, y compris l’Etat et les autorités locales de leurs agents d’exécution et dont chaque opération répondaux critères suivants : avoir pour objectif principal de promouvoir le développement économique et le bien être des pays en développement ; et avoir un caractère concessionnelet comprendre un élément de don d’au moins 10% (au taux d’escompte de 10%).
On distingue l’aide multilatérale et l’aide bilatérale selon le nombre de partenaires concernés. L’aide multilatérale est celle qui est ccordéea par un groupe d’Etats ou plus généralement par une organisation internationale. Tandis que l’aide bilatérale est accordée par un Etat à un autre Etat. Cette dernière est assortie ou non de conditions, on parle d’aide bilatérale liée ou non liée. Elle est non liée lorsque l’aide fournie par un Etat donateur et sans conditions d’utilisation en retour. On parle également des aides désintéressés. Alors que l’aide bilatérale est dite liée si le pays donateur soumetl’octroi de l’aide à des conditions préalables, telle l’obligation de lui acheter en retour.
L’APD 7 peut se présenter soit sous forme des aides financières, soit sous forme des dons. Les aides financières sont des prêts consenti à des conditions favorables, c’est-à-dire avec un taux d’intérêt très bas, et assorties desonditionnalitésc. Tandis que les dons, ce sont des financements ou bien des aides en nature sans contrepartie, octroyés par des organismes multilatérales ou par d’autres pays par le biais d’un projet par exemple. Parmi d’autres, on peut citer comme aides publiques au développement, l’attribution de bourses d’études, envoi de techniciens dans le cadre d’une coopération technique bilatérale ou multilatérale, aide hors projet par l’assistance technique. L’assistance tec hnique se présente sous forme de coopération technique liée à des projets d’investissement public, aide aux programmes/aide budgétaire ou appui à la balance des paiements, aide alimentaire et assistance et secours d’urgence.
Les projets d’investissement publics se présentent comme le financement en espèces et en nature, des projets d’équipement précis, par exemple des projets créateur de capital productif susceptibles de produire de nouveaux biens et services non marchands.
Tandis que l’aide aux programmes/aides budgétaires ou appui à la balance des paiements correspond à l’assistance qui s’inscrit d ans le cadre des objectifs plus large de développement macroéconomique et qui est fournie dans le but d’améliorer la balance des paiements du bénéficiaire et de mettre à sa disposition des devises. Cette catégorie comprend l’assistance en nature pour les apports de produits de base autre qu’alimentaire et les dons et prêts financiers permettant de payer ces apports. Elle comprend aussi les ressources correspondant aux annulations de la dette publique.
En outre l’aide alimentaire se présente sous forme de fourniture de vivre pour l’alimentation des hommes à des fins de développement. Les articles apparentés fournis par les donateurs, la nourriture pour animaux et les intrants agricoles, par exemple pour les cultures vivrières font partie de l’aide alimentaire.
Quant à la coopération technique bilatérale ou multilatérale, on trouve par exemple, le divers projet, comme les projets concernant sur la protection de l’environnement, la lutte contre le VIH SIDA etc.
Par ailleurs, l’aide a pour principaux objectifs :
Surmonter les objectifs financiers qui maintiennent les pays en développement dans une éducation de dépendance.
Réduire de manière considérable la pauvreté de masse et l’inégalité.
LES CONDITIONS ET CONDITIONNALITÉS DE L’AIDE
Par soucis d’efficience et d’efficacité, et pour que l’aide produit un résultat positif en terme de croissance économique, les bailleurs ont mis certaines conditionnalités. Nous allons voir donc dans un premier temps quelles sont ces conditionnalités que les bailleurs de fonds ont mis ; et ensuite, dans un deuxième temps, les réaménagements et annulation des dettes.
LES CONDITIONNALITÉS
La conditionnalité consiste en l’accord de financement en contrepartie des réformes. Les bailleurs deviennent en quelque sorte des « conseilleurs – payeurs » ; Dans cette conditionnalité, il y avait deux étapes. Auparavant, on a mis la première conditionnalité qui repose sur la Politique d’Ajustement Structurel (Washington consensus I en 1985) et contient 10 conditions. Ensuite, à cause de l’échec de cette première conditionnalité, les bailleurs de fonds ont mis une deuxième conditionnalité (Washington consensus II en 1995) qui met en œuvre des politiques de la réduction de la pauvreté (DSRP8) et contient 20 conditions.
Les plans d’ajustement structurel
Les premiers pas vers la résolution du problème del’endettement des PED 9 voient le jour dans les années 80. C’est ainsi qu’apparait le concept des Plans d’Ajustement structurel proposés par le FMI. Les pays en défaut de paiement, selon ce concept, pouvaient obtenu de nouveaux emprunts à condition de conduire les mesur es économiques proposées par le FMI ayant pour but principal la diminution des dépenses gouvernementales et du déficit budgétaire, la libéralisation des marchés des PED oulantv bénéficier de cette initiative ainsi que la privatisation de certains secteurs de l’économie. Les anciens dettes sont rééchelonnées dans le temps mais cependant, pas allégées.
Pour réduire le déficit budgétaire, les gouvernements des PED sont forcés à :
Baisser les dépenses sociales et appliquer des tarifs pour l’accès de la population à l’éducation et à la santé (équilibre macroéconomique) ;
Procéder à la déréglementation du marché du travail(ce qui mène dans certains cas au gel des salaires des fonctionnaires) ;
Baisser des subventions aux produits de base (pain, eau,..), ainsi que les protections douanières ; Effectuer une libéralisation des entées et sortie ed capitaux ; Procéder une politique d’austérité ;
Faire une économie de marché.
En effet, les pays en voie de développement qui suivent ces conditionnalités que les bailleurs ont mis, sont appelés « good boys » ou bien « bon élève » ; par contre, les pays qui s’en fichent des conditionnalités s’appellent « Bad boys ».Ce genre de mesures peut avoir pour conséquence un grave appauvrissement des populations des PED et une augmentation des inégalités. On a constaté donc un échec su cettpremière conditionnalité puisque tous les pays subaériennes en Afrique étaient sévèrement très endettés, c’était l’échec de la première conditionnalité, et c’est ainsi qu’apparaît la deuxième conditionnalité qui oblige les pays pauvres très endettés de mettre en place d’élaborerun document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP).Malgré deux décennies de leurmise en œuvre, les conditionnalités retiennent toujours un instrument peu performant pour promouvoir les réformes économiques. En fait, le grand problème est que la politique du gouvernement déterminée par les forces politiques intérieures et la formation des conditionnalités n’est pas appropriée.
LE RÉAMÉNAGEMENT ET L’ANNULATION DE LA DETTE
Quand les services de la dette sont impayés, ils deviennent des arriérés de paiement qui s’ajoutent au stock de la dette, il y a donc une augmentation de la dette. En effet, à cause de cette augmentation, les pays emprunteurs demandent un réaménagement ou bien un allègement de la dette. De temps en temps, il existe même des pays qui demandent une annulation de leurs dettes au cas où ils n’arrivent jamais à les rembourser.
Réaménagement de la dette
Lors du sommet de Lyon de 1996, le groupe des sept (G7) a lancé l’initiative en faveur des pays les plus pauvres très endettés (PPTE) grâce aux critiques de CNUCED11 et de nombreuses ONG. Cette initiative a été renforcée rslo du sommet de Cologne en 1999. L’exécution de l’initiative a été confiée au FMI etla banque centrale. Cette initiative repose sur l’idée qu’un réaménagement ou bien une réduction de la dette est une condition nécessaire au développement des pays les plus pauvres. Des facilités de crédit baptisées « facilités d’ajustement structurel renforcé » sont accordées uxa Etats éligibles. Il y a plusieurs critères définis pour qu’un Etat puisse bénéficier de ce traitement parmi lesquels les plus importants sont les suivants :
Une dette « insoutenable » c’est-à-dire que le rapport du volume de la dette doit être compris entre200 et 250% du PIB et le rapport du service de la dette aux exportations doit être entre 20et 25% ;
Les pays éligibles sont censés de mettre en œuvre de politiques de réduction de la pauvreté, sous l’égide du FMI pendant au moins 3 ans.
Avoir élaboré un document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP)
Un Etat qui correspond à ces critères est éligible pour devenir bénéficiaire de l’initiative. La décision finale est prise par le conseil d’administration du FMI et de la banque centrale. En cas de décision positive, des mesures commencent à être prises pour ramener la dette à un niveau jugé soutenable. C’est la première étape du programme qui est appelée le point de décision. Un Etat qui atteint ce point, commencent immédiatement à recevoir un allègement intermédiaire du service de sa dette. Ladeuxième étape de l’initiative est le point d’achèvement. Afin d’y arriver le pays doit continuer à mettre en œuvre les programmes soutenus par les prêts du FMI et de la banque centrale pendant au moins 6 mois. Lorsque l’Etat a respecté ses engagements, un allègement intégral de sa dette lui est accordé.
Annulation de la dette
Malgré le réaménagement de la dette, certains paysn’arrivent pas encore à rembourser leurs dettes, voilà pourquoi ils demandent d’efface r toutes leurs dettes totales. Depuis des années, le concept de l’annulation de la dette fait l’objet de campagnes internationales de diverses ONG. Ce concept repose sur l’idée que la dette quel que soit son poids, est en effet un fardeau insupportable qui détruit toute possibilité pour les PED. Ces compagnes ont débouché sur la création de l’initiative d’allègement de la dette multilatérale en2005 dont le but est d’accélérer les progrès vers la réalisationdes objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies et compléter l’iniative PPTE. L’Initiative d’Allègement de la Dette Multilatérale prévoit l’amortissement de la totalité des dettes des trois institutions multilatérales (le FMI, la banque centrale et le fonds africain de développement (FAD )), pour les Etats qui ont accompli tous les points proposés dans l’initiative PPTE.
RELATION ENTRE AIDE EXTERIEURE ET CROISSANCE ECONOMIQUE
Dans le chapitre précédent, quelques questions ontété posées sur lesquelles expliquent qu’il existe certaines doutes sur l’objectif final des aides octroyées par les pays riches. Ces questions consistent à savoir si l’aide extérieure permet ou non de relancer la croissance économique des pays en voie de développement. Il est important, alors, de parler quel est vraiment le rapport entre l’aide extérieure et la croissance économique, ou autrement dit de savoir pourquoi les pays en développement ont-ils besoins de l’aide extérieure. Certaines théories vont nous permettre de répondre à cette question. Dans ce chapitre, nous mettons l’accent sur la théorie de la croissance endogène d’une part, et la théorie du double déficit d’autre part, et aussi les liens entre ces théories et l’aide extérieure. De plus, nous examinerons aussi dans ce chapitre les problèmes de solvabilités et soutenabilités de la dette.
THÉORIES SUR LA CROISSANCE ET L’AIDE EXTÉRIEURE
THÉORIE DE LA CROISSANCE ENDOGÈNE
La croissance est endogène au sens où elle ne dépen que des seuls comportements des agents et des variables macroéconomiques. Cettethéorie montre en quoi plusieurs facteurs peuvent faire apparaître des externalités positives et par conséquent être source de croissance pour la collectivité. Ces facteurs sont les suivant : investissement en capital physique, investissement en capital public, investissement en capital humain, apprentissage par le pratique, division du travail, recherche et innovations technologiques.
DIFFÉRENTS FACTEURS DE CROISSANCE
Investissement en capital privé et public
Quand on parle d’investissement en capital, on parle du capital technique, des biens de production, des biens d’équipement, etc. L’investissement en capital est donc un ensemble des dépenses effectuées pour créer, rénover ou élargirles fonds fixes dans les sphères productives et non productives. Les investissements comprennent, alors, les dépenses engagées pour les travaux de construction et de montage, l’achat de matériel et d’équipement, l’établissement des projets, les travaux des prospections géologiques, etc. Puisqu’il s’agit du renouvellement et la création des acteurs de production et des infrastructures, l’investissement peut être considéré comme un des facteurs favorables à la croissance économique. En général, la plupart des grands investissements comme les infrastructures sont effectués par l’Etat puisque les sociétés privées n’ont pas la possibilité de slefaire. Mais pourtant, les sociétés privées et même les particulières bénéficient les effets d’ernalitésxt positives provenant de ces grands investissements effectués par l’Etat. Cela permettra, ensuite, de faciliter et d’augmenter leur production. Vu tout ça, nous pouvons préciser que l’investissement permet de relancer la productivité du pays. En effet, la notion de la croissance est étroitement liée à la notion de la productivité, ce qui veut dire qu’une augmentation des investissements implique à une forte croissance.
Théorie du Capital humain
L’idée de base de la théorie du capital humain estde considérer que du point de vue de l’individu, l’éducation est un investissement. La valeur de celui-ci dépend directement du coût monétaire de l’éducation et des gains futurs nticipésa procurés par l’information. Celle-ci représente un investissement avantageux si la valeur actualisée nette des coûts et des avantages est positive. L’investissement e capital humain est aussi un investissement profitable du point de vue de la société. Autrementdit, l’éducation procure aussi des gains sociaux, supérieurs aux gains privés. Cette externalité positive justifie pour certains l’intervention de l’Etat sinon dans l’économie du moins dans la prise en charge du système éducatif. Pour l’employeur, la distinction entre éducation générale et formation spécifique de l’individu revêt une importance capitale. En effet, la formation spécifique augmente la productivité de l’individu seulement chez son employeur. Ce dernier peut par conséquent récupérer le fruit de l’investissement qu’elle constitue.
Il existe quelques indicateurs du capital humain tels que le taux de scolarisation (dans le primaire et/ou le secondaire), taux d’alphabétisation, part des dépenses publiques consacrées à l’éducation, nombre moyen d’années descolarisation pour la population active, espérance de vie et mortalité infantile dans le domaine active. Le stock de capital humain est mesuré par la population active multipliée par le ombren moyen d’années d’études par habitant.
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Table des matières
INTRODUCTION :
PATIE 1 : APPROCHE THEORIQUE SUR L’AIDE EXTERIEURE
CHAPITRE I : CONCEPTS ET DEFINITIONS SUR LE DEVELOPPEMENT ET L’AIDE EXTERIEURE
I. Notions sur la croissance et développement et la pauvreté
1. Croissance économique
a. Instrument de mesure de la croissance économique
b. Différents facteurs de croissance
i. Le facteur travail
Volume du facteur travail
Qualité du facteur travail
ii. Le facteur capital
Volume du facteur capital
Qualité du facteur capital
c- Les étapes de la croissance économique
i. Société traditionnelle
ii. Les conditions préalables au décollage
iii. Le démarrage ou décollage (take-off)
iv. La marche vers la maturité
v. L’ère de la consommation de masse
2. Développement économique :
a. Indicateur du développement :
i. Indicateurs économiques :
ii. Indicateurs sociaux :
3. La pauvreté et le sous-développement
a. Caractéristique du pays en développement
II. Aide extérieure
1. Les différentes formes des aides extérieures
2. Les conditions et conditionnalités de l’aide
a. Les conditionnalités
i. Les plans d’ajustement structurel
b. Le réaménagement et l’annulation de la dette
i. Réaménagement de la dette
ii. Annulation de la dette
CHAPITRE 2 : RELATION ENTRE AIDE EXTERIEURE ET CROISSANCE ECONOMIQUE
I. Théories sur la croissance et l’aide extérieure
1. Théorie de la croissance endogène
a. Différents facteurs de croissance
i. Investissement en capital privé et public
ii. Théorie du Capital humain
iii. Recherche et innovations technologique et progrès technique
b. Lien entre l’aide extérieure et la théorie de la croissance endogène
2. Théorie du double déficit
a. Les problèmes provenant du double déficit
i. La faiblesse de l’épargne
ii. Manque des devises
b. Liens entre « aide extérieure » et la théorie du double déficit
II. Problème de la solvabilité et de la soutenabilité de la dette
1. Analyse de la capacité de rembourser
2. Remboursement après maximisation de l’intérêt du débiteur
PARTIE 2 : AIDE EXTERIEURE ET DEVELOPPEMENT A MADAGASCAR
CHAPITRE 3 : ANALYSE DE L’AIDE EXTERIEURE ET DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE A MADAGASCAR
I. Les différents types de l’aide reçus du pays
1. Coopération entre Madagascar et l’Union Européenne
a. Du 1er au 3ème FED (de 1959 à 1975)
b. Du 4ème au 6ème FED (de 1976 à 1990)
c. Du 7ème au 8ème FED (de 1990 à 2000)
d. 9ème FED (de 2000 à 2007)
2. Evolution du volume des aides extérieures à Madagascar depuis 1997
3. Analyse des aides extérieures pendant les 3 dernières années à Madagascar (2008, 2009 et 2010)
4. Principaux PTF présents dans chacun des trois premiers principaux secteurs d’interventions
II. Situation économique de Madagascar
1. L’évolution de la croissance à Madagascar
2. Niveau d’instruction à Madagascar
3. Dépendance économique
4. Niveau de la santé
CHAPITRE 4 : ETUDE SUR LES EFFETS DE L’AIDE A LA CROISSANCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR
I. Impact de ces aides sur le développement du pays
1. « Aide extérieure » comme un facteur de développement et croissance pour le pays
a. Amélioration du capital humain
b. Amélioration du capital
c. Autres effets positives
2. « Aide extérieure » comme un facteur de blocage de croissance et développement
a. Limite des aides affectées aux secteurs « éducation » et « santé »
i. Limite des aides affectées au secteur « éducation »
ii. Limite des aides sur le secteur « santé » à Madagascar
b. Limite de la théorie du double déficit
d. Les autres menaces de l’ « aide extérieure »
e. Les avantages des bailleurs de fonds en nous donnant des aides
II. Solutions et perspectives
1. Perspectives
a. Objectifs de l’aide extérieur
b. Peut-on se passer de l’ « aide extérieure » ?
2. Solutions pour sortir Madagascar de son indépendance financière et du sousdéveloppement :
CONCLUSION
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