A Madagascar, il existe peu, de ramassages de déchets. Les Malgaches jettent en général leurs ordures sur la voie publique ou dans les cours d’eau, ils les brûlent ou les enterrent. Dans ce pays tropical, où la population doit faire face à des difficultés d’approvisionnement en eau, son assainissement pose un véritable problème de santé publique. Antanarivo a d’ailleurs été classée « 3ème ville la plus insalubre au monde» en 2009 par le magazine Forbes.
Madagascar compte actuellement 21 000 000 d’habitants environ dont 80% vivent en milieu rural et 20% en milieu urbain. Le taux de croissance démographique moyen est de l’ordre de 3%. Le revenu annuel par habitant a chuté de 40% depuis l’indépendance du pays et ce chiffre à US$ 240. Les chômeurs sans revenus sont obligés de travailler dans les secteurs informels. Selon le rapport des Nations Unies sur l’évaluation de l’Indice de Développement Humain en l’an 2000, 75% de la population malgache sont actuellement pauvres La population, du fokontany d’Andramiarana situé dans la Commune Rurale d’Antehiroka dans la région d’Analamanga est pauvre. La population d’origine rurale a migré dans la capitale pour des raisons économiques et sociales. Actuellement 150 ménages vivent de la décharge d’Andramiarana qui est une décharge de déchets industriels. Ils trient les déchets et revendent ce qui leur semble intéressant. La production industrielle apporte des produits, des services et des emplois à l’économie, mais est également une source importante de polluants et de déchets. Chaque année, l’activité industrielle génère une importante quantité de substances chimiques toxiques, des polluants atmosphériques, des déchets dangereux et non dangereux et des matières radioactives, qu’il faut gérer pour protéger la santé humaine et l’environnement.
PRE- ENQUETE
Recherche bibliographique
La bibliographie est une liste des livres publiés par un ou plusieurs auteurs, ou une liste de livres et d’articles concernant un sujet particulier. C’est aussi la science qui recherche, signale, décrit et classe les documents imprimés. La bibliographie est établie selon des règles précises : on présente généralement d’abord les ouvrages puis les articles parus dans des périodiques (journaux ou revues). Une référence bibliographique comprend dans l’ordre : le nom de l’auteur, le titre, le lieu de la publication, le nom de l’éditeur, la collection dans laquelle l’ouvrage est parue, la date de la publication et le nombre de pages. La recherche bibliographique vise donc à constituer des répertoires qui seront des instruments de travail intellectuel, permettant de s’orienter au mieux dans l’énorme bibliothèque accumulée par les écrivains. La recherche bibliographique sur notre thème de recherche, dure deux (2) mois de recherche et de documentation. En effet, plusieurs Centres de documentations ont été visités et fréquentés, comme celui de SAMVA celui de l’ONG international ATD Quart Monde œuvrant pour le développement socio économique des populations qui vivent aux dépens de la décharge et l’AFAFI qui est une mutuelle de santé pour les ménages pauvres d’Andramiarana. La recherche bibliographique a été suivie d’une collecte de données par le biais des entretiens.
La collecte des informations s’est faite d’une manière exhaustive : tous les textes importants ayant un rapport avec notre thème dans les ouvrages et revues consultés sont analysés puis synthétisés.
La recherche-action
La recherche-action est une démarche de recherche qui s’est développée sur la base de contestation des formes « traditionnelles » de recherche, d’une volonté d’intégrer les résultats de la recherche dans l’action sociale. La recherche-action n’est pas ce qu’on appelle une recherche appliquée : celle-ci s’attache sans doute à résoudre des problèmes concrets. La recherche-action se propose d’établir un nouveau rapport entre la théorie et la pratique. Ainsi la recherche-action réduit la distance entre la théorie et la pratique, au sens où la découverte et l’utilisation des résultats se trouvent réunies dans une même activité. Sur le plan épistémologique, la recherche-action renvoie à un processus de connaissance orientée vers l’émancipation des chercheurs et des sujets (on désigne par un sujet les personnes ou groupes sur lesquels porte la recherche) La recherche-action suppose aussi une communication symétrique (égalité de droit et de chances, malgré l’inégalité de ressources et/ou de connaissances). Il faut assurer que soit garantie une distribution du savoir à tous les partenaires, en évitant les monopolisations. Une certaine empathie critique doit remplacer une méfiance généralisée. Une compréhension dynamique et autonome doit réunir tous les partenaires. La recherche- action est une méthodologie de recherche. C’est par cette méthodologie de recherche qu’on peut faire une comparaison et vérifier la conformité des données théoriques qu’on a recueilli auparavant et la réalité des faits. Il s’agit de rendre compte des pratiques sociales, c’est-à-dire de constater les aspects de la vie de l’ensemble de la population en vue d’évaluer quelles sont leurs particularités, attitudes et considérations, ainsi que le mode de vie de cette population. Aussi, il s’agit de se mettre en contact de visu avec les sujets et la zone d’études. Cette méthode est notre première action une fois sur terrain car il est indispensable d’observer d’abord, de se mettre en contact et de se fusionner avec notre zone d’étude et nos sujets de recherche. Cette action peut être traduite par « maka volontany » dans notre langage courant. Il nous a fallu trois (3) jours pour cette démarche. Après cette simple observation, nous sommes mis en contact direct avec les sujets de nos recherches. Donc, une prise de contact avec les villageois ainsi qu’avec la population locale de la zone d’étude a été faite. C’est l’observation participative. Cette démarche d’une semaine a été utile lors de la descente sur terrain. Nous avons effectué par la suite les démarches de recherche pratiques.
PRATIQUE SUR TERRAIN
Les travaux sur terrain sont décisifs pour pouvoir entamer le passage entre les informations théoriques non fiables et la réalité.
Echantillonnage
Le point de départ d’une analyse statistique est constitué d’un ensemble de nombres, obtenus en comptant ou en mesurant les éléments faisant l’objet de l’étude. Lors de la collecte de données statistiques, il convient en premier lieu, de s’entourer de précautions afin de s’assurer de l’exhaustivité et de la justesse des informations recueillies. L’échantillonnage implique l’utilisation de certaines méthodes dans la construction d’un échantillon représentatif de la population étudiée,permettant d’obtenir des résultats très proches de ceux que l’on obtiendrait en interrogeant toute la population. L’analyse comparative implique une division de la population en sous-groupes de petite taille. Nous avons pris notre échantillon dans les villages et les ménages en fonction de la catégorie de la personne à qui notre enquête va être dirigée (cadre, travailleur sur terrain, simple paysan ou. L’échantillon est donc du type probabiliste.
Questionnaires
Pour faire apparaître les opinions majoritaires, les questionnaires sont rédigés au préalable avant l’enquête proprement dite. Des questions sont formulées de façon assez simple pour être accessible à tout le monde. L’élaboration du questionnaire exige le plus grand soin. Idéalement, celles-ci devraient être souples, claires, directes et facilement compréhensibles ; car le cadrage d’une question peut parfois influencer les réponses selon l’ordre dans lequel seront posées les questions. A son nom, le questionnaire est une liste de questions élaborées et rédigées avant l’arrivée sur terrain et avant l’enquête. Nos questionnaires ont été élaborés à partir des données théoriques que nous avons pu recueillir. Des questions principales ont été dégagées, des questions secondaires. Les questionnaires ont été aussi élaborés à partir des antériorités sociales, c’est-àdire à partir des réalités antécédentes qu’a vécues la population comme leur antécédent culturel, agricole, leur situation financière… et leur mode de vie.
Enquêtes
C’est le recueil de témoignages s’appuyant notamment sur des questions. Les techniques d’enquête et la collecte d’opinion jouent un rôle important dans la sélection équitable des réponses, sur l’amélioration de la qualité des questionnaires. Le terme «enquête» désigne à la fois la réalisation d’entretiens non directifs, la collecte et l’analyse des réponses recueillies par questionnaire auprès d’un échantillon de la population. Elle est considérée comme une source très précieuse de renseignements visant à recueillir et à exploiter des informations et des données. Le recueil de renseignements peut être décomposé en trois étapes :
– Dans un premier temps, les besoins en informations en tenant compte du contexte,
– La deuxième étape est celle de la collecte de l’information désirée.
– La troisième étape est celle de la production proprement dite de renseignements, où les données brutes recueillies sont assemblées, évaluées et analysées afin de répondre le plus adéquatement possible à la question initiale.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I- GENERALITES ET METHODOLOGIE
CHAPITRE I : L’APPROCHE METHODOLOGIE
Section 1 – LE PRE ENQUETE
Section 2- PRATIQUE SUR TERRAIN
CHAPITRE II. DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE
Section 1- LOCALISATION DU ZONE D’ETUDE
Section .2- Situation démographique
Section3- Renseignements d’ordre économique
PARTIE II – RESULTATS D’ENQUETE
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LES DECHETS INDUSTRIELS
Section 1- INTRODUCTION SUR LES DECHETS INDUSTRIELS
Section 2- CLASSIFICATION DES DECHETS INDUSTRIELS
Section 3- CARACTERISATION DES PROPRIETES DANGEREUSES DES DECHETS
CHAPITRE II. ANALYSE DES RISQUES LIES AUX DECHETS INDUSTRIELS
Section 1 – PRESENTATION DES MENAGES LES PLUS EXPOSES AUX RISQUES
CHAPITRE III. DESCRIPTION DES RISQUES
Section 1- RISQUES SUR LA SANTE
Section 2- RISQUES SUR L’ENVIRONNEMENT
PARTIE III – APPROCHE ACTIONS POUR LA PREVENTION DU RISQUE
CHAPITRE I. ACTIONS DE PREVENTION
Section1- PREVENTION INTEGRANT LE DEVELOPPEMENT DURABLE POUR LA POPULATION D’ANDRAMIARANA
Section 2- PREVENTION FACE AUX DECHETS LES PLUS COURANTS DANS LA DECHARGE D’ANDRAMIARANA
CHAPITRE II. RECOMMANDATIONS
Section1- RECOMMANDATIONS
Section 2- LES DECHETS ET LE DEVELEPPEMENT A MADAGASCAR
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE