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Présentation administrative de la région [7, 8, 9]
Depuis l’adoption de la loi 96-06 du 22 mars 1996 portant code des collectivités locales, le Sénégal compte désormais trois ordres de collectivités locales : régions, communes et communautés rurales. A leur tête siègent des conseils élus investis de compétences dans neuf domaines dont la santé. Les régions sont subdivisées en départements et ces derniers en arrondissements [7].
La région est composée de trois départements (figure 3): Kolda, Médina Yoro Foulah (MYF) et Vélingara. Le département de Vélingara est le plus vaste avec 40% de la superficie régionale, suivi de MYF avec 34% et de Kolda 26%. L’application de la dernière réforme administrative, territoriale et locale de 2014 a abouti au découpage de la région en neuf (09) arrondissements [8].
Les collectivités locales sont au nombre de 43 (31 communes rurales, 9 communes et 3 départements) qui ont en charge la promotion du développement économique, social, culturel et scientifique de leurs territoires respectifs (tableau I).
La région compte 1589 villages officiels.
Situation démographique de la région [10, 11]
En 2013 la population de la région de Kolda était estimée à 662 455 habitants (4,9% de la population du Sénégal), avec un taux d’accroissement intercensitaire de 3%. La densité de la population est de 48,28 habitants au
km2. L’effectif des hommes était de 335018 alors que celui des femmes était de 327437 [10].
Le département de Vélingara regroupe le plus grand nombre en termes d’effectifs de populations (42%), suivi du département de Kolda (37%) et enfin du département de MYF (21%). Ce qui montre une répartition inégale de la population régionale entre les trois départements (figure 4).
Situation économique de la région [8, 12, 13]
L’économie de la région de Kolda est dominée par l’agriculture et l’élevage. Le Conseil régional de Kolda, à travers son Plan Régional de Développement Intégré (PRDI), considère que l’économie locale est en retard par rapport à celles des autres régions du Sénégal malgré les ressources importantes dont dispose la région [12].
L’agriculture
La région dispose de terres cultivables estimées à 2 millions d ’ hectares. Les activités agricoles mobilisent environ 70% à 80% des actifs de la région sur une période de 8 à 9 mois de l’année. Les principales spéculations sont, pour les cultures vivrières: le mil, le maïs, le sorgho, le riz, le fonio et
pour les cultures de rentes: l’arachide, le coton, le niébé, le manioc et le sésame [8].
L’élevage
L’élevage est de type extensif sédentaire. Les espèces élevées dans la région sont essentiellement composées de bovins, 461870 têtes, d’ovins 205 610 têtes. En 2013, la quantité du lait produite était de 529 525 litres représentant en valeur monétaire 40 0428 000F.
Les équins et les asins deviennent de plus en plus importants à cause de la dégradation continue et progressive des formations forestières.
L’apiculture et l’aquaculture sont aussi pratiquées dans la région.
La pêche
Le tarissement précoce du fleuve de la Casamance au niveau de la station de Kolda est une contrainte majeure au développement de la pêche dans la région. La production régionale est évaluée à 134 921 kg. Le Tilapia (wass) est le poisson le plus pêché dans les eaux continentales de la région. La majeure partie du poisson consommée dans la région 1 263 510 kg provient du mareyage la variété la plus fréquente est la sardinelle.
L’artisanat
Le dynamisme de l’artisanat dans la région s’appuie surtout sur l’importance et la diversité des produits forestiers. La production de bois d’œuvre et service assure une bonne disponibilité de la matière première. D’ailleurs la production est principalement constituée de meubles en bois, de divers articles et objets à base de produits forestiers et différents types de matériaux utilisés dans l’habitat, les réalisations hydrauliques et agropastorales.
Dans la région de Kolda, l’artisanat est un important pourvoyeur d’emplois mais le secteur ne tire pas véritablement profil de son potentiel. Il est en effet confronté à des problèmes liés au manque d’organisation, d’équipements, de formation adéquate, à la faiblesse des investissements et au bas niveau de technicité des artisans [13].
L’énergie
La région de Kolda a un faible taux d’accès aux services énergétiques modernes, seuls 21% des ménages ont accès à l’énergie électrique. Aussi, la fourniture de l’énergie est très insuffisante (coupures intempestives, disponibilité de l’éclairage public à des heures tardives). La lampe à pétrole et la lampe tempête constituent les modes d’éclairages les plus utilisés par les ménages de la région.
Le transport
Le secteur des transports constitue un handicap majeur pour le développement économique de la région de Kolda. En effet une bonne partie de la région a depuis longtemps souffert de son enclavement dû à un déficit d’infrastructures routières de qualité. Le réseau routier de la région est long de 1 900 Km. Il est uniquement constitué de 559 Km de routes revêtues (29%) et 1 340 Km de routes non vêtues (71%). Les pistes répertoriées représentent 42% du réseau routier régional, soit 797 Km.
Le commerce
La position carrefour de la région de Kolda en fait un creuset d’échanges commerciaux sou-régionaux avec notamment le marché hebdomadaire international de Diaodé, les marchés de Mandat Douane, de Médina Gounass, de Saré Yoba, de Pata, de Médina Yoro Foula et de Fafacourou
Situation sanitaire de la région [14]
L’importance stratégique du secteur de la santé justifie l’attention particulière que lui accordent les organisations internationales et les pouvoirs publics. Au niveau mondial, les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) traduisent les préoccupations majeures de la communauté internationale et son engagement en faveur de la santé. Sur le plan national, pour atteindre les OMD, l’Etat du Sénégal a défini des stratégies illustrées dans les deux premières générations du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Il s’est aussi doté de Plans Nationaux de Développement Sanitaire (PNDS). Le dernier PNDS s’étend sur la période 2009-2018. Il repose sur la vision d’un Sénégal où tous les individus, tous les ménages et toutes les collectivités bénéficiées d’un accès universel à des services de santé promotionnels, préventifs, curatifs et ré-adaptatifs de qualité sans aucune forme d’exclusion et où il leur est garanti un niveau de santé économiquement et socialement productif.
Personnel de santé [3, 10,16]
La carte sanitaire, fixée par le décret 2009-521 du 4 juin 2009, a mis en place des normes en ressources humaines pour chaque catégorie de structure sanitaire, les régions médicales et les districts. En tenant compte des variables démographiques, de la densité des populations, des variables géo stratégiques, de la situation en zone urbaine ou rurale, de l’incidence de la pauvreté etc [16].
En 2013, le personnel de santé de la région de Kolda est majoritairement constitué d’agents de santé communautaires qui représentent 43% du personnel total.
Ensuite viennent les matrones qui forment 40%. Les infirmiers et assimilés ne font que 9%. Le personnel spécialisé est très faible. On compte seulement 10 médecins, 2 pharmaciens biologistes, 2 chirurgiens-dentistes et 1 gynécologue. Les techniciens supérieurs de santé sont aussi en nombre faible 6. (Tableau IV)Le département de Kolda compte au total 7 médecins répartis comme suit : 4 médecins à l’hôpital régional, 1 au bureau régional, 1 dans le privé et 1 au district de Kolda. Vélingara et MYF ont respectivement 1 et 2 médecins.
D’une manière générale, la situation de la couverture en personnel qualifié se présente comme suit:
– 1 médecin pour 66 245 habitants.
– 1 chirurgien pour 331 227 habitants.
– 1 gynécologue pour 327 437femmes.
– 1 infirmier pour 6 431 habitants.
– 1 sage-femme d’Etat pour 1429 femmes en âge de procréer.
Cette situation révèle un déficit important en matière de couverture en personnel Qualifié au regard des normes de l’OMS qui recommande 1 médecin pour 10 000 habitants, 1 infirmier pour 3 000 habitants et 1 sage-femme pour 300 femmes en âge de procréer.
En plus du déficit global en personnel qualifié, on note des disparités énormes dans la couverture des départements, et entre milieu rural et milieu urbain.
Cette situation ajoutée au manque d’équipements constaté dans l’hôpital, les centres de santé et les postes de santé, explique la faiblesse du plateau technique des établissements sanitaires de la région.
L’oreille externe [19]
L’oreille externe comprend deux parties : le pavillon et le conduit auditif externe (CAE).
Le pavillon, encore appelé l’auricule de l’oreille, est la partie externe et visible de l’oreille.
Il est principalement constitué d’un cartilage flexible, élastique et recouvert sur ses deux faces par la peau. Seule la partie inférieure, ou lobule de l’oreille, est privée de cartilage.
Le pavillon possède de nombreuses irrégularités de surface qui portent chacune un nom. Les plus importantes sont : l’hélix, l’anthélix, le tragus et la conque.
Trois nerfs innervent le pavillon : la plus grande partie du pavillon est innervée par une branche du plexus cervical supérieur, la partie supérieure de l’hélix et le tragus sont innervés par le nerf auriculo-temporal et le rameau sensitif du nerf facial innerve essentiellement la conque et l’entrée du CAE.
• Le conduit auditif externe, ou le méat acoustique externe peut être assimilé à un diverticule cutané creusé dans l’os temporal et qui s’étend du fond de la conque à la membrane tympanique qu’il tapisse. Il présente deux courbures physiologiques, une postéro-antérieure et une supéro inférieure, rendant parfois son examen difficile. Sa longueur est en moyenne de 25 mm.
Complètement recouvert de peau, le CAE se divise en deux parties :
– le 1/3 externe forme la région du méat. C’est un conduit fibro-cartilagineux qui se caractérise par la présence de poils et de glandes sudoripares appelées glandes cérumineuses.
– les 2/3 internes correspondent au conduit osseux. Il est très aminci, sans
annexes cutanées et protégé contre l’accumulation des débris épidermiques grâce à une migration latérale qui fait progresser les squames jusqu’au conduit fibro-cartilagineux.
Le conduit est innervé par un rameau du nerf facial dans sa partie externe, par un rameau du nerf vague et par une petite branche du nerf auriculo-temporal pour le reste.
L’oreille moyenne [20,21]
L’oreille moyenne se compose de plusieurs structures principales : le tympan, la caisse du tympan, les osselets et les deux fenêtres. La mastoïde et la trompe d’Eustache sont considérées comme des annexes de l’oreille moyenne.
Le tympan apparaît comme une fine membrane d’environ 1 cm2 de surface qui ferme l’oreille externe en dedans. Il est légèrement creusé en entonnoir autour du manche du marteau et est fixé à l’os sur la plus grande partie de sa circonférence par une zone plus épaisse, l’annulus. Le tympan est habituellement de couleur gris perle et partiellement transparent (figure 6).
Il se divise en deux parties principales : la pars tensa, qui occupe plus du 90% de la surface et la pars flaccida occupant les 10% restant, appelée aussi membrane de Shrapnell.
• La caisse du tympan
La cavité de l’oreille moyenne, ou caisse du tympan, est une cavité remplie d’air qui a la forme d’un cube irrégulier et déformé dont le tympan constitue une face. Elle renferme, en son centre, trois osselets : le marteau, l’enclume et l’étrier. Elle se divise en trois parties principales : en haut l’attique (appelé aussi épi tympan), au milieu l’atrium (appelé aussi méso tympan), et en bas l’hypo tympan.
• Les osselets, au nombre de trois, comportent différentes parties anatomiques. Ils sont maintenus ensemble par des articulations et des ligaments (figure 7). Le premier osselet est le marteau. Il est le plus long et mesure entre 7 et 9 mm. C’est le seul osselet nettement visible en regardant dans l’oreille car il est inclus dans le tympan par sa longue apophyse, appelée plus communément le manche du marteau. La tête du marteau s’articule au niveau du corps du deuxième osselet, l’enclume, qui possède aussi une longue apophyse en contact avec le troisième osselet, l’étrier. Ce dernier se compose d’une tête en contact avec l’extrémité de la longue apophyse de l’enclume (appelée apophyse lenticulaire), de deux branches et d’une base de forme sphérico-ovale, nommée platine.
Les deux fenêtres permettent à la caisse du tympan de communiquer avec l’oreille interne. La première, la fenêtre ovale ou fenêtre vestibulaire, dans laquelle se loge la platine de l’étrier, fait le lien entre la chaîne ossiculaire et la rampe vestibulaire de la cochlée. La deuxième, la fenêtre ronde ou fenêtre cochléaire, fait le lien entre la rampe tympanique de l’oreille interne et la caisse du tympan.
• La mastoïde
C’est l’ensemble des cellules aérées creusées à l’intérieur de la portion mastoïdienne de l’os temporal (figure 8). Les structures essentielles sont :
– L’antre mastoïdien : c’est une cavité de forme triangulaire à base supérieure. Sa paroi supérieure est formée par une lame osseuse qui la sépare du lobe temporal. Sa paroi inférieure est en rapport avec la trainée inter-sinuso-faciale. Sa paroi antérieure s’ouvre en avant par un canal osseux (aditus ad antrum) qui fait communiquer l’antre avec la caisse. Sa paroi postérieure répond au sinus sigmoïde. Sa paroi médiale est en rapport avec le labyrinthe osseux. Enfin, sa paroi externe, formée d’une lame d’os compact, sépare la cavité antrale des plans superficiels.
– Les cellules mastoïdiennes : ce sont des cavités de petite dimension, réparties autour de l’antre.
– Les cellules accessoires : qui sont les cellules tympaniques et les cellules pétreuses périlabyrintiques.
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Table des matières
I. INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
II. Historique
III. Contexte au Sénégal
IV. Contexte dans la région de Kolda
IV.1 Présentation physique de la région
IV. 2. Présentation administrative de la région
IV.3.Situation démographique de la région
IV.4. Situation économique de la région
IV.5. Situation sanitaire de la région
IV.6. Structures de santé
IV.7.Personnel de santé
I.6.c.Etat de santé de la population
V- Rappel anatomo-physiologique
V-1-L’oreille
A) Anatomie
A.1 L’oreille externe
A.2 L’oreille moyenne
A.3 L’oreille interne
B) Physiologie
B.1.Audition
B.2.Equilibre
V-2-Les cavités nasales
A) Anatomie
A.1.Septum nasal
A.2.Paroi latérale
A.4.Meats
B) Physiologie
V.3 Les cavités sinusiennes
A) Anatomie
A.1.Le sinus maxillaire
A.2.Le sinus ethmoïdal
A.3.Le sinus frontal
A.4.Le sinus sphénoïdal
B) Physiologie
V-4-Le pharynx
A) Anatomie
B) Physiologie
V.5 Le larynx
A) Anatomie
B) Vascularisation et innervation
B) Physiologie
V-6- Les glandes salivaires
A.1.Région parotidienne et glande parotide
A.2 Région submandibulaire et glande submandibulaire
A.3 Région sublinguale et glande sublinguale
B) Physiologie
V-7 Les ganglions lymphatiques de la tête et du cou
A) Anatomie
B) Physiologie
DEUXIEME PARTIE
I.Objectifs
II. Matériels et méthodes
II.1 Cadre d’étude
II.3 Patients
III Résultats
III.1 Données épidémiologiques :
III. Répartition des types de pathologies
III.2. Données chirurgicales
III.3.Aspect évolutif
DISCUSSION
I. Aspects épidémiologiques
I.1 Age
I.2. Sexe
II. Aspects médicaux
II.1. Rhinite allergique
II.2. Amygdalite
II.3.Traumatisme du massif facial
II.4. Otite moyenne chronique
II.5. Otite moyenne aigue
II.6.Otite Externe
II.7.Surdite
II.8.Reflux gastro œsophagien
III. Aspects chirurgicaux
III.1. Amygdalectomie
III.2. La thyroïdectomie totale
III.3. Fasciite nécrosante et cellulite
III.4.Adénoidectomie
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES
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