REFORME DES INSTITUTIONS ECONOMIQUES A TRAVERS LES FLUX D’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER

Gustav von Schmoller (1838-1917)

               Scmoller, une figure majeure de la « jeune école historique » allemande, représente une source essentielle mais parfois méconnue des courants institutionnalistes. Selon lui, une institution est un arrangement pris sur un point particulier de la vie de la communauté, servant à des buts donnés, arrivé à une existence et à un développement propre il sert de cadre à l’action des générations successives. Ainsi, l’esclavage, la propriété, le mariage sont tous considérées comme des institutions

Carl Menger (1840-1921)

          Carl Menger (1840-1921), père fondateur de l’école autrichienne, a introduit une distinction particulièrement importante entre deux voies différentes de formation des institutions. Les premiers sont d’origine pragmatique qui est créés en vue d’atteindre des objectifs communs, en d’autre terme créé volontairement notamment les entreprises, les associations d’étudiants,… Les seconds sont d’origine organique qui est formées par des pratiques et des habitudes. A titre d’exemple, le fait de faire la queue pour prendre le bus,… Il faut noter que la plupart des institutions qu’on connait actuellement sont d’origine organique. La monnaie a été créée pour sortir des contraintes liées au troc La localité a été également créée parce que les villes représentent beaucoup plus davantage que les agglomérations L’Etat : il y a des Etat forts et aussi des Etat faibles La formation du prix du travail, du prix sur le marché,… Ce n’est pas le cas des institutions d’origine pragmatiques. En effet, l’existence de ces institutions est expliquée par ce que Menger appelle « effet d’imitation». Selon Carl Menger, la société est composée d’individu habile. La relativité de cette habilité implique que l’échange est indispensable afin de survivre. Il y donc une interdépendance de la société. C’est sur le marché que se fait toutes ces échanges. Il faut noter que le marché a été donc également crée involontairement alors qu’il procure des avantages communs à toute la communauté. Cela explique le fait de l’existence de nombreuses petites et moyennes entreprises ou également de petites activités établies par les agents économiques. Par exemple, les épiceries, les micros services tels que les taxiphones, les cybers,… En définitive, c’est l’observation du succès d’autrui et l’imitation qui est à l’origine des institutions.

Définitions du développement

               En premier lieu, il faut noter que la croissance économique et développement sont des concepts différents. En effet, Le développement englobe des bouleversements plus grands (valeurs et normes sociales, structure sociale, etc.) que le simple processus de croissance économique : le développement est par nature un phénomène qualitatif de transformation sociétale (éducation, santé, libertés civiles et politiques…) alors que la croissance économique est seulement un phénomène quantitatif d’accumulation de richesses. Le développement économique désigne également les évolutions positives dans les changements structurels d’une zone géographique ou d’une population : démographiques, techniques, industriels, sanitaires, culturels, sociaux… De tels changements engendrent l’enrichissement de la population et l’amélioration des conditions de vie. C’est la raison pour laquelle le développement économique est associé au progrès. La croissance économique n’est qu’une des composantes du développement. Ce dernier peut être mesuré à l’aide d’indicateurs comme :
 le PIB (Produit Intérieur Brut),
 le PNB (Produit National Brut)
 l’IDH (Indice de développement humain)
 le BIP 40 (Baromètre des Inégalités et de la Pauvreté)
 l’IPH (Indicateur de Pauvreté Humaine)
Dans les pays économiquement avancés le développement est recherché, en général, par l’encouragement de l’innovation (via la recherche), l’investissement, l’éducation, l’accroissement de la sécurité juridique… Dans les pays émergents, le développement est principalement basé sur l’exploitation des ressources naturelles et le faible coût de la main d’œuvre. Pour être viable, la croissance économique doit constamment tirer parti des fruits du développement humain, tels que l’amélioration des connaissances et compétences de la maind’œuvre, ainsi que les possibilités de les mettre à profit, sous forme d’emplois plus nombreux et de meilleure qualité, de conditions plus propices à l’essor d’activités nouvelles à titre d’exemple l’incitation des investissements directs étrangers(IDE). Enfin, il faut noter que toutes ces solutions prennent source dans la conception de l’efficacité des institutions qui gouvernent le pays.

Une protection des droits de propriété

                « Sans droits de propriété, les individus n’auront pas les stimulants pour investir en capital physique ou humain ou pour adopter des techniques efficaces. Les sociétés ayant des institutions qui facilitent et encouragent l’accumulation des facteurs, l’innovation et une allocation des ressources prospèreront. » Par ces termes l’économiste ACEMOGLU témoigne du rôle central occupé par les « property rights » depuis une décennie dans le développement économique. Cette influence déterminante s’explique principalement par protection apportée par les pouvoirs publics aux entrepreneurs privés. Ces dernières peuvent prendre diverses formes normatives ou conventionnelles. Est ainsi considérée comme une garantie institutionnelle de développement la règle limitant les possibilités expropriations arbitraires d’un Etat, la garantie pour chaque entrepreneur de pouvoir disposer de son capital foncier ou financier indépendamment de toute pression publique. Une attention particulière est également développée en faveur de la propriété intellectuelle à travers la mise en place de brevets qui permet à chacun de pouvoir défendre ses idées. La présence ou non de telles garanties est l’argument majeur avancé par la doctrine néoinstitutionnelle pour expliquer les disparités de développement économique. Dans les pays en développement, l’intervention des pouvoirs publics dans la mise en place des droits énoncés précédemment est peu effective. L’exemple typique demeure l’Afrique subsaharienne, dont le sous-développement tient, pour partie, à l’inexistence de règles protectrices en faveur de la propriété privée. Les normes et les usages en vigueur dans cette région du monde, et notamment au Tchad, pays le plus pauvre du monde, témoignent au contraire d’une appropriation de l’activité économique dans les seuls intérêts de ses dirigeants. A l’inverse, dans les pays développés où il existe une protection, les entreprises privées sont assurés de pouvoir jouir des fruits de leurs investissements28. Une meilleure protection des droits de propriété accroit en effet les investissements, stimule le progrès économique et par conséquent le développement économique. C’est pour cette raison que les institutions de droits de propriété favorisent le développement économique. Toutefois celui-ci ne peut être complet que si les Etats assortissent cette protection d’autres garanties fondamentales.

