REGENERATION NATURELLE DU PEUPLEMENT VEGETAL

Etude qualitative et quantitative de la végétation

           La variation de la végétation en fonction de différents facteurs écologiques est déterminée par la méthode de transect de Duvigneaud (1946). C’est une méthode topographique avec l’établissement d’un transect à grande échelle permettant de faire une étude qualitative des formations végétales. Les paramètres pris en compte sont la présence et l’absence d’une espèce végétale. Le transect est une ligne topographique qui coupe la végétation ; cette ligne est théoriquement réalisée sur le versant et disposé parallèlement à la ligne de plus grande pente ; mais, dans cette étude les surfaces à étudier ont été montées suivant la direction de la chute des arbres. La ligne de transect est de longueur variable. La surface du relevé est subdivisée en carrés contigus de 16 m2 dont les quatre (04) coins sont piquetés (Figure 4). La régénération naturelle dans les différentes zones d’études est étudiée selon la méthode de placeau de BRAUN-BLANQUET (1965) qui permet également d’estimer les paramètres quantitatifs et qualitatifs des individus. Cette méthode consiste à inventorier les espèces floristiques présentes dans une surface qui doit être au moins ou égale à l’aire minimale (GOUNOT, 1969). La surface à échantillonner est un placeau de 50 m x 20 m, soit 0,1ha. L’unité élémentaire du placeau appelée placette est un carré de 100 m2 (10 m x 10 m). Les trouées sont localisées au milieu du placeau (Figure5). Plusieurs paramètres ont été pris en compte : *Paramètres écologiques :
 L’altitude,
 La longitude et la latitude. *Paramètres floristiques et/ou biologique
 Les noms vernaculaires : utilisés par la population locale pour identifier les espèces végétales ;
 Les noms scientifiques : noms d’espèce, du genre et de la famille des espèces rencontrées dans chaque relevé écologique ; 100 m2 10 m 10 m 50 m Placette Piquet Trouée 20m ;
 L’état phénologique exprime les différentes étapes du développement des espèces végétales : la feuillaison ou l’état végétatif, la floraison et la fructification. Ces caractères physiologiques sont influencés par les phénomènes climatiques saisonniers ;
 La Hf ou hauteur du fût ;
 Le Dhp ou diamètre à hauteur de poitrine à 1 m 30 au dessus du sol.
 Les Types Biologiques (TB) : ce sont les dispositions morphologiques par lesquelles les végétaux manifestent leur adaptation au milieu ou ils vivent (DAJOZ, 1975). Pour cette étude, la classification de RAUNKIAER (1905), adaptée par LEBRUN (1947) aux pays tropicaux est utilisée. Cette classification est basée sur la situation et la nature des éléments (bourgeon, rhizome et graine) qui assurent la survie d’une plante, d’une année à l’autre. Ce sont :
• Phanérophytes : Plantes pérennes ayant des bourgeons situés au-dessus de 50cm du sol, les phanérophytes sont subdivisées en : -Mésophanérophytes (Mp) :8m<h<30m -Microphanérophytes (mp) : 2m<h<8m Avec h : hauteur du bourgeon pérennant. -Nanophanérophytes (np) : 0.5m<h<2m
• Chaméphytes (Ch) : plantes à bourgeons situés de 0 à 0.50m de la surface du sol.
• Hémicryptophytes (Hc) : plantes à bourgeons persistants situés au ras du sol.
• Cryptophytes subdivisées en : –Géophytes (G) : plantes à organes persistants souterrains (rhizome, bulbes, tubercules) et à partie végétative aérienne transitoire. -Hydrophytes (Hd) : plantes à appareil végétatif immergé ou émergé au dessus de l’eau.
• Thérophytes (Th) : plantes non pérennes dont la succession de la génération est assurée annuellement uniquement par les graines.
• Epiphytes (E) : plantes qui se développent sur une autre plante, la plante hôte sert uniquement de support.
• Parasites (P) : plantes vivant sur d’autres végétaux morts ou vivants en absorbant les substances organiques de ces plantes hôtes.
• Lianes (L) : plantes terrestres pourvues de très longues tiges s’enroulant sur d’autres plantes.
 Affinité biogéographique Elle indique l’origine de chaque espèce et permet de répartir les espèces recensées dans les sites d’étude au sein de 7 groupes dont : Endémique (end) Afrique tropicale (Afr trop) Amérique tropicale (Am trop) Sud-Ouest Africain et Madagascar (s/o afr.&mad) Tropicale (trop) Cosmopolite (cos) Indéterminée (i)

Etude de la structure verticale de la végétation

          La méthode de (GAUTIER et al, 1994) permet d’étudier la structure verticale d’une végétation. La structure verticale de la végétation est définie comme la répartition et l’agencement des unes par rapport aux autres des plantes constituantes d’une formation végétale (GUINOCHET, 1973). Cette étude est basée sur l’établissement d’un diagramme de recouvrement qui correspond au mode de stratification des espèces de la formation végétale. Les strates se définissent comme étant le niveau de concentration maximale de la masse foliaire (GOUNOT, 1969). Elle permet donc d’une part, d’avoir une image réelle ou représentative de l’ensemble de la végétation et d’autre part, de déterminer l’organisation spatiale des espèces. L’étude a été réalisée sur la ligne de transect ; une chevillière de 50 m a été tendue horizontalement dans chaque site d’étude. Les hauteurs de contact de la végétation avec une gaule graduée dressée verticalement ont été notées mètre par mètre. Au-delà de 8 m, les hauteurs des arbres sont obtenues par estimation visuelle (Figure 6). Chaque fois qu’une partie de végétale vivante touche la gaule, la case correspondante sur la fiche de relevé est cochée. Cette figure présente en ordonnée la hauteur des individus et en abscisse la longueur de la ligne de transect (50 m) du relevé. Les résultats seront ensuite traités sur un tableur EXCEL pour obtenir le profil schématique de la formation végétale étudiée et pour mettre en évidence sa stratification. Le taux de recouvrement est tiré du profil structural. Il est présenté sous forme d’un histogramme. Le nombre de carrés cochés dans chaque intervalle de 2 m est calculé en pourcentage par rapport au nombre total de carrés (Figure 7). Le recouvrement permet de déterminer le degré de dégradation d’une formation végétale. Elle correspond à l’ouverture de la strate : plus la strate est ouverte, plus le degré de la perturbation est élevé ; plus l’ouverture de la strate est fermée, plus le degré de la perturbation est faible.

CONCLUSION

            La forêt de la commune de Didy, plus particulièrement la forêt classée d’Ambohilero constitue un pont biologique reliant les massifs forestiers de Zahamena et de Mantadia. Elle permet aux animaux de ces deux blocs forestiers de se déplacer et aux plantes d’assurer leur régénération naturelle. Didy est localisée sur des sols de types ferralitiques jaunes, le relief est très accidenté. La région subit un climat tropical perhumide chaud sous l’influence de l’Alizé ; la végétation caractéristique de la forêt dense humide sempervirente occupe une surface de 117 600 ha. L’objectif principal de cette étude est de rassembler toutes les données nécessaires pour l’étude de la régénération naturelle dans les zones des trouées à Didy ; les différentes méthodes utilisées ont permis de caractériser les formations végétales dans les zones des trouées de la région, de voir la régénération et de faire un inventaire des espèces en recrûs. Vingt (20) trouées réparties dans quatre zones à gestion bien distincte : GCF, GELOSE, Massif forestier, Droit d’usage ont été étudiées. Les zones des trouées dans la forêt à GELOSE et les zones des chablis naturels du massif forestier sont caractérisées par une bonne régénération et une richesse floristique importante. Dans les zones des trouées de la forêt communale à droit d’usage, la composition floristique est moins importante que dans les autres zones étudiées ; l’état de santé de régénération dans les zones des trouées de cette partie de la forêt est très critique. Dans les zones des trouées localisées dans la forêt à GCF où il y a conservation stricte, la régénération est la même que dans les zones des trouées de la forêt à GELOSE. La mise en place des différents transferts de gestion dans la commune de Didy a diminué les exploitations illicites. Il est donc possible de prélever des produits forestiers ligneux sans mettre en péril la santé de la forêt mais il faut tenir compte du fait qu’une formation végétale est une ressource naturelle qui ne peut se reconstituer qu’après un temps plus ou moins long.

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Table des matières

INTRODUCTION
Première partie : MILIEU D’ETUDE
I. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE 
II. MILIEU PHYSIQUE
II.1. Topographie
II.2. Géologie et pédologie
II.3. Hydrographie
II.4. Climat
II.4.1. Température
II.4.2. Précipitation
II.4.3. Diagramme ombrothermique
II.4.4. Humidité relative et vents dominants
III. MILIEU BIOTIQUE
III.1 Flore et Végétation
III.2. Faune
III.3. L’homme et ses activités
Deuxième partie : METHODES D’ETUDE
I. ETUDES PRELIMINAIRES
I.1. Recherches documentaires
I.2. Prospection des zones d’étude
I.3. Choix et localisation des sites d’études
II. COLLECTE DES DONNEES
II.1. Etude qualitative et quantitative de la végétation
II.2. Etude de la régénération naturelle
II.3. Etude de la structure verticale de la végétation
III. ANALYSE DES DONNEES
III.1. Identification des échantillons d’herbier
III.2. Analyse dendrométrique
III.3. Evaluation de la régénération naturelle
IV. TRAITEMENT NUMERIQUE DES DONNEES 
Troisième partie : RESULTATS ET INTERPRETATIONS 
I. LOCALISATION ET CARACTERISTIQUES DES ZONES D’ETUDES 
II. CARACTERISTIQUES FLORISTIQUES ET BIOLOGIQUES GENERALES DANS LES ZONES DES TROUEES DE LA FORET DE DIDY 
II.1. Richesse floristique
II.2. Spectres biologiques
II.3. Affinités biogéographiques
II.4. Phénologie
III. CARACTERISATION DES DIFFERENTES ZONES D’ETUDES
III.1. Zone des trouées dans la forêt à GELOSE
III.1.1. Richesse floristique
III.1.2. Caractéristiques structurales
III.1.3. Analyse dendrométrique
III.1.4. Régénération naturelle
III.2. Zone des chablis naturels dans la partie du massif forestier non transférée
III.2.1. Richesse floristique
III.2.2. Caractéristiques structurales
III.2.3. Analyse dendrométrique
III.2.4. Régénération naturelle
III.3. Zone des chablis naturels dans la forêt à GCF/CI
III.3.1. Richesse floristique
III.3.2.Caractéristiques structurales
III.3.3. Analyse dendrométrique
III.3.4. Régénération naturelle
III.4. Zone des trouées de la forêt communale à droit d’usage
III.4.1. Richesse floristique
III.4.2. Caractéristiques structurales
III.4.3. Analyse dendrométrique
III.4.4. Régénération naturelle
IV. SYNTHESE DES RESULTATS
IV.1. Synthèse sur l’étude de la flore
IV.2.Régénération naturelle
IV.2.1. Taux de régénération
IV.2.2. Structure démographique
V. ESPECES EN RECRUS 
V.1. Forêt à GELOSE
V.2. Forêt communale à droit d’usage
Quatrième partie : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
I. DISCUSSIONS
I.1. Sur les méthodes
I.2. Sur les résultats
II. RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES

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