Reforme de la politique agricole : evolution et perspectives

LES ELEMENTS DE L’AGRICULTURE MALGACHE

LES RESSOURCES

Les ressources naturelles

Madagascar a été réputée et considérée comme l’un des pays les plus riches en ressources naturelles flores, faunes, ainsi que des pierres précieuses depuis des années. Mais actuellement, cette réputation risque d’être en péril à cause des diverses raisons comme l’exploitation abusive faite par la population, pollution produite par les industries, les feux de brousses, etc. Actuellement seule 5% de la surface du pays est utilisée par l’agriculture. La déforestation atteint des proportions qui en font un problème majeur pour l’écologie et l’économie de l’île. Les eaux sont de plus en plus polluées par des rejets humains incontrôlés, d’où parfois un risque de maladie dans les zones de fortes densités. Tout cela fait perdre la réputation de Madagascar comme la légende vivante d’une île-continent.

Environnement

La déforestation et l’érosion des sols sont deux grandes causes de la dégradation environnementale. Madagascar abrite une des faunes endémiques les plus riches du monde, en voie rapide de régression. Aujourd’hui, l’île n’abrite plus qu’une partie (10 % environ) de sa forêt primaire, mais elle reste un des endroits les plus riches en terme de biodiversité sur la planète, avec de nombreuses espèces de faune et de flore endémique. En 2003, le régime actuel a annoncé qu’il triplera la superficie des aires protégées de l’île pour atteindre 6 millions d’hectares. En décembre 2005, le pays a créé un million d’hectares d’aires protégées nouvelles. En 2007, il y aura plus d’un million d’hectares supplémentaires soit un total de 3,7 millions d’hectares dans cette année.

Faune, flore et biodiversité

L’isolement biogéographique de Madagascar et la variété des climats et reliefs y ont favorisé le développement d’une faune et d’une flore unique au monde, en partie endémique (dont par exemple l’hapalémur gris du lac Alaotra (Hapalémur alaotrensis), unique primate au monde à vivre dans des roseaux). Cette biodiversité est très fragilisée par le développement de l’agriculture et par la déforestation en partie illégale. La faune marine est également très riche, bien qu’encore mal connue.

La Raréfaction d’eau

L’eau est un bien économique vital qui commence déjà à manquer dans nombreux pays, dont Madagascar y figure, surtout dans la partie sud de la grande île. Cette pénurie d’eau est amplifiée par les gaspillages, l’utilisation inefficace et la pollution due au déversement des déchets humains et animaux ainsi que les polluants industriels. D’après l’estimation, il y a plus ou moins un milliard de personnes qui n’ont pas accès à une eau de bonne qualité. Donc à Madagascar, comme pays à vocation agricole, cette insuffisance d’eau a des impacts graves dans l’agriculture que ce soit en terme de qualité ou en terme de quantité.

Climat

Madagascar est découpé en cinq zones climatiques : Au Nord et Nord-Ouest, la région reçoit des pluies annuelles abondantes pendant la mousson, période qui dure de Décembre à Avril. Le climat est de type équatorial et les températures varient de 15 à 37°C. Sur la côte Est, du Nord-Est au Sud-Est, règne un climat équatorial très humide et la côte rectiligne est exposée annuellement aux alizés et aux cyclones dévastateurs entre les mois de Janvier et Mars. La grande région de l’Ouest de Madagascar est moins pluvieuse que la précédente et se caractérise par des savanes et les températures y varient de 10 à 37°C. Au centre de l’île, les Hautes Terres se trouvent à une altitude qui varie de 1 200 à 1 500 mètres. Le climat peut-être assimilé à un climat de type subtropical à pluies estivales dominantes avec des températures annuelles moyennes de l’ordre de 20°C. L’extrême sud de la Grande Île est très sec et les pluies sont rares. L’amplitude thermique est très élevée allant de 6°C à 40°C. Le climat est de type subdésertique. L’île subit l’influence des alizés et de la mousson dont il existe deux saisons :

➤ la saison des pluies (saison chaude) de Novembre à Avril,
➤ la saison sèche (saison fraîche) de Mai à Octobre.

Les ressources humaines

Madagascar couvre une superficie totale de 587 000 km². Sa population s’accroît à un rythme annuel d’environ 2.8%. Près de 78% de la population vit en zone rurale et tire ses revenus de petites exploitations agricoles de moins de 1,5 ha en moyenne. La population est inégalement repartie sur le territoire national et la moitié environ de cette population est concentrée dans le centre et sur la côte Est (avec une densité de parfois supérieur à 50hab/km²) qui occupe moins d’un tiers de la superficie total du pays).

L’évolution de la population

La population malgache est estimée en 2002 à 16,4 millions d’habitants avec un rythme d’accroissement de 2,8% sur la base des données de l’INSTAT, avec 1,5% de croissance de la population rurale et 4,5% de la population urbaine. Après estimation la population totale sera près de 21,5 millions en 2015. Le différentiel d’évolution rural-urbain conduit à une réduction progressive de la part de la population active dans le secteur agricole qui devrait passer de 71% à 60% entre 2000 et 2015. En valeur absolue, le nombre d’actifs agricoles devrait augmenter de 1,25% seulement alors que la demande alimentaire augmentera d’au moins 2,8%. Actuellement Madagascar possède six provinces, nommées en fonction de leur capitale.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : LES ELEMENTS DE L’AGRICULTURE MALGACHE
CHAPITRE I : LES RESSOURCES
I-1 : LES RESSOURCES NATURELLES
I-1-1 : Environnement
I-1-2 : Faune, flore et biodiversité
I-1-3 : La Raréfaction d’eau
I-1-4 : Climat
I-2 : LES RESSOURCES HUMAINES
I-2-1 : L’évolution de la population
I-2-2 : Répartition de la population par province
I-2-3: Répartition de la population par âge
I-3 : LES SOUS SECTEURS DE L’AGRICULTURE MALGACHE
I-3-1 :Les cultures vivrières
I-3-2: Les cultures industrielles
I-3-3: Les cultures de rente
I-3-4: L’élevage et la pêche
I-4 : LES RESSOURCES TECHNOLOGIQUES
I-5: LA PAUVRETE RURALE
CHAPITRE II : ANALYSE DES PROBLEMES EN MILIEU RURAL
II-1 : PROBLEMES AU NIVEAU SOCIAL
II-1-1 : Education
II-1-2 : Santé
II-1-3 : L’accès à l’eau potable et assainissement
II-1-4 : L’environnement
II-2 : PROBLEMES AU NIVEAU DE L’OFFRE
II-2-1 : Problème foncier
II-2-2 : Problèmes techniques
II-2-3 : Problèmes d’intrants et facteurs de production
II-3 : PROBLEMES AU NIVEAU DE LA DEMANDE
II-3-1 : Au niveau interne
II-3-2 : Au niveau international
PARTIE II : L’AJUSTEMENT STRUCTUREL DANS LE SECTEUR AGRICOLE
CHAPITRE III : LES PROGRAMMES D’AJUSTEMENT STRUCTUREL
III-1 : LES MESURES D’AJUSTEMENT STRUCTUREL DEPUIS 1980
III-1-1 : Les causes de l’ajustement structurel et l’agriculture
III-1-2 : Eléments macro-économiques des politiques d’ajustement structurel
III-2 : LES MESURES SPECIFIQUES AU SECTEUR AGRICOLE
III-2-1 : Libéralisation du commerce du riz
III-2-2 : Libéralisation du commerce des cultures d’exportation
III-2-3 : Les réformes institutionnelles
CHAPITRE IV : PERSPECTIVES ET SOLUTIONS
IV-1 : PERSPECTIVES DE PRODUCTION
IV-1-1 : Cultures industrielles
IV-1-2 : Cultures vivrières
IV-1-3 : Cultures de rente
IV-2 : PERSPECTIVES DE REVENU ET D’AMELIORATION DU NIVEAU DE VIE DES PAYSANS
IV-3 : PROPOSITIONS ET SOLUTIONS
IV-4 : MISE EN PLACE D’UN PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL
IV-4-1 : Arbre des problèmes en milieu rural
IV-4-2 : Projet du développement rural
CONCLUSION