Tourisme fait rêver aux belles plages, aux différentes attractions de mer, aux merveilleuses stations balnéaires, aux faune et flore luxuriantes, aux découvertes des sites naturels etc. Le tourisme malgache commence à prendre sa place au niveau mondial ainsi que dans la région de l’océan indien. Le développement du secteur tourisme à Madagascar est un grand défi à relever. Par rapport aux îles voisines, Madagascar accuse un certain retard au niveau du développement touristique. L’image de Madagascar est encore floue. Des efforts marketing et promotionnelles sont à recommander. Madagascar dispose de nombreux atouts pour se développer touristiquement. Il lui faut tout simplement une volonté politique des autorités, un savoir-faire amélioré des opérateurs. De l’échelle nationale à l ‘échelle régionale, Vakinankaratra promet beaucoup quand on parle du tourisme. Nous focalisons notre étude sur cette région. L’enjeu est de faire de cette région une nouvelle destination à part entière. Le choix est porté sur cette région car elle dispose d’une grande potentialité touristique. Elle abrite des sites naturels, sites historiques, diverses sources thermales, des stations forestières. Le développement de ces sites contribuera au développement de la région et par là même au développement de Madagascar. Le vrai handicap du secteur tourisme à Vakinankaratra se trouve au niveau du financement des projets de développement touristique. Le budget alloué au tourisme par le Ministère du Tourisme est pratiquement insuffisant. D’ailleurs, les institutions financières sont plutôt réticentes au financement du développement du tourisme. Ce secteur est depuis longtemps considéré comme un secteur à risque. Les investisseurs potentiels sont découragés à cause de ce manque d’aide au financement. L’accent est donc mis sur la nécessité de renforcer le budget alloué au tourisme d’une part et d’autre part d’inciter les investisseurs et les établissements financiers de travailler ensemble pour parvenir à l’objectif principal de notre étude : « faire de la Région Vakinankaratra une nouvelle destination touristique ».
Préliminaire « Le produit Madagascar »
Madagascar est une île et comme toute île elle a des contraintes de par son insularité. Parmi ces contraintes, on énumère l’accès par voie aérienne, l’approvisionnement en eau douche pour les touristes. Mais la liste n’est pas exhaustive. A côté des contraintes, les atouts touristiques de Madagascar sont nombreux et attirent beaucoup de touristes. Le problème se pose donc ici de savoir comment remédier à ces contraintes et comment développer les atouts touristiques malgaches pour que le secteur tourisme devienne un élément moteur de l’économie malgache. Dans ce chapitre, nous passons de la vision globale du secteur tourisme à Madagascar à l’évocation des principales contraintes à maîtriser et les principaux atouts à mettre en valeur. Finalement, nous donnerons quelques recommandations pratiques.
Situation générale du tourisme malgache
Les atouts touristiques de Madagascar
Madagascar est un pays à vocation touristique pour ses atouts et potentialités. La destination « Madagascar » est très appréciée actuellement puisque le tourisme s’avère être le principal motif de visite et séjour des voyageurs à Madagascar. D’après maintes enquêtes, la beauté de la faune et la flore malgaches constitue le principal attrait des touristes. Cette beauté est un grand atout pour le tourisme malgache. Les Tours Opérateurs, agences de voyage, foires et salons touristiques font en sorte que l’image que les touristes se font de Madagascar soit le tourisme et loisirs balnéaires. Bref, l’écotourisme constitue le principal atout du tourisme malgache pour sa diversité et son originalité. Alors, il est de bon droit d’évoquer ici les principaux sites qui attirent les touristes jusqu’à présent et qui doivent continuer à les attirer. Schématiquement, les préférences des touristes pour les visites des sites se présentent comme suit :
¤ Premièrement, la partie sud de Madagascar est l’endroit le plus visité et demandé par les touristes. La statistique nous confirme que 38% d’entre eux ont visité au moins un site dans cette partie sud. Les 2 principaux sites visités dans le sud sont Tuléar avec 21% des touristes et le parc d’Isalo avec 13,3%.Viennent en suite Fort Dauphin avec 8,6%, Ifaty 7,8%, la ville de Fianarantsoa 5,6% et enfin le parc de Ranomafana 3,5% des visiteurs.
¤ Au second plan, la région la plus visitée, c’est la partie nord de l’île où 21,1% des touristes ont consacré une partie de leur temps à visiter au moins un site. Dans cette partie Nord, le site le plus visité et fréquenté est l’île de Nosy- Be avec un pourcentage de 22,5 % de touristes qui passent par ce circuit. La ville de Diégo tient le deuxième rang avec 9,3%. Et pour la montagne d’Ambre, quelques touristes y préfèrent séjourner.
¤ La partie Est occupe la troisième position. Le site le plus visité sur cette partie est l’île Sainte Marie (16% des touristes), ensuite la ville de Tamatave 8,5% et le parc d’Andasibe 6,8%. Foulpointe et Fénérive-Est semblent être un peu délaissé à cause des problèmes d’accès.
¤ La région Ouest de Madagascar vient en quatrième position. Ils sont 14% qui se sont intéressés à cette région. La ville de Majunga reste la plus visitée avec 11% des touristes. Viennent en suite Morondava 7,2% et 6% pour les Tsingy et les Fleuves de Tsiribihina.
¤ Les sites des hauts plateaux sont les moins visités 7,3% à cause des problèmes d’accès : Itasy, Ampefy et Mantasoa. Pour certains touristes, Antananarivo a servi comme escale tout simplement. Ce sont les touristes à titre secondaire qui manifestent un intérêt pour les sites des hauts plateaux à cause de leurs manques de temps. Les touristes qui ont choisi le circuit vers le sud consacrent un peu de temps pour la ville d’eau d’Antsirabe.
Du point de vue économique, le coût du tarif de voyage à Madagascar pourrait bien être un atout pour le tourisme malgache pour attirer un afflux des touristes par conséquent. Mais ce secteur manque beaucoup de professionnalismes. C’est la raison selon laquelle on a besoin de restructurations et d’innovations au niveau de l’offre touristique, de l’adéquation de cette offre à la demande .
Evolution du secteur tourisme malgache
La satisfaction des touristes est un élément moteur de l’avenir du tourisme à Madagascar. Allons voir d’abord l’évolution du secteur tourisme à Madagascar depuis 1986.
Nombre de touristes
Entre 1986 et 1992, le taux de croissance se présente comme une lame de scie mais avec une tendance moyenne de 13%. Entre 1993 et 1999, le taux de croissance est de l’ordre de 16% par an. Cette relative stabilité est due aux mesures prises par le gouvernement dans le but de favoriser le développement du secteur touristique à Madagascar.
Evolutions mensuelles
Avant 1996, le rythme des arrivées des touristes ne témoigne pas d’un afflux réel des touristes sauf au mois de décembre durant lequel une légère hausse se dessine. A partir de 1997, une saisonnalité se démarque : une arrivée massive en haute saison c’est-à-dire aux mois de juillet et Août et une autre pointe en Novembre. En général, la saison basse, c’est-à-dire le premier semestre de l’année accuse un faible venu des touristes.
Evolution de la contribution du secteur tourisme dans l’économie malgache
L’on constate que l’accroissement du nombre des touristes exerce un impact positif sur l’économie malgache. Entre 1998 et 1999 une augmentation de 14% du nombre des touristes a généré 11% d’augmentation des recettes touristiques en devises. Les recettes visibles enregistrées par la banque centrale de Madagascar centrale en 1999 s’élèvent à 72,8 millions de DTS soit l’équivalent de 125 milliards d’Ariary. Les recettes visibles en devises générées par le tourisme (hors titre du transport international) représentent 17% des recettes d’exportation. Le tourisme figure parmi les deux premiers produits d’exportation de Madagascar par rapport aux quatre principaux produits d’exportation malgache : café, vanille, girofle, crevettes et des produits des zones franches industrielles. La contribution du secteur tourisme à l’économie malgache ne s’arrête pas à l’apport en devises, il crée aussi des emplois. Prés de 15 574 emplois directs sont générés par les hôtels et restaurants et entreprises de voyage et d’animation touristique pour l’année 1999. Cette contribution implique une hausse de 8,4% par rapport à l’année 1998.
Présentation de la Région Vakinankaratra
Données géographiques
Localisation de la Région
La Région Vakinankaratra est limitée par les coordonnées géographiques suivantes : entre 18°59’ et 20°03’ de latitude Sud ;
entre 46°17’ et 47°19’de longitude Est.
Elle fait partie des hautes terres, située dans la Province d’Antananarivo, et se trouve à la frontière de trois provinces à savoir : La Province de Fianarantsoa, la Province de Toamasina, et la Province de Toliara ; et en liaison directe avec cinq autres Régions : Région d’Analamanga, Région Amoron’i Mania, Région du Menabe, Région d’Alaotra Mangoro, et Région Bongolava.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE LA RECHERCHE
Chapitre I : Préliminaire « Le produit Madagascar »
Chapitre II : Présentation de la Région Vakinankaratra
Chapitre III : Les acteurs de la promotion de la destination
Chapitre IV : Théorie générale sur la démarche marketing
DEUXIEME PARTIE : POSITION DU PROBLEME
Chapitre I : Les contraintes du tourisme malgache
Chapitre II : L’ORTVA a une existence abstraite
Chapitre III: Inexistence du budget alloué au tourisme dans la région
TROISIEME PARTIE : PROPOSITION DE SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS GENERALES
Chapitre I : Mise en valeur des produits touristiques
Chapitre II : Renforcement du budget alloué au tourisme et appel aux investisseurs nationaux et internationaux
Chapitre III : Recommandations générales sur le tourisme
CONCLUSION