RÉGLEMENTATION DU SYSTÈME FINANCIER ET BANCAIRE

La marche de l’humanité a toujours été ponctuée par le désir de résoudre les questions auxquelles les populations sont confrontées. Parmi celles-ci, l’environnement a pendant longtemps occupé une place centrale qui s’explique par le fait qu’il renferme des écosystèmes qui sont à la fois source de ressources naturelles et biotope pour l’homme et les autres espèces dont ce dernier dépend pour sa survie.

C’est pour cette raison que l’homme a très tôt compris que l’hostilité de la nature, de l’environnement, n’était pas compatible avec son épanouissement. Ce faisant, il devait impérativement dompter la nature à sa guise afin de satisfaire ses besoins vitaux et se prémunir de toutes catastrophes. Un tel projet est perceptible dans les propos d’un philosophe comme Descartes qui avançait dans son ouvrage le Discours de la méthode, l’idée selon laquelle « la science doit nous rendre comme maître et possesseur de la nature ». Une telle entreprise semble être réalisée sous l’ère industrielle, dans ce que la tradition a appelé la Révolution scientifique et technique. Cette période a été marquée par des découvertes dans tous les domaines, et partant, une forte mécanisation des moyens de production. Elle ouvrit, en quelque sorte, une nouvelle ère considérée comme moderne avec son corollaire à savoir l’époque des Lumières qui symbolise l’autonomie de la raison et son affranchissement de toutes barrières religieuses et traditionnelles.

L’industrialisation semblait être la solution à tous les problèmes, surtout ceux relatifs à la forte demande des populations dans les domaines de l’agriculture, de l’habitat, des produits manufacturés et autres. Cette forte demande résulte de l’explosion démographique qui était due aux progrès notamment dans le domaine de la médecine. Cette période s’est par la suite révélée comme un couteau à double tranchant, du fait que le fonctionnement des entreprises nécessitait l’utilisation massive des inputs sous formes de matières premières et d’énergie. Les entreprises génèrent par la même occasion des déchets solides, liquides et gazeux qui sont rejetés dans l’environnement physique et humain. Ces différentes pollutions causées par l’activité industrielle ont fini par modifier les différents écosystèmes.

CADRE THÉORIQUE

PROBLÉMATIQUE 

La menace qui plane sur l’humanité, en ce qui concerne les questions environnementales et sociales est plus qu’alarmante. Même si les causes de cette dégradation de l’environnement sont dues à plusieurs facteurs, celui du développement industriel reste de loin le plus déterminant. Cela s’explique par le fait que les entreprises sont à la fois de grandes consommatrices de ressources naturelles et d’énergies fossiles mais également de grandes génératrices de déchets. Obnubilées par la soif de richesses, les entreprises ont exercé une pression sans précédent sur l’environnement. Une telle attitude semblait confortée par l’idée selon laquelle, le bon fonctionnement de l’entreprise ne dépendait aucunement de l’état de l’environnement dans la mesure où l’on croyait que les ressources naturelles étaient inépuisables et que la survie et le bien être des populations n’avait aucun lien avec la qualité de l’environnement. Une telle approche est au soubassement de la conception classique des économistes, laquelle conception faisait de l’entreprise voire de l’économie une entité autonome, fonctionnant en vase clos, séparée de l’environnement et de la société. Avec la forte demande, issue de l’accroissement exponentiel de la population du globe, les entreprises continuent de puiser les ressources naturelles à un rythme effréné et rejettent par la même occasion des déchets sous formes de polluants et de nuisances dans l’environnement. Cependant, au cours de ces dernières décennies, on a constaté une dégradation sans précédent de l’environnement et des ressources naturelles, imputables pour l’essentiel aux activités industrielles. Cette dégradation globale de l’environnement a été baptisée « crise écologique ». Cette dernière s’est manifestée par la raréfaction voire l’épuisement des ressources naturelles, la perte de biodiversité, l’amincissement de la couche d’ozone, les changements climatiques, etc. André Beauchamp avance à ce propos que : « l’actuelle crise écologique n’est pas simplement un phénomène de nature comme l’ont été les grandes glaciations, mais principalement un phénomène humain : le résultat de la présence prépondérante de l’être humain et son développement prodigieux sinon exponentiel. Rusée, habile, industrieuse, accumulant son savoir et développant sa technique, l’espèce humaine a marqué de sa présence le milieu naturel. Il s’ensuit un état de crise […] » (André Beauchamp, 1993 :93) .

