Recherche par HPLC des résidus de danofloxacine dans les muscles de poulet

Pour répondre aux besoins de plus en plus croissants des populations, l’Etat de Côte d’Ivoire a initié dès les années 1960, divers programmes de développement de ressources animales intégrant la filière avicole (COTE D’IVOIRE FIRCA, 2011). Cette filière avicole, en particulier l’aviculture moderne, est apparue ainsi au cours de ces dernières années comme une solution attractive pour satisfaire la demande sans cesse croissante en protéines d’origine animale (KOCOUN, 2012).

L’aviculture en Côte d’Ivoire constitue un maillon essentiel du système de production animale et contribue pour près de 2% au PIB global et pour près de 5% à la formation du PIB agricole (COTE D’IVOIRE IPRAVI, 2009). Le chiffre d’affaire réalisépar la filière en 2011 est estimé à au moins 80 milliards FCFA et elle génère 130 000emplois directs et indirects (COTE D’IVOIRE IPRAVI, 2013). Elle rencontre néanmoins d’énormes problèmes surtout sanitaires qui freinent son évolution (N’GUESSAN, 2009). Plusieurs pathologies sont observées en aviculture moderne, les plus fréquentes sont la maladie de Gumboro, la maladie de Newcastle, la coccidiose aviaire (M’BARI, 2000), avec aussi une large prédominance de la colibacillose suivie de la streptococcie et de la salmonellose (BITTY, 2013). La plus marquante de ces dernières décennies est l’épizootie de l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP) survenue en 2006 (MIPARH, 2008), et réapparue en 2015 (OIE, 2015).

Pour lutter contre les pathologies et améliorer le rendement de l’aviculture, les éleveurs utilisent sous la responsabilité ou non des vétérinaires, des produits vétérinaires variés (BADA-ALAMBEDJI et al., 2008). Parmi ces produits, les antibiotiques occupent une place de choix. Or, l’usage de ceux-ci en médecine vétérinaire doit s’effectuer en respectant les principes d’un rapport entre les bénéfices et les risques en faveur de la santé publique (SANDERS, 2005), dont la limitation de leur présence dans les denrées alimentaires.

GENERALITES SUR LA FILIERE AVICOLE EN COTE D’IVOIRE

Présentation de la filière avicole

En Côte d’Ivoire, le développement de l’aviculture moderne a été impulsé par l’Etat à travers la Société de Développement des Productions Animales (SODEPRA), créée en 1972. A partir des années 1976, des structures privées se sont installées pour suppléer l’Etat dans l’encadrement et la distribution des intrants. Par la suite, la disparition de la SODEPRA en 1992 a favorisé l’émergence des organisations professionnelles agricoles. L’Interprofession Avicole Ivoirienne (IPRAVI) a été ainsi créée en 1995. Grâce au dynamisme des opérateurs privés et au soutien de l’Etat, aujourd’hui la filière avicole ivoirienne possède l’ensemble des maillons nécessaires au développement d’une filière moderne (COTE D’IVOIRE IPRAVI, 2013).

L’aviculture ivoirienne a connu un développement prodigieux en 45 ans (M’BARI, 2000). Ils sont nombreux les indices indiquant que la filière avicole moderne ivoirienne se porte de mieux en mieux (TCHEGUY, 2014). Les statistiques en 2006 ont montrés que la filière avicole ivoirienne comptait 30 millions de volailles et représentait un chiffre d’affaires annuel de 40 milliards de francs CFA (COTE D’IVOIRE MIPARH, 2008). Ce chiffre d’affaire a doublé en 2011 (COTE D’IVOIRE IPRAVI, 2013). L’accouvage est assuré par une douzaine de couvoirs qui ont produit 20 millions de poussins d’un jour en 2011, pour une capacité annuelle installée de 42 millions de poussins. Les exploitants individuels seraient environ au nombre de 1500 aviculteurs, à savoir 1000 éleveurs de poulets de chair et 500 producteurs d’œufs de consommation (COTE D’IVOIRE IPRAVI, 2013). Au regard du nombre toujours croissant de son cheptel, il est normal que la filière s’impose comme le principal débouché pour les produits agricoles et sous-produits agro-industriels, notamment le maïs, les tourteaux de soja et de coton, le son de blé, la farine basse de riz, la farine de poisson (TCHEGUY, 2014).

Système de production 

On distingue quatre systèmes de production avicole :
– le système d’élevage industriel intégré ou secteur 1 ;
– le système d’élevage intensif de poulets commerciaux ou secteur 2 ;
– le système d’élevage semi-intensif ou secteur 3 ;
– le système d’élevage avicole villageois ou secteur 4.

Les secteurs 4 et 3 sont regroupés dans la catégorie « aviculture familiale » tandis que les secteurs 1 et 2 correspondent plutôt à la catégorie « aviculture moderne » (FAO, 2008).

Système d’élevage industriel intégré ou Secteur 1

L’aviculture industrielle intégrée n’est pas répandue en Côte d’Ivoire. Elle représente un nombre très limité d’exploitations. Ce système correspond surtout aux unités de production de poussins (accouveurs) et aux unités de fabrication d’aliments pour volailles (provendiers) (FAO, 2008).

Système d’élevage intensif de poulets commerciaux ou Secteur 2

Le système d’élevage intensif apparaît vers le milieu des années 1970 en Côte d’Ivoire avec la mise en place des unités de productions industrielles conformes aux normes internationales en matière de taille et de technique de production. Mais ces tentatives se sont soldées par des échecs, comme beaucoup d’autres dans le domaine industriel à cette époque. Les productions (œufs de consommation, poulets de chair, poules de réforme) sont destinées à la commercialisation (FAO, 2008). Quatre structures sont représentées en Côte d’Ivoire. Il s’agit de la Société Ivoirienne de Production Animale (SIPRA), de la société de Fabrication d’Aliments Composés Ivoiriens (FACI) dans le district autonome d’Abidjan, et de la Ferme Ouattara Ali Nanan Issa (FOANI) dans le département d’Agnibilékrou (FAO, 2008).

Système d’élevage semi-intensif ou Secteur 3

Ce système d’élevage utilise certaines techniques industrielles comme l’utilisation de matériel génétique de haute productivité (souche sélectionnée). On y rencontre également des techniques adaptées au climat tropical pour limiter notamment les effets de la chaleur. Ce secteur est caractérisé par l’utilisation des techniques élaborées et des investissements importants avec un fort recours aux intrants sanitaires et alimentaires. Les poussins et les aliments sont achetés auprès des industriels spécialisés. Les effectifs dans les élevages varient de quelques centaines à quelques centaines de milliers de poulets (FAO, 2008).

Système d’élevage avicole villageois ou Secteur 4

L’aviculture traditionnelle ou aviculture villageoise constitue une source importante de protéines animales et de revenus dans le milieu rural. En 2001, les volailles traditionnelles représentaient 70% du cheptel (COTE D’IVOIRE MIRAH, 2014). Dans ce système, les volailles recherchent en grande partie leur propre nourriture, un supplément étant fourni parfois par l’exploitant. Cette aviculture est généralement pratiquée en milieu rural sur l’ensemble du territoire ivoirien où l’on trouve des effectifs de petite taille, pouvant aller jusqu’à 100 volailles. Les productions sont essentiellement destinées à l’autoconsommation et constituent une source non négligeable de protéines (FAO, 2008).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA FILIERE AVICOLE EN COTE D’IVOIRE
I.1 Présentation de la filière avicole
I.2 Système de production
I.2.1 Système d’élevage industriel intégré ou Secteur 1
I.2.2 Système d’élevage intensif de poulets commerciaux ou Secteur 2
I.2.3 Système d’élevage semi-intensif ou Secteur 3
I.2.4 Système d’élevage avicole villageois ou Secteur 4
I.3 Production et consommation de produits avicoles
I.3.1 Production nationale
I.3.1.1 Production dans le secteur moderne
I.3.1.1.1 Production de poussins d’un jour
I.3.1.1.2 Production d’œuf de consommation
I.3.1.1.3 Production de viande de volaille
I.3.1.2 Production dans le secteur traditionnelle
I.3.2 Zones de production
I.4 Besoin national en produits avicoles
I.5 Circuit de commercialisation
I.5.1 Circuit informel
I.5.2 Circuit moderne
I.6 Entraves au développement de la filière avicole en Côte d’Ivoire
I.6.1 Entraves liées à la gouvernance du secteur
I.6.2 Entraves liées au financement
I.6.3 Entraves liées à l’aspect zootechnique
I.6.4 Entraves liées à l’approvisionnement en intrants
I.6.5 Entraves liées à la santé animale
CHAPITRE II : PRATIQUES D’UTILISATION DES ANTIBIOTIQUES EN AVICULTURE IVOIRIENNE ET CONSEQUENCES
II.1 Définitions
II.1.1 Médicaments vétérinaires
II.1.2 Antibiotiques
II.2 Classification des principaux antibiotiques utilisés en aviculture
II.3 Enjeux de l’utilisation des antibiotiques en élevage avicole
II.3.1 Traitement préventif ou prophylactique
II.3.2 Traitement thérapeutique
II.3.3 Traitement métaphylactique
II.3.4 Promoteur de croissance
II.4 Utilisation des antibiotiques dans l’aviculture ivoirienne
II.4.1 Dans le système traditionnel
II.4.2 Dans le système moderne
II.4.3 Pratique de l’automédication en aviculture ivoirienne
CHAPITRE III : RESIDUS DES ANTIBIOTIQUES DANS LES DENREES D’ORIGINE ANIMALE : CAS DE LA DANOFLOXACINE
III.1 Notion de résidus d’antibiotique
III.2 Pharmacocinétique des antibiotiques et formation des résidus
III.3 Cas des résidus de danofloxacine
III.3.1. Généralité sur la danofloxacine
III.3.2 Pharmacocinétique des quinolones
III.4 Toxicité des résidus
III.4.1 Toxicité directe
III.4.2 Toxicité de relais
III.4.3 Risque allergique
III.4.4 Risque cancérigène
III.4.5 Risque d’antibiorésistance
III.5 Limite maximale des résidus
III.5.1 Dose Sans Effet (DSE)
III.5.2 Dose journalière admissible (DJA)
III.5.3 LMR des quinolones
III.6 Délai d’attente
III.7 Méthodes de détection des résidus des médicaments vétérinaires dans les denrées d’origine animale
III.7.1 Méthodes de dépistage ou méthodes qualitatives
III.7.1.1 Méthodes microbiologiques
III.7.1.1.1 ˝Screening Test for Antibiotic Residues˝ (STAR)
III.7.1.1.2 Premi®Test
III.7.1.1.3 ˝Charm test˝
III.7.1.1.4 Test des 4 boîtes
III.7.1.2 Méthodes immunologiques : ELISA (˝Enzyme-Linked Immunosorbent Assay˝), RIA (˝Radio-Immuno-Assays˝)
III.7.2 Méthodes de confirmation et de quantification
III.7.2.1 Phase stationnaire et Phase mobile
III.7.2.1.1 Phase stationnaire
III.7.2.1.2 Phase mobile
III.7.2.2 Méthode de chromatographie en phase gazeuse (CPG)
III.7.2.3 Méthode de Chromatographie sur couche mince (CCM)
III.7.2.4 Méthode de chromatographie liquide haute performance (HPLC)
III.7.2.2.1 Instrumentation
III.7.2.2.2 Méthode
CONCLUSION

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