Recherche des spores des anaérobies sulfito-réducteurs

Situation du cheptel ovin dans le monde

Au niveau mondial, l’élevage des ovins représente une source naturelle renouvelable et aussi c’est le groupe le plus important des petits ruminants dans l’agriculture tempéré et tropical (Zygoyiannis, 2006). Il occupe ainsi une place importante dans l’économie des populations d’une part par son triple objectif : production de laine, viande et lait (CIPE, 1980), et d’autre part, le petit format de ces ruminants rend faciles à manipuler par leur détenteur. Cependant cet élevage n’a connu aucune évolution vers la production intensive comme celui des autres grandes productions animales (volaille, porc, lait de vache) (Reyet et al., 1990). Selon la Fao, le monde compte environ 1,07 milliard d’ovins en 2009, soit une proportion d’un ovin pour 6 habitants (Fao, 2009) répartit entre les pays en développements et les pays développés (Fig. 01). Les principaux zones de production ovines se situent dans les latitudes de 35-55◦N en Europe et en Proche-Orient, et entre 30 et 45◦S en Amérique du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, où la production des pâturages est la plus élevée. Il existe un autre groupe plus petit de production en Asie et en Afrique qui se situe entre 5 et 35N, il comprend l’Inde, le Moyen-Orient et les hauts plateaux d’Afrique de l’Est. Il peut y avoir différentes définitions des zones tempérées et tropicales, mais il est clair que plus de 60% des ovins se trouvent dans les zones tempérées et moins de 40% dans les zones tropicales. L’Asie et l’Afrique comptent plus de 64% du cheptel ovins (Zygoyiannis, 2006). Ainsi la Chine présente le premier pays producteur des ovins par 20,2% suivie par l’Inde 11,2%, l’Australie 10,3%, l’Iran 8,2%, Soudan 7,9%, Etats-Unis 0,8% et le reste du monde 41,5% (Fig. 02).

Le cheptel ovin mondial est en recul. Il a perdu 11% en 20 ans depuis 1990 et principalement dans la majorité des grands pays producteurs du monde tels que l’Union Européen. Ce dernier présente le 3éme bassin d’ovin du monde, avec 89 millions de têtes. Son cheptel a reculé en 2009 d’environ 32% depuis 1990. Le cheptel Australien est inférieur au cheptel européen et s’est également baissé depuis les années 1990 d’environ 57% avec un troupeau de 72.7 millions de têtes. Tandis qu’en Nouvelle-Zélande la baisse a atteint 44% dans la même période avec un cheptel de 32 millions de têtes en 2009 (Fao stat, 2010). L’Asie présente le 1er bassin producteur d’ovin. Depuis 1992, le cheptel chinois a progressé de 27%. Le cheptel Africain a connu une augmentation de 11 % depuis le début des années 1990 (filière ovine, 2011). Dans le monde, le nombre de brebis soumises à la traite est difficile à estimer. Il doit se situer aux environs de 213 millions d’animaux (Dockes et al., 2011) (Fig. 03). Cependant, en 2011 la production de lait de brebis est estimée à 9.3 millions de tonnes (Fig. 04). Elle représente ainsi presque 1.32 % du total du lait produit dans le monde, dont la chine est le plus grand producteur par 1529 mille tonnes, suivie par l’Union Européenne 34% (Fig. 05) et le pourtour méditerranéen (Fig. 06) (Faye et Konuspayeva, 2012). Son importance varie selon les continents et les pays (Ciheam, 1990). Elle est concentrée dans les pays où la production de lait de vache est limitée (Zygoyiannis, 2006). Par ses caractéristiques biochimiques, le lait ovin est largement utilisé dans la pluparts des pays pour l’autoconsommation familiale et dans l’industrie laitière et principalement les pays de grande tradition fromagère comme la France, la Grèce et l’Italie (Fao, 2010).

Effectif et distribution géographique

En Algérie, l’effectif des petits ruminants est composé d’environ 20 millions de têtes d’ovins. Ils prédominent et représentent 78 % de l’effectif national (Benyoucef et al., 2000) et 4 % de la production mondial (Fig. 02) dont près des 2/3 sont des femelles (O.N.S, 2004) avec plus de 10 millions de brebis. Suivi par les caprins qui représentent 14% du troupeau national (Fig. 07). Ainsi, l’Algérie représente le 9ième producteur mondial des ovins (Fig.02) En Algérie, l’élevage ovin est une source de protéines considérable pour l’alimentation, d’autant plus que contrairement aux bovins. Notamment, il est constitué essentiellement de races locales de faible productivité, mais bien adaptées aux conditions de différentes régions naturelles : Pâturage dans la steppe et pâturage des chaumes de céréales sur les hauts plateaux (Fao, 2012). Il constitue donc la première ressource renouvelable (Zoubeidi et al., 2014). Selon les différentes régions nationales, la répartition géographique du cheptel ovin est très déséquilibrée (Fig. 08). Elle est majoritairement localisée dans toute la partie nord du pays et principalement sur les parcours steppiques et les hautes plaines semi arides céréalières comme Djelfa et Souk Ahrasse.

Ces régions présentent la densité la plus élevée et le domaine de prédilection de l’élevage ovin et caprin avec 80% des effectifs (Kerboua et al., 2003) qui y vivent entraînant une surexploitation de ces pâturages. Les régions telliennes montrent une faible concentration des ovins (Fig. 9). La minorité de l’effectif se trouve dans les régions sahariennes exploitant les ressources des oasis et des parcours désertiques (Statistiques agricoles, 1998). L’élevage en Algérie est caractérisé par sous adaptation aux conditions climatiques du pays. En effet, l’inégalité observé dans la répartition de l’élevage ovin en Algérie est dû aux différents modes d’élevages utilisés. Ces modes comprennent deux types différentes (Dehimi, 2005) un élevage extensif nomade sur les zones steppique et saharienne, important, plus de 13 millions de têtes et un élevage semi-extensif sédentaire sur les hauts plateaux céréaliers, le tell et le littoral intéressant environ 6 millions de têtes (Boussena, 2013).

Importance et évolution de l’effectif : Le cheptel ovin occupe une place importante dans l’économie nationale de l’Algérie (Bensouiah, 2005), c’est une source polyvalente. En outre il est utilisé pour la production nationale de viandes rouges (Fig. 10) en contribuant par 50% de la production globale (Moula, 2013). Son prix est tributaire des aléas climatiques, des disponibilités alimentaires chez les éleveurs et de certaines circonstances religieuses (Ramadan et fête de l’Aïd El Kébi) (Bensouiah, 2005). Par ailleurs, l’élevage ovin participe par 10 à 15% dans le produit intérieur brut agricole. Il se pratique dans différents zones climatiques depuis la côte méditerranéenne jusqu’aux oasis du grand Sahara ce qui interprète l’extraordinaire diversité de races ovines locales avec huit races bien adaptées à leurs milieux (Moula, 2013). Les ovins jouent d’autre rôles importants. À savoir l’assurance d’une trésorerie permanente pour la pluparts des éleveurs, la contribution à la fertilisation des terres cultivées par la production du fumier et l’approvisionnement de l’industrie en matière première comme la laine (Fig. 11) et la peau pour la fabrication des matelas, des tentes pour les nomades et des habits, dont la quantité produite échappe à tout contrôle (Bencherif, 2011) Finalement, ces petits ruminants participent à la production du lait (Fig.12).

Il est utilisé pour l’autoconsommation familiale et parfois à la fabrication du beurre mais sans aucun circuit de commercialisation. Malgré l’importance du lait de brebis dans l’industrie fromagères, il n’y a aucune industrie de lait de brebis en Algérie, quelques investisseurs privés étudient actuellement la faisabilité (Bensouiah, 2005). Au cours du dernier siècle, l’évolution globale des effectifs ovins est passée par plusieurs changements durant différentes périodes. Ils sont dus à certains facteurs liés à l’organisation sociale, l’économie, la progression et à l’intensification de la céréaliculture vers la steppe. Un système pastoral est pratiqué dans des zones arides ou semi arides qui est caractéristique de la société nomade pratiquant des mouvements de transhumance avec une utilisation extensive des parcours sur de longues distances et un usage de terres dont l’accès est plus au moins réglementé et collectif (Bourbouze, 2006; Rondia, 2006).

Selon les statistiques de la Fao, le cheptel ovin national a connu son plus fort accroissement 26% depuis 1961 jusqu’au 2003 (Tab. 03) (FAO stat) à voir les deux décennies 1970 et 1980. Durant la période de 1846 à 1962 et avant l’indépendance, l’effectif ovin a connu un recul important. Il a passé de 8 millions à seulement 3 millions de têtes. Ceci est due aux facteurs climatique. En effet, les sécheresses régulières de cette période ont largement augmenté (sécheresses de 1932 et de 1946) (Le Houerou, 2005). La transportation des animaux vers la France (Boussena, 2013) et la diminution inquiétante des disponibilités fourragères des éleveurs ovins ont été en partie à l’origine de cette situation (Kanoun et al., 2007). Malgré les problèmes de sécheresse qui ont persisté, le taux de mortalité liée à l’absence des contrôles vétérinaires et aussi la mise en culture des pâturages (Chellig, 1992) le cheptel ovin national a repris progressivement sa croissance. Il est arriver à un effectif de 7 millions de têtes vers les années 70 et après l’indépendance (M’hamed, 1982 cités par Tabouche, 1985).

•Durant la décennie 1990 : Le cheptel Algérien a connu une légère augmentation vers l’année 1996 pour arriver, progressivement à 8.5 % en 1999 (Fig. 13) (Boumghar, 2000; Bessaoud, 1994). Depuis cette période on a enregistré une relative stabilité du cheptel algérien autour 17 millions (Rondia, 2006), quelle que soit l’année climatique. Alors que le pays a connu différents changements qui auraient dû engendrer une baisse comme la réduction (voire la suppression) des subventions des aliments de bétails, le renforcement des exportations non enregistrées vers la Tunisie et le Maroc. Ceci a favorisé une option de diminution du troupeau, ou encore les fortes restrictions sur les conditions d’accès au crédit (Bencherif, 2011). Mais cette stabilité masque de fortes variabilités régionales, voire locales, des effectifs ovin-caprins, répondant à des stratégies individuelles de régulation de trésorerie des éleveurs, en fonction de leurs ressources financières, fourragères, du prix des céréales, de la pluviométrie (Alary et Boutonnet, 2006). Notamment, le cheptel évoluant en milieu steppique représente 80% de l’effectif national. La charge animale pratiquée actuellement est d’environ 1 ha pour une tête pour l’ensemble des pâturages palatables, ce qui montre une très forte exploitation des terrains de parcours (Kanoun, 2007). Cette charge varie selon: les régions, l’importance des parcours et la concentration du cheptel.

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Table des matières

Introduction
Revue bibliographique
1.1. Élevage des ovins
1.1.1. Situation du cheptel ovin dans le monde
1.1.2. Situation du cheptel ovin en Algérie
1.1.2.1. Effectif et distribution géographique
1.1.2.2. Importance et évolution de l’effectif
1.1.2.3. Systèmes d’élevage ovins en Algérie
1.1.2.4. Les races ovines
1.1.3. La production laitière ovine
1.2. Le lait ovin
1.2.1. Caractéristique organoleptique du lait ovin
1.2.2. Caractéristique physico chimique du lait ovin
1.3. La qualité du lait ovin
1.3.1. Les normes de contrôle qualité
1.3.2. La qualité hygiénique
1.3.3. La qualité microbiologique
1.3.3.1. La flore originelle
1.3.3.2. La flore contaminante
1.3.3.3. Flore d’altération
1.4. Les facteurs affectant la qualité du lait ovin
1.4.1. Liés à l’animal
1.4.1.1. Variabilité génétique entre individus
1.4.1.2. Stade de lactation
1.4.1.3. Age ou numéro de lactation
1.4.1.4. L’état sanitaire de l’animal
1.4.2. Facteurs liés à l’environnement
1.4.2.1. Facteurs alimentaires
1.4.2.2. Facteurs climatiques et saisonniers
1.4.2.3. Les ustensiles et les machines
1.4.2.4. La qualité de l’eau
1.4.2.5. L’état d’hygiène du trayeur
1.5. Les mammites chez les brebis
1.5.1. Les mammites cliniques
1.5.2. Les mammites subcliniques
Matériel et Méthodes
2.1. Description de la zone d’étude
2.2. Enquêtes
2.3. Le test CMT (test au teepol
2.4. Prélèvements du lait
2.5. Contrôle de la qualité physico-chimique
2.5.1. Mesure du pH
2.5.2. Détermination de l’acidité Dornic
2.5.3. Extrait sec total (E.S.T
2.5.4. Détermination de la densité
2.5.5. Détermination de la matière grasse
2.5.6. Détermination du taux de cendre
2.5.7. Dosage des protéines
2.6. Contrôle de qualité microbiologique
2.6.1. Detection des résidus d’antibiotique par Le Delvotest® SP-NT
2.6.2. Analyses microbiologiques
2.6.2.1. Épreuve au bleu de Méthylène
2.6.2.2. Dénombrement de la flore aérobie mésophile (FAMT
2.6.2.3. Dénombrement des coliformes totaux et fécaux
2.6.2.4. Dénombrement des streptocoques fécaux
2.6.2.5. Recherche des staphylocoques
2.6.2.6. Recherche des spores des anaérobies sulfito-réducteurs
2.6.2.7. Recherche des salmonelles
2.6.2.8. Dénombrement des entérobactéries
2.6.2.9. Dénombrement des levures et moisissures
2.6.2.10. Dénombrement de la flore lactique
2.7. Caractérisation préliminaire des isolats
2.7.1. Identification des bactéries lactique
2.7.2. Profil fermentaire
2.8. Caractérisation des Enterococcus spp
2.8.1. Cinétique d’acidité des Enterococcus spp
2.8.2. Caractère hémolytique
2.8.3. Activité protéolytique
2.8.4. Hydrolyse de la gélatine
2.8.5. Étude de l’antibiogramme
2.9. Analyse statistique des données
Résultats et discussion
3.1. Choix de la zone et enquêtes
3.2. le test CMT (test au teepol
3.3. Contrôle de la qualité physico-chimique
3.4. Contrôle de qualité microbiologique
3.4.1. Detection des résidus d’antibiotique par Le Delvotest® SP-NT
3.4.2. Épreuve au bleu de Méthylène
3.4.3. Analyses microbiologiques statistiques
3.5. Caractérisation préliminaire des isolats
3.5.1. Identification des Staphylococcus spp
3.5.2. Identification des E. coli
3.5.3. Identification des Entérobactéries
3.5.4. Identification des bactéries lactiques
3.6. Caractérisation des Enterococcus spp
4. Discussion
5. Conclusion et perspective
6. Références bibliographiques
Annexes

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