Rigidité idéologique

                 Les considérations idéologiques peuvent réduire les coûts de transaction du dirigeant lorsque les citoyens sur la base de leurs convictions idéologiques, considèrent les arrangements institutionnels existants comme étant justes, et considèrent légitime le pouvoir du décideur politique. Dans ce cas, le dirigeant va investir dans l’éducation de sa population pour favoriser l’expansion idéologique favorable à ses intérêts. Le dirigeant s’identifie alors à l’idéologie qu’il promeut. Lorsqu’il existe un gap entre l’idéologie du décideur politique et la réalité économique, c’est-à-dire, lorsque l’idéologie du dirigeant ne génère pas du développement économique, le dirigeant ne va pas introduire des réformes de peur de susciter une remise en cause de la légitimité de son pouvoir. Dans cette situation, le changement institutionnel ne s’opère qu’en cas de changement du dirigeant.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : LES MECANISMES ET LES ENJEUX DES INSTITUTIONS DANS L’ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT
CHAPITRE I : LES INSTITUTIONS DANS L’ECONOMIE
I.1 L’institutionnalisme originaire
I.1.1 Gustav von Schmoller (1838-1917)
I.1.2 Thorstein Veblen (1857-1929)
I.1.3 John Roger Commons (1862-1945) : INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS
I.2 L’école Autrichienne
I.2.1 Carl Menger (1840-1921)
I.2.2 Hayek (1899-1992) et Von Mises
I.3 La nouvelle économie institutionnelle(NEI)
I.3.1 Ronald Coase et Olivier Williamson
I.3.2 Douglass North
CHAPITRE II : LE DEVELOPPEMENT
II.1 Le Concept du développement
II.1.1 Définitions du développement
II.1.2 Les étapes du développement
II.1. 3Spécificité du sous-développement
II.2 Les objectifs et moyens du développement
II.2.1 Les objectifs du développement
II.2.2 Les moyens de développement
II.2.2.1 Les aspects culturels
II.2.2.2 Les aspects démographiques
II.2.2.3 Les aspects techniques
II.2.2.4 Les aspects sanitaires
II .2.2.5 Les aspects géographiques
II.2.2.6 Les aspects institutionnels
CHAPITRE III: INTERDEPENDANCE ENTRE INSTITUTIONS ET DEVELOPPEMENT
III.1 Les rôles des institutions dans le développement économique
III.1.1 Les institutions : facteur exogène ou endogène au développement ?
III.1.2 Les « institutions » économiques, facteur de stimulation et de régulation de l’activité économique
III.1.2.1 Une protection des droits de propriété
III.1.2.3 Des règles de jeu protectrices de l’activité économique
III.1.3 Une fonction de régulation, stabilisation et légitimation
III.1.3.1 Une fonction de régulation et de lutte contre les externalités négatives
III.1.3.2 Une fonction de stabilisation et de légitimation des marchés, des politiques du bon fonctionnement du marché
III.1.4 Des institutions pour faciliter les transactions
III.1.4Les institutions réduit les incertitudes dans la vie de tous les jours
III.2 Le processus institutionnel du développement économique
PARTIE II : LES REFORMES INSTITUTIONNELLES
CHAPITRE IV : LES THEORIES DU CHANGEMENT INSTITUTIONNEL
IV.1 Théories du changement institutionnel spontané
IV.1.1 L’élargissement de la liste de possibilités de choix d’arrangements institutionnels
IV.1.2 Le changement technologique
IV.1.3 Changement à long terme des prix relatifs des facteurs et des produits
IV.1.4 Changement des autres arrangements institutionnels
IV.2 Théories du changement institutionnel coordonné
IV.2.2 Préférences et rationalités limitées des décideurs politiques
IV.2.3 Rigidité idéologique
IV.2.4 Bureaucratie et problème d’agence
IV.2.5 Conflit de groupes d’intérêts
IV.2.6 Limite de connaissances en sciences sociales
CHAPITRE V : EFFET COLLATERAL DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS (IDE) : IMPACT DES IDE SUR LA REFORME DES INSTITUTIONS DE DROITS DE PROPRIETE PRIVEE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
V.1Les institutions de droit de propriété privée
V.1.1 Exemple de l’Angleterre : « Glorious Revolution »
V.1.2Définition du droit de propriété prive
V.2 Flux entrants d’investissements directs étrangers (IDE) : Facteur potentiel de changements institutionnels dans les pays en développement
V.2.1 Qu’est-ce qu’un IDE ?
V.2.2 Quels sont les différents types d’IDE ayant des impacts sur les reformes des institutions en particulier les institutions de droit de propriété privée?
V.2.3.Mécanismes de l’effet collatéral des IDE sur la réforme des institutions dans les PED
V.2.3.1 Comparaison des flux d’IDE dans les Pays Développes(PD) et dans les PED
V.2.3.2 Le mécanisme relatif à un éventuel rôle des IDE dans la réforme des institutions
V.2.3.3 Les effets éventuels des flux d’IDE
CHAPITRE VI : LES FLUX D’IDE ET LES IMPLICATIONS POLITIQUES ET ECONOMIQUES : CAS DE MADAGASCAR
VI.1 Les flux d’IDE
VI.1.1 L’évolution des flux d’IDE
VI.1.2 Analyse des flux d’IDE par branche d’activité
VI.2 Les implications politiques et économiques des flux d’IDE entrants à Madagascar
VI.2.1 Les implications positives des flux d’IDE entrants
VI.2.2 Les implications négatives des flux d’IDE entrants dans les PED
VI.3 Les recommandations
CONCLUSION

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *