Les ressources naturelles
Le relief: Mangoandrano dispose une topographie assez élevée. Son relief est marqué par une grande bande de montagne qui s’étend sur le riverain du fleuve Maningory vers l’intérieur de la terre. La zone collinaire occupe 90% de la superficie du terroir du fokontany et ces collines sont entre- coupées par des ruisseaux et des vallées.
L’hydrologie: Le fokontany de Mangoandrano est serpenté par des cours d’eau tels que le fleuve Maningory, les rivières de Mangoandrano, Tritriva, Fanjairana et de Sahanikanitra. Le fleuve de Maningory est le plus important qui serve à la fois de voie fluviale et eau de consommation pour la population. Il joue également un rôle important pour l’évacuation des produits. Seulement, en période de grandes crues, le lit de ces cours d’eau monte facilement et engendre par conséquent des effets graves sur la vie et les biens de la population qui s’y trouvent.
La pédologie: Le sol est marqué par la prédominance du sol ferreux sur des séries de collines et de sol argileux, alluvionnaire, hydromorphe au niveau des bas fonds.
Le climat: Le climat- type de la côte- Est de Madagascar règne sur toute la zone du Fokontany de Mangoandrano. Il est marqué par une humidité très grande et une pluviosité répartie sur presque toute l’année. Entre le mois d’Octobre et Avril règne la saison chaude qui est caractérisée par des pluies violentes, des orages et souvent des cyclones. Dès le mois d’Avril jusqu’à Septembre, les pluies fines et prolongées expliquent la saison dite fraîche. La période entre le mois de Septembre à Octobre est caractérisée par une saison sèche, une courte période prédominée de beau temps ensoleillé. Réduction de la vulnérabilité de la population face à un cyclone. Cas du fokontany de Mangoandrano.
La végétation: A Mangoandrano, la quasi-totalité des collines et vallées sont couvertes d’une formation végétale clairsemée qui est due aux pressions exercées par l’homme, particulièrement la pratique de la culture sur brûlis. En général, cette formation végétale est constituée des différentes cultures comme les girofliers, les caféiers, les bananiers. On y rencontre également des arbres, des arbustes ainsi que des plantes herbacées.
Les autres cultures vivrières
La culture de manioc vient après celle du riz. Elle est pratiquée par une bonne partie des ménages et se trouve sur des surfaces moins importantes que la riziculture du « tanety ». Pour les habitants de Mangoandrano, le manioc est utilisé comme un aliment de substitution et également en complément des aliments. Elle constitue entre autre le stock en ressource alimentaire surtout en période de soudure qui se manifeste en deux périodes à savoir le mois de Mars- Avril- Mai et Octobre- Novembre- Décembre. La plantation s’effectue vers le mois d’octobre et la récolte à lieu entre six à huit mois après la plantation. Pour cette culture, la préparation du sol se limite au défrichement des parcelles et des fauchages pour la création des trous pour introduire les tiges à planter. L’entretien donné à ce type de culture est le sarclage qui se fait deux mois après la plantation. Notons qu’aucun fertilisant n’est apporté au sol. En dehors de la culture de manioc, la culture de fruit à pain est encore importante dans le fokontany de Mangoandrano. Dans le site, chaque ménage en possède au moins trois pieds. D’habitude, ses fruits servent d’aliments complémentaires ou de subsistance surtout en période de soudure pour les ménages. Quant aux autres cultures vivrières comme la patate douce, le maïs, l’igname; elles sont pratiquées sur une faible superficie. Pareille pour la culture des bananiers. Il est à souligner que ce dernier est frappé par la maladie de « panama ». La plantation de ces produits se fait de mars à avril, le sarclage vers le mois de mai et la récolte à partir de juin- juillet.
Santé
La localité de Mangoandrano ne possède aucun centre de santé de base. Les centres sanitaires les plus proches que la population fréquente se trouvent dans le fokontany de Tsaratampona I (CR Ambatoharanana) et à Vohilengo (CR Vohilengo). Tous les deux se trouvent à 5km du fokontany. L’état de santé de la population est un facteur essentiel de son bien-être et de sa capacité à produire. D’après les études faites sur le lieu, trois pathologies courantes prédominent dans le village au cours de l’année: Le paludisme, qui sévit au long de l’année mais connaît une forte endémicité pendant l’été. Cette maladie frappe tout le monde sans distinction d’âge ni de sexe. La diarrhée est très répandue pendant la période de pluie due à : L’inexistence d’eau potable entraînant la consommation d’eau polluée, eau des rivières environnantes, La non utilisation adéquate de latrines, entraînant la propagation des germes venant des excrétas humains qui viennent souiller l’eau de consommation. L’utilisation en permanence d’eau polluée dans toutes les activités domestiques (vaisselle, lessive, hygiène corporelle…). Les infections respiratoires aiguës (IRA), apanages des enfants en bas âges, couches sociales confondues, apparaissent à leur tour pendant l’hiver (à partir du mois de juin jusqu’au mois de septembre). Généralement, en cas de maladie, la population locale notamment celle des classes moyenne, pauvre et très pauvre pratiquent l’automédication et la médecine traditionnelle. La fréquentation des CSB ne s’effectue qu’en cas de complication. Cette situation est due au manque des moyens financiers alloués aux soins médicaux même si ce dernier ne coûte pas cher. Elle est due également à l’existence des obstacles causés par les grandes crues surtout pour les villages se trouvant à l’autre côté des cours d’eau.
L’inondation
Faisant souvent suite à de fortes pluies, accompagnant les cyclones, l’inondation affecte les zones basses. Généralement, cet aléa est déterminé par la montée de crue des cours d’eau comme le fleuve Maningory, les rivières de Mangoandrano, Tritriva, Fanjairana et de Sahanikanitra. Entre autre, elle est caractérisée par la submersion des bas fonds. Dans la plupart du temps, l’inondation se manifeste entre les mois de janvier et mars. Cette période coïncide dans la période cyclonique.
La pénurie de semences
Comme les ménages ne possèdent pas suffisamment de stock en produits agricoles, il s’avère possible que la pénurie de semences se fait sentir après le choc. Il est à signaler également que la destruction des cultures et la destruction des greniers familiaux déjà vétuste sont à l’origine du risque de pénurie de semence dans le fokontany de Mangoandrano après la période post- cyclonique.
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Table des matières
INTRODUCTION
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
CHAPITRE I: MONOGRAPHIE DU FOKONTANY
I. 1. LOCALISATION ET DELIMITATION DU FOKONTANY
I. 1. 1. Les fokontany environnants
I. 1. 2. Répartition spatiale
I. 2. LES RESSOURCES DU FOKONTANY
I. 2. 1. Les ressources naturelles
I. 2. 1. 1. Le relief
I. 2. 1. 2. L’hydrologie
I. 2. 1. 3. La pédologie
I. 2. 1. 4. Le climat
I. 2. 1. 5. La végétation
I. 2. 2. Les ressources humaines
I. 2. 2. 1. La stratification socio- économique de la population
I. 2. 3. Les ressources matérielles
I. 3. LES PRINCIPALES ACTIVITES ECONOMIQUES
I. 3. 1. L’agriculture
I. 3. 1. 1. La riziculture
I. 3. 1. 2. Les autres cultures vivrières
I. 3. 1. 3. Les semences utilisées
I. 3. 1. 4. Les cultures de rente
I. 3. 1. 5. La culture des arbres fruitiers
I. 3. 2. L’élevage
I. 3. 3. L’artisanat
I. 4. LES DOMAINES SOCIAUX
I. 4. 1. Education
I. 4. 2. Santé
I. 4. 3. Habitat
CHAPITRE II : ANALYSE DE RISQUES ET DE VULNERABILITE DE LA POPULATION
II. 1. UNE LOCALITE MENACEE PAR LE CYCLONE ET L’INONDATION
II. 1. 1. Le cyclone
II. 1. 2. L’inondation
II. 2. LES ELEMENTS MENACES
II. 2. 1. L’agriculture
II. 2. 2. L’élevage
II. 2. 3. L’habitat
II. 2. 4. L’eau
II. 2. 5. Les infrastructures socio- économiques
II. 2. 6. L’homme
II. 3. LES RISQUES ENCOURUS
II. 3. 1. L’insuffisance alimentaire
II. 3. 2. Sans abris
II. 3. 3. La prolifération des maladies hydriques
II. 3. 4. La pénurie de semences
II. 3. 5. La perte en vie humaine
II. 3. 6. Suspension des cours des élèves
II. 3. 7. Enclavement des villages
CHAPITRE III : LES STATEGIE DE SURVIE DE LA POPULATION
III. 1. LES STRATEGIES LIEES A L’HABITAT
III. 2. LES STRATEGIES LIEES A LA NOURRITURE
III. 3. LES STRATEGIES LIEES AUX INFRASTRUCTURES SOCIOECONOMIQUES
III. 4. LES STRATEGIES LIEES A LA SANTE
III. 5. LES STRATEGIES LIEES A L’ECONOMIE
III. 6. LES STRATEGIES LIEES A LA PENURIE DE SEMENCES
CHAPITRE IV: LES MESURES A ENTREPRENDRE
IV. 1. LES ACTIVITES D’ATTENUATION DES RISQUES
IV. 1. 1. Les activités de mitigation
IV. 1. 2. Les activités de préparation
IV. 2. LES ACTIVITES DE REPONSES AUX CATASTROPHES
IV.2. 1. Les activités liées aux avis d’alerte
IV.2. 1. 1. Les activités relatives à l’avis d’avertissement
IV.2. 1. 2. Les activités liées à l’avis de menace
IV.2 .1. 3. Les activités relatives à l’avis de danger imminent
IV.2. 2. Les activités post- cycloniques
IV. 2. 2. 1. Le secours d’urgence
IV. 2. 2. 2. La réhabilitation
IV.2. 2. 3. La reconstruction
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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