Mémoire de master en sociologie

Introduction générale
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU TERRAIN ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 
CHAPITRE I : CONTEXTE HISTORICO- POLITIQUE
Section 1 : Histoire sociopolitique
Section 2 : Contexte des traités et appropriation des terres
CHAPITRE II : ESQUISSE METHODOLOGIQUE ET THEORISATION
Section 1 : Exploration empirique et ethnométhodologie
Section 2 : Méthode d’analyse de contenu et Théories appropriées
DEUXIEMME PARTIE : PRATIQUE POLITIQUE ET CONSIDERATION CULTURELLE ET RELIGIEUSE 
CHAPITRE III : TRADITION ET RELIGION DANS LE CADRE SOCIETAL
Section 1 : Fonction du pouvoir traditionnel
Section 2 : structure du pouvoir religieux
CHAPITRE IV : PRATIQUE POLIQUE ET ORGANISATION SOCIAL
Section 1 : structure institutionnelle et aspect du problème
Section 2 : présentation des résultats d’enquête
Section 3 : Dysfonction institutionnelle : Vérifications des hypothèses
CHAPITRE V : VALEURS REELLES DE L’ISLAM ET STIGMATISATION CONFESSIONNELLE
Section 1 : Les valeurs fondamentales de l’Islam
Section 2 : Prolifération confessionnelle et conflits d’identité
TROISIEME PARTIE : ANALYSES MULTIDISCIPLINAIRES ET SUGGESTIONS 
CHAPITRE VI : BOULVERSEMENT DES SOCIETES ET PROBLEMATIQUE DE L’AUTONOMIE
Section 1 : Identité culturelle et valeurs universelle
Section 2 : Dysfonction endogène et devenir de la société comorienne
CHAPITRE VII : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Section 1 : Reforme politique et considération sociale
Section 2 : Avantages et limites de la recherche
Conclusion générale

PRESENTATION DU TERRAIN ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Pour mener notre discussion avec précision et clarté, il est loisible de présenter le contexte historico politique de l’archipel des Comores. Ceci dit par ce que la réalité sociale que fait face l’archipel aujourd’hui est le résultat de son passé. Dans cette même partie, nous serons menés à esquisser les éléments essentiels de la méthodologie qui sont rigoureusement inévitables pour la scientificité de ce travail.

CONTEXTE HISTORICO-POLITIQUE DES ILES COMORES

Dans ce premier chapitre, nous essayerons de présenter l’histoire politique de l’archipel des Comores. Cette présentation se limitera évidement sur les faits politiques susceptibles d’entrer en relation avec les questions de notre recherche. C’est pour dire à ce sens que tous les faits socio-politiques relatifs à l’archipel qui n’ont pas une répercussion sur notre sujet ne seront pas considérés.

Histoire sociopolitique

Présentation de l’archipel

Dans le nord du canal de Mozambique, à mi-chemin entre l’Afrique oriental et Madagascar se situe l’Archipel des Comores, qui se compose de quatre îles. Avec une superficie totale de 2 236 km², les Comores comprennent la Grande Comores, Mohéli, Anjouan et Mayotte.

Pour plus de détail, la Grande Comores est la plus vaste de toutes (1 148 km²) 3 c’est aussi la plus septentrionale, et la plus proche de l’Afrique (à 700 km de Dares-Salam et à 300 km de Porto Amélia en Mozambique). Elle mesure environ 70 km de long sur 30 km de large. 3 Soit une superficie égale à celle des 3 autres îles.

Son relief est constitué par deux grands massifs : au nord une chaine de montagne dentelé culminant à 1 087 m et au sud le volcan de Karthala d’où le dôme à 3 km de diamètre.

L’activité de ce volcan n’est point éteinte. Par rapport aux villes, les principales grandes villes de Ngazidja sont la capitale Moroni, Ikoni, Mitsamihuli, M’kazi, Mbeni et Fumbuni. Moroni est la plus grande ville de Ngazidja et des Comores et celle qui se développe plus vite. Sa population augmente rapidement et sa surface ne cesse de s’étendre. Capitale fédérale, la ville assure d’importantes activités administratives, politiques, économiques et culturelles.

Chaque île possède cependant son originalité physique. Anjouan avec 424 km², il se situe à 150 km de Mayotte et à 80 km de la Grande Comores. Ndzouani contrairement à Ngazidja a des « hauts » très peuplés même surpeuplés : sur cent habitants, trente-cinq vivent dans les « hauts » c’est-à-dire dans les cirques. Toutefois, la zone côtière bordant la baie de Mutsamudu est aussi bien peuplée. Comme à Ngazidja, dans les massifs au-dessus de 800 m d’altitude, il n’y a pas des villages.

L’île Ndzouani abrite le plus grand nombre des grandes agglomérations des Comores. Elle était, jusqu’à une époque récente, la plus densément peuplée avant d’être rattrapée par Ngazidja où l’accroissement démographique est très rapide. En effet, jusqu’en 1987, alors que la densité à Ngazidja était de 224 hbts/km 2 , celle de Ndzouani était déjà de 400 hbts/km 2 . Cette densité est estimée aujourd’hui de 424 hbts/km 2 .

Les principales villes sont Mutsamudu, Domoni et Sima. Aujourd’hui, la capitale de Ndzouani s’est beaucoup étendue, formant avec Mirontsi une grosse agglomération.

Mutsamudu possède le seul port en eau profonde des Comores ; c’est la deuxième ville de l’archipel. Quand à Mohéli avec son 290 km², demeure la moins peuplée de quatre iles comoriennes. Son point culminant est de 790 m. elle est celle où la densité de la population est la plus faible. Cette faible densité humaine dégage de grandes terres cultivables notamment sur le plateau de Djando. Cependant, la population de l’île s’accroît rapidement.

Cela s’explique par le fait que Mwali a reçu beaucoup d’habitants originaires des autres îles, surtout de Ndzouani.

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