Madagascar est un pays essentiellement rural, où plus de 80% de la population malgache vit dans une large mesure de l’agriculture . L’Etat a adopté plusieurs politiques économiques pour sortir le pays de la pauvreté et lui assurer un développement rapide et durable. Le développement du mouvement coopératif s’inscrit dans l’une de ses actions en matière de développement rural. Le mouvement coopératif est non seulement générateur d’emplois mais aussi contribue au mieux-être économique et social des membres coopérateurs. Madagascar dispose d’une grande potentialité coopérative, notamment de grandes surfaces encore exploitables et des ressources humaines importantes. Elle doit veiller au développement d’un patrimoine collectif dans la poursuite d’une rentabilité rassurante et suffisante du mouvement pour un retombé positif pour notre pays.
A l’heure actuelle, il existe une politique nationale coopérative. Différentes stratégies sont utilisées pour assurer la relance de ces groupements : réforme de la législation, sensibilisation de la population, formations des membres, informations techniques et commerciales, mise en place d’une structure d’appui financier aux coopératives. Par ailleurs dans des pays développés, comme le Canada , les coopératives sont considérées comme faisant partie intégrante de l’économie sociale du Canada étant donné qu’elles sont des entreprises dirigées de façon démocratique et qu’elles visent à répondre aux besoins sociaux économiques de leurs membres. Les coopératives sont des outils ayant fait leurs preuves sur le plan d’entraide, car elles permettent aux membres de travailler ensemble vers des objectifs communs.
Le contexte dans lequel la présente recherche a été menée a fortement marqué les choix réalisés dans la conception des outils méthodologiques. Ainsi, la pérennisation des actions du ministère revêt une dimension politique importante, qui, selon les décisions à venir sur les grands principes, peut rendre nécessaire la révision de la présente étude sur des différents points.
Les calendriers constituent une dimension essentielle pour la phase décisionnelle, du fait de la période relativement longue à prévoir de maturation par les acteurs locaux. Le démarrage de la phase de sensibilisation, la succession des étapes à mettre en place, impliquent une coordination délicate et un déroulement des opérations plus ou moins difficiles selon les délais impartis.
DISCUSSION
La contribution que les coopératives sont en mesure d’apporter au développement économique, social et collectif global a été déterminée. Dans cette optique, les coopératives jouent un rôle important dans la création d’emplois salariés ou indépendants et dans l’amélioration des conditions de travail et de vie de milliers des personnes auxquelles elles ont permis d’avoir accès à des infrastructures et à des services essentiels dans le domaine où ni l’Etat ni les entreprises financées par des investisseurs privés ne souhaitent s’aventurer. Toutefois, aussi tacite et indirecte qu’elle soit, toute promotion de la part de l’Etat des coopératives auprès des groupes de population marginalisés ou appauvris sous-entend nécessairement une politique de redistribution. Cela étant, certains économistes et planificateurs réputés insistent sur le fait que, si l’on encourage leur développement, les coopératives peuvent : atténuer la pauvreté et contribuer à la libéralisation des systèmes économiques sociaux ruraux, sous réserve l’acquisition d’une mentalité « d’assisté » et conserver, voire améliorer, l’avantage comparatif qu’elles ont en terme de développement par rapport aux sociétés privés et aux bureaucraties .
Les coopératives peuvent aider à surmonter les obstacles à l’innovation. L’aide la plus importante qu’elles peuvent offrir est de créer des organes secondaires et tertiaires représentant les intérêts de leurs membres entrepreneurs et travailleurs auprès des dirigeants, afin de militer pour de meilleures conditions juridiques et commerciales en faveur des petites et moyennes entreprises. Elles peuvent par ailleurs mettre en commun leurs ressources et tirer profit de leur connaissance du milieu local pour aider leurs membres à trouver les capitaux nécessaires (des emplois et des intrants), sur les technologies et les combinaisons optimales de facteurs. Elles peuvent créer des emplois dans des domaines où l’Etat, pour des raisons de compression budgétaire, soit congédie ses employés, soit réduit ses services. Un autre élément important est qu’elles peuvent protéger l’individu contre une pression sociale trop forte à l’intérieur du village ou de la ville en prenant sur elles une partie des risques d’innovation à titre de solidarité. En fait, les coopératives fonctionnent déjà suivant ces principes.
La globalisation des échanges et des informations entre els coopératives se révèle particulièrement avantageuse au niveau local. La génération de revenu grâce à des emplois salariés et autogénerés jusque dans des régions éloignées, l’amélioration des conditions de travail, des modes de production respectueux du tissu social et de l’environnement, la diffusion du progrès technique par l’innovation, la formation et l’éducation ainsi que l’intégration de groupes désavantagés ou marginalisés. Tout cet ensemble de facteurs fait ressortir les avantages que présentent les coopératives par rapport aux autres types d’entreprises. Les membres utilisateurs seront de plus en plus enclins à opter pour ces avantages même si cela signifie que les intérêts versés sur le capital investi sont moindres. Les coopératives qui mettent véritablement au premier plan, l’intérêt de leurs membres tout en mettant l’accent sur une gestion efficace seront dans une position excellente pour être opérationnelles dans tous les domaines d’activités où des sociétés plus importantes ne peuvent l’être en raison d’un coût de transaction élevé et/ou d’un manque d’intérêt pour le marché concerné.
Sur les principaux obstacles rencontrés pendant l’étude et choix opérés
Un certain nombre de difficultés sont apparues lors de la réalisation de cette étude, obstacles tenant à des incertitudes importantes à lever dans le domaine politique, incertitude quant aux contours des futures structures, à la méconnaissance des interlocuteurs et à la prise en compte des besoins non exprimés. Le champ des possibles et le nombre de variables à prendre en considération a été important et a conduit à faire des choix dans l’approche, ces choix étant conditionnés par la recherche de la voie laissant une grande souplesse pour l’adaptation ultérieure de la méthode.
Sur le contexte d’incertitude dans les prises de décisions des tutelles
Dans le contexte de la pérennisation des actions du ministère, un certain nombre de décisions importantes devront être prises, en ce qui concerne notamment :
– la volonté des tutelles de démarrer la mise en place des coopératives à telle ou telle échéance par rapport au projet défini, qui conditionne les calendriers de mise en œuvre dans les différentes régions et la possibilité d’assurer un appui plus ou moins important pour le démarrage et la pérennisation des structures.
– la décision de poursuite de l’appui au financement des structures actuelles et futures et le niveau de ce financement, qui déterminent les budgets futurs et les moyens dont les coopératives pourront disposer
– l’orientation générale des futures coopératives, à savoir leur positionnement et taille dans le paysage économique et territorial, coopératives par région et/ou filières ou d’ autre type
– les décisions relatives aux aides matérielles des futurs coopératives, notamment locaux et matériels actuels et transfert juridique…
Sur la méconnaissance des acteurs concernés dans l’ensemble du processus
L’étude a ainsi tenu compte de la non détermination à ce stade de caractéristique des futurs intervenants chargés d’assurer le suivi sur terrain de la mise en place des structures, notamment nombre, qualité et compétences des intervenants. De ce fait, le guide de sensibilisation à l’adhésion à la coopérative, qui comprend de nombreux éléments d’explication sur la dynamique engagée, sur l’intérêt de l’engagement au sein d’une coopérative doit servir le point d’encrage pour amorcer des discussions avec les publics cibles et leur permettre d’exprimer leurs besoins et leurs visions de l’avenir sur le plan professionnel. De même les fiches de procédure, et plus largement l’ensemble du guide, s’adressent aussi bien à des intervenants avertis qu’à des intervenants nouveaux découvrant le contexte de la mise en place de ces structures. Pour la même raison les guides de bonnes pratiques ont été conçus pour les futurs intervenants, qui travailleront à la mise en place des coopératives, mais aussi pour les futurs salariés et les futurs adhérents, voire les futurs financeurs du nouveau dispositif, institutions bancaires, partenaires financiers etc.
Sur l’incertitude concernant les besoins des futurs adhérents des coopératives
Les choix stratégiques relatifs au nombre de coopératives, aux filières d’intervention concernées et au nombre d’adhérents potentiels, les premières décisions des futurs membres relatives aux services à développer en fonction des prévisions de recettes et dépenses, auront des conséquences importantes pour la phase de démarrage. Sans visibilité suffisante permettant de prendre en considération des données économiques, la recherche a porté sur la meilleure voie pour accompagner les futurs acteurs dans leur choix, et propose de développer des modules dans le plan de renforcement des capacités susceptibles de répondre à ces défis. Ainsi des modules relatifs au droit et au fonctionnement d’une coopérative sont complétés par le choix d’une organisation interne pertinente et par les principales connaissances en gestion budgétaire et comptables.
Sur les situations des deux coopératives
Pour les cas des deux coopératives « Fanantenana » et « Fivoarana », il est à noter que les besoins de ces coopératives correspondent réellement à la réalité des besoins des coopératives identifiés. Comme pour les deux coopératives du District de Vatovavy Fitovinany et de Amoron’ny Mania, là bas aussi les coopératives éprouvent ces mêmes besoins, tels le financement pour, toujours, pouvoir améliorer leur activité dont le but est d’acquérir des intrants agricoles… Ces coopératives ont besoin de ce financement pour pouvoir vraiment améliorer eur activité dont l’achat des matériels agricoles pour augmenter leur production et d’envisager à exporter leur produit ou devenir le producteur pilier de leur région même. Pour le cas de géranium, la société AGRICO est une société qui est d’une durée pérenne à acquérir les fleurs de géranium. Il y a une opportunité aussi que d’autre société étrangère (lors de la descente, elle n’était pas encore identifiée) pourra être leur cliente.
Ainsi, une coopérative a un principe de satisfaire les besoins de ces membres. Quant à l’acquisition des matériels, il est de rôle de la coopérative d’investir dans cette acquisition pour que les membres arrivent à développer leur activité et ne plus avoir à recourir à la location couteuse des matériels auprès des autres. Comme pour la coopérative TAFITA de Koloharena à Kelilalina, elle gère les matériels et les approvisionnements de toutes les coopératives de la région.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
I- COLLECTE DE DONNEES
I.1. Enquête exploratoire
I.2. Enquêtes sur le terrain
II. TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES
PARTIE II : RESULTATS
II-1 Diagnostic des deux coopératives enquêtées
II.2. Développement de la relation entrepreneuriale des coopératives
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
III.1. DISCUSSION
III.2. Sur les situations des deux coopératives
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES