Réhabilitation d’une friche industrielle à Nouzonville

Présentation générale

Situation géographique de Nouzonville

Nouzonville est une commune de 6323 habitants, encaissée dans la vallée du fleuve La Meuse et située dans le département des Ardennes et la région Champagne-Ardenne.

S’étendant sur 10,9 km², ce chef-lieu de canton regroupant 4 communes, se trouve à 5 kilomètres au Nord-Est de Charleville-Mézières, chef-lieu du département des Ardennes comprenant 51 813 habitants.

Nouzonville fait également partie de la Communauté d’Agglomération de  CharlevilleMézières connue sous le nom de Cœur d’Ardenne qui compte actuellement 9 communes et 73 000 habitants. Cette ville du parc régional des Ardennes est coupée par 3 cours d’eau dont le fleuve La Meuse, le ruisseau La Goutelle et celui de Nedimont.

ACCESSIBILITE ET TRANSPORTS
En termes d’accessibilité, la ville se trouve hors circuit touristique mais n’est pas isolée pour autant car elle est traversée par les départementales 13, 22 et 1. Cette dernière permet de rejoindre en 15 minutes Charleville-Mézières qui bénéficie de nombreux moyens d’accès, faisant d’elle un carrefour de communication. Celle-ci est ainsi très bien desservie par l’autoroute A34 et également par les lignes ferroviaires du TGV Est positionnant désormais la ville à 1h30 de Paris.

Nouzonville dispose également d’une gare TER qui est repérée sur la ligne Charleville
– Givet (frontière belge) ainsi que de 1500 places de stationnement toutes gratuites au sein même du centre-ville. De plus, l’agglomération de Charleville-Mézières propose un réseau de transports en commun qui assure les communications entre toutes les communes localisées autour du chef-lieu du département des Ardennes. Nouzonville se situe par la route à 1h07 de Reims, 2h05 de Bruxelles, 2h27 de Lille et de Paris puis, à 4h47 de Tours.

Enfin concernant l’activité fluviale, celle-ci est quasi inexistante depuis que les usines profitant de La Meuse comme artère commerciale ont fermé dans les années 1950.

EQUIPEMENTS DIVERS
La ville dispose d’un centre culturel, qui propose tout au long de l’année une programmation de spectacles diversifiée pour tous les publics associant théâtre et musique, d’une médiathèque, d’une vie associative, d’une piscine et d’un complexe sportif. La médiathèque présente pour chaque section adulte et jeunesse des espaces consacrés aux livres et aux revues et possède également un espace lecture, une discothèque, un espace multimédia et un espace aménagé pour les plus jeunes. Enfin, Nouzonville permet à sa population de s’oxygéner en empruntant à pied ou à vélo « la voie verte TRANS-ARDENNES» qui offre la possibilité de découvrir plus de 80 kilomètres de promenades le long des rives de La Meuse, sur un itinéraire continu et sécurisé de Charleville-Mézières jusqu’à Givet (frontière belge). Des randonnées pédestres et VTT sont également possibles dans les vastes forêts ardennaises.

Nouzonville autrefois, une ville active

Nouzonville, jadis Nozon-de-les-Braux de 1234 à 1400 puis Nouzon jusqu’en 1921, est un lieu chargé d’histoires ouvrières. Le passé s’impose constamment à l’esprit dans cette commune semée de friches industrielles. Pour ses habitants, c’est un territoire marqué à jamais par l’empreinte de grands noms de l’industrie comme Thomé-Génot, entreprise de 19 000 m² construite sur le modèle du capitalisme paternaliste.

Jusqu’au XVe siècle, Nouzon n’était qu’un petit village vivant de pêche, des bois et d’un peu de culture, elle devint par la suite la capitale du royaume du fer avec la construction d’un ensemble d’usines. La manufacture, installée au fond de la vallée de La Goutelle, utilisait la force hydraulique du cours d’eau. Le site faisait office de garnison de 80 hommes à plein temps. La ville, alors composée de bâtiments spécialisés dans la fabrication des canons de fusil, débordait d’énergie et d’animations en tout genre. Les métallurgistes utilisaient le fer de l’abbaye d’Orval , l’acier d’Allemagne et le fer refondu issu de la récupération de petites ferrailles. Le montage et l’épreuve des fusils avaient lieu à Charleville par des spécialistes et les équipes monteurs. La platinerie et la garniture du canon étaient assurées en sous traitance par des artisans dispersés dans les bourgs. L’activité de cette manufacture, prospère jusqu’en 1769, se calquait sur le rythme des commandes militaires. Elle s’agrandit en 1772 d’une fabrique d’armes blanches où l’on aiguisait les baïonnettes et les baguettes. En 1784, une annexe fut fondée dans un quartier en amont de la ville et pendant la période 1789-1815, la production avait doublé. Toutefois, un déclin progressif s’en est suivi jusqu’à la fermeture définitive de cet ensemble d’usines en 1836. Après l’achat des bâtiments par le maître de forges Jean-Nicolas Gendarme en 1837, le site sera diversement occupé durant la deuxième moitié du XIXe siècle: Nicolas Maudière installe sa ferronnerie en 1859, François Fuzelier implante une fonderie en 1860, Louis Gustave Thomé un atelier de forge en 1869. Cette ville ouvrière, avec ses habitations côtoyant les usines, dégageait véritablement l’odeur du fer. Le bruit des marteaux-pilons en constituait le fond sonore et, aux heures de changement d’équipes, les rues et la place de l’hôtel de ville étaient parcourues par les hommes en bleu de travail. Les habitants étaient élevés avec le bruit des marteaux-pilons et des sirènes d’usines. Nouzonville fut ainsi longtemps une cité industrielle crachant du feu et des flammes et elle fut surnommée « Le Creusot des Ardennes ».

Nouzonville aujourd’hui, une ville en sommeil

Caractéristiques de la population

La commune compte 6323 habitants depuis le dernier recensement datant de 2009, elle a subi une baisse de 8% par rapport à 1999. En effet, la population nouzonnaise était de 6 873 en 1999, 6 447 en 2006, 6 390 en 2007 puis, 6 323 en 2009.

Aujourd’hui le vieillissement de la population est plus marqué qu’ailleurs: l’emploi dans l’industrie offrant peu de perspectives à ce canton majoritairement composé d’ouvriers (64 % d’ouvriers en 1982 pour 42,5 % en moyenne en France), les jeunes tendent à délaisser le territoire. Les personnes âgées entre 40 et 65 ans sont plus nombreuses que les plus jeunes entre 15 et 39 ans.

En matière d’éducation, 6 écoles maternelles, 4 écoles primaires et un collège composent le groupe scolaire de Nouzonville. Néanmoins, les nouzonnais sont une population peu qualifiée. Seulement 2% de la population possède un diplôme supérieur post baccalauréat et au moins 29% de la population ne détient aucun diplôme. Ces chiffres alarmants justifient en partie la précarité sociale des habitants.

De plus, les catégories socioprofessionnelles majoritaires à Nouzonville sont les ouvriers et le grand nombre de retraités accentue l’impression de vieillissement de la population.

Du fait de la délocalisation de ses industries, le département des Ardennes est sinistré à cause de son fort taux de chômage. En particulier, le taux de chômage de la commune de Nouzonville est d’environ 20%, soit deux fois plus que le taux national.

Enfin, la part la plus importante dans l’économie du canton de Nouzonville est celle du commerce, des transports et des services divers (53,3%). La part de l’industrie autrefois dominante est aujourd’hui de 14,3%. La part de l’agriculture est la plus faible avec 5,7%.

Présence d’une équipe municipale proche de la population et d’un grand nombre d’associations 

Malgré une situation économique difficile, la population est appuyée par la municipalité socialiste en alliance avec les communistes. La commune est aujourd’hui dirigée par Jean-Marcel Camus, entouré de ses 29 conseillers municipaux dont 6 adjoints. La commune détient un budget de fonctionnement de 6 millions d’euros, un budget d’investissement de 2 millions d’euros et suit un rythme d’emprunt de 300 000 euros par an. Elle a été élue la commune la mieux gérée du département des Ardennes, il est à noter qu’elle n’est pas endettée. En revanche, selon les dires du Maire, elle a peu de marge de manœuvre et ne peut donc pas pour le moment entreprendre des travaux autres que la réfection indispensable des voiries. De ce fait et comme exemple, Nouzonville n’est pas apte à répondre aux besoins continuels des associations. La ville possède en effet un important tissu associatif avec 56 associations très diverses et variées. Il y a autant d’activités pour les jeunes que pour les plus âgés avec notamment des associations sportives (aïkido, gymnastique, danse, tennis…), de loisirs (musique, peinture…), culturelles (Pôle Social Nouzon’Vie…), caritatives (Restaurants du cœur, Amicale des donneurs de sang…) et diverses (Thomé demain, Association des parents d’élèves…). Plus de 50% de la population participent à ces activités et permettent ainsi de conserver un lien social malgré le fort taux de chômage.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie 1 : Etude du milieu
I. Présentation générale
1. Situation géographique de Nouzonville
a. Accessibilité et transports
b. Equipements divers
2. Nouzonville autrefois, une ville active
3. Nouzonville aujourd’hui, une ville en sommeil
3.1. Caractéristiques de la population
3.2. Présence d’une équipe municipale proche de la population et d’un grand nombre d’associations
4. La friche
4.1. Son histoire
4.2. La friche aujourd’hui
a. Caractéristiques de la friche
Partie 2 : La proposition d’aménagement
1. Rencontre avec les différents acteurs locaux
1.1. Les élus : la friche à l’ordre du jour avec des divergences de vues
a. La réunion de partenaires
b. Que peut-on faire de la friche en fonction du Plan de Prévention du Risque Inondation ?
c. L’objectif des élus : l’attractivité de la ville
1.2. Rencontre avec les associations
2. Projet de création d’un pôle culturel moderne
2.1. L’idée
2.2. Le concept
2.3. L’agencement de la friche culturelle
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
ANNEXE 1
ANNEXE 2
ANNEXE 3
ANNEXE 4
ANNEXE 5

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