Reflexion pour une meilleure gestion des risques et des catastrophes

Madagascar est parmi les pays les plus vulnérables aux catastrophes naturelles dans le monde. La Grande Ile est confrontée à quatre aléas naturels principaux, à savoir : les cyclones et tempêtes tropicales, les inondations, la sécheresse, qui sont d’origine météorologique et enfin les invasions acridiennes. Le cyclone occupe la première place de catastrophe naturelle causant le plus de dégâts. La saison cyclonique s’étend du 1er novembre au 30 avril, la période la plus active étant située entre mi-décembre et mi-mars. Outre les catastrophes d’origine naturelle, les risques technologiques et industriels causés par les transports, la manutention, le stockage des matériaux et des produits dangereux ainsi que l’implantation des différentes grandes compagnies minières dans plusieurs régions de Madagascar sont également très importants et menacent les populations malgaches. La conséquence de ces désastres d’origine naturels, technologiques et industriels sur la population et sur le développement économique est très néfaste. Il ne suffit plus alors d’opérer des secours d’urgence ; une solution pérenne s’impose. Certes, on ne peut pas supprimer les catastrophes d’origine naturelle, pourtant, il est possible d’atténuer leurs impacts en prenant des mesures préventives, notamment à travers la modernisation des constructions des infrastructures, l’éducation des enfants depuis leur plus jeune âge à comprendre et à faire face aux risques ou encore la mise en place des cellules de veille dans diverses localités à risque….

Depuis l’adoption du Cadre d’Action de Hyogo en 2005, au lendemain du terrible tsunami du 26 décembre 2004, désormais, tous les pays reconnaissent que les efforts de réduction des risques de catastrophe doivent être systématiquement intégrés dans les politiques, plans et programmes de développement durable et de lutte contre la pauvreté, et qu’ils doivent s’appuyer sur une coopération bilatérale, régionale et internationale, notamment sur des partenariats. Le développement durable, la lutte contre la pauvreté, la bonne gouvernance et la réduction des risques de catastrophe sont des objectifs complémentaires et, si l’on veut relever les défis qui se profilent, il faut redoubler d’efforts afin de mettre en place au niveau des collectivités et au niveau national les capacités nécessaires pour gérer et réduire les risques. L’adoption d’une démarche de ce type est importante pour la réalisation des objectifs de développement convenus au niveau international, notamment de ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire, et doit être reconnue comme telle.

CONCEPT DE LA GESTION DES RISQUES ET DES CATASTROPHES 

Pour mieux analyser ce thème « réflexion pour une meilleure gestion des risques et des catastrophes, il est d’abord nécessaire de cadrer cette étude, en abordant les concepts et théories de la Gestion des Risques des Catastrophes.

Définition

Selon la définition de l’UNISDR, version 2009, La Gestion des risques des catastrophes (GRC), c’est un « Processus de recours systématique aux directives, compétences opérationnelles, capacités et organisation administratives pour mettre en œuvre les politiques, stratégies et capacités de réponse appropriées en vue d’atténuer l’impact des aléas naturels et risques de catastrophes environnementales et technologiques qui leur sont liées. » Elle a pour but d’éviter, d’atténuer ou de transférer les effets néfastes des risques par le biais d’activités et de mesures de prévention, d’atténuation et de préparation .

Notons que « Le cycle de GRC consiste en une série de phases étroitement reliées les unes aux autres qui comprennent la prévention des catastrophes, la préparation, la réponse, le rétablissement, la reconstruction et le développement. Bien que le schéma classique du cycle indique un rapport linéaire et séquentiel entre les différentes phases, ceci n’est pas le cas en réalité car le processus de la gestion des catastrophes peut déclencher plusieurs phases simultanément » . Autrement dit, la GRC comprend les phases qui précèdent l’avènement de catastrophe dont notamment la prévention et la préparation, ainsi que les phases après la catastrophe qui sont la réponse aux urgences, le rétablissement et la reconstruction.

LE CONTEXTE INTERNATIONAL ET NATIONAL SUR LA GRC 

Les risques d’origine naturels tels que les cyclones ou les ouragans, les inondations, les sécheresses, les séismes, les tsunamis etc., sont de plus en plus fréquents et intenses, avec des conséquences dévastatrices pour les personnes et les communautés. Cette situation est aggravée par la mauvaise planification, la pauvreté et une série d’autres facteurs sous-jacents qui créent des conditions de vulnérabilité. Ces faits se traduisent par une insuffisance de capacité à faire face aux risques et catastrophes d’ordre naturel. La Réduction des Risques et des Catastrophes (RRC) est une question transversale, et concerne aussi bien les programmes humanitaires que les programmes de développement. Si l’on ne s’applique pas avec plus de détermination, les catastrophes deviendront un obstacle de plus en plus important qui s’opposera à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), qui est un élément clé du développement durable. La prévention des risques de catastrophes (PRC) comprend toutes les politiques, stratégies et mesures qui peuvent rendre les gens, les villes et les pays plus résilients face aux aléas et prévenir les risques et réduire la vulnérabilité aux catastrophes. Reconnaissant que les catastrophes d’origine naturelles peuvent menacer quiconque de façon inattendue, la Stratégie Internationale de Prévention des Catastrophes (SIPC) s’appuie sur des partenariats et adopte une approche globale de la prévention des catastrophes. Celle-ci cherche également à impliquer chaque individu et la communauté dans la progression vers les objectifs de prévention de la perte de vies, des échecs socio économiques et des dommages environnementaux causés par les catastrophes d’origine naturelles. Face à cette situation, des conférences internationales ont été initiées sous l’égide de l’ONU pour adopter des stratégies et des plans d’action pour faire face aux catastrophes et réduire leurs impacts néfastes. Chaque pays membre dispose également de sa politique et sa stratégie propre en matière de la GRC/RRC.

La Politique et la Stratégie internationales sur la GRC/RRC

Le Bureau des Nations Unies chargé de la réduction des risques de catastrophes a appelé les dirigeants mondiaux, de faire une réunion à ce sujet afin de prendre des mesures claires et axées vers l’action pour s’attaquer aux causes sous-jacentes des risques de catastrophe.

La Décennie Internationale de la Prévention des Catastrophes Naturelles (DIPCN) 

Lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies (AGNU), en 1989, les années 1990 ont été proclamées comme « Décennie internationale de la prévention des catastrophes naturelles (DIPCN) ». L’objectif de la Décennie était d’aborder la prévention des catastrophes dans le contexte d’une gamme de risques, comme les tremblements de terre, les tempêtes, les tsunamis, les inondations, les glissements de terrain, les éruptions volcaniques, les incendies de forêt, les sauterelles et les infestations de criquets, la sécheresse et la désertification.

La Stratégie de Yokohama 

Une première conférence mondiale sur la prévention des catastrophes s’est tenue à Yokohama, au Japon du 23 au 27 mai 1994. Cette conférence a formulé la Stratégie de Yokohama « pour un monde plus sûr: directives pour la prévention des catastrophes naturelles, la préparation aux catastrophes et l’atténuation de leurs effets » et son Plan d’action adopté en 1994 dont l’objectif principal est de sauver des vies humaines et de protéger les biens. Cette stratégie établit des directives pour l’action de prévention, la préparation et l’atténuation des risques de catastrophe.

La Stratégie Internationale de Prévention des Catastrophes (SIPC) 

Une Assemblée générale de la 54ème session en 1999 a décidé de poursuivre les activités relatives à la prévention des catastrophes et à la réduction de la vulnérabilité, menées durant la Décennie, à travers la création de la Stratégie Internationale de Prévention des Catastrophes (SIPC). Le système de la SIPC s’appuie sur des partenariats et adopte une approche globale de la prévention des catastrophes qui cherche à impliquer tout un chacun et l’ensemble de la communauté mondiale dans la marche vers la concrétisation des objectifs de la prévention de la perte de vies, des échecs socio-économiques et des dommages environnementaux causés par les catastrophes d’origine naturelle.

La Stratégie internationale de prévention des catastrophes naturelles a pour mission de :
• accroître la capacité de récupération des populations en les sensibilisant à l’importance de la prévention des catastrophes;
• tirer parti de partenariats mondiaux et prendre le problème à l’échelle de la planète;
• impliquer chaque individu et chaque groupe de population pour réduire les pertes en vies humaines, les ravages socioéconomiques et les dégâts environnementaux causés par les risques naturels;
• servir de point de contact dans le Système des Nations Unies pour la coordination des efforts liés à la réduction des risques de catastrophe.

On souligne que la vision de la stratégie de prévention s’appuie sur trois objectifs du Cadre d’action de Hyogo: intégrer la réduction des risques dans les politiques de développement durable et la planification; développer les institutions, les mécanismes et les capacités pour renforcer la résilience face aux aléas et enfin, intégrer des approches de réduction des risques dans la planification d’urgence, la réponse, et les programmes de récupération.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CONCEPT DE LA GESTION DES RISQUES ET DES CATASTROPHES
PREMIERE PARTIE : ANALYSE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE GESTION DES RISQUES ET DES CATASTROPHES A LA LUMIERE DES PRATIQUES
CHAPITRE I : LE CONTEXTE INTERNATIONAL ET NATIONAL SUR LA GRC
CHAPITRE II : LA STRUCTURE ET L’ORGANISATION ACTUELLE DE LA GRC A MADAGASCAR
DEUXIEME PARTIE : PROPOSITION DE PISTES DE SOLUTIONS POUR UNE GESTION EFFICACE ET ADAPTEE DES RISQUES ET DES CATASTROPHES A MADAGASCAR
CHAPITRE III : DES SOLUTIONS PROPOSEES
CHAPITRE IV : LES RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES ANNEXES

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