« Le travail social n’est pas pratiqué dans le vide ou du fait de la seule décision des Travailleurs Sociaux. L’ensemble social reconnaît le besoin de former des professionnels entraînés à comprendre les personnes, les familles, les groupes, les institutions et la société, à reconnaître les relations et à les établir entre ces différentes entités pour atteindre leurs objectifs » Les activités liées à l’intervention sociale ne sont ni le fait du hasard ni l’application de techniques construites à l’avance, mais plutôt la mise en œuvre de projets d’action avec des groupes à travers une conceptualisation constante de la pratique.
LES APPROCHES THEORIQUES
Le choix des approches
Le choix des approches théoriques s’est fait en fonction du thème qui est un thème toujours d’actualité et en rapport direct avec la société, et surtout, qui a un effet immédiat sur cette dernière. Un tel thème, s’il est correctement mené peut contribuer énormément à la réduction de la pauvreté, les enfants issus de couches sociales les plus défavorisées étant les principales cibles.
L’approche Holistique
❖ Définition lexicale d’holisme :
• Pour le Grand Larousse :
« PHILOSOPHIE : En épistémologie ou en sciences humaines, doctrine qui ramène la connaissance du particulier, de l’individuel à celle de l’ensemble, du tout dans lequel il s’inscrit. »
• Pour le Robert historique :
« HOLISME n. m. est un emprunt (attesté en 1939) à l’anglais holism, terme forgé en 1926 par le biologiste sud-africain J. C. Smuts, à partir du grec holos « tout, entier, complet » correspondant au sanskrit sàrva-, au latin salvus -intact » Le mot, d’emploi didactique, désigne la théorie selon laquelle l’homme est un tout indivisible qui ne peut être expliqué par ses différents composants isolés les uns des autres»
• Holisme en sociologie
Le holisme vient du grec ancien holos signifiant « la totalité, l’entier ». On trouve la première forme de définition dans l’étude de la cosmogonie mythologique. C’est l’étude de la formation de l’univers dont deux théories s’opposent Pour les monistes, la perception de l’univers est formée d’une seule réalité fondamentale, À l’opposé, les dualistes séparent le monde matériel et le monde spirituel, l’univers est ainsi fragmenté. On trouve ici le premier élément de définition de l’holisme comme entité regroupant un tout. Son néologisme en anglais est employé par/. C. Smuts, Holism and évolution, 1926. Par l’évolution de sa définition le holisme est conceptualisé selon les différentes disciplines académiques : la philosophie, le positivisme, la sociologie, l’économie, la biologie, la neuroscience, et en médecine.
Historique
Le positivisme est la première discipline à mettre en lumière l’expression du terme « sociologie » dont A, Comte est le fondateur. Il montre que l’individu est un être social, inclus dans des phénomènes sociaux dont sa compréhension ne dépend pas de l’analyse des individus mais dans celle de la société en général. Ainsi A. Comte reprend et transforme le déterminisme de Montesquieu. Le paradigme évolutionniste du sociologue anglais Spencer est inspiré des thèses de Lamarck et montre que l’évolution des êtres vivants est soumise aux poids des circonstances extérieures prédominantes qui influent sur la société. Pour Spencer, sa théorie « postule » que l’évolution de l’univers fonctionne comme un organisme vivant et que la différence fondamentale des sociétés humaines et animales est construite sur l’existence du rôle social de l’individu. C.Darwîn (1809-1882), par sa théorie de l’évolution de l’espèce humaine, montre l’existence d’une loi naturelle qui tend à faire disparaître la population défavorisée. Alors que la société est « une représentation virtuelle et mécanique » la communauté est « vie réelle » au sens d’extension de réseaux sociaux. Il met en avant deux idéals types de la volonté. La volonté organique : elle dépend de l’obligation de la société par l’obéissance aux nonnes.
E. Durkheim (1858 – 191 7)
Pour K Durkheim, 1g où la cohésion des sociétés traditionnelles repose sur des liens communautaires, la société contemporaine, basée sur la division du travail, requiert une « solidarité organique » qui rend caduc ces liens communautaires. Dans une société où la spécialisation des tâches est faible il est nécessaire d’entretenir des liens d’ordre affectif ou moral pour amener les individus à coopérer entre eux. Dans une société où les individus doivent se spécialiser, la cohésion sociale est assurée par les seules interdépendances fonctionnelles.
E. Durkheim affirme l’existence de l’holisme par la valorisation de l’explication sociale et par l’analyse de ce qu’il nomme « le collectif ». L’holisme est alors confirmée par la fiabilité de son utilisation en termes de posture analytique sociologique:
« La cause déterminante d’un Fait social doit être recherchée parmi les faits sociaux antécédents et non parmi les états de la conscience individuelle » Dans son principal ouvrage « De la division du travail » E. Durkheim s’interroge sur la cohésion sociale d’une société. Par le mécanisme du droit, il montre, par le rôle de la sanction, l’évolution de la solidarité selon le type de société. La société traditionnelle met en avant la sanction représentative où la conscience collective est très présente, et caractérise la solidarité mécanique. À l’inverse, la sanction restitutive caractérise la société industrielle à solidarité organique. Ainsi, dans les sociétés traditionnelles, l’individu n’est pas différencié car le poids de la conscience collective (les mœurs et normes) est omniprésent Ainsi, le passage à la société industrielle caractérise la naissance de l’individualisme. Par la division du travail, les individus se spécialisent et deviennent complémentaires .
Norbert Elias (1897-1990)
Pour l’historien Norbert Elias, la société n’existe pas en tant qu’unité distinctive mais résulte de la « constellation d’humaine ». Elle préside l’ensemble des rapports individu société, par l’analyse des réseaux de dépendance et d’interdépendance qui définissent le rôle social de l’individu.
L’approche Individualiste
Définition lexicale de l’individualisme
Wikipedia
L’individualisme est une conception politique, sociale et morale qui tend à privilégier les droits, les intérêts et la valeur des individus par rapport à ceux du groupe. Il prône l’autonomie individuelle face aux diverses institutions sociales et politiques (la famille, le clan, la corporation, la caste,..) qui exercent sur lui certaines règles. Il s’oppose ainsi à l’obligation du groupe envers lequel l’individu a des devoirs. Il ne faut cependant pas confondre individualisme et égoïsme à courte vue. Car si l’égoïste ne considère que ses intérêts personnels, l’individualiste considère l’intérêt des individus et non le sien uniquement. Par exemple, Étire parti d’une organisation n’est pas incompatible avec le principe d’individualisme.
L’individualisme repose sur deux principes
– La liberté individuelle, ou le droit de se préoccuper en premier lieu de la condition des individus de la société avant la condition de la société elle-même
– L’autonomie morale : chaque individu se doit de mener une réflexion individuelle, sans que ses opinions soient dictées par un quelconque groupe social.
On pourrait considérer que Descartes est le précurseur de l’individualisme lorsque, à la suite du procès de Galilée, mettant en valeur la position du sujet pensant, il s’oppose à certains types d’organisation de son époque. Le principe individualiste a ainsi soulevé dès les XVIIème et XVIIIème siècles la question de la relation entre l’intérêt individuel et l’intérêt général. Comment assurer une certaine cohésion dans une société individualiste L’affirmation de l’individu peut aussi être considérée comme un moyen de mettre en valeur les talents individuels pour construire une organisation collective viable. Opposer individualisme et collectivité est donc une erreur. Le principe individualiste rencontre cependant diverses objections. Ainsi tout individu dépend pour sa survie d’une société, donc d’un groupe envers lequel il a naturellement des devoirs : la société lui permet de vivre ; l’idéal individualiste est donc dans son principe un reniement des conditions de vie de l’individu. Ainsi les principes de nationalisme, voire dans certains cas de démocratie (l’individu doit se plier à la volonté de la majorité, ce que Alexis de Tocquevïlle nomme la « tyrannie de la majorité » notamment dans De la démocratie en Amérique), certaines idéologies de type collectiviste ou pensées politiques telles que le socialisme, mais aussi en sociologie la méthodologie holiste, tendent au contraire à donner la primauté de la société sur l’individu.
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Table des matières
Introduction générale
− Partie I : Cadre théorique et présentation du terrain d’études
Chapitre1: Les approches théoriques qui ont conduit au choix du thème et du terrain
• L’holisme
• L’individualisme
Chapitre2: l’ONG MANDA
• Ses différentes activités
• Son fonctionnement
− Partie II : Résultats des recherches sur l’ONG MANDA et ses actions
Chapitre 3: Le projet Felana de l’ONG MANDA
Chapitre 4: Impact et conséquences des activités de l’ONG MANDA et du projet Felana par rapport à la société urbaine
− Partie III : Propositions, acquisitions et suggestions
Chapitre 5: Analyse de la formation
Chapitre 6: Les suggestions pour améliorer l’ONG ainsi que le projet
Conclusion générale
− Bibliographie
− Table des matières
− Liste des tableaux, acronymes, graphes
− Annexes
− CV, resumé