Redynamisation du centre-ville de GIEN

La ville de Gien se situe au Sud-Est du département du Loiret en région Centre. La ville est membre de la Communauté des Communes Giennoises. Sa situation en bord de Loire lui donne la caractéristique particulière de ville ligérienne. Gien est une ville moyenne de près de 15 000 habitants, elle est le chef-lieu d’un canton de 11 communes. Aujourd’hui la commune subit une perte de population de plus en plus importante, accompagnée d’un vieillissement de celle-ci et d’une augmentation du chômage. Bien que la ville ait de nombreux atouts pour attirer des touristes, la Loire, la Faïencerie de Gien, le Château, le tourisme reste peu développé sur la ville. L’idée de ce projet vient d’un constat personnel d’une baisse d’intérêt à se rendre en centre-ville de Gien au fil des années. Au cours de discussions avec des habitants de Gien et des communes alentours, j’ai pu constater que ce n’était pas qu’un ressenti personnel. La Communauté des Communes Giennoises en accord avec la mairie de Gien a amorcé un réaménagement, ou plutôt un embellissement, du centreville au travers de quelques actions de rénovation de l’espace public. Toutefois, de nombreux efforts restent à fournir pour atteindre l’objectif de redynamiser le centre-ville.

Diagnostic

Histoire et monuments de la ville

L’histoire de Gien

Les premières traces de la ville de Gien connues remontent à la préhistoire. C’est le quartier Gien-Le-Vieux qui daterait de cette époque et qui aurait été un centre d’échanges entre cultivateurs et forgerons. De nombreux vestiges Gallo-romains confirment que Gien fut un village à l’époque romaine voire à la période gauloise. Gien est devenu au Moyen-Âge une paroisse suite à l’édification de l’église Saint Pierre-et-Saint-Paul. Ensuite, au 8ème siècle Charlemagne autorisa la construction d’une motte fortifiée à la place du château actuel. Le déclin de la ville suite à des raids vikings laissera place plus tard à une nouvelle agglomération à l’emplacement de la ville actuelle. Au cours de la guerre de Cent Ans, la ville de Gien fut connue suite au passage de Jeanne d’Arc. Puis à la renaissance, Anne de Beaujeu prend possession du comté et en fait sa résidence principale. Alors qu’elle est régente du Royaume, elle embellit la ville et fit reconstruire le château, dans le style renaissance, dans les années 1500.

Au cours de la révolution, la ville est devenue sous-préfecture en 1800. Au 19ème siècle, la commune est en forte expansion et possède de nombreux commerces dont des tanneries, une brasserie, des imprimeries ou encore une usine de grès. Suite à l’aménagement des quais, la faïencerie de Gien est créée, dans le même temps que l’hôtel de ville, l’église Saint Louis et la gare. Cependant, à la fin du 19ème siècle, de nombreuses crues dévastatrices touchent la ville de Gien. En 1823, le château devient le lieu du tribunal, de la maison d’arrêt et de la sous-préfecture. En 1857, le quartier du Berry, au sud de la Loire est rattaché à la ville de Gien. C’est en 1926 que la ville perd son titre de sous-préfecture et est rattachée à Montargis tout en conservant son tribunal.

Un nouveau souffle après la seconde guerre mondiale 

Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, le pont de Gien est bombardé le 15 juin 1940 par la Luftwaffe dans l’objectif de couper le passage à l’armée française. Suite à ce bombardement, un immense incendie ravage les vieux quartiers au pied du château. Gien est devenue une grande ruine, le bilan est lourd ; 422 immeubles sont totalement détruits et 921 le sont partiellement. Les églises de la ville sont détruites mais le château est épargné.

C’est en 1941 que les travaux de reconstruction commencent. C’est l’architecte urbaniste André Laborie qui dressa les plans de reconstruction de Gien avec la volonté d’allier modernité et cachet historique de la ville. Un des îlots est souvent pris comme référence puisqu’il a été le premier à être réalisé après la guerre avec des caractéristiques particulières : vaste cour intérieure et toitures harmonieuses, c’est le plus grand des îlots construits après-guerre. La réelle reconstruction a démarré en juin 1946 et c’est alors que Gien est devenue « Joyau de la Reconstruction française ». Ensuite, la ville s’est agrandie sur le plateau Nord durant les Trente Glorieuses avec les quartiers des Montoires, de Montbricon et une zone industrielle. Aujourd’hui la ville s’agrandit toujours au Nord. (Chronologie de la ville, Annexe 1)

Les monuments de la ville

Le château de Gien et son musée 

Le château a été construit de 1494 à 1500 pour Anne de France, c’est le seul château de la Loire, avec celui d’Amboise, à avoir été bâti avant l’arrivée des influences italiennes, c’est donc un exemple de bâtiment de style PréRenaissance Française. Depuis 1952, ce château est utilisé comme Musée International de la Chasse. Dans ce musée se trouvent des collections sur les différentes techniques de chasse ainsi que des œuvres d’art (peintures, tapisseries ou encore gravures) datant du 16ème siècle pour les plus anciennes. Ce musée recueille aussi des armes de chasse datant de la préhistoire jusqu’à nos jours, certaines ont même appartenu à Napoléon. La fréquentation du musée avant les travaux, qui ont débuté en 2012 et qui sont toujours en cours, était d’environ 17 000 visiteurs /an (en 2011), sa réouverture est prévue pour 2016. La rénovation des abords du château, réalisée en 2014, fait partie du plan de rénovation du cœur de ville de Gien.

L’église Sainte Jeanne d’Arc

Cette église a été reconstruite à plusieurs reprises notamment en 1832. Durant la Seconde Guerre Mondiale, ce sont le chœur et la nef qui ont été détruits en 1940. Dans l’objectif de sauvegarder le clocher datant de 15ème siècle, ce dernier fut classé à l’inventaire des monuments historiques le 25 septembre 1940. L’église fut reconstruire de 1950 à 1954 par un architecte en chef des monuments de France. Cette reconstruction à la suite de la guerre fait de cette église une des principales productions de l’architecture religieuse de l’après-guerre. C’est pourquoi la partie reconstruite est inscrite aux monuments historiques depuis le 7 septembre 2011.

La Loire et ses abords 

Trois ponts permettent de franchir la Loire à Gien. Le Nouveau pont fut construit en 1980 et permet le contournement du centre-ville de Gien, la circulation se fait par voie routière à double sens. Le Viaduc de Gien est une voie ferroviaire, lors de sa construction, c’était l’un des trois ouvrages les plus longs au monde, il est aujourd’hui désaffecté. Enfin, le Vieux pont qui est le plus ancien, c’est un pont médiéval reconstruit en 1734 et réparé suite aux bombardements de la ville durant la Seconde Guerre Mondiale, la circulation se fait soit par une étroite voie piétonne, soit par une voie routière à double sens.

La Faïencerie de Gien et son musée

Le 19ème siècle a connu la mise en place de nombreuses faïenceries dont celle de Gien qui est l’une des plus renommées. En 1821, l’industriel anglais Thomas Edme Hulm, aussi appelé « Hall », prit la décision d’acquérir les terrains et l’immeuble de l’ancien couvent des Minimes pour y installer une manufacture de faïence. Toutefois, la société a des difficultés financières et change de main à de nombreuses reprises. De plus, l‘usine située en bord de Loire a dû faire face à de nombreux dégâts suite aux grandes crues de la fin du 19ième siècle. C’est en 1875 que la société prend le nom de Faïencerie de Gien. Au début, la production était orientée vers de la vaisselle utilitaire puis vers des services de table, des pièces décoratives ou encore des lampes à pétrole ou à huile qui ont fait sa spécificité. En se mettant sur le marché des carreaux au revêtement en céramique en 1882, l’usine obtient le marché du métropolitain parisien en 1906. C’était alors l’apogée de la production de faïence à Gien. L’entreprise a franchi de nombreux obstacles, dépôt de bilan en 1983, changement de propriétaire mais aussi réduction du catalogue et du nombre de salariés. Elle compte aujourd’hui 170 employés et s’oriente désormais vers des produits faits mains et de luxe.

Le musée de la faïencerie se trouve dans l’enceinte même de l’usine. Il est fait d’une collection de pièces de faïence de Gien réalisées entre 1820 et 1920 mais aussi de la reconstitution d’une salle à manger du 19ème siècle. C’est actuellement le 12ème équipement le plus visité du Loiret avec environ 17 000 visiteurs/an.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction
Partie 1 : Diagnostic
I. Histoire et monuments de la ville
A. L’histoire de Gien
B. Un nouveau souffle après la seconde guerre mondiale
C. Les monuments de la ville
1. Le château de Gien et son musée
2. L’église Sainte Jeanne d’Arc
3. La Loire et ses abords
4. La Faïencerie de Gien et son musée
5. La maison des Alix
II. Structure de la ville
A. L’enclavement de la ville
B. Démographie de la ville
C. Habitat
D. Le stationnement
E. Vivre à Gien
III. La Loire
A. Un élément majeur
B. Une contrainte
C. Un contexte paysager particulier
IV. Le tourisme
V. Vers une ville nouvelle
A. Rénovation du centre-ville
B. Les nouvelles technologies
Partie 2 : Enjeux
I. Les habitants de Gien et des communes alentours
A. Un espace de détente en centre-ville
B. Le commerce en centre-ville
II. Les touristes
A. Le vélo en ville
B. Le lien avec la gare de Gien
C. Les liaisons entre les musées et le centre-ville
D. Le développement des nouvelles technologies
III. Les bords de Loire
Partie 3 : Projet
I. Réaménager les bords de Loire
II. Réduire la place de la voiture
III. Parfaire la liaison Est-Ouest du centre-ville
IV. Les objectifs en termes de commerce
V. Les aménagements temporaires
VI. Développement du tourisme
A. Le Val de Loire et l’UNESCO
B. Le franchissement de la Loire
VII. Vers une ville connectée
Conclusion

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *