Réhabilitation d’une ancienne usine électrique à Allauch

La commune

   Allauch (se prononce « alo ») est une commune française de 50.3 km², située dans le département des Bouches-du-Rhône et de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Sur ce vaste territoire, 18 747 habitants Allaudiens et Allaudiennes vivent dans un cadre particulièrement protégé : des espaces boisés, des coupures vertes avec la grande ville de Marseille, une urbanisation à échelle humaine. Elle fait partie, depuis 2000, de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, regroupant 18 communes, soit plus de 1 000 000 habitants. Elle est distante de 12 km du centre de Marseille et 35 km d’Aix-en-Provence. Localisation d’Allauch par rapport à d’autres grandes villes des Bouches-du-Rhône Les deux tiers du territoire étant constitués de collines, les accès à la commune sont peu nombreux (route départementale 908 et route départementale 44g), et ne fait pas d’Allauch une ville de passage : Venir à Allauch ne se fait pas par hasard.

L’accès au site

   De par sa localisation et son territoire composé essentiellement de collines, Allauch est à l’écart des principales voies de communications routières (A7, A50, A52) qui l’entourent, sans jamais la pénétrer. De plus la politique de la commune exprimé dans son Plan d’occupation des sols (PLU) a permis à la fois de limiter les zones constructibles afin de ne pas dénaturer le paysage, de refuser toute infrastructure qui polluerait Allauch (autoroutes, grandes surfaces, industries créant des nuisances…) et de sauvegarder les espaces naturels et les coupures vertes. Cependant n’étant qu’à seulement 12 km du centre de Marseille, où se trouve la gare Saint-Charles, on accède assez facilement à Allauch. La ligne 1 du métro marseillais permet de rejoindre le terminus La Rose-Château-Gombert en dix minutes. Une fois à La Rose, la ligne de bus 144 nous conduit jusqu’au village d’Allauch en vingt minutes. Un arrêt de bus, St Roch, se trouve au pied de l’usine électrique dans les deux sens (cf. page suivante). Les transports en commun permettent ainsi de relier le site du projet au centre ville de Marseille en trente minutes. Depuis le mois de juin 2006, Allauch a mis en place Les Bus des collines, ce qui permet une liaison régulière entre les différents quartiers de la commune : les deux lignes de bus mises en service desservent le site de l’usine électrique, avec un bus toutes les vingt minutes de 7h00 à 9h30 et de 16h30 à 19h00. Un système de « bus à la demande » a également été mis en place. Ils fonctionnent de 9h à 13h et de 13h30 à 16h00 en semaine, et le samedi de 7h à 13h à l’exception des jours fériés. La fréquence de cette desserte est toutes les dix minutes en période scolaire et toutes les vingt minutes en période de vacances scolaires. Ils permettent de se rendre sur tout le territoire de la commune, et même au-delà. L’usager doit réserver au préalable son trajet par téléphone (numéro vert) et le minibus vient le chercher, à l’heure convenue sur l’un des 40 arrêts référencés sur le secteur, dont les arrêts EDF et St Roch qui sont situés au pied du site de l’usine électrique. Le point de prise en charge et la destination sont librement choisis par l’usager au moment de la réservation.

L’usine électrique : une histoire qui commence en 1904

   Jusqu’au 19eme siècle, la commune avait une activité essentiellement agricole : du blé de première qualité mais en quantité suffisante pour nourrir l’ensemble de la population, de l’huile d’olive, des vignes, et de nombreux élevages de moutons. Des carrières et des exploitations minières donnèrent une touche industrielle à la commune. Puis Allauch se mit à souffrir de son éloignement, et décline peu à peu. Sa population diminue, la relative prospérité du village, favorisée par le port franc de Marseille, disparaît avec sa suppression, et l’agriculture et l’élevage stagnent. La construction du canal de Marseille et l’eau courante en 1888 amorceront un premier redressement. L’arrivée du tramway électrique en 1908 sortira définitivement la ville de son isolement, et c’est la confirmation d’une nouvelle prospérité à venir. En effet, le 20 Novembre 1904, le Conseil Municipal d’Allauch adopta à l’unanimité, le projet de convention liant la commune à l’Energie du Littoral Méditerranéen tendant à installer une usine sur notre territoire. Cet établissement, destiné à alimenter aussi Marseille, devait également permettre la montée des eaux dans deux quartiers de la commune qui, pendant les grosses chaleurs, n’avaient pas d’eau potable, les citernes récupérant les eaux de pluie étant la seule ressource des habitants. Il devait, surtout, permettre l’installation d’un réseau électrique communal qui devait remplacer les antiques réverbères à pétrole. Le 26 Août 1906, le Maire Joseph Chevillon, annonce que la mise en service de l’usine est imminente et qu’Allauch connaîtra bientôt l’alimentation en courant électrique. L’usine devient l’un des premiers postes de transformation et de distribution de l’énergie électrique sur la région. L’usine entra donc en service à la fin de l’été 1906 et 40 lampadaires sont installés dans la commune dans les années qui suivent. Le bâtiment était alimenté par les premières lignes hautes tension en provenance de la Durance. Sur le point de l’emploi, l’usine, appelée aussi « L’Energie » par les plus vieux, donnera en moyenne du travail à une dizaine d’allaudiens. L’usine fut aussi en 1908 à l’origine de la ligne de tramway Marseille-Allauch. Après la loi de nationalisation de l’énergie du 8 Avril 1846, l’usine est tombée automatiquement dans le giron d’Electricité de France. L’établissement a alors cessé de fonctionner en 1960 et il a été remplacé par celui d’Enco-de-Botte (autre quartier d’Allauch) qui fonctionne encore aujourd’hui.

Equipement culturel aux environs d’Allauch

  La Friche de la Belle de Mai est le pôle artistique et culturel le plus emblématique et le plus important dans les alentours d’Allauch. La Friche de la Belle de Mai, exemple de nouveaux territoires de l’art, est installé dans les bâtiments de l’ancienne manufacture de tabac, construite entre le XIXème et le XXème siècle, située à proximité de la gare Saint Charles à Marseille. Après la fermeture de la manufacture des tabacs en 1990, des artistes en tous genres envahissent les lieux, sans conditions de sécurité, et commencent à produire et diffuser leur art. En 1993, la municipalité décide d’accompagner ce mouvement artistique naissant et de rassembler tous les partenaires pour obtenir des financements, afin de reconvertir ce lieu en une véritable friche culturelle. Sur ce lieu expérimental et innovant de 12 hectares, sont réunis trois pôles représentant les différents maillons de la chaîne de la Culture :
– Le Pôle Patrimoine (îlot 1) accueille la Conservation du Patrimoine des Musées (CPM), les Archives Municipales de Marseille, le Centre Interrégional de Conservation et Restauration du Patrimoine (CICRP) (annexe du Louvres et de Versailles) et l’Institut National de l’Audiovisuel Méditerranée (INA).
– Le Pôle Média Audiovisuel (îlot 2) ouvert en 2004 regroupe les studios de cinéma, la pépinière d’entreprises et de nombreuses entreprises et associations de l’audiovisuel et du multimédia.
– Le Pôle Spectacle vivant, appelé aussi Pôle Auteurs, (îlot 3) organise dans ses locaux des manifestations, des concerts, des expositions et accueille de nombreuses entreprises en contact avec la vie culturelle et artistique. Cet îlot de 45 000m², est géré par l’association SFT, Système Friche Théâtre, régie par la loi 1901. C’est une association, créée en 1990, de plus de 40 salariés, présidée par Robert Guédiguian et dirigée par Philippe Foulquié. SFT est le fondateur, l’animateur et le développeur du projet d’ensemble et aussi le gestionnaire de cet îlot, même si la ville de Marseille est propriétaire des lieux, et que SFT occupe les lieux à titre gratuit.

S’adapter à la demande locale

   N’ayant trouvé aucune enquête sur les désirs de la population concernant des projets artistiques, j’ai créé un questionnaire (cf. annexe n°1) que j’ai posé à cinq cent personnes, pour me permettre de vérifier la faisabilité de mon projet. L’enquête est dirigée sur l’âge, la localisation des habitants, et leurs envies de loisirs artistiques. J’ai utilisé un échantillon de 100 dans chaque catégorie d’âge. L’enquête a été réalisée sur cinq samedis matins, sur un lieu de rencontre hebdomadaire reconnu dans les proches banlieues de Marseille : le grand marché textile et primeur de Plan-de-Cuques (commune limitrophe d’Allauch). Chaque samedi matin était consacré à une tranche d’âge. Nous étions trois à interroger les personnes qui avaient juste à répondre oralement aux questions. Si la population paressait hésitante lors du premier contact, se présenter comme étant étudiantes en aménagement du territoire jouait en notre faveur : la population était ensuite moins réticente, et se laisser généralement prendre au jeu du questionnaire. Les résultats sont étudiés dans leur globalité. Au vu du sondage, 76% de sondés seraient intéressés par la création d’un pôle dédié à l’art. La population allaudienne et plan-de-cuquoise répondrait présente (84.7%). La proche couronne souhaite aussi adhérer à un tel projet (72.4%). Les habitants des autres couronnes qui ont répondu par la négation, dû à un éventuel manque de transport, ne seraient pas profondément ininteressés par la fréquentation de ce lieu (51.1%). Si l’on regarde l’intérêt que les jeunes (12-18ans) pourraient porter à l’art, leur manque de moyen de locomotion les freinerait aussi (37.5%). Selon les catégories que nous avons établies pour notre questionnaire, il en ressort que la préférence de la population (71.8%) irait vers l’art visuel (peinture, cinéma, photo…) en concurrence aux autres cultures (écriture, sciences…). On constate aussi que la musique est fortement demandée. De même que l’art culinaire, certainement dû à un renouveau médiatique (émissions-concours etc.). (cf. annexe 2 page32) Le lieu se prêtera très bien à un pôle d’art à dominance visuel, répondant ainsi à la demande de la population. Les moyens de transports sont cependant à améliorer afin de faire participer une population plus éloignée.

Transports

   Actuellement, on peut accéder au site de l’ancienne usine électrique en voiture ou en transport en commun. Néanmoins, ces transports en communs qui mènent jusqu’au site, ne sont pas parfaitement adaptés à l’ouverture d’un pôle artistique de grande échelle. La ligne de bus 144 se termine relativement tôt dans la soirée : le dernier bus part de La Rose à 20h55 pour arriver à 21h09 à l’arrêt St Roch. Dans le sens inverse, le dernier bus est à 21h15 et arrive à La Rose à 21h28. En cas de représentation, ou d’exposition le soir, le public ne peut pas venir, ou alors en voiture. Pour que ce projet de pôle artistique soit accessible à tous, la ligne 144 fonctionnera jusqu’à minuit dans la soirée, à raison d’un bus toutes les trente minutes dans un premier temps, dans les deux sens. Afin que cette proposition soit la plus efficace, les horaires du métro marseillais seront revus. Actuellement, le dernier métro part de La Rose à 22h38. Dans l’autre sens, le dernier métro arrive à La Rose à 23h01. Là encore, la populationn’est pas totalement satisfaite. Pour remédier à cela, le métro continuera à fonctionner jusqu’à minuit en semaine, et jusqu’à une heure du matin du vendredi oudimanche. Une ligne 144 Jet de bus sera mise en place. Actuellement, la partie basse d’Allauch est desservie par la ligne 142 et la ligne 142 Jet. La ligne 142 Jet est une ligne « express » de la ligne 142. Cette ligne fonctionne aux heures de pointes le matin et le soir, et grâce à un itinéraire plus court et un nombre d’arrêts limités, elle permet de relier Allauch et La Rose plus rapidement. Cet itinéraire permet d’éviter de subir le trafic automobile. La ligne 144 Jet fonctionnera ainsi de la même façon. Elle reliera encore plus rapidement le métro La Rose à Allauch village, en empruntant un chemin différent de la ligne 144, et ainsi éviter les bouchons de La Croix-Rouge, quartier d’Allauch particulièrement sensible au trafic automobile. Enfin, la ligne de bus 7T qui relie Les Cinq-Avenues, quartier du centre ville de Marseille, à Allauch-Barbaraou, quartier au sud d’Allauch, sera prolongée de 3.4m jusqu’à Allauch-Village. Cette extension (cf. page suivante) traversa une partie de la commune qui n’est actuellement pas desservie par les transports en communs, et permettra de relier le centre ville de Marseille au village d’Allauch, en passant par la zone d’activité de Fontvieille (arrêt Allauch-Barbaraou), en évitant ainsi le changement de mode de transport. Le rallongement des lignes de bus ou le changement des horaires des transports en commun ne pourront se faire si un élu affirme une volonté de développer le réseau de transport en commun sur Allauch. Dans ce cas, des études de faisabilités sont lancées. Elles comportent trois parties qui permettent de déterminer les besoins réels et les enjeux de la ville :
– l’aspect financier, afin de déterminer le budget que l’agglomération peut consacrer à ces modifications sur les lignes des transports en commun
– l’aspect « transport », qui est l’analyse en terme d’origines et destinations des déplacements et les prévisions de trafic
– la dernière partie qui concerne l’image du système de transport et les impacts qu’il va pouvoir avoir sur la commune, en terme de rénovation urbaine ou d’accélération des projets d’urbanisme.

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Table des matières

Introduction
Diagnostic
1. La commune
2. Le site du projet
3. L’accès au site
4. L’usine électrique : une histoire qui commence en 1904
5. Le ballet d’Europe
7. Offre culturelle existante sur Allauch et ses environs
Equipements culturels sur Allauch
Equipement culturel aux environs d’Allauch
8. Synthèse du diagnostic grâce à la méthode AFOM (atouts, faiblesses, opportunités, menaces)
Enjeux et objectif
1. Favoriser et développer la création artistique
2. S’adapter à la demande locale
3. S’insérer dans la dynamique de Marseille-Provence 2013 Capitale européenne de la culture 
Proposition d’aménagement
1. Bâtiment principal, le rez-de-chaussée
Zone A : Résidences d’artistes
Zone B : Ateliers pour écoles et pour associations
2. Bâtiment annexe 1
3. Bâtiment annexe 2
4. Extérieur
5. Transports
6. Financement du projet
Conclusion
Bibliographie
Webographie
Annexes

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