Soutenance mémoire
La consommation des piles est estimée actuellement à plus de quarante millions d’unités par an à Madagascar avec un accroissement constant dû à la multiplication de dispositifs portables ou « sans fils ». En effet, une importante tranche de produits électriques de large consommation sont désormais proposés avec des sources autonomes d’énergie comme les systèmes vidéo, les calculatrices, les montres, les jouets, les lecteurs de cassettes et CD, les téléphones portables ou cellulaires, les ordinateurs portables, l’outillage sans fil.
Le type de générateur utilisé dépend de l’application mais le couple le plus utilisé reste la pile Leclanché saline et sa version alcaline. Le reste de la consommation se répartit entre les piles au lithium, les piles au mercure, les piles argent-zinc et air- zinc .
Au cours de la dernière décennie, le développement considérable d’équipements électroniques de dimensions et de poids réduits a suscité une nouvelle demande en piles et batteries à haute énergie massique et volumique .
GESTION DES PILES DANS LE FLUX DES DECHETS
L’électricité est un besoin qui reste encore un luxe inaccessible pour la grande majorité des Malgaches, du fait son coût élevé et de l’insuffisance en infrastructure électrique à travers la grande île. Pour pallier ce manque en énergie électrique, les piles restent un des recours pour faire fonctionner certains appareils qui appartiennent à la vie quotidienne. Par ignorance ou par inadvertance, la plupart des utilisateurs jètent les piles usées partout sans être conscients des risques de contamination et d’intoxication que leurs contenus polluants pourraient engendrer, tant pour l’environnement que pour les humains. Parmi les types de pollution, celle due aux métaux lourds devrait faire l’objet d’une attention particulière. En effet, la production des déchets des piles présente des dangers publics. Ces risques sont aggravés par la relative méconnaissance tout au long de la chaîne d’élimination. Une bonne gestion doit être mise en place.
GENERALITES SUR LES DECHETS
Les déchets sont « tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation , toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné que son détenteur destine à l’ abondant » Derrière cette définition (Législation Française, loi du 15 juillet 1975) assez simple se cache une réalité complexe. En effet, la nature du générateur des déchets influence les caractéristiques du déchet. Ainsi, si certains déchets organiques se dégradent rapidement et ne représentent aucune menace sauf sur le plan sanitaire, d’autres déchets contiennent des substances toxiques dont l’accumulation même en faibles quantités peut être préjudiciable à l’environnement et à la santé humaine.
En effet , la détermination des risques liés aux productions des déchets, à savoir les types, les quantités mais aussi les méthodes de désapprovisionnement, les moyens mis en œuvre pour leur collecte et leur traitement permettra la détermination des besoins effectifs en matière de gestion et les aménagements nécessaires . Les déchets industriels seront plus largement traités mais les autres sources potentielles de déchets dangereux (ménages, hôpitaux) seront également abordées.
LES DECHETS MENAGERS
La grande majorité de ces déchets ne présentent pas de caractères dangereux. Une étude portant sur la composition des déchets dans une commune d’ Antananarivo a montré qu’environ 80% des déchets sont composés de matières facilement biodégradables. Seuls 5% des déchets (catégories métaux et divers) sont susceptibles de contenir des matières polluantes , un tiers (estimation) représentant les piles, les batteries, des produits contenant des métaux lourds en particulier du plomb, etc.….seront considérés comme dangereux .
LES DECHETS INDUSTRIELS
Les principaux types de déchets industriels sont :
Les Déchets Industriels Inertes (D.I.I.) :
Ce sont des déchets qui ne subissent aucun traitement en cas de stockage. En effet, ces déchets ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune réaction chimique risquant de nuire à l’environnement. Ces déchets seront donc directement stockés.
Les Déchets Industriels Banals (D.I.B.) :
Ces déchets ne sont pas contaminés par des substances dangereuses et peuvent donc être traités comme les ordures ménagères.
Les Déchets Industriels Spéciaux (D.I.S.) :
Ils sont spécifiques des activités qui les produisent, dangereux et nécessitent des installations spécifiques pour leurs traitements et leur stockage.
Les déchets spéciaux peuvent être divisés en deux catégories :
– les déchets spéciaux qui contiennent des éléments polluants dont l’accumulation peut être préjudiciable à l’environnement (boues de peinture, d’hydroxydes métalliques, cendres d’incinération)
– les déchets dangereux dont les constituants menacent l’environnement même en faibles concentrations comme déchets mercuriels, matériaux souillés ……
D’après les contrôleurs D’Andralanitra, un camion dépose des déchets environ 4 tonnes, provenant de la SIPED , une fois par semaine..[3] Qu’ils soient spéciaux ou dangereux, ces déchets nécessitent un traitement adapté permettant au moins leur isolation par rapport au milieu naturel. C’est pourquoi cette différenciation ne sera pas utilisée, tous les déchets spéciaux seront considérés comme potentiellement dangereux.
Enfin, la question de savoir jusqu’où un déchet peut être considéré comme dangereux mérite d’être examinée.
En effet, si de nombreux déchets ne sont pas de nature dangereuse, leur élimination incontrôlée et surtout leur dispersion dans le milieu fait alors indirectement poser des menaces pour l’homme et l’environnement.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES
Chapitre 1 : GENERALITES SUR LES DECHETS
Chapitre 2 : SYSTEME DE GESTION RATIONNELLE DES DECHETS DES PILES
Chapitre 3 :GENERALITES SUR LES PILES
Chapitre 4 : ANALYSE DES DIFFERENTES MARQUES DE PILE
Chapitre 5 : LES IMPACTS D’UNE MAUVAISE GESTION DES DECHETS DE PILES
Chapitre 6 ASPECTS LEGISLATIFS DES DECHETS
Chapitre 7: RECYCLAGES DES PILES
Chapitre 8 :UTILISATION DES PRODUITS RECYCLES
PARTIE II : CONCEPTION D’UN TRAITEMENT CHIMIQUE
Chapitre 9 : PREPARATIONS DE LA MATIERE PREMIERE
Chapitre 10 : TRAITEMENT DU BOITIER EN ZINC
Chapitre 11 :OBTENTIONS DE QUELQUES COMPOSES EN FER
Chapitre 12 : TRAITEMENT DE LA MASSE NOIRE ET RECUPERATION DE LA TIGE EN CARBONE
PARTIE III : ETUDE D’IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX
Chapitre 13 IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES
Chapitre 14 :IMPACT ENVIRONNEMENTAL
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
