Réflexions et apports théoriques autour de la consigne

Réflexions et apports théoriques autour de la consigne 

Définitions

Définition du dictionnaire Larousse

Le dictionnaire Larousse définit la consigne comme étant une « instruction formelle donnée à quelqu’un, qui est chargé de l’exécuter ». Cette définition n’a pas été établie pour le cadre scolaire mais cependant, elle met en évidence le fait qu’il y a au moins deux personnes dans la consigne : une première qui donne l’action à réaliser et une seconde personne qui réalise la consigne, sous « l’ordre » de cette première personne. Cette définition est en lien avec le cadre scolaire puisque deux personnes entrent en jeu : l’enseignant et l’élève.

Définition par Yolande Guyot-Séchet et Jean-Luc Coupel

D’après l’ouvrage Apprendre le langage des consignes – PS, MS,GS des éditions Retz, écrit par Yolande Guyot-Séchet et Jean-Luc Coupel, la consigne, à l’école, est définie de la manière suivante : « La consigne scolaire passée par l’enseignant vise à mettre l’élève en activité pour une production évaluable dans le cadre d’apprentissages listés dans les instructions officielles en vigueur. Elle est stable, écrite ou codée. L’élève peut se l’approprier, la redire et la reformuler tout au long de l’activité. ». Cette consigne, contrairement à la première, met en évidence les personnes concernées par la consigne : l’enseignant et l’élève. C’est l’enseignant qui passe la consigne mais ces auteurs laissent place à une accommodation de la part des élèves. Ici, l’idée d’ordre et d’exécution me semble moins présente du fait que les élèves se mettent en activité. De plus, la consigne est donnée dans un but, celui d’évaluer les apprentissages des élèves. Cette définition permet aussi d’entrevoir comment peut se présenter la consigne et montre que celle-ci peut avoir différentes formes.

Les différents types et formes de la consigne

Les types de consignes

Le précédent ouvrage expose aussi le fait qu’il existe deux types de consignes. Les consignes ouvertes et fermées sont présentées dans l’ouvrage « Comprendre les énoncés et les consignes » de Jean-Michel Zakhartchouk.
❖ La consigne fermée :c’est une consigne qui est très détaillée et qui apporte aux élèves toutes les informations nécessaires pour la réalisation de la tâche demandée. Selon Jean-Michel Zakhartchouk ce type de consigne correspond à « une consigne à fort guidage ». Elle se veut rassurante pour les élèves les plus en difficultés.

Par exemple, j’ai énoncé une consigne fermée lors d’un atelier sur les algorithmes. La consigne donnée était la suivante : « Réalise un collier de perles en alternant 2 couleurs : une perle bleue, une perle rouge, une perle bleue, une perle rouge… » .

❖ La consigne ouverte : ce type de consigne n’induit pas directement la tâche demandée. Elle encourage donc l’autonomie des élèves. Toujours selon Jean-Michel Zakhartchouk, ce type de consigne correspond à « une consigne à guidage faible ».

En classe, j’ai aussi eu la possibilité de donner ce type de consigne. En effet, lors d’un atelier sur les lignes verticales, j’ai proposé la consigne suivante : « Cherche des objets avec des lignes verticales ».

Jean-Michel Zakhartchouk donnent aussi les définitions des consignes simples et complexes.

♢ La consigne simple : Elle correspond à une consigne unique. A ces élèves de petite section, j’ai aussi eu l’occasion de donner ce type de consigne. En effet, la consigne suivante : « Colle des gommettes dans les bulles » leur a été donné.
♢ La consigne complexe : C’est une consigne qui suggère de réaliser plusieurs actions. Lors d’un atelier, j’ai proposé aux élèves la consigne suivante : « Découpe les galettes des rois et colle-les de la plus petite à la plus grande » .

Les formes des consignes

La consigne peut se présenter sous plusieurs formes, deux principalement. Les consignes peuvent être passées de manière orale ou écrite. Il y a d’abord les consignes orales qui consistent à verbaliser la tâche demandée à voix haute. Cette forme de consigne me semble davantage utilisée à l’école maternelle, à l’âge où les enfants ne maîtrisent pas encore l’ensemble des codes de l’écrit. Cependant, nous pouvons tout de même les retrouver à l’école primaire. Il y a aussi les consignes écrites, plus fréquentes au cycle 2 et 3. Ce type de consigne peut prendre plusieurs formes (phrases, dessins, schémas, pictogrammes). Elle permet, contrairement à la consigne orale, de s’y référer à plusieurs reprises et de ne pas devoir la garder en mémoire. Certaines formes de consignes écrites peuvent aussi être utilisées au cycle 1. En effet, il peut être intéressant de proposer aux élèves n’ayant pas encore accès à la lecture, des pictogrammes ou dessins pour leur donner une idée imagée de l’activité demandée. Parfois, les deux types de consignes peuvent être combinées afin de viser une meilleure compréhension des élèves.

Qu’est ce qui fait une bonne consigne ?

Le professeur a un rôle déterminant puisque c’est lui qui énonce les consignes. Il les élabore et les propose aux élèves. Il doit alors faire en sorte de produire la meilleure version de la consigne et donc, tendre vers une consigne « idéale ». Dans son ouvrage Comprendre les énoncés et les consignes, J.M Zarkhatchouk questionne des enseignants en leur posant la question suivante : « A votre avis, qu’est ce qu’une bonne consigne ? ». Ce même auteur écrit dans son ouvrage que « La bonne consigne n’existe pas », cependant J.M Zarkhatchouk précise les critères à prendre en compte pour tendre vers une consigne idéale.

La consigne doit avec un lien avec l’objectif

L ‘élaboration d’une consigne est pensé directement en lien avec les instructions officielles, les attentes de l’enseignant et l’objectif de la mise en place d’un atelier. La consigne est un outil qui doit permettre aux élèves de s’engager dans la tâche. JM Zakhartchouk propose plusieurs questions que les enseignants doivent se poser lorsqu’ils préparent les consignes à destination des élèves. Par exemple, l propose la question suivante : « Pourquoi je donne cette consigne ? Quel est mon objectif ? » Les élèves doivent savoir quel est l’intérêt de réaliser cette tâche. Il faut donc donner du sens aux apprentissages en inscrivant la consigne demandée dans un projet.

Le niveau de formulation de la consigne et le vocabulaire choisi 

Un enseignant se doit aussi d’être vigilant à la manière dont il formule la consigne. Celle-ci pourra être écrite afin de trouver la meilleure formulation possible, dans le but d’être comprise par tous. L’enseignant doit prendre en compte le public visé, leur niveau de langage et il doit adapter la consigne en fonction des enfants. Le langage utilisé pour des élèves de maternelle ne sera pas le même que pour des élèves de cycle 2 et 3. Il ne faut pas oublier que l’enseignant sert de modèle langagier à ses élèves. L’auteur montre que la compréhension d’une consigne ne dépend pas uniquement du niveau de formulation mais aussi du vocabulaire choisi par l’enseignant. Il faut donc être vigilant aux termes utilisés car certains sont porteurs de double sens, tandis que d’autres ne sont pas assez précis par rapport à la tâche demandée.

Les consignes orales et l’enseignant 

Dans ce même ouvrage, l’auteur apporte un éclairage sur le type de questions orales. L’enseignant doit être vigilant à plusieurs points pour que la compréhension de la consigne soit plus facile pour les élèves. Tout d’abord, il souligne de nouveau l’importance d’avoir un niveau de langue adapté au profil des élèves. De plus, un enseignant doit choisir le bon moment pour la passation de la consigne. Il ne faut pas que les élèves soient occuper à une autre tâche, ils doivent être disponible. Cette passation de consigne doit se faire en respectant un certain rythme. En effet, il ne faut pas parler trop vite et articuler pour assurer une bonne compréhension des élèves. Un enseignant se doit aussi de doser son temps de parole. Dans la passation de la consigne il ne doit pas « trop en dire » mais il ne faut pas non plus « ne pas en dire assez » pour permettre aux élèves de s’engager dans la tâche.

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Table des matières

Introduction
CHAPITRE 1. Réflexions et apports théoriques autour de la consigne
1. Définitions
1.1. Définition du dictionnaire Larousse
1.2. Définition par Yolande Guyot-Séchet et Jean-Luc Coupel
2. Les différents types et formes de la consigne
2.1. Les types de consignes
2.2. Les formes des consignes
2.3. Analyse des formes de passation de consignes
3. Les visées de la consigne
4. Qu’est ce qui fait une bonne consigne ?
4.1. La consigne doit avec un lien avec l’objectif
4.2. Le niveau de formulation de la consigne et le vocabulaire choisi
4.3. Les consignes orales et l’enseignant
CHAPITRE 2. La consigne dans ma classe
1. Ma définition de la consigne
2. Mes premiers échecs
2.1. Fonctionnement en début d’année
2.2. Analyse de consignes expérimentées en classe
2.2.1. Première consigne
2.2.3. Troisième consigne
2.3. Ce que je retiens
3. Mise en place d’un système et ses effets
4. Evolution du système et ses effets
5. Nouvelle expérimentation
5.1. Présentation du nouveau fonctionnement
5.2. Exemples de consigne sous le nouveau système et analyse
5.2.1. Première consigne : atelier autonome n°1
5.2.2. Deuxième consigne : atelier autonome n°2
5.2.3. Troisième consigne : atelier dirigé
CHAPITRE 3. Mon évolution professionnelle
1. Les postures professionnelles de Dominique BUCHETON
1.1. Présentation des postures de D.BUCHETON
1.2. Ma posture en tant qu’enseignante et mon évolution
2. Les évolutions vers lesquelles je tends
2.1. Du côté des élèves
2.2. De mon côté en tant que professeure des écoles
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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