Les entreprises utilisent de l’énergie et des ressources naturelles comme matières premières pour produire des biens et services. Certaines de ces énergies sont renouvelables tandis que d’autres ne le sont pas. Malheureusement, le développement industriel s’est plus appesanti sur l’usage d’énergies non renouvelables et très polluantes pour asseoir le développement économique. C’est le cas du pétrole, du charbon, du gaz naturel, etc. qui subissent une forte pression et tendent à s’épuiser dans certaines contrées du monde en raison du caractère limité des stocks. Cette situation est surtout visible au niveau des pays industrialisés comme les Etats unis, la Chine et certains pays d’Europe. Les ressources renouvelables telles que l’eau et le bois ont le même destin dans certaines régions car elles tendent à se raréfier du fait que le taux de prélèvement dépasse de loin leur capacité naturelle de régénération. Pourtant l’importance de ces ressources va au delà du cadre industriel et économique, dans la mesure où la survie de l’humanité toute entière en dépend. Cette dépendance est vitale : ces ressources offrent à l’homme sa nourriture ainsi que sa boisson. Dès lors, leur épuisement risque d’être fatal pour les générations présentes mais surtout futures. Cette crainte semble partagée par un auteur comme Samir Amin qui pense que : « Certaines des ressources naturelles majeures sont devenues désormais considérablement plus rares – en termes relatifs – qu’elles ne l’étaient il y a encore une cinquantaine d’années, que leur épuisement constitue une menace réelle ou non (ce qui peut être certes discuté). Une conscience existe désormais que l’accès à celles-ci ne peut plus être ouvert à tous, et ce, indépendamment du fait que les formes de leur usage telles qu’elles mettent en danger (et selon d’autres ne le mettent pas) l’avenir de la planète» (Samir Amin, 2008 : 12) .

LES BANQUES ADHÉRENTES A LA RSE

Il est ressorti de nos différents entretiens que parmi les dix neuf banques que compte le système bancaire sénégalais seules trois d’entre elles, soit 16%, ont intégré des pratiques RSE dans les critères d’éligibilité pour l’octroi de financements. Il s’agit de la SGBS, de la BHS et de la CBAO-AWB. Rappelons que ces trois banques font parties des cinq premières grandes banques du Sénégal et qu’en plus de cet aspect, l’une d’elle à savoir la BHS est spécialisée dans l’habitat. La CBAO-AWB, quant à elle, est issue d’une fusion absorption alors que la SGBS est une filiale du Groupe de la Société Générale, lequel groupe est très engagé en matière de RSE. Cependant cet engagement à intégrer des principes relatifs à la RSE dans les critères de financement ne s’applique pas à toutes les gammes de produits, encore moins à toutes les activités financières de ces banques.

NIVEAU DE MISE EN ŒUVRE DE LA RSE

Les trois banques à savoir la SGBS, la BHS et la CBAO-AWB ne sont pas toutes au même niveau en ce qui concerne leur pratique RSE. De même les critères RSE ne sont pas appliqués dans toutes leurs activités de financement, encore moins à toute la clientèle.

La SBGS, comme nous l’avons déjà rappelé, est une filiale du Groupe de la Société Générale. Cette dernière à adhéré à la quasi-totalité des textes normatifs de la RSE et s’engage à les respecter dans tous les pays où elle est implantée. Parmi ces textes, on peut citer :
• La Déclaration des institutions financières sur l’environnement et le développement durable qui a été signée en 2003 par la Société Générale ;
• « Investor Statement on the Urgent Need for a Global Agreement on Climate Change » : c’est un appel qui a été lancé à la suite de Copenhague à l’endroit des responsables politiques afin de les sensibiliser sur l’urgence de parvenir à un accord global sur le changement climatique, en promouvant une économie moins émettrice de carbone. La Société Générale l’a signé en 2009 ;
• Le Pacte mondial (Global Compact) : la Société Générale a adhéré depuis 2003 à cette charte. Elle renouvelle chaque année son engagement et communique sur les progrès de sa démarche ;
• Le Carbon Disclosure Project (CDP) : il a été signé en 2006 par la Société Générale. La signature de ce texte s’inscrit dans l’engagement de la Société Générale à lutter contre le changement climatique dans ses activités de financement;
• Les Principes de l’Equateur (PE) : ils ont été adoptés en 2007 par la Société Générale dans l’optique de confirmer son engagement à intégrer, dans leur financement, les standards internationaux relatifs aux impacts environnementaux et sociaux.

La signature de ces différents textes normatifs relatifs à la RSE atteste l’engagement de la Société Générale, du moins théoriquement, à intégrer dans ses critères de financement des considérations environnementales et sociales telles que édictées par les différents textes de la RSE. Au Sénégal, la SGBS qui est une filiale de la Société Générale essaie tant bien que mal de respecter les engagements pris par la maison-mère. Dans ce sens elle a mis à la disposition de sa clientèle une ligne de crédit qui s’inscrit dans le cadre d’une incitation à protéger l’environnement lors des activités industrielles.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
I.CADRE THÉORIQUE
1.1.PROBLÉMATIQUE
1.2.CONTEXTE ET JUSTIFICATION
1.3.QUESTIONS DE RECHERCHE
1.4.OBJECTIFS
1.5.RESULTATS ATTENDUS
1.6.MÉTHODOLOGIE
1.6.1. LA REVUE DOCUMENTAIRE
1.6.2. LA COLLECTE DE DONNÉES
1.6.3. PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES INFORMATIONS
1.6.4. LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
II.PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS
1.1.ORGANISATION DU SYSTÈME FINANCIER SÉNÉGALAIS
1.1.1. RÉGLEMENTATION DU SYSTÈME FINANCIER ET BANCAIRE
1.1.2. LE SECTEUR BANCAIRE ET LA TYPOLOGIE DES BANQUES
1.2.LES BANQUES ADHÉRENTES A LA RSE
1.2.1.NIVEAU DE MISE EN ŒUVRE DE LA RSE
1.2.2.LES OUTILS RSE DES BANQUES PRATIQUANTES
CONCLUSION
LISTE DES RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *