Réduction risque de catastrophe (RRC)

INTRODUCTION

Madagascar est exposée à de nombreuses catastrophes naturelles. Elle est le premier pays le plus exposé aux cyclones en Afrique avec 25% de sa population qui vit dans les zones à risque. La côte Est de l’île demeure la région la plus exposée aux cyclones tropicaux qui se forment dans l’Océan Indien (BNGRC, 2011). Chaque année, la zone Est est frappée par trois à quatre cyclones. Phénomène associant le vent (à plus de 100km/h) et l’eau (plus de 100mm de pluie en 24h), le cyclone représente une des premières causes de catastrophe naturelle à Madagascar.

La saison cyclonique s’étend du 1er novembre au 30 avril, la période laplus active étant située entre mi décembre et mi-mars (RODRIGUEZ, 2010).Selon l’INSTAT (2010) : le riz est la première céréale cultivée à Madagascar, pays à dominance agricole : il occupe en 2009, 48,8% des terres cultivées, soit 1,77 millions d’hectares. En 2010, 87,5% des ménages agricoles, équivalant à 70% de l’ensemble des ménages malgaches, ont pratiqué la riziculture. Le riz est également l’aliment de base de la population, dont la consommation annuelle par habitant s’élève en moyenne à 97 kg de riz blanc.Le riz à cycle long (6 mois), qui est le système de riziculture traditionnel, notamment la grande saison, est insérée dans la période où les cyclones sont les plus fréquents, ce qui l’expose fortement aux effets de ces aléas climatiques.

En apportant vents dévastateurs et inondations, les cyclones engendrent la destruction des plants et ainsi une forte baisse de la production dans les régions de la côte Est de l’île. Etant donné que le riz constitue une culture vivrière (culture de base), ces catastrophes naturelles rendent les ménages encore plus vulnérables face à l’insécurité alimentaire.Dans le but de pallier à l’exposition de la production rizicole aux aléas climatiques, depuis 2008, Echo1 à travers DIPECHO2 a financé des projets de Réduction de Risques de Catastrophes (RRC) au sein de CARE3 International Madagascar en partenariat avec la FAO4,et qui sont mis en œuvre sur la côte Est de Madagascar dont trois phases ont été achevées : DIPECHO I, DIPECHO II et DIPECHO III et une dernière phase est en cours dans l’objectif de consolider les acquis de ces phases successives.

Les différents projets qui se sont succédé ont mis en place des Groupements Producteurs de Semences (GPS) dans la Région
1 Service d’aide humanitaire et de protection civile de la Commission européenne
2 DIsaster Preparedness ECHO (Annexe n°1)
3 Cooperative for Assistance and Relief Everywhere
4 Food and Agriculture Organization d’Analanjirofo. Ces GPS ont pour rôle d’assurer la stabilité de l’approvisionnement de la population locale en semence de riz à cycle court. La variété de riz en question est X 265. Sachant que ces groupements sont fonctionnels depuis 2008, les variétés de riz à cycle court ont été vulgarisées depuis afin d’assurer la sécurité alimentaire des ménages faces aux cyclones. La vulnérabilité alimentaire, à laquelle les ménages dans cette zone font face, est accrue par l’existence et la fréquence des aléas climatiques. Ainsi la problématique qui se pose est alors la suivante : « Comment assurer la stabilité de l’approvisionnement local en semences de riz à cycle court pour réduire la vulnérabilité alimentaire des ménages riziculteurs dans les zones à haut risque aux cyclones ? ».

Concepts clés

Sécurité alimentaire
« La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active » (FAO, 1996). Ce concept repose sur quatre pilliers qui sont la disponibilité,l’accessibilité, l’utilisation et la stabilité :

La disponibilité
La disponibilité alimentaire porte sur le « côté de l’offre » de la sécurité alimentaire et est déterminée par le niveau de production alimentaire, les niveaux de provision, et le commerce net (FAO, 2008b). Ce domaine suppose des quantités suffisantes d’aliments, qu’elles proviennent de la production intérieure, de stocks, d’importations ou d’aides.

L’accessibilité
Ce domaine concerne la capacité de produire sa propre alimentation et donc de disposer des moyens de le faire, ou la capacité d’acheter sa nourriture et donc de disposer d’un pouvoir d’achat suffisant pour le faire. Elle englobe à la fois l’accessibilité physique et économique aux aliments (CIRAD, 2014).

L’utilisation
L’utilisation de la nourriture dans le cadre d’une diète adéquate, d’eau potable, d’assainissement et des soins de santé de façon à obtenir un état de bien-être nutritionnel qui permette de satisfaire tous les besoins physiologiques. Tous ces éléments soulignent le rôle des facteurs non alimentaires dans la sécurité alimentaire (FAO, 2006).

La stabilité
Pour parvenir à la sécurité alimentaire, une population, un ménage ou une personne doit avoir un accès permanent à une nourriture adéquate. Cet accès à la nourriture ne doit être menacé ni par l’émergence de chocs soudains (par exemple, une crise économique ou climatique) ni par des événements cycliques (par exemple, une insécurité alimentaire saisonnière). Le concept de stabilité peut donc concerner à la fois la disponibilité et l’aspect lié à l’accès à la sécurité alimentaire (FAO, 2006).

Réduction risque de catastrophe (RRC)  La notion de risque suggère un danger, un inconvénient plus ou moins probable auquel un individu est exposé (GONDARD-DELCROIX et ROUSSEAU, 2004). Une catastrophe se définit comme un événement, soudain ou progressif, soit d’origine naturelle, soit causé par l’Homme, dont l’impact est tel, que la communauté affectée doit réagir par des mesures exceptionnelles (RODRIGUEZ, 2010). Les risques de catastrophe constituent l’ensemble des pertes possibles dues aux catastrophes (TURNBULL et al., 2013).

La réduction des risques consiste à réduire soit la probabilité d’une catastrophe, soit ses conséquences, soit les deux. Il s’agit d’une approche globale : elle inclut toutes les mesures qui peuvent être d’ordre politique, technique, social ou économique. La réduction des risques de catastrophes peut revêtir de multiples formes : directives en matière de politiques, lois, plans de préparation, projets agricoles, régime d’assurance,… (UIP et UNISDR, 2010).

Vulnérabilité  La vulnérabilité se définit comme la probabilité de voir son niveau de bien-être se dégrader à la suite d’un choc (GONDARD-DELCROIX et ROUSSEAU, 2004). Il s’agit aussi du niveau d’exposition de la communauté aux aléas (KUITSOUC, 2011). La vulnérabilité alimentaire s’explique par la probabilité pour un individu ou un groupe de voir sa sécurité alimentaire menacée par la survenue d’un événement climatique ou économique (DROY et RASOLOFO, 2004).

La vulnérabilité à l’insécurité alimentaire est la combinaison entre l’exposition aux risques et chocs, et la capacité des ménages de mitiger les effets de ces chocs sur leurs systèmes de vie (PAM et UNICEF, 2005). L’analyse de la vulnérabilité suggère donc deux options d’interventions : diminuer le niveau d’exposition au danger ; ou augmenter les capacités des populations à faire face au problème (FAO, 2008b).

Résilience  La FAO définit la résilience comme étant : «la capacité à prévenir les catastrophes et les crises ainsi qu’à anticiper, absorber les chocs et adapter ou rétablir la situation d’une manière rapide, efficace et durable. Cela comprend la protection, la restauration et l’amélioration des systèmes des moyens d’existence face à des menaces ayant un impact sur l’agriculture, la sécurité nutritionnelle et alimentaire et la sécurité des aliments». En d’autres termes, la résilience est la capacité des personnes, communautés ou systèmes qui sont confrontés à des catastrophes ou crises à résister et se relever rapidement des dommages subis.

Semences D’après l’Article 2 de la LOI n° 94-038 relative à la législation5 semencière en vigueur à Madagascar, le terme semence désigne : « tout matériel végétal destiné à la reproduction sexuée ou asexuée provenant d’une multiplication à l’identique de graines, de parties de plants : de plants, d’une variété ou d’un cultivar, ou d’un clone d’une espèce donnée ». On distingue les catégories de semences suivantes :
Semence de souche (Go) : Cette semence est tirée d’un processus d’amélioration génétique capable de reproduire l’identité d’une variété, qui a été maintenue et multipliée par son sélectionneur ou, en cas d’impossibilité, par un autre, et à partir de laquelle sont produites les semences de pré-base.
Semence de pré-base (G1, G2, G3) : Semence obtenue à partir de la semence de souche, qui a été produite sous la surveillance de son sélectionneur, ou, en cas d’impossibilité, d’un autre, et à partir de laquelle sont produites les semences de base.
Semence de base (G4) : Semence obtenue de la semence de pré-base, a été produite sous la surveillance de son sélectionneur ou, en cas d’impossibilité, d’un autre, soumise à une procédure de certification, ayant satisfait aux conditions minimales requises et est destinée à la production de semence certifiée.
Semence certifiée (R1, R2) : Semence qui provient de la semence de base, a été soumise à une procédure de certification et satisfait aux conditions minimales requises.
Semence ordinaire : Toute autre semence qui n’est comprise dans une aucune des catégories qui précédent.

Variétés L’Article 2 de la LOI n° 94-038 relative à la législation semencière en vigueur à Madagascar définit la variété ou cultivar comme suit : « un groupe de plantes cultivées qui peuvent être distinguées par une ou plusieurs importantes caractéristiques d’ordre morphologique, physiologique, cytologique, chimique ou autre de n’importe quelle autre variété et qui ; lors de leur reproduction (sexuée ou asexuée) ou de leur reconstitution, elles conservent leurs caractéristiques propres».

Approches mobilisées

Analyse stratégique
Cette expression désigne à la fois une approche sociologique spécifique et une méthode d’analyse des organisations. L’analyse stratégique étudie donc les relations de pouvoir et les effets des stratégies des acteurs dans l’organisation. À l’intérieur d’un système d’action concret, les acteurs participent à des jeux dirigés par certains objectifs plus spécifiques (CROZIER et FRIEDBERG, 1992).

Théorie des systèmes dynamiques
Cette théorie postule que le comportement d’un système complexe émerge d’un réseau de contraintes, liées soit à la tâche, soit à l’organisme, soit à l’environnement (NEWELL, 1986). Il faut comprendre par contrainte tout facteur susceptible de limiter les degrés de liberté du système, c’est-à-dire ses possibilités d’action (DELIGNIERES, 2004).

Approche filière
Cette approche se réfère à un outil d’analyse des relations entre les différentes étapes et acteurs le long d’un processus de production d’un produit. Les échanges entre ces acteurs se passent dans un milieu donné, fait d’incitants pour les agents et de facteurs de gouvernance (COLLECTIF STRATEGIES ALIMENTAIRES, 2013). Selon TERPEND (1997), c’est l’analyse de la succession d’actions menées par des acteurs pour produire, transformer, vendre et consommer un produit.

Postulat de rationalité
La compréhension rationnelle du comportement d’un individu n’est rien d’autre que la reconstruction hypothétique de sa logique d’action. Il arrive que ces raisons coïncident avec les motivations ou les justifications présentées par l’acteur lui-même, mais c’est loin d’être toujours le cas. Dans la conception rationaliste, l’acteur est censé être mû par des raisons, des variables indépendantes qui servent à expliquer son comportement (COENEN-HUTHER, 2010).

Analyse des coefficients pour les variables significatives

a. Nombre d’actifs
Avec un coefficient βact > 0, le nombre d’actifs au sein de l’EAF exerce une influence positive sur le choix de l’exploitation avec un niveau de signification de 5%. Quant au degré d’influence : exp (βact) = 2,27 dans le cas d’un surplus d’un actif à partir de 3 actifs au sein du ménage, les chances pour que le chef de ménage adopte une variété à cycle court sont deux fois plus importante.

b. Revenu du ménage
Le revenu du ménage est significatif au seuil de 5% : il affecte positivement le choix de l’exploitation avec un coefficient βrev > 0. Comme exp (βrev) = 1,001, l’augmentation du revenu moyen20 du ménage de 1% renforce les chances pour que l’exploitation adopte une variété à cycle court de 0.1%.

c. Degré de diversification des EAFs
Le degré de diversification de l’EAF influence positivement le choix de l’exploitation au seuil de 5% étant donné son coefficient βdiv > 0 Concernant son degré d’influence : exp (βdiv) = 14,21, si le degré de diversification de l’exploitation augmente d’une unité à partir de 421, la chance pour que l’exploitation adopte une variété à cycle court est de quatorze fois plus importante.

d. Emploi d’engrais
Avec un coefficient βeng > 0, l’emploi d’engrais pour la riziculture influence positivement le choix de l’exploitation avec un niveau de signification de 5%. Puisque exp (βeng) = 40,16, les chances pour qu’un ménage adopte une variété à cycle court seraient quarante fois plus importantes si l’exploitation utilise des engrais pour la riziculture.

Raisons de mise en place des GPS

Le niveau élevé d’autoconsommation en riz dans les exploitations rizicoles de la zone d’étude est confirmé par une étude réalisée par la FAO et l’UPDR (2001) : les riziculteurs de la Côte Est autoconsomment 87% de leur production annuelle. Les diagnostics participatifs effectués durant la première phase de DIPECHO, ont démontré que l’insécurité alimentaire frappe surtout les zones principalement rizicoles.

La structure des reliefs dominée par des fortes pentes et des bas-fonds encaissés rend la riziculture très sensible aux effets des rafales de vents et aux inondations. Etant donné les constats sur le niveau de stockage de semences au niveau de la zone d’étude, la mise en place des GPS assure la disponibilité de stocks de semences locales que ce soit pour la prochaine saison de culture que pour une éventuelle reprise en cas d’aléas. Cette structure agit donc dans cette optique dans le cadre d’une préparation et d’une mitigation en termes de Réduction des Risques de Catastrophes (RRC).

De plus, dans une logique de RRC : « Les semences de riz à cycle court renforcent les capacités de résilience, puisqu’elles agissent directement sur la préparation et la réponse aux catastrophes. Cela signifie que les populations peuvent se prémunir des impacts négatifs des catastrophes car elles sont plus résistantes » (CARE INTERNATIONAL MADAGASCAR, 2013b). L’utilisation d’une variété à cycle court permet d’une part de diminuer la probabilité du risque de catastrophe (en réduisant la durée d’exposition de la culture pendant la saison cyclonique) et d’autre part elle permet de réduire les effets des cyclones en permettant de reprendre la culture à temps pour la saison.La certification des semences produites par les GPS est requise par la loi étant donné que l’activité s’insère dans une logique commerciale. En effet, l’Article 45 du Décret N° 2010-1009, portant réglementation de la Production, du Contrôle, de la Certification et de la Commercialisation des semences, stipule que : « Toute semence végétale produite à des fins de commercialisation doit être certifiée ». L’Article 14 du même décret incite les GPS à s’approvisionner chaque année (après deux cycles) en semences de bases puisque la dernière génération autorisée à être certifiée en tant que semences est la deuxième génération “R2”.

Avant la mise en place des GPS, dans la Région d’Analanjirofo, il n’existait pas de fournisseur local de semences. Les plus proches sont dans la région Alaotra-Mangoro et les ménages ne peuvent y accéder dans le cas favorable qu’après 4-6 mois de la survenue d’une catastrophe. Ce qui fait, qu’en cas de choc (cyclones) qui détruit les plants, les paysans de cette région n’ont pas la possibilité de reprendre leurs activités agricoles à temps pour cette saison culturale. Les GPS ont été mis en place entant que fournisseurs locaux de semences de riz à cycle court assurant un service d’approvisionnement de proximité.

Groupement Producteurs de Semences (GPS)

Comme il n’existe pas de Centre Multiplicateur de Semences (CMS) dans la région Analanjirofo, les GPS s’approvisionnent principalement auprès du CMS Anosiboribory dans la Région Alaotra Mangaoro et du CMS Sakay dans la Région Itasy. Depuis les deux dernières saisons, les GPS ont eu des difficultés à s’approvisionner en semences de bases et ont utilisé des semences de type R1. A défaut d’obtention de semences de base (à temps) ou à défaut de contrôles, les GPS n’obtiennent pas leur certification ; ce qui fait que la production de semences est autoconsommée ou vendue au même prix que le riz de consommation quand la qualité n’est pas déclarée. D’où le rôle de fournisseur de semences local n’est pas effectif. La production est disponible localement mais n’est pas accessible aux ménages les plus vulnérables (manque de moyens financiers) : leurs échanges basés sur le troc (répandu au sein des villages) ne conviennent pas aux activités lucratives des GPS. Quant à l’étendue de la clientèle, le marché extérieur est plus développé notamment dans les districts de Mananara Nord, Sainte-Marie, Vavatenina, Tamatava II… contre un marché local (niveau fokontany où se trouvent les GPS) moins servi.

Voici un bref historique de l’écoulement de la production de semences des GPS :
en 2008 – 2009 : la FAO (Food and Agriculture Organization) a acheté la production ;
en 2010 : CARE s’en est chargée pour l’envoyer vers les Districts de Mananara Nord et d’Antalaha ;
en 2011 : CARE et la FAO ont racheté la production des GPS pour les envoyer dans le sud de Madagascar après le passage du cyclone HARUNA dans cette zone.Les GPS se sont ainsi habitués à ces débouchés et quand ces organismes ne rachetaient plus la production, ils ont eu du mal à trouver leur marché. En outre, les GPS ne reçoivent pas de commandes de production préalable, pas de promesse d’achat : la quantité produite ne varie pas en fonction des besoins de la communauté mais selon les superficies possédées par les membres individuellement. Quant à leur statut, la mise en place de coopérative est sujette à une mauvaise organisation interne des membres alors qu’elle serait une solution pour mieux gérer les débouchés.

Direction Régionale du Développement Rural (DRDR) et Centre de services Agricoles (CSA)

Pour l’échantillonnage et le contrôle de la production, les agents du SOC doivent faire un minimum de trois descentes au champ par cycle. Or pour ce faire, la DRDR fait face à un manque de moyens pour financer ces descentes. Il arrive que le projet ou même les GPS euxmêmes prennent en charge le déplacement de ces agents. Les GPS ne communiquent pas la quantité de production disponible auprès du CSA alors que ce dernier a pour rôle d’interface entre les GPS et leur clientèle au sein de la région Analanjirofo. Du fait de cette méconnaissance et de l’habitude de voir les GPS se trouver des débouchés facilement de 2008 à 2011, la DRDR d’Analanjirofo a sollicité des semences de X265 en provenance du ministère de l’agriculture en 2012 à prix subventionnés : ils font concurrence à la production des GPS.Pour la facilitation des débouchés de semences pour les districts de Mananara Nord,Vavatenina, Sainte-Marie et Tamatave II, le rôle d’interface du CSA entre GPS et riziculteurs est bien effectif. Par contre il l’est moins au niveau du District de Fénérive-Est où sont implantés les GPS.

Le rôle d’interface en matière d’approvisionnement en semence de bases pour les GPS n’est pas assuré par le CSA : CARE joue ce rôle en mettant les deux parties en contact alors que le CSA devrait se charger de rechercher les fournisseurs pour les GPS. En outre, la DRDR sert d’intermédiaire dans cet approvisionnement dans la mesure où après avoir passé leurs commandes auprès des fournisseurs, les GPS récupèrent ces semences de bases au niveau de la DRDR.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
RESUME
ABSTRACT
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
1 Concept et état de l’art
1.1 Concepts clés
1.1.1 Sécurité alimentaire
1.1.1.1 La disponibilité
1.1.1.2 L’accessibilité
1.1.1.3 L’utilisation
1.1.1.4 La stabilité
1.1.2 Réduction risque de catastrophe (RRC)
1.1.3 Vulnérabilité
1.1.4 Résilience
1.1.5 Semences
1.1.6 Variétés
1.2 Etudes sur une problématique similaire
1.3 Approches mobilisées
1.3.1 Analyse stratégique
1.3.2 Théorie des systèmes dynamiques
1.3.3 Approche filière
1.3.4 Postulat de rationalité
2 MATERIELS ET METHODES
2.1 Matériels
2.1.1 Justification du choix du thème
2.1.2 Justification du choix de la zone d’étude
2.2 Méthodes
2.2.1 Démarche globale
2.2.1.1 Bibliographie
2.2.1.2 Entretiens auprès de personnes ressources
2.2.1.3 Enquêtes formelles
2.2.2 Démarche spécifique par hypothèse
2.2.2.1 Hypothèse 1 : « Face à la vulnérabilité des ménages riziculteurs par rapport aux aléas climatiques, la mise en place de structures locales participe à la stabilité de l’approvisionnement en semences de riz à cycle court.»
a. Description de la vulnérabilité des ménages riziculteurs
b. Détermination de la contribution des différentes structures dans la stabilité de l’approvisionnement en semences
c. Analyse des facteurs de blocage au niveau de chaque structure
d. Estimation de la fréquentation des différentes structures
e. Calcul du coût de revient de la production de semences
2.2.2.2 Hypothèse 2 : « L’appropriation de variétés de riz à cycle court répond à des logiques économiques, sociales et culturelles au sein des ménages riziculteurs mais surtout dans l’objectif de réduire les risques de catastrophes ».
a. Elaboration d’une typologie des exploitations agricoles
b. Détermination des facteurs expliquant l’adoption de variétés à cycle court par les ménages
c. Hiérarchisation des modes d’approvisionnement en semences des ménages
d. Diagramme de PARETO pour les critères de choix de variétés de riz adoptés par lesménages
e. Comparaison des longueurs des cycles des variétés adoptées par saison
2.3 Limites de l’étude
2.4 Chronogramme de recherche
3 RESULTATS
3.1 Structures assurant l’approvisionnement local en semences à cycle court face à la vulnérabilité des ménages
3.1.1 Vulnérabilité de l’activité rizicole
3.1.1.1 Importance de la riziculture au sein de l’exploitation
3.1.1.2 Calendrier cultural et période cyclonique
3.1.1.3 Stockage de semences
3.1.2 Structures assurant la disponibilité et l’accessibilité des semences à cycle court

3.1.2.1 Rôles des différentes structures locales dans la stabilité de l’approvisionnement en semences de riz à cycle court
a. Groupement Producteurs de Semences (GPS)
b. Centre d’approvisionnement (CA)
c.
Village Savings and Loan Association (VSLSA)
d. Direction Régionale du Développement Rural (DRDR) et Centre de Services Agricoles (CSA)
3.1.2.2 Principaux problèmes rencontrés par ces structures
3.1.2.3 Fréquentation des structures mises en place pour améliorer la disponibilité et l’accessibilité des semences par les ménages
3.1.3 Coût de revient de la production de semences de qualité certifiée
3.1.3.1 Coûts de production
3.1.3.2 Coûts d’achat et d’approvisionnement
3.1.3.3 Coûts de distribution
3.1.3.4 Coûts administratifs
3.1.3.5 Coûts de revient
3.2 Pratiques paysannes en matière d’appropriation en semences et d’adoption de variétés
3.2.1 Typologie des exploitations agricoles
3.2.1.1 Classification ascendante hiérarchique
3.2.1.2 K-means
3.2.1.3 Analyse Factorielle Discriminante
3.2.1.4 Caractéristiques de différenciation des classes obtenues
3.2.2 Facteurs déterminants de l’adoption des variétés à cycle court
3.2.2.1 Signification statistique du modèle
3.2.2.2 Signification statistique des variables
3.2.2.3 Analyse des coefficients pour les variables significatives
a. Nombre d’actifs
b. Revenu du ménage
c. Degré de diversification des EAFs
d. Emploi d’engrais
3.2.3 Appropriation en semences des ménages
3.2.3.1 Mode d’approvisionnement en semences
3.2.3.2 Critères de choix de variétés de riz adoptés par les ménages
3.2.3.3 Longueur de cycle des variétés adoptées par saison
4 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1 Discussions
4.1.1 Structures d’approvisionnement local en semences de riz à cycle court certifiées
4.1.1.1 Raisons de mise en place des GPS

4.1.1.2 Blocages des structures sur la stabilité de l’approvisionnement local
a. Groupement Producteurs de Semences (GPS)
b. Centre d’approvisionnement (CA)
c.
Village Savings and Loan Association (VSLSA)
d. Direction Régionale du Développement Rural (DRDR) et Centre de services Agricoles (CSA)
e. Implication des élus locaux
f. Blocage institutionnel
4.1.1.3 Eléments sur le coût de revient de la production de semences certifiées
4.1.2 Pratiques paysannes en matière d’appropriation en semences et d’adoption de variétés
4.1.2.1 Pratiques paysannes non homogènes
4.1.2.2 Déterminants de l’adoption de variétés à cycle court
a. Nombre d’actifs
b. Revenus
c. Diversification
d. Engrais
4.1.2.3 Non renouvelement des semences au sein des ménages
4.1.2.4 Critères de choix de variétés de riz
4.1.2.5 Différence d’adoption de variétés à cycle court par saison
4.1.2.6 Concurrence entre Mihary et X265
4.2 Recommandations
4.2.1 Professionnalisation des diverses structures
4.2.1.1 Mise en place de coopérative
4.2.1.2 Clarification du statut des Centres d’Approvisionnement
4.2.1.3 Renforcement de la communication entre les structures
4.2.1.4 Sensibilisation de la structure étatique
4.2.2 Incitation à l’utilisation par les ménages des semences de riz à cycle court de qualité certifiée
4.2.2.1 Promotion d’activités génératrices de revenus
4.2.2.2 Incitation à l’emploi d’engrais et à l’amélioration des techniques de culture
4.2.2.3 Exploitation du troc
4.2.2.4 Promotion de campagnes de démonstration
4.2.2.5 Production d’autres variétés par les GPS
4.2.2.6 Sécurisation des semences
4.2.2.7 Aménagements des réseaux hydroagricoles
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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Littérature grise
Communication scientifique
Revues électroniques
Archives
Sites Web
Textes législatifs
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