Reinsertion professionnelle des jeunes en difficulte

Généralité

La lutte contre la pauvreté par la création d’emplois demeure la préoccupation majeure de beaucoup de pays dans le monde et plus particulièrement en Afrique où la majorité des jeunes est au chômage. Ainsi, plusieurs rencontres se sont succédé dans des pays à travers le monde entier pour trouver des solutions au problème. On peut citer l’adoption de la déclaration du millénaire lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2000. Celle-ci fixe huit (8) objectifs à atteindre par les pays dont le premier d’entre eux entend réduire la pauvreté de moitié d’ici 2015.

Sur le plan régional, la déclaration du sommet de l’Union Africaine sur l’emploi et le chômage tenu en septembre 2004 à Ouagadougou, démontre que la création d’emploi est désormais une priorité pour les chefs d’Etat .Lors de ce sommet, ils se sont engagés entre autre à promouvoir l’emploi des jeunes et de placer l’emploi au centre des politiques économiques et sociales et à créer un environnement propice à la création d’emplois. Ainsi, Madagascar dans le Document de Stratégique de Réduction de Pauvreté (DSRP) a fait une place de choix à l’emploi.

Depuis toujours, le travail social et ceux qui y sont impliqués recherchent l’amélioration de la condition des personnes vivant en société. Le travail Social de par l’éthique de la profession, a une responsabilité directe dans l’amélioration de la vie sociale. Les crises qui affectent l’économie de Madagascar depuis les années 70 ont considérablement aggravé le problème de la pauvreté des Malgaches, dans les villes, comme dans les campagnes. Il apparaît aujourd’hui que toutes les conditions sont réunies pour faire craindre la cohorte des sans abri.

APPROCHE CONCEPTUELLE DE LA FORMATION ARTISANALE

DEFINITIONS DES CONCEPTS 

● Contribution : selon le dictionnaire encyclopédique Hachette édité en 2000, la contribution est «l’action de contribuer, apporter un concours à une œuvre, prendre part au succès de l’entreprise». Pour notre part nous retiendrons la contribution comme « un apport à quelque chose qui existe, un renforcement par ajout de nouvelles idées».
● Emploi : Selon l’Organisation Internationale du travail (OIT),

« L’emploi désigne toute forme d’activités salariales ou indépendantes et d’une manière générale l’ensemble des activités socialement utiles et licites génératrices de revenus par lesquelles une personne tire les moyens de sa subsistance et améliore la qualité de sa vie » En nous appuyant sur ces définitions, nous pouvons entendre par emploi le travail qu’un individu fait et qui lui permet de vivre.

● Jeune : les situations sociales, économiques, psychologiques, culturelles et politiques des jeunes sont si complexes, diverses qu’il est difficile de formuler une définition complète et générale du concept jeune.

Ainsi, le lexique sur la jeunesse (2008) définit le jeune comme une personne qui n’est pas encore parvenue à sa pleine maturité physiologique et psychologique dont l’âge est compris entre l’enfance et l’âge adulte. A Madagascar, la politique nationale de la jeunesse considère comme jeune toute personne d’âge compris entre quinze (15) et trente-cinq (35) ans. Pour notre part, nous retiendrons pour cette étude cette dernière définition.

GENERALITE SUR L’ASA ET SON CENTRE DE FORMATION ARTISANALE 

HISTORIQUE DE L’ASA 

Madagascar s’est retrouvée durant les années 80 parmi les pays les plus pauvres de l’Afrique, avec 70% de la population en dessous du seuil de pauvreté. Des paysans, attirés par le mythe d’un mieux-être dans les grandes villes, viennent grossir périodiquement dans les rues de la capitale les « sans-abri », plus connus sous l’appellation de « 4’mis » L’association AnkohonanaSahiranaArenina(ASA) est une association à vocation humanitaire, dont le principal objectif est la réinsertion durable et dans la dignité les familles en très grande précarité et marginalisées. Elle est aussi, une grande association de droit malgache, sous l’égide de la Conférence Inter Franciscain de Madagascar, par le Frère Jacques Tronchon, Président fondateur. L’ASA est reconnue d’Utilité Publique cette année 2011.

En réalité, l’association a préconisé deux axes d’intervention depuis les enquêtes préliminaires effectuées en 1991 : La migration rurale pour une réinsertion en milieu paysan et le métier d’ouvrier-artisan pour une réinsertion urbaine. Ce dernier vient d’être institutionnalisée depuis quatre années en tant qu’Ateliers de Formation et de Production en Artisanat (AFPA). Convaincue par la mise en route de ces ateliers, l’ASA entend d’avantage s’impliquer dans le développement économique en partant de la base, « la famille ». Ainsi, 330 artisans et 60 ouvriers ont pu être formés depuis la mise en service du centre en 2004. L’objectif des activités de l’Association ASA et les AFPA. Il est nécessaire de se documenter aux archives de l’association pour en savoir plus.

Identification de l’association 

L’AnkohonanaSahirana Arenina (ASA) est une association de droit malgache, présidée par un malgache, d’origine française, apolitique et non confessionnelle. Elle est placée sous la tutelle morale du Comité Inter-Franciscain de Madagascar (C.I.F.M). C’est en 1985, quand l’Etat a déplacé « énergiquement et arbitrairement» la population malgache vers la périphérie de la ville que le tollé et l’indignation au sein de la communauté ont provoqué un élan de solidarité, notamment au sein de la Famille Franciscaine. Une étude est alors menée par une équipe pluridisciplinaire de1991 à 1992 pour mieux comprendre ce groupe ; cela a permis de recenser quelques 10 000 individus dont 6 000 enfants vivant uniquement de mendicité, se nourrissant le plus souvent dans les poubelles, sans toit, et en rupture totale avec la société, au rythme quotidien de la violence physique et psychologique. La famille Franciscaine a ensuite décidé de s’impliquer et décidé de se doter d’un moyen d’intervention en créant sous l’égide du CIFM (Comité Inter-Franciscaine de Madagascar devenu Conférence inter-Franciscaine de Madagascar) et avec la commission sociale inter-franciscaine, l’association ASA.

A propos de l’historique de l’association « Ankohonana Sahirana Arenina (ASA) » L’ASA est une association de droit malgache créée en 1991 ; récépissé n°17/92 délivré avec le Frère Tronchon, président fondateur. L’ASA mise la disposition du CIFM le domaine Saint François, DSF (Région de l’Itasy) en 1992.En 1994, la publication d’une enquête socioéconomique et anthropologique sur les sans abria Antananarivo .C’est l’ouverture du casa I (centre d’Action Sociale de l’A S A) au village saint François en 1995. L’ouverture du CASA II en 1996 a Antanety/Ambatomirahavavy, près du DSF. En 1997, c’est l’ouverture du CASA III et l’installation de la première promotion de migrants ASA à Ampasipotsy, dans la commune rurale de Maroharona, Région du Bongolava.

En 1999, c’est l’acquisition des premiers titres fonciers d’Ampasipotsy (première tranche de 5000 ha et mise en place des premières adductions d’eau pour le centre CASA III et les quatre premiers villages de migrants ASA et les constructions des premières maisons en dur. En 2000, la consécration de l’église œcuménique de la sainte-famille a Ampasipotsy .En 2001, la dixième année de l’ASA, ce sont 100 familles à Ampasipotsy et il y a une ouverture de la maison d’Hôte du DSF et aussi le passage de l’Abbé Pierre au village Saint François, le jeudi saint 12 Avril. En 2002, c’est le transfert du CASA I a l’est d’Antananarivo et l’accueil de paysans sans terre et le premier éclairage par l’énergie solaire du CASA III .En 2003, le démarrage de la réinsertion urbaine et l’ouverture des CFA (Centre de Formation en Artisanat)et de CPA (Centre de Production en Artisanat) dans le cadre d’un Cofinancement avec le Ministère Français des affaires étrangères , le mois de Décembre sélectionné par l’union Européenne sur la ligne B7 6000 comme «programme de lutte contre la pauvreté « le début d’un programme cofinancé avec des partenaires de l’ASA et son réseau de soutien .

En 2004, c’est le changement de dénomination de l’ASA qui dévient Ankohonana Sahirana Arenina et l’ouverture de la menuiserie sur le DSF. En 2005, l’ouverture du CSB II (Centre de Santé de Base) et du CMR (Centre de Métiers Ruraux). En 2006, les démarches pour l’acquisition d’un deuxième lot de titres fonciers pour les familles d’Ampasipotsy (deuxième tranche de 15000ha) et la zone de migration de l’ASA compte désormais 23 villages. En 2007, l’extension des écoles avec la construction d’un CEG et d’un autre dispensaire construit dans la zone sud et a un groupement de producteurs ruraux (GPR) est mis en place avec des services et structures économiques: ce sont des greniers communautaires villageois, décortiquerie, centrales d’achat, marché. En 2008,c’est la consolidation de la réinsertion urbaine avec l’extension des Ateliers de Formation et de Production artisanale (AFPA) avec IECD et le Ministère Français des affaires étrangères .En 2009-2010, la fin du cofinancement avec l’UE et la remise des titres aux familles ayant valorisé leurs terres à Ampasipotsy et la construction des ponts sur l’Imanga et la campagne de forages pour l’accès a l’eau potable à CASA III et la construction du nouveau CASA I à Antanety, dans la commune rurale d’Ambatomirahavavy.

En 2011, c’est la 20ème année de l’ASA de la CASA III 375 familles migrantes sont installées et 8 villages de paysans villages environnants sont créés, soit 2800 âmes dans la zone de migration de l’ASA qui s’est étendue à la commune rurale de Maritampona et la 15ème promotion s’installe depuis octobre 2011 et l’AFPA ce sont 7 promotions de 440 stagiaires ont été formées et la 8ème promotion est déjà rentrée le 17 janvier 2012.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : LA FORMATION ARTISANALE ET LES JEUNES EN DIFFICULTE
CHAPITRE I : APPROCHE CONCEPTUELLE DE LA FORMATION ARTISANALE
CHAPITRE II : GENERALITE SUR L’ASA ET SON CENTRE DE FORMATIONARTISANALE
PARTIE II : LA FORMATION ARTISANALE : UNE OPPORTUNITE POUR LA REINSERTION DES JEUNES EN DIFFICULTE
CHAPITRE III : LES DIFFICULTES DE REINSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES
CHAPITRE IV : VERIFICATION DES HYPOTHESES
CHAPITRE V : LES FORCES ET LES FAIBLESSE DU CENTRE ASA
PARTIE III : SUGGESTIONS ET ACQUISITIONS PROFESSIONNELLES
CHAPITRE VI : PROPOSITION DE RECOMMANDATIONS
CHAPITRE VII : ACQUISITIONS PROFESSIONNELLES
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
RESUME

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