Les laboratoires d’anatomopathologie

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Circonstances de découvert (12)

Les signes révélateurs sont dominés par des saignements génitaux : spontanés telle la métrorragie, ou provoqués par un rapport sexuel, par un examen gynécologique, ou par une toilette vaginale. Les autres signes révélateurs sont constitués par une leucorrhée mêlée du sang ou non, des douleurs pelviennes, des troubles urinaires ou rectaux qui sont plus tardifs. Pour les cancers asymptomatiques, le dépistage constitue les circonstances de découverte de nombreux cancers du col utérin à leur stade de début.

Examen clinique

Il comprend l’examen gynécologique et l’examen général (7) (17) (20).
L’examen au spéculum vaginal visualise un bourgeon irrégulier et friable, une ulcération irrégulière ou toute autre anomalie. Toute lésion anormale du col doit être biopsiée afin d’obtenir un diagnostic histologique. Le toucher vaginal retrouve la lésion indurée et irrégulière et recherche une extension.
Quelquefois on ne trouve pas de lésion évidente à l’examen. Une augmentation de volume du col, en barillet, ou col en bouchon de champagne, peut être le seul signe. Le diagnostic se fait soit sur la pièce de cônisation à la biopsie orientée par l’application de Lugol ou lors d’une colposcopie. L’examen général recherche des ganglions lymphatiques inguinaux en particulier en cas d’invasion du tiers inférieur du vagin de même que des ganglions sus claviculaires. On recherche une ascite, une hépatomégalie, des signes indirects de compression veineuse ou nerveuse.

La chirurgie radicale

Il existe plusieurs techniques chirurgicales du cancer du col utérin, allant de la cônisation pour les formes non invasives à l’hystérectomie élargie avec lymphadénectomie pour les tumeurs invasives.

Chirurgie palliative

Elle a pour but d’assurer le drainage urinaire en cas d’hydronéphrose. Ce drainage peut être obtenu soit par la pose d’une sonde en « J », soit par urétérostomie ou simplement par la néphrostomie

La radiothérapie (25)

La radiothérapie est un moyen de traitement du cancer qui utilise les rayonnements ionisants tels que le photon X. Il existe deux types de radiothérapie :
– la radiothérapie externe dont la source radioactive est distante de plusieurs centimètres du volume à irradier (80 à 100 cm). Exemples : le télécobalt, l’accélérateur linéaire.
– la curiethérapie où la source radioactive est en contact avec la tumeur. On parle d’endocuriethérapie ou curiethérapie interstitielle quand les sources sont implantées au sein même de la tumeur ; de plésiocuriethérapie ou curiethérapie de contact quand elles sont mises au contact du volume à irradier. Elles peuvent être introduites dans une cavité naturelle comme le fond vaginal pour le cancer du col.
Pour le traitement du cancer du col, la radiothérapie externe intervient le plus souvent avant la curiethérapie endocavitaire. Pourtant pour les cancers microinvasifs ou in situ où le risque de métastase ganglionnaire est très faible la curiethérapie seule suffit pour stériliser la tumeur en place (26) (27).

Les effets secondaires (9) (25)

Pendant la radiothérapie, il peut y avoir des effets secondaires aigues transitoire qui ne doivent pas interrompre le traitement sauf s’ils sont vraiment importants :
– les manifestations cutanées sont de type épithélite et mucite prédominant au niveau vulvo-vaginal, de la marge anale, du pli interfessier et des régions inguinales .
– les complications digestives sont représentées par des diarrhées, ténesme rectal.
– la cystite radique se manifeste par de la pollakiurie, les brûlures mictionnelles et doit imposer un examen cytobactériologique pour éliminer une infection du tractus urinaire.
Les effets indésirables de l’irradiation pelvienne sont au mieux prévenus par la préscription d’un régime diététique adapté tel que l’alimentation carnée et lactée, pauvre en végétales ; et le maintien d’une diurèse abondante.
Pendant la curiethérapie il faut prévenir le risque thromboembolique par l’administration systématique d’une héparinothérapie prophylactique.

Les résultats pour le cancer du col

Six essais cliniques ont été publiés en 2000 concernant la radiochimiothérapie concomitante du cancer du col utérin. Cinq essais comportant une chimiothérapie à base de cisplatine : [KEYS1999] [MORRIS1999] [PETERS1999] [ROSE1999] [WHITNEY1999].
Un sixième essai comportant une radiochimiothérapie avec de l’épirubicine a été conduit par Wong [WONG1999]. Ces études ont permis de comparer la radiochimiothérapie concomitante versus radiothérapie seule.
Ces six études portant sur plus de 2 000 patientes montrent la supériorité de la radiochimiothérapie concomitante par rapport à la radiothérapie seule. La survie globale et la survie sans récidive sont améliorées significativement par l’administration pendant la radiothérapie d’une chimiothérapie à base de cisplatine, utilisé seul ou en association avec le 5-FU. Il en est de même pour la chimiothérapie par épirubicine. L’essai GOG 120 à trois bras n’a pas montré de différence entre le cisplatine seul et l’association cisplatine-5-FU hydroxyurée. Les deux types de chimiothérapie étant supérieurs à l’hydroxyurée (tableau 2).
La toxicité de la radiochimiothérapie est essentiellement hématologique et digestive. Elle est supérieure à celle de la radiothérapie seule.

Stades IIB distaux, III et IVA

Chez les patientes ne présentant pas d’envahissement ganglionnaire lomboaortique, les données disponibles montrent une amélioration de la survie par la radiochimiothérapie concomitante contenant du cisplatine.
La chirurgie sous la forme d’une exentération pelvienne est une option pour les stades IVA, éventuellement associée à une irradiation et/ou une chimiothérapie préopératoire en particulier, quand il n’existe pas d’envahissement paramétrial fixé à la paroi, ni d’extension lombo-aortique de la maladie.

Critères d’inclusion 

Les dossiers sélectionnés sont ceux des patientes porteuses de cancer du col utérin, dont le diagnostic a été confirmé par l’examen anatomopathologique, et ayant bénéficié d’une radiothérapie et d’une chimiothérapie concomitante.

Critères d’exclusion 

Nous avons exclu les dossiers des patientes à cancer du col utérin dont le traitement n’a pas associé la radiothérapie et la chimiothérapie, de même que les patientes qui ont reçu une dose de radiothérapie inférieure à 45 Gy et les dossiers incomplets.
Nous avons recensé 53 dossiers dont 7 sont éliminés à cause de la dose de radiothérapie inférieure à 45 Gy.

La chimiothérapie

Dans notre série les patientes ont eu le même protocole de chimiothérapie concomitante à la radiothérapie : Cisplatine (CDDP) : 40mg/m² administré de façon hébdomadaire pendant les semaines de la radiothérapie. La dose prescrite ne dépasse pas le 70 mg.

La chirurgie

Deux patientes ont bénéficié d’une hystérectomie totale avec lymphadenectomie après la radiothérapie.

La radiothérapie externe

Toutes les patientes sont traitées par le cobalt 60. La dose délivrée par chaque séance est de 1,8 à 2 Gy avec une pondération : 2/3 de la dose délivrées par les champs anté-postérieurs et le 1/3 restant par les champs latéraux. La durée du traitement varie entre 72 à 90 jours.

La gestité et parité (6)

Le cancer du col utérin va dans le même sens du nombre de grossesses. Près de 84% des femmes dans notre étude avaient eu au moins quatre enfants. Elles ont accouché en moyenne 6 enfants. Ce chiffre concorde avec celui retrouvé par HASINIATSY Nomeharisoa Rodrigue Emile qui est de 5,96 enfants La multiparité représente un des facteurs de risque important surtout en Afrique soit 6,8 au CAMEROUN, voire 7 enfants au BURUNDI.

Le tabagisme (6)

Environ 26% des patientes avait fumé selon notre résultat. Les fumeuses sont beaucoup plus nombreuses que les chiqueuses et ceci de façon active. Le nombre de paquets/année n’était pas précisé. Ce chiffre a connu une augmentation par rapport à celui de HASINIATSY N. R.E. a trouvé en 2006. Ceci peut être expliqué par le mode de vie actuel où les femmes défient les hommes en matière de tabagisme.Par ailleurs, chez les femmes séropositives à l’HPV, le rôle néfaste du tabac dans le développement du cancer du col serait beaucoup plus important.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE
I.LE CANCER DU COL DE L’UTERUS
1. Définition
2. Epidémiologie.
2.1. Fréquence
2.2. Facteurs de risques
2.2.1. Le Virus du papillome Humain.
2.2.2. Les co-facteurs
3. Rappels anatomiques.
4. Rappels histologiques
4.1. Tumeur primitive
4.2. Tumeur secondaire
5. Diagnostic
5.1. Circonstance de découverte
5.2. Examen clinique
5.3. Bilan d’extension
5.3.1. Bilan de la maladie
5.3.2. Bilan de la malade
5.4. Classification
6. Pronostic
II.TRAITEMENT DU COL UTERIN
1. Objectifs
2. Moyens
2.1. La chirurgie
2.1.1. Chirurgie radicale
2.1.2. Chirurgie palliative
2.2. La radiothérapie.
2.2.1. La radiothérapie externe
2.2.2. La curiethérapie
2.2.3. Les facteurs de radiosensibilité
2.2.4. Les effets secondaires
2.3. La chimiothérapie
2.4. La radiochimiothérapie concomitante
2.4.1. But
2.4.2. Molécules utilisées
2.4.3. Mécanismes.
2.4.4. Résultats pour le cancer du col
3. Indications
3.1. Stades IB, IIA, IIB proximaux de bon pronostic
3.2. Stades IB, IIA, IIB proximaux de mauvais pronostic.
3.3. Stades IIB distaux, III et IVA
DEUXIEME PARTIE
I. PATIENTES ET METHODES
1. Cadre d’étude
2. Ressources
2.1. Les ressources humaines
2.2. Les ressources matérielles
2.3. Les ressources financières
2.4. Les principaux collaborateurs
2.4.1. Les laboratoires d’anatomopathologie
2.4.2. Les autres collaborateurs
3. Le recrutement des patientes
3.1. Critères d’inclusion
3.2. Critères d’exclusion.
4. Les paramètres étudiés.
4.1. Sur le plan épidémiologique.
4.2. Sur le plan clinique
4.3. Sur le plan para clinique
4.4. Sur le plan thérapeutique
5. La méthode du traitement
6. Analyse statistique
II. RESULTATS
1. Etude épidémiologique
1.1. Age
1.2. Profession
1.3. Origines géographiques
1.4. Nombres de grossesses
1.5. Tabagisme
2. Etude clinique
2.1. Circonstance de découverte
2.2. Performans status
2.3.Adénopathie inguinale
2.4. Stade clinique
3. Etude para clinique
3.1. Type histologique
3.2. Bilan d’extension
3.3. Adénopathie lombo-aortique
4. Aspect thérapeutique
4.1. La chimiothérapie
4.2. La chirurgie
4.3. La radiothérapie externe
5. Les résultats thérapeutiques
5.1. Résultat à court terme
5.2. Résultat en fonction de l’âge de la patiente
5.3. Stade et réponse tumorale
5.4. Type histologique et résultat thérapeutique
5.5. Relation de taux d’hémoglobine et résultat thérapeutique
5.6. Effets secondaires du traitement
TROISIEME PARTIE
I. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
1. Epidémiologie
1.1. Age
1.2. Profession
1.3. Gestité et parité
1.4. Tabagisme
2. Clinique
2.1. Circonstance de découverte
2.2. Performans status
2.3. Envahissement ganglionnaire
2.4. Stade de FIGO
3. Para clinique.
3.1. Type histologique
3.2. Bilan d’extension
4. Aspect thérapeutique
4.1. La chimiothérapie.
4.2. La radiothérapie
5. Résultat thérapeutique
5.1. Le résultat à court terme.
5.2. L’âge de la patiente et résultats thérapeutique
5.3. Le stade en fonction du résultat obtenu
5.4. Les types histologiques et résultat thérapeutique
5.5. L’anémie au cours du traitement
5.6. Les effets secondaires au traitement
SUGGESTIONS
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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