Pour mon projet individuel, je voulais réaliser un projet écologique. J’ai ensuite réfléchis à ce qu’il manquait dans ma ville ou ce qui pouvait être amélioré. Je me suis rendu compte que les tarifs dans les bars et les restaurants sont assez élevés dans ma commune. J’ai ensuite repensé à cette guinguette laissée à l’abandon. Elle apparaît aujourd’hui comme un aspect négatif du quartier à cause du squat, alors qu’elle pourrait en être l’atout principal. Elle a donc été achetée par la commune à 500 000€ qui aimerait la revendre à un promoteur immobilier afin d’y créer une nouvelle résidence. J’aimerais donc la réhabiliter afin de lui redonner vie et de permettre à tout le monde d’y accéder sans qu’elle soit détériorée. J’ai ensuite pensé à un sujet qui me tient à cœur, le gaspillage alimentaire. Aujourd’hui, d’après la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations) 1 300 millions de tonnes de nourriture sont perdues chaque année. De plus avec la nourriture gaspillée uniquement en Europe, il serait possible de nourrir 200 millions de personnes. En France le gaspillage s’estime entre 1.2 et 6 millions de tonnes de nourriture par an. Malgré ces chiffres le gaspillage continu, cependant certaines associations ou restaurants tels que « A.N.D.E.S. » ou encore le « Freegan Pony » s’engagent à réduire le gaspillage alimentaire en créant des épiceries solidaires. Ce sont des espaces qui récupèrent de la nourriture non consommée des grandes surfaces afin de la revendre à bas prix aux personnes dans le besoin. De plus, l’assemblée nationale vient de voter (le 21 Mai 2015) l’interdiction pour les grandes surfaces de jeter leurs invendus alimentaires. Elles doivent donc les distribuer à des associations. J’aimerais donc aménager, dans cette guinguette, une épicerie et un restaurant solidaire qui permettrait à toute personne, peu importe ses moyens, de manger convenablement. Ce projet aurait un côté écologique en limitant le gaspillage, aujourd’hui très élevé dans le monde. Un côté social, car cela toucherait donc toute une population. Et un côté culturel, la guinguette ayant eu un rôle très important pour la commune, elle serait à nouveau appréciée comme il se doit.
Le Plessis Robinson, une commune bien entourée
Le Plessis Robinson est une ville de 28 324 habitants en 2014, située à 6 km au Sud-ouest de Paris, d’une superficie de 340ha, dans le département des Hauts deSeine (92) en région Île-de-France. Depuis le 1er janvier 2003, la commune fait partie de la Communauté d’Agglomération « des Hauts de Bièvre » qui rassemble les villes d’Antony, Châtenay-Malabry, Bourg-la-Reine, Sceaux, Wissous et Verrières-le-Buisson et compte 180 632 habitants.
Présentation générale
Implantée à l’Ouest sur un plateau et à l’Est sur des coteaux escarpés et boisés, la commune bénéficie d’une situation géographique et d’un environnement végétal privilégié, avec notamment depuis son point culminant (178 mètres, le plus élevé du département) une perspective sur la capitale et la banlieue sud. La photo cidessous représente cette perspective :
Comme on le remarque sur cette photo, la commune dispose de nombreux parcs et espaces verts qui en font sa renommée. De plus, son point culminant offrant une vue spectaculaire sur les communes aux alentours, le Plessis Robinson en devient une ville agréable située en banlieue de Paris. La commune s’inscrit dorénavant dans le territoire d’action du Grand Paris. Le Grand Paris est un projet d’aménagement à l’échelle de la métropole qui a pour but d’augmenter l’offre de logements et les transports en communs afin de faciliter et de rendre plus agréable la vie des habitants.
En ce qui concerne le Plessis Robinson, la commune est concernée par le projet de construction de 950 logements/an fixé par le Grand Paris. Au niveau des transports elle ne sera pas directement privilégiée, néanmoins celle-ci est déjà bien desservie.
La commune est très bien placée puisqu’elle se situe près de l’A86, cette autoroute est un grand périphérique qui entoure Paris et permet d’accéder à la capitale et aux autres autoroutes de France. L’A86 permet par exemple d’aller au marché de Rungis en seulement 20 minutes de voiture. Je pourrais donc récupérer de la nourriture pour le restaurant venant de ce marché. En effet, celui-ci donne déjà des légumes non vendus à un restaurant solidaire situé dans Paris (le Freegan Pony). De plus la N118 passe également près de la commune, cette nationale rejoint les périphériques donnant accès à Paris et permet d’aller à Vélizy 2, le centre commercial le plus proche qui comporte de nombreuses grandes surfaces. Le principe d’un restaurant épicerie solidaire étant de récupérer de la nourriture de ces organismes, cette proximité avec le centre commercial est donc un atout non négligeable. De nombreuses grandes surfaces sont également présentes aux alentours de la commune et faciles d’accès. Dans l’optique d’un développement inespéré de ce restaurant, les axes routiers présents autour du Plessis Robinson permettent également l’accès aux touristes venant de partout en France.
Le Plessis Robinson est composé de quartiers assez hétérogènes :
– Quartier Plateau (1) ; quartier vieillissant, collectif, qui mute avec de nouvelles constructions à proximité de la place du marché
– Quartier économique (2) ; en retrait du reste de la ville, mais proche du tramway
– Quartier du Coteau (3); pavillonnaire de qualité, ancien et verdoyant
– Quartier Terrasse-Robinson (4) ; qualitatif principalement composé de villas, d’ancien bâti et de quelques nouvelles résidences, vue panoramique
– Quartier Résistance-République (5) ; tissu résidentiel mixte qui a fait l’objet de mutations ces dernières années
– Quartier de collectifs du Pierrier (6) ; à l’écart mais à proximité du tramway
– Quartier Cité-jardin (7-8) ; une partie rénovée achevée en 2008 et récompensée notamment de Territoria d’Or « Aménagement-urbanisme »
– Quartier « Cœur de ville » (9) ; composé de commerces, de banlieues résidentielles et de parcs .
La guinguette se situe donc dans un quartier pavillonnaire avec peu voire aucun commerce et entourée de parcs. Cela favorise la tranquillité du quartier et en fait un lieu propice aux balades du dimanche. Néanmoins ce quartier n’est pas isolé. À seulement 800m se trouve un quartier plus animé, « le cœur de ville ». Il est composé de nombreux commerces (Supermarché, fleuristes, restaurants…). Et le quartier « Cité-jardin » composé de nouveaux logements et d’un lycée.
La guinguette est donc située dans un environnement assez calme mais sans pour autant être totalement isolée. De plus, elle est entourée de nombreux sites classés ou protégés dont elle fait elle même partie.
Histoire de la commune
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, le Plessis-Piquet (nom de la commune jusqu’en 1909) est un petit village agricole de 250 habitants environ, organisé autour d’un bourg et de quelques vastes domaines. La création de guinguettes, à partir du milieu du XIXe siècle, va contribuer à la renommée de ce village rural aux portes de Paris, et va marquer le début de son urbanisation. C’est en 1848 que le restaurateur Jospeh Gueusquin, inspiré par l’histoire de Robinson Crusoé, a l’idée de créer un restaurant dans un châtaigner et de le baptiser « Au Grand Robinson ». Le rapide succès de cet établissement auprès d’une clientèle parisienne avide de nouveautés, entraine la création le long de la rue de Malabry de nombreuses guinguettes, restaurants et autres salles de bal. Le développement des guinguettes et le prolongement de la ligne de chemin de fer de Sceaux jusqu’à la gare de Sceaux-Robinson en 1894, conduisent à une croissance de la population qui passe à 475 habitants. Suite à ce franc succès, et en hommage à la guinguette « Au Grand Robinson », la ville du Plessis-Piquet prendra le nom de Plessis-Robinson en 1909.
Une ville bien desservie
Aujourd’hui la Communauté d’Agglomération des Hauts de Bièvre a pour compétence la gestion des transports en commun.
La ville est d’ailleurs entièrement desservie.
On retrouve en tout 8 bus reliant les communes entre elles et 2 tramways mis en place par la RATP (Régie autonome des transports parisiens). La gare RER (ligne B), située à Sceaux, n’est qu’à 2km du centre-ville. Elle a été identifiée « Pôle de correspondance » par le PDU (Plan de déplacement urbain). Le RER B dessert 13 arrêts en 30 minutes avant d’arriver à Châtelet-les-Halles, au centre de Paris. De là il est possible de rejoindre toutes les gares principales (Gare de Lyon, Gare du Nord etc.) en très peu de temps. Des bus relient aussi la ville au métro 4 Porte d’Orléans, au RER C et le tramway mis en place récemment permet de rejoindre le métro 13 très rapidement. Le métro 13 assure ensuite l’accès à la gare Montparnasse en seulement 20 minutes. Il existe aussi 2 bus mis en place par la communauté d’agglomération des Hauts de Bièvre qui circulent dans les rues non desservies par les grandes lignes au Plessis Robinson, l’un d’eux passe tout près du bâtiment étudié .
Le bus 15 marque un arrêt à la guinguette lors de son parcours entre le groupe scolaire Sophie Barat (collège et lycée) et la gare Robinson. Néanmoins il ne passe que le matin vers 7h et le soir vers 17h, hormis le mercredi où il passe à l’heure de déjeuner. Après 00h des noctiliens sont mis en place afin de ne pas stopper complètement les transports en commun durant la nuit. Ceux-ci passent environ toutes les heures et desservent les arrêts de bus du Plessis Robinson. La ville est donc très accessible de jour comme de nuit.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 – PRESENTATION DE LA VILLE ETUDIEE
I. Le Plessis Robinson, une commune bien entourée
1.1. Présentation générale
1.2. Histoire de la commune
1.3. Une ville bien desservie
1.4. Population
1.5. Le secteur économique
PARTIE 2 : DIAGNOSTIC CIBLE SUR LE PERIMETRE D’ETUDE
I. Analyse de l’environnement
1.1. Le quartier Terrasse-Robinson
1.2. Les villes voisines
II. Analyse du bâti
2.1. La guinguette : objet du projet
2.2. Etat des lieux
2.2.1. Rez-de-chaussée
2.2.2. 1er étage
2.2.3. 2ème étage
2.2.4. 3ème étage
III. Un espace avec ses faiblesses et des enjeux majeurs
3.1. Les faiblesses de la guinguette
3.2. Enjeux
3.2.1. Créer de nouvelles offres
PARTIE 3 : LES PROPOSITIONS
I. Projet de réhabilitation d’une ancienne guinguette en épicerie et restaurant solidaire
1.1. Exemple concret
1.2. Mise aux normes du bâtiment
1.3. Réhabilitation par chantier bénévole
1.4. Les différentes fonctions du bâtiment
1.4.1. Rez-de-chaussée
1.4.2. 1er étage
1.4.3. 2ème étage
1.4.4. 3ème étage
II. Mise en place du projet
2.1. Intégrer une association
2.2. Récupérer les invendus
2.3. Un élan de solidarité
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Télécharger le rapport complet