Les principaux foyers d’habitation des étudiants
Après avoir évoqué les principaux lieux d’études sur Caen, il nous faut à présent parler des foyers d’habitations des étudiants caennais.
Pour se faire, j’ai décidé d’utiliser les données issues de l’enquête vélo-étudiants de mars 2020 que j’ai réalisé et que je présenterai dans la partie 2 de manière détaillée. Dans le cadre de cette enquête j’ai pu collecter le lieu d’habitation des différents étudiants sondés, et permettre d’observer par le biais d’une carte (figure 4) où vivent ces derniers au niveau de la commune de Caen et de sa proche périphérie. Notre mémoire traite des mobilités à vélo, nous n’avons donc pas jugé nécessaire d’élargir notre présentation des lieux de résidences des étudiants, au département voire à la région Normandie.
Également représenté sur cette carte, les principales résidences Crous qui sont des lieux importants d’habitation d’étudiants avec plus de 4 000 lits répartis à travers les principaux bâtiments.
Dans un premier nous observons sur la figure 4 un grand foyer de peuplement situé dans le centre-ville, un espace qui dispose d’appartements de petite taille correspondant aux souhaits des étudiants. De plus tous les services primaires sont accessibles de façon rapide et la présence du tramway facilite la mobilité de ces jeunes adultes pour accéder aux différents sites universitaires notamment.
Un deuxième foyer de peuplement ressort de cette carte, il se situe au nord du centre-ville, au niveau du campus 1. Cette zone qui comporte les résidences Crous les plus proches du centre-ville caennais reste très attractive de par la localisation, surtout pour les étudiants qui étudient sur ce campus. Un nouveau regroupement de résidences se situant au nord-est de la précédente regroupe également des centaines d’étudiants.
Tout comme les résidences CROUS situées au niveau de la commune d’Hérouville-Saint-Clair qui agglomèrent un bon nombre d’étudiants qui disposent également denombreux services à proximité et la présence du tramway.
Une autre agglomération de résidences gérées par le Crous est située au niveau du campus 2, composée d’étudiants travaillant sur le campus mais pas exclusivement. En effet la présence du tramway facilite la mobilité des étudiants caennais.
Un dernier foyer de peuplement est mis en avant sur la figure 4, il s’agit de celui de Ifs, situé au sud de la ville de Caen. Evidemment il est le résultat de la présence de la dernière résidences étudiantes que nous avons répertoriées, et du campus 3 qui est localisé sur cette zone géographique.
Globalement, les étudiants caennais se trouvent au niveau du centre-ville, également des résidences Crous, les étudiants qui ne logent pas dans les principaux foyers de peuplement caennais résident de façon hétérogène sur la ville. Nous le verrons plus tard, ces derniers utilisent des modes de déplacements variés dont certains sont aujourd’hui remis encause.
Les mobilités remises en cause : les étudiants pour montrer l’exemple
À l’heure où le réchauffement climatique anime les débats politiqueset pas que, nos mobilités actuelles je pense notamment la voiture sont remises en cause, les étudiants sont la nouvelle génération d’adulte qui doit montrer l’exemple et arrive donc au cœur de ces enjeux climatiques.
La voiture : la fin d’une ère pour les étudiants?
Tout comme la bicyclette l’a été au milieu du 20 -ème siècle, la voiture représente pour les étudiants d’aujourd’hui un objet d’émancipation incontournable, dès l’obtention du permis à partir de l’âge de 18 ans.
Aujourd’hui nous savons que dans les prochaines années, la voiture sera totalement remise en question, il nous faut donc trouver des solutions pour palier à ce problème qui se monte devant nous. Les étudiants doivent progressivement trouver les solutions pour oublier ce mode de transport largement utilisé par cette population.
La voiture est pourtant si pratique, et la France a été très efficace dans la mise d’un réseau structurant dense et rapide, ce qui rend ce mode transport incontournable, d’autant plus pour une partie de la population étudiante qui n’habite pas dans la ville où ils étudient et qui doivent réaliser des navettes chaque week-end entre leur résidence familiale et leur lieu d’étude.
Les étudiants face à leur avenir
Ce n’est pas un hasard si j’ai choisi d’étudier cette population étudiante. En effet et comme je l’ai évoqué précédemment, la voiture est un mode de transport qui est voué à disparaître, il faut donc trouver de nouvelles habitudes de déplacement et quoi de mieux qu’une population de jeunes adultes pour montrer l’exemple?
Les étudiants sont la prochaine génération à rentrer sur le monde du travail, une génération qui reçoit sur les épaules tout le poids des conséquences du réchauffement climatique et qui n’aura pas d’autre choix que de vivre avec. Dès lors il est important pour eux de prendre les bonnes habitudes aujourd’hui en termes de mode de déplacement, le vélo parait être la solution idéale pour les étudiants. Le vélo : une solution pertinente pour les étudiants
Le vélo disposent d’atouts non-négligeables qui font de lui un type de déplacement plus que pertinent pour les étudiants caennais.
Un coût faible, une aubaine pour les étudiants
L’actualité ne nous contredit pas, les étudiants sont de plus en plus dans des situations de précarités, le vélo représente pour un mode de déplacement rapide beaucoup moins coûteux que la voiture.
Selon une étude réalisée par l’ADEME dans les années 2000 le vélo serait beaucoup moins coûteux qu’une voiture en rapportant au kilomètre. En effet selon cette agence la voiture coûterait entre 0,26 euros et 0,66 euros par kilomètre parcourus. À l’inverse une étude réalisée par l’Institut National de Recherche sur les Transports et leur sécurité montre que la bicyclette coute 0,13 euros par kilomètre en occultant aucune variable allant du vol à l’usure du vélo et les possibles réparations. Dans un monde où les étudiants sont de plus en plus marqués par la précarité, comment ce mode de transport qu’est la voiture peut-être encore largement utilisée par la population étudiante ? Le vélo dispose d’atouts économiques nonnégligeables, à nous de trouver les solutions et orientations pour réaliser une dynamique.
Rapidité pour des jeunes en bonne santé
Le vélo dispose d’atouts majeurs surtout pour les étudiants caennais qui sportivement sont pour la plupart en bonne forme. Le vélo est propre, silencieux, et surtout de petite taille, ce qui est parfait pour se déplacer dans les villes, notamment à Caen, où tous les trajets peuvent se faire rapidement grâce à la géographie quasiment circulaire de la ville comme nous l’avons déjà évoqué. La bicyclette par-dessus cela en centre-ville, permet de gagner un temps conséquent sur des trajets inférieurs à 5 kilomètres. En effet nul besoin au vélo de rester dans les bouchons, ce dernier peut se faufiler, et le stationnement ne représente pas un problème supplémentaire. Seulement aujourd’hui peu d’aménagements viables et sécurisées sont présent en ville et notamment sur les trajets que les étudiants sont censés emprunter de manière importante, à savoir l’axe Nord-sud. Les déplacements ne sont donc pas aussi rapides qu’ils devraient l’être.
Conclusion de partie
Le vélo est un moyen de transport qui est véritablement apparu à la fin du 19ème siècle et au début du 20eme siècle. Il fut d’abord réservé à l’élite puis petit à petit sa pratique s’est démocratisée devenant un moyen de déplacement particulièrement utilisé, notamment par les jeunes.
La bicyclette dès l’apparition de la voiture s’est faite écraser devenant un mode de déplacement loin d’être majoritaire. Cependant certains pays, notamment nordiques ont décidé de contrer cette dynamique en réalisant des aménagements cyclables et une politique allant dans ce sens. Ces pays sont devenus des exemples au détriment de la France qui compte tout de même certaines villes pilotes comme Grenoble.
Justement la ville de Caen peut s’inspirer de la capitale iséroise quant à la politique cyclable, et surtout aux aménagements réalisés. Mais pourquoi insuffler une politique visant à accélérer la pratique du vélo ? Car ce dernier présente beaucoup d’avantages, dans une ville de plus en plus encombrée par la voiture.
Ces avantages sont d’autant plus intéressants pour les étudiants caennais qui sont plus de 33000, qui pour la plupart ne bénéficie pas de grands revenus. Le vélo est peu coûteux et permet de circuler rapidement à travers la ville, si les étudiants choisissent ce mode de déplacement cela aurait un effet notable, ce serait une réponse positive face au défi climatique et énergétique qui se pose devant nous. À nous de trouver les orientations d’aménagements, tout en réalisant une recherche géographique centrée autour d’un questionnaire d’enquête et d’entretiens, deux modes qui seront d’avantages explicités dans la prochaine partie.
Deux méthodes au service de la connaissance des pratiques
Les sites étudiés
Dans le cadre de ce mémoire j’ai décidé de concentrer mes études sur trois sites universitaires différents, il s’agira pour moi à présent de les présenter et de justifier mes différents choix.
Présentation des sites
Pour la réalisation de mémoire de recherche j’ai décidé de cibler mes études sur trois sites universitaires répartis sur trois campus différents à Caen et son agglomération. Ces sites seront les supports pour mon questionnaire d’enquête et mes entretiens. Il s’agira pour moi de les présenter brièvement en partant du nord de la ville pour arriver au sud.
Le premier site de mon étude fait partie du groupement de campus au nord de Caen (figure 5 – numéro 1), à savoir l’IAE de Caen, l’école universitaire de management, qui compte environ 1 500 étudiants. Cet établissement enseigne les métiers notamment de la finance et de la banque, les métiers du management et enfin ceux du social et de la santé.
Le deuxième site étudié est l’UFR SEGGAT qui enseigne les Sciences Économiques, la Gestion, la Géographie et l’Aménagement des Territoires. Cet UFR est assez récent dans sa création puisqu’il a émergé en 2015, ce dernier est installé dans le bâtiment A du campus 1 (figure 5 – numéro 2) et abrite un peu moins de 1 200 étudiants.
Le troisième et dernier site étudié est celui de l’IUT du campus 3, situé au sud de Caen sur la commune d’Ifs (figure 5 –numéro 3). Ce site regroupe plusieurs types de métiers, dont par exemple ceux de l’informatique ou encore ceux de la communication. Il est le plus petit des trois sites que j’ai décidé d’étudier puisque seulement 450 étudiants y sont inscrits.
Justification des choix
Dans un premier temps et pour justifier mes choix, j’aimerais dire qu’il m’a semblé évident de choisir un site sur chaque regroupement universitaire, sachant que les campus2, 4 et 5 sont situés sur la même zone géographique, à savoir au nord de la ville. Ainsi les sites étudiés sont répartis sur chaque campus et vont permettre d’observer certainement des logiques différentes en ce qui concerne les résultats. De plus l’IAE de Caen est situé à l’extérieur de l’enceinte périphérique caennaise, ce grand boulevard circulaire autour de la ville paraît être un obstacle important à la pratique cyclable, puisque les étudiants aiment se loger en centreville, nous allons donc pouvoir vérifier ou non cette hypothèse. Dans ce choix j’ai voulu que mes recherches soient concentrées sur des lieux différents de par leurs localisations géographiques mais également leurs domaines d’études. Ainsi nous avons essayé de sélectionner des campus universitaires qui ne traitent pas des mêmes domaines dans l’hypothèse que cette dernière soit révélatrice de certains facteurs. L’IAE situé sur le campus 4 est spécialisé dans les métiers du management, de la finance et de la santé social. Les étudiants ont la particularité dans cet établissement d’être pour la plupart en alternance à savoir, une semaine par mois à l’école et le reste du temps dans les entreprises accueillantes. Une fois de plus il s’agit là d’un élément qui pourrait être intéressant et s’avérer révélateur.
L’UFR SEGGAT qui traite notamment des questions géographiques et économique, parait très intéressant notamment vis-à-vis de sa situation centrique au cœur de la ville de Caen. Ce campus sur lequel l’UFR est présent, comporte plus de 14 000 étudiants ce qui en fait le plus grand site universitaire de la ville.
Enfin l’IUT du campus va nous permettre d’observer certains comportements sur un site universitaire en périphérie de ville à savoir au sud, mais tout en étant à l’intérieur de l’enceinte périphérique.
Il faut également noter que j’ai essayé de sélectionner des établissements qui offrent des formations diverses, à savoir les DUT donc BAC +2, les licences et licences professionnelles qui offre un diplôme BAC +3 et enfin les masters qui offrent des formations arrivant à un niveau de cinq années d’études après le baccalauréat.
Les trois sites universitaires que je viens de présenter feront l’objet de mes recherches notamment par le biais d’entretiens avec les étudiants mais surtout grâce à un questionnaire d’enquête que je leur soumettrai.
Le questionnaire d’enquête, élément central de ma recherche
Le questionnaire d’enquête est un outil permettant de récolter un certain nombre de données dans le but de donner des réponses à la problématique de départ. Cet outil que j’ai décidé d’utiliser prendra une part très importante quant à la réalisation de mon mémoire.
Pourquoi un questionnaire ?
Le questionnaire d’enquête se présente comme étant au cœur de mon travail de recherche.
Le questionnaire est un moyen de rapprocher le chercheur que je serai pour un temps avec le terrain, qui représente pour moi la base de la recherche en géographie. Ainsi cette méthode pour moi est l’une des meilleures et des plus adaptée en ce qui concerne mon sujet, François de Singly et son livre « le questionnaire » sont une base pour moi déterminante dans le choix et l’exécution de cette méthode, je vais m’en inspirer dans cette sous-partie.
Les premiers questionnaires employés en géographie étaient des grilles d’observation, les premiers véritables apparaissent que dans les années 1960. L’émergence d’une géographie régionale, et l’accroissement de géographes qui se considèrent d’une science sociale, va faciliter l’emploie de cette technique d’enquête. Evidemment l’apparition et la démocratisation de l’ordinateur va faciliter sa diffusion, à travers le logiciel Sphynx qui permet la création et le traitement de ces questionnaires d’enquête.
Aujourd’hui cette méthode est largement enseignée, et notre cursus ne déroge pas à la règle.
En effet dans le cadre de différents projets nous avons eu recourt à ce mode de collecte de données. Le premier fut pour étudier le logement chez les étudiants de Caen, et le deuxième pour faire une étude sur les marchés du Calvados. Mais un questionnaire fut plus pertinent que les autres et m’a conforté dans le choix d’utiliser cette méthode, pour réaliser mon mémoire de recherche. En effet le questionnaire réalisé dans le cadre du diagnostic de territoire sur le vélo et la trottinette à Lisieux en octobre 2019, fut très pertinent et à donner des résultats décisifs dans la prise de nos décisions. Ce dernier a permis de comprendre facilement comment était perçu le vélo à Lisieux, pourquoi la bicyclette n’était pas ou peu utilisée pour les déplacements, et quelles propositions susciteraient le plus d’intérêt quant à l’émancipation de cette pratique, je pense notamment à la réflexion ou la création de pistes cyclables.
Présentation globale du panel enquêté
L’enquête vélo-étudiants que j’ai effectuée au cours du mois de mars 2020, a été réalisée dans des conditions spécifiques, ce qui a entraîné un mode de passation via internet et l’outil google form. Les étudiants répondants ont été contactés à partir de leur boite mail étudiante avec l’accord des différentes autorités compétentes. Plusieurs envois ont dû être réalisés dans certains cas où le nombre de réponses n’était pas suffisant.
Finalement 420 étudiants ont répondu à ce questionnaire, un panel important d’étudiants venant de trois lieux d’étude différents comme nous l’avons spécifié auparavant. Dans cette partie je vais tacher de présenter globalement le panel enquêté à partir de 3 indicateurs. Un équilibrage de certaines modalités est important pour assurer une certaine fiabilité du questionnaire. En ce qui concerne la représentativité des données d’enquête par rapport à la population mère, l’équilibre est plutôt respecté puisque 54% des répondants sont des étudiantes et 46% sont des étudiants.
Proportion des diplômes préparés
La proportion des diplômes préparés est une thématique importante qui doit être au mieux équilibrée afin de rendre ce questionnaire le plus homogène possible.
Proportion du statut boursier
Le statut boursier est un paramètre important qui doit forcément être pris en compte dans le cadre d’une enquête qui porte sur des étudiants.
Nous remarquons clairement sur la figure 8 que les étudiants boursiers sont très présents, avec un taux de 46% d’étudiants soit 192 individus contre 226 en ce qui concerne les étudiants non-boursier. Deux personnes sondées non pas souhaitées remplir cette modalité. Ce chiffre indique une origine modeste de la part du panel d’étudiants répondants.
Les bourses sont vraiment un critère important puisqu’ils déterminent essentiellement la condition financière de l’étudiant. Ce paramètre rentre bien évidemment en compte dans un choix de mode déplacement, il est donc primordial d’y faire référence.
Un questionnaire en trois parties
Le questionnaire vélo-étudiants comporte trois parties séparées et qui jouent toutes un rôle défini, je vais tâcher de les présenter chacune. (Questionnaire en annexe 1)
Dans une première question les étudiants sont invités à sélectionner le mode de transport avec lequel ils se rendent majoritaire sur leur lieu d’étude. Ceci me permet de connaitre la part modale des étudiants caennais et de les diriger vers la première partie du questionnaire s’ils utilisent le vélo ou la seconde partie du questionnaire s’ils se rendent sur leur lieu d’étude avec un moyen autre.
La première grande partie structurante est réservée aux étudiants cyclistes et permet de connaitre davantage sur la pratique spécifiquement auprès de cette population. En effet nous cherchons dans les premières questions quel type de vélo est le plus utilisé (question 2), où ils l’ont obtenu (question 3)et à quel prix (question 4). Les étudiants cyclistes sont invités à juger les aménagements et le taux d’équipement en parking vélo aux abords de leur lieu d’étude (questions 5 et 6). J’ai réalisé une question où les étudiants peuvent juger dangereux ou non de circuler à vélo (question 9) et les questions 11 et 12 sont relatives à la problématique du vol de vélo, ont-ils peur ou se sont déjà t-ils fait voler leur vélo.
La seconde partie structurante est réservée aux étudiants qui se rendent sur leur lieu d’étude à l’aide d’un moyen de transport autre que le vélo. Cinqquestions composent cette partie qui cherche essentiellement à comprendre pourquoi ils n’utilisent pas le vélo. Est-ce parce qu’ils n’ont pas de vélo sur leur lieu d’étude? (Question 17) et qu’est-ce qui pourrait faire en sorte que ce moyen de transport devienne une solution pertinente pour eux (question 19). La question 18 permet de savoir s’il y a un potentiel actuellement pour cette pratique dans le cadre de ce type de déplacements.
Enfin la dernière partie permet de dresser le portrait social de l’étudiant, en précisant notamment son genre (question 21), s’il est boursier (question 22), le diplôme préparé (question 23), le lieu d’étude et le lieu de résidence (questions 24 et 25) et enfin si l’étudiant vit seul ou non (question 26).
Dans la totalité du questionnaire les questions fermées ont d’avantage utilisées que les questions ouvertes qui restent subjective et pour un questionnaire en ligne où je n’ai pas pu être présent devant le répondant, les questions peuvent être mal comprises et donc les réponses inappropriées. Sur la plupart des questions fermées j’ai rajouté une case autre qui me permettait de na pas limiter les réponses proposées au cas où il y aurait un oubli de ma part.
Les entretiens pour compléter les questionnaires
Evidemment le questionnaire d’enquête prend une place importante dans la réalisation de mon mémoire, mais les entretiens ont une place également primordiale, venants en complément essentiel des questionnaires.
Les entretiens un apport non-négligeable
Le questionnaire est une manière très intéressante et particulièrement pertinente pour obtenir beaucoup de données et d’informations sur un sujet. En revanche les entretiens permettent d’en savoir davantage sur la pratique et de ne pas réellement se fermer aux questions du questionnaire.
Les entretiens étaient prévus initialement pour la fin du mois de mars et le début du mois d’avril. En raison des circonstances et du contexte j’ai dû m’adapter et décaler ces rendez vous sur les mois de mai et juin, certains entretiens ont été réalisé à distance vers la fin du mois d’avril.
Plusieurs groupes de personnes ont été interrogés sous forme d’entretiens. Le premier est bien évidemment celui des étudiants, avec qui j’ai décidé de réaliser des entretiens non directifs me permettant d’adapter à chacun l’orientation de l’entretien. S’il s’agit d’un cycliste ou non, le débat ne sera pas orienté de la même façon, je préférai ne pas prévoir de questions et me laisser amener vers des sujets différents avec la personne sondée. Cela me semblait être la meilleure des approches avec ce groupe de personnes enquêtées, notamment de par ma condition d’étudiant qui facilite l’échange.
En revanche le second groupe dit institutionnel, j’ai décidé de réaliser des entretiens semi directifs qui reste une méthode particulièrement rependue (Chevalier, Meyer, 2018), autour de quelques questions, orientations, définies à l’avance, et adaptées aux différentes personnes rencontrées. Prenons l’exemple du maire-adjoint Monsieur Escach pour lequel les questions étaient orientées vers évidemment la politique cyclable et également la prise en considération de la problématique étudiante dans cette thématique bien précise.
Présentations des entretiens
Afin de présenter synthétiquement les différents entretiens réalisés, j’ai décidé de créer deux tableaux correspondant aux deux modes d’entretiens utilisés.
Conclusion de la partie
Deux méthodes de récolte de données vont encadrer la réalisation de mon questionnaire .
Auprès des étudiants de trois sites universitaires précis, j’ai effectué un questionnaire d’enquête me permettant de récolter des données quantitatives principalement mais qualitatives également. Le questionnaire a été divisé en trois parties, la première est destinée aux étudiants qui viennent à vélo uniquement, et permet d’en connaitre davantage sur leurs pratiques. La seconde partie est destinée à tous les autres étudiants afin d’en apprendre sur leurs mobilités, et pourquoi le vélo n’est pas un mode de déplacement pertinent pour eux.
Enfin la dernière partie permet de révéler des caractéristiques socio-démographiques par rapport aux étudiants interrogés.
La deuxième méthode utilisée est l’entretien qui se décline sous deux formes: les entretiens non-directifs réservés aux étudiants et les entretiens semi-directifs destinés aux décideurs et professionnels du milieu. Au total 15 étudiants ont pu être interrogés par le biais de cette méthode des entretiens, cela a permis de mettre en lumière certains aspects de leurs pratiques modales. Enfin quatre entretiens semi-directifs ont été réalisés avec des professionnels de la mobilité et notamment celle du vélo, afin d’être au courant des réalités du terrain.
La méthodologie est une étape importante dans l’approche d’une recherche géographique, ainsi nous avons sélectionné les meilleures méthodes pour obtenir des résultats pertinents et permettant une exploitation constructive par la suite.
État des lieux de la mobilité des étudiants caennais : le vélo a-t-il sa place ?
Dans cette partie nous allons traiter de la mobilité des étudiants dans le cadre des ىdéplacements domicile / étude. Quelle est la place du vélo parmi tous les modes de déplacements ? c’est une des questions centrales que nous tenterons de répondre dans cette troisième partie.
Mais pour introduire ce nouveau volet, nous allons présenter globalement les parts modales des étudiants caennais sur trois lieux d’études différents à Caen.
Une première chose dénote de ce graphique des parts modales. En effet nous remarquons que trois modes de transports différents dominent avec 30% environs chacun des parts modales. Il s’agit dela voiture, des transports en communs et de la marche à pieds. Derrière arrive le vélo avec 7,1% des parts modales puis le covoiturage à 2,4% et la trottinette ou le skateboard à 0,5%.Ces deux derniers types de mobilités sont parfois occultés dans certains graphiques et certaines cartes de cette partie par manque de chiffres. Le vélo n’est donc pas un mode de transport privilégié par les étudiants, dans le cadre de cette partie nous allons expliquer pourquoi la bicyclette ne comptabilise qu’environs7% des parts modales. Pour ce faire nous allons passer au crible tous les facteurs qui font que ce mode de transport n’est pas majoritaire aujourd’hui.
Dans une première sous-partie nous aborderons les mobilités dominatrices, qui sont vraisemblablement efficaces. Puis nous verrons que la mobilité est influencée par certaines choses comme la situation géographique. Enfin nous tâcherons de voir si le vélo a une place dans le futur finalement au milieu de tous ces modes de transports déjà présents et dominants.
Quels facteurs influencent la mobilité des étudiants ?
Avant d’en venir plus précisément au vélo, nous allons évoquer certains facteurs qui influencent la mobilité de l’étudiant.
La situation géographique influence la mobilité
Dans cette sous-partie nous allons voir que la mobilité dépend surtout et avant tout de sa situation géographique et donc de son accessibilité par les différents modes de déplacements. Nous allons analyser les parts modales des trois lieux d’étude sélectionnés et démontrer cette affirmation.
L’IUT du Campus 3 dans la moyenne des parts modales
Dans un premier temps j’ai voulu évoquer le cas de l’IUT du campus 3 puisque nous observons chez ce dernier des chiffres de parts modales sur la figure 13 globalement similaires à ceux de la moyenne (figure 12), nous tâcherons d’expliquer ces chiffres.
Beaucoup des étudiants vivent à plus de 1 kilomètres de ce lieu d’étude en direction du centre ville caennais (figure 14) et choisissent les transports en commun pour se rendre sur leur lieu d’étude selon l’applications « twisto » desservent le centre-ville à partir de l’arrêt situé à 400 mètres de l’IUT, en 20 minutes. D’autres étudiants utilisent la voiture ou encore le vélo pour 7% d’entre eux. D’autres étudiants habitent dans une cité universitaire située à 500 mètres de l’IUT et viennent pour une grande majorité d’entre eux à pied sur leur lieu d’étude.
Nous voyons clairement que les mobilités sont partagées et sont choisies finalement en fonction du bon vouloir de l’étudiant, même si bien évidement habiter proche d’un arrêt de tramway par exemple peut conditionner le choix de l’étudiant.
L’UFR SEGGAT dans un campus de centre-ville
Dans un deuxième temps j’ai décidé d’évoquer l’UFR SEGGAT qui tient une place stratégique au niveau de la ville de Caen (figure 5) puisqu’il est situé en plein cœur de cette dernière juste au nord du château dans des bâtiments vieux d’un demi-siècle pour la plupart.
Le statut social et le statut d’habitation influencent la mobilité des étudiants caennais
Les parts modales diffèrent en fonction de la situation géographique des lieux d’étude.
D’autres facteurs influencent la mobilité étudiante, à savoir le statut social et ce que nous avons appellerons le statut d’habitation.
Les étudiants boursiers plus regardant sur leur mobilité ?
La bourse d’enseignement supérieur sur critères sociaux est accordée selon le site des services publics « à l’étudiant qui a des difficultés matérielles pour poursuivre des études supérieures ». Selon l’enquête que nous avons réalisée en mars 2020, 46% des étudiants sondés bénéficient d’une aide de ce type, répartie sur 8 échelons allant de 1 000 à 5 600 euros par an.
La bourse sur critères sociaux destinée aux étudiants bacheliers est un indice non-négligeable à prendre en compte, quand il s’agit d’évoquer des sujets traitants des mobilités et de la population étudiante à la fois. La bourse témoigne d’une certaine condition financière de l’étudiant qui potentiellement peut l’amener à réfléchir sur sa mobilité quotidienne, synonyme parfois de coûts importants.
Nous avons donc sur la figure 19 mis en relation le statut boursier des étudiants répondants avec leurs modes de déplacement. Tout de suite une chose ressort de ce graphique. En effet nous observons assez aisément que les étudiants boursiers sont plus attirés par ce mode de transport qu’est la marche à pied et ceci pour une raison simple, il s’agit d’une mobilité peu coûteuse si ce n’est de bonnes chaussures. L’étudiant boursier semble donc plus enclin à trouver un logement s’il le faut près de son lieu d’étude et ainsi ne pas prévoir un coût supplémentaire au niveau de la mobilité quotidienne.
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Table des matières
Introduction
Partie 1: Contexte et notions autour du sujet : le vélo et les étudiants
1.1 Le vélo : le mode de transport du futur ?
1.2 Quelle place pour le vélo à Caen ?
1.3 Les étudiants un enjeu important pour la ville de Caen
Partie 2: Deux méthodes au service de la connaissance des pratiques
2.1 Les sites étudiés
2.2 Le questionnaire d’enquête, élément central de ma recherche
2.3 Les entretiens pour compléter les questionnaires
Partie 3: État des lieux de la mobilité des étudiants caennais : le vélo a-t-il sa place ?
3.1 Quels facteurs influencent la mobilité des étudiants?
3.2 Des mobilités déjà présentes et efficaces
3.3 Quel futur pour le vélo chez les étudiants ?
Partie 4: Réflexions et Propositions d’aménagements: le vélo pour les étudiants
4.1 Des aménagements plus performants et structurants
4.2 Des services spéciaux dédiés aux étudiants
4.3 Une communication performante auprès des étudiants
Conclusion générale
Bibliographie
Table des matières
Table des figures
Annexe